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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 20:25
C'est l'histoire d'un jeune garçon n' aimant pas l'école, c'est un cancre, il ne travaille pas, les professeurs lui disent chaque année "Tu ne feras rien de tes dix doigts".
Il est découragé jusqu'au jour où un professeur de français le soutient et le sort de ce dégoût de l'école. Ses notes se mettent alors à augmenter peu à peu et finalement il deviendra écrivain alors qu'il n'avait que 7 de moyenne en français au collège ...
J'ai bien aimé ce livre car c'est une belle histoire : dans certains passages, je me projette dans l'histoire car cela me ressemble un peu. Cette histoire vraie nous redonne le courage car elle est la preuve que tout le monde peut y arriver.

Extrait :

"Maman, donc, regarde ce film, en compagnie de mon frère Bernard, qui l'a enregistré pour elle. Elle le regarde d'un bout à l'autre, immobile dans son fauteuil, l'œil fixe, sans piper mot, dans le soir qui tombe.
  Fin du film.
  Générique.
  Silence.
  Puis, se tournant lentement vers Bernard, elle demande
  - Tu crois qu'il s'en sortira un jour ? 

  C'est que je fus un mauvais élève et qu'elle ne s'en est jamais tout à fait remise. Aujourd'hui que sa conscience de très vieille dame quitte les plages du présent pour refluer doucement vers les lointains archipels de la mémoire, les premiers récifs à ressurgir lui rappellent cette inquiétude qui la rongea pendant toute ma scolarité.
  Elle pose sur moi un regard soucieux et, lentement :
  - Qu'est-ce que tu fais, dans la vie ?
  Très tôt mon avenir lui parut si compromis qu'elle ne fut jamais tout à fait assurée de mon présent. N'étant pas destiné à devenir, je ne lui paraissais pas armé pour durer. J'étais son enfant précaire. Elle me savait pourtant tiré d'affaire depuis ce mois de septembre 1969 où j'entrai dans ma première classe en qualité de professeur. Mais pendant les décennies qui suivirent (c'est-à-dire pendant la durée de ma vie adulte), son inquiétude résista secrètement à toutes les « preuves de réussite » que lui apportaient mes coups de téléphone, mes lettres, mes visites, la parution de mes livres, les articles de journaux ou mes passages chez Pivot. Ni la stabilité de ma vie professionnelle, ni la reconnaissance de mon travail littéraire, rien de ce qu'elle entendait dire de moi par des tiers ou qu'elle pouvait lire dans la presse ne la rassurait tout à fait. Certes, elle se réjouissait de mes succès, en parlait avec ses amis, convenait que mon père, mort avant de les connaître, en aurait été heureux mais, dans le secret de son cœur demeurait l'anxiété qu'avait fait naître à jamais le mauvais élève du commencement. Ainsi s'exprimait son amour de mère ; quand je la taquinais sur les délices de l'inquiétude maternelle, elle répondait joliment par une blague à la Woody Allen :
  - Que veux-tu, toutes les Juives ne sont pas mères, mais toutes les mères sont juives."

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commentaires

B
c est bien mais ca explique rien . soyez plus precis
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B
c est bien mais ca explique rien . soyez plus precis
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M
c est bien mais ca explique rien . soyez plus precis
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