L’auteur du livre est Amélie Nothomb, elle est née le 13 Août 1967 à Kobe au Japon, elle est écrivain belge française. Elle vit entre Paris et la Belgique, la terre de ses aïeux.
Le titre du livre que j’ai lu est Stupeur et tremblements publié en 1999. Il a été récompensé par le Grand Prix du roman de l’Académie Française en 1999. De plus le livre a été adapté en film par Alain Corneau.
L’éditeur est Albin Michel et la collection « le livre de poche ». C'est un roman immédiatement contemporain. C’est un roman autobiographique, inspiré de la vie d’Amélie Nothomb. Le registre utilisé est plutôt comique, ironique voire sarcastique. C’est un monologue argumentatif, il ya des dialogues et des parties narratives.
Amélie utilise plutôt un langage courant et parfois familier.
Résumé :
Amélie a vécu 5 ans au Japon puis est allée en Belgique. A 22 ans, elle est engagée en tant que traductrice au Japon dans une société appelée Yumimoto. Là-bas, Amélie est aux ordres de Melle Mori, appelée Fubuki, une femme de 29 ans, d’ 1.80 m qui est au ordre de Saito, un homme petit et maigre de 50 ans, lui-même aux ordres de Omochi, un homme effrayant et obèse aux ordres du président Haneda. Amélie trouve élégant et aimable ce dernier mais elle le voit rarement. Pendant son contrat d’un an elle ne va pas être interprète, elle va servir des cafés, faire des photocopies et à la fin elle va être la « dame pipi ». Elle se fait réprimander par tous ses supérieurs. On la prend pour une moins que rien mais elle ne démissionne pas pour conserver son honneur (notion japonaise fondamentale). Peu avant la fin de son contrat, Amélie annonce à ses supérieurs qu’elle ne reconduira pas le contrat, Fubuki va alors l’humilier en lui demandant quel métier elle va pouvoir faire, ramasser les ordures ?
Amélie retourne en Belgique et publie son premier livre en 1992 et en 1993 elle reçoit une lettre de Mori Fubuki la félicitant, de plus elle est écrite en Japonais.
Extrait représentatif : p 166
« Nous approchons du terme de mon contrat et je voulais vous annoncer, avec tous les regrets dont je suis capable, que je ne pourrai le reconduire. » Ma voix était celle, soumise et craintive, de l’inférieure archétypale.
_ Ah ? Et pourquoi ? me demanda t-elle sèchement […]
_ La compagnie Yumimoto m’a donné de grandes et multiples occasions de faire mes preuves. […] Hélas je n’ai pas pu me montrer à la hauteur de l’honneur qui m’était accordé. […]
_ C’est exact. Selon vous, pourquoi n’étiez-vous pas à la hauteur ?
Etait-il possible qu’elle me demande pourquoi je n’étais pas à la hauteur des chiottes de l’entreprise ? […] Je prononçai l’énormité suivante :
_ Parce que je n’en avais pas la capacité intellectuelle.
_ Je le pense aussi. Quelle est, d’après vous, l’origine de cette incapacité ?
_ C’est l’infériorité du cerveau occidental par rapport au cerveau nippon.
_ Il y a certainement de cela ; Cependant, il ne faut pas exagérer l’infériorité du cerveau occidental moyen. Ne croyez-vous pas que cette incapacité provient surtout d’une différence propre à votre cerveau ?
_ Sûrement ».
Mon avis :
J’ai bien aimé ce livre car il nous apprend combien les Japonais veulent garder leur honneur : les femmes doivent être mariées avant 25 ans autrement c’est la honte. Au Japon, l’existence c’est l’entreprise, ils ne prennent presque pas de vacances. C’est ce que dénonce Amélie, elle dit que ce n’est pas la vie.
J’ai aimé la fin quand Fubuki envoie une lettre, cela m’a étonnée, ça a dû être dur pour Fubuki d’avouer qu’Amélie avait une certaine faculté intellectuelle.
De plus, c’est un livre pas trop dur à lire, je n’ai pas trouvé de grandes difficultés.