Titre : Lancelot ou le chevalier de la charrette.
Collection : Bibliocollège
Editeur : Hachette
Genre : Roman de chevalerie
Thème : Les aventures d'un chevalier de la Table Ronde
Résumé :
C’est l’histoire de Lancelot, un des chevaliers de la Table Ronde. Un jour Méléagant, un ennemi des chevaliers, vint à la cour et dit que si le roi voulait reprendre tous les prisonniers, il devrait envoyer la reine et un chevalier pour le vaincre. Keu, le sénéchal demanda au roi de pouvoir aller combattre Méléagant, celui-ci refusa mais Keu y alla quand même avec la reine.
Quand ils arrivèrent dans la forêt, ils se firent attaquer et emprisonner par Méléagant. Monseigneur Gauvain qui avait tout vu les suivit mais en route il se rendit compte qu’un autre chevalier voulait libérer la reine. Ce chevalier en question n’était autre que Lancelot du lac.
Passage remarquable :
Le passage que j’ai préféré est celui où Méléagant et Lancelot se battent. Ce passage est important car c’est là que Lancelot va tuer Méléagant (lignes 175, ...) :
"Lancelot fond sur Méléagant avec une fureur bien digne de sa haine. Avant de l'attaquer, il lui crie cependant d'une voix menaçante:
«Venez par là: je vous fais un défi et tenez pour certain que je ne voudrai pas vous épargner».
Il éperonne alors son destrier et retourne en arrière à une portée d'arc pour prendre un peu de champ. Puis les deux combattants se précipitent l'un sur l'autre au plus grand galop des chevaux. De leurs lances bientôt ils ont heurté si fort leurs solides écus qu'ils les ont transpercés. […] Étriers, sangle, courroies, rien ne put empêcher leur chute: il leur fallut vider leur selle et par-dessus les croupes des chevaux tomber sur le sol nu. Les coursiers fous de peur errent de tous côtés; en ruant, en mordant, ils voudraient eux aussi s'entre-tuer.
Les chevaliers jetés à bas se sont bien vite relevés d'un bond. Ils tirent leurs épées où des devises sont gravées. L’écu à la hauteur de leur visage, ils pensent désormais au moyen le meilleur de se faire du mal avec l'acier tranchant. Lancelot n'avait pas la moindre crainte: il s'entendait deux fois plus que Méléagant à jouer de l'épée, car il avait appris cet art dans son enfance. Ils frappent tous les deux si bien sur leurs écus et sur leurs heaumes lamés d'or que les voilà fendus et bosselés. Mais Lancelot de plus en plus presse Méléagant: d'un coup puissant il tranche le bras droit pourtant bardé de fer que l'imprudent aventurait à découvert par-devant son écu. En se sentant si malmené, Méléagant [...] est presque insensé de rage et de douleur. Il s'estime bien peu, s'il n'a recours à quelque fourberie. Il fond sur l'adversaire en comptant le surprendre. Mais Lancelot se donne garde: avec sa bonne épée, [...] il le frappe en effet au nasal qu'il lui enfonce dans la bouche en lui brisant trois dents.
Dans sa souffrance et sa fureur Méléagant ne peut dire un seul mot. Il ne daigne non plus implorer la pitié, attendu que son coeur, en mauvais conseiller, l'enferme dans les rets de son aveugle orgueil. Son vainqueur vient sur lui: il délace son heaume et lui tranche la tête. Méléagant ne jouera plus de mauvais tour à Lancelot: le voilà tombé mort."
Commentaire personnel :
J’ai moyennement aimé ce livre, sur 10 je ne lui donne que 5. Ce qui m’a plu est que Lancelot ait eu un tel courage pour sauver la reine des griffes de Méléagant. Ce qui ne m’a pas plu est qu’à certains moment son voyage s’étirait en longueur. Je ne conseillerai pas tellement ce livre.