16 juillet 2009
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Philippe Grimbert est le célèbre auteur d'Un Secret, présenté ici par Céline, il est aussi psychanalyste et ce roman publié chez Grasset en porte clairement la marque. Dédié "à mes fantômes" par Grimbert, c'est un roman à la première personne où le narrateur, Loup, raconte sa propre existence en partant non pas de sa naissance mais de sa rencontre au jardin public du petit Mando qui devient à partir de ce jour-là son meilleur ami. Or le récit s'attache de façon insistante aux petites lâchetés du narrateur, à ses infidélités, à ses ambiguës accointances avec la mort des autres ou à ses trahisons et l'on peine à en saisir la raison. Au fil du temps, les intérêts de Loup (pour la psychanalyse) et de Mando divergent, ils se voient moins jusqu'au jour où Loup reçoit un appel désespéré de Mando. Il le retrouve transformé, devenu fantôme de lui même, au bord du suicide. Loup retarde le geste fatal par un long face à face où il apprend que déjà dans leur enfance, Mando avait fait une crise lorsque Loup lui avait fait faux bond pour aller en colonie de vacances mais ce face à face ne constitue qu'une suspension provisoire d'un acte décisif qui livre le narrateur aux remords et aux interrogations sans réponses.
Ce texte est le roman d'une amitié _et c'est en effet un roman que je souhaitais lire_ mais plus encore, _le psychanalyste a pris la pas sur le romancier_ il m'apparaît comme la quête d'un apaisement improbable. Les vers de "La Servante au grand coeur" de Baudelaire, placés en exergue l'annonçaient d'ailleurs :
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,
Ce texte est le roman d'une amitié _et c'est en effet un roman que je souhaitais lire_ mais plus encore, _le psychanalyste a pris la pas sur le romancier_ il m'apparaît comme la quête d'un apaisement improbable. Les vers de "La Servante au grand coeur" de Baudelaire, placés en exergue l'annonçaient d'ailleurs :
Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,