Citation choisie : page 51
« Chère Kitty,
Nous ne savons pas très bien quelle attitude adopter. Jusqu’à présent, assez peu de nouvelles concernant les juifs étaient parvenues jusqu’à nous et il nous avez paru préférable de conserver autant que possible notre bonne humeur. Les rares fois où Miep laissait échapper une allusion au sort effroyable de quelqu’un que nous connaissions, maman ou Mme Van Daan éclatait en sanglots, si bien que Miep avait choisi de ne plus rien dire. Mais Dussel a été immédiatement assailli de questions, et les histoires qu’il nous a racontées étaient si atroces et si barbares qu’elles ne pouvaient pas entrer par une oreille et sortir par l’autre. Pourtant, quand ces nouvelles auront un peu décanté, nous recommencerons sans doute à plaisanter et à nous taquiner. Nous ne nous aidons pas nous-même, ni ceux du dehors, en restant sombre comme nous le sommes tous en ce moment, et à quoi sert-il de faire de l’Annexe une Annexe mélancolique ? ».
Quiz : https://www.babelio.com/quiz/47263/Journal-dAnne-Franck
Charline, 4C
Critique :
Ce qui m’a plu ce sont les émotions ressenties par Anne Frank tout le long de son quotidien. On se sent « immergé » dans cette histoire du début jusqu’à la fin. De plus cette histoire est une œuvre culte inspirée
de faits réels ce qui donne un réel plus.
Extrait du livre :
Toi notre benjamine, qui pourtant n’es plus une enfant,
Tu n’as pas la vie facile ; chacun prétend te faire la leçon, à ton grand dam : « tu peux en croire notre expérience ! » « Nous savons tout, fais-nous confiance, et connaissons les bonnes manières. » Voilà ton lot depuis l’année dernière. De ses propres défauts nul n’est jamais gêné, ainsi a-t-on beau jeu de te morigéner. Les fautes d’autrui, elles pèsent lourd et nous, tes parents, ne pouvons pas toujours régler les différends avec sérénité : Reprendre les ainés passe pour déplacé. Est-on parmi de vieux barbons qu’il faut gober tous leurs sermons. Comme on prend une amère potion ; c’est pour garder la paix de la maison. Les mois passés ici ne seront pas perdus, toi-même tu ne l’aurais pas voulu, mais quand toujours on apprend et on lit, on aurait bien du mal à découvrir l’ennui. Mais voilà une autre question, pire tourment : « que vais-je mettre ? Mes vêtements sont trop petits. Je n’ai plus de pantalon, mon chemisier est grand comme un napperon. Et mes chaussures, comme elles me blessent, tout me torture, quelle tristesse !
J’ai choisi cet extrait car c’est un moment important du livre. Anne a ses quatorze ans dans l’Annexe et son père lui offre un cadeau avec les moyens du bord.
Thomas, 4C