Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Date d’édition: mai 2011
Editeur : Magnard
Collection : classiques & contemporains
Genre : deux nouvelles à chute
Thème principal 1 :le procès d’une femme qui a tué son mari
Thème principal 2 : un homme en vacances avec une amie se fait des films à cause d’un livre.
Résumé 1 :
C’est l’histoire d’un couple qui part en vacances à la montagne. La femme, Gabrielle, veut tuer son mari, Gabriel, car elle sait qu’il a une cachette secrète dans son bureau et veut voir ce qu’il cache dedans. Elle est persuadée qu’il garde des lettres et des photos de femmes qu’elle ne connaît pas, et qu’il la trompait.
Donc, Gabrielle et Gabriel se promènent dans la montagne. Soudain, Gabrielle, qui marche derrière son mari, le pousse dans le vide. Elle regarde autour d’elle : personne ne l’a vu. Elle court « chercher du secours », et arrive dans un village, où, en pleurs, raconte que son mari est tombé. La police l’interroge, pour savoir si c’est elle qui l’a tué, puis la relâche. Gabrielle en profite pour rentrer chez elle, ouvre la cachette secrète, et voit qu’il y a quatre boîtes. Elle n’a pas le temps de les ouvrir, car les policiers entrent chez elle et l’emmènent au commissariat. Un berger dit l’avoir vu pousser Gabriel.
Un procès commence. Gabrielle reste deux ans et demi en détention préventive. Un jour, elle demande à son avocat de lui apporter les quatre boîtes restées sur le bureau de son mari.
Quand elle les reçoit, elle les ouvre et découvre que son mari gardait toutes leurs lettres d’amour et billets de théâtre depuis le début de leur relation. Le procès se termine le lendemain.
Un mois après, elle retourne à la montagne, et, du chemin où elle avait poussé son mari deux ans et demi plus tôt, elle se jette dans le vide.
Résumé 2 :
Un professeur et son amie partent en vacances en Ardèche. Le professeur, Maurice, déteste les romans. Son, amie Sylvie, par contre, les adore. Au supermarché, Sylvie achète un livre, un roman justement. Le soir, en cachette, Maurice le prend et commence à le lire ; Emporté dans l’histoire, il ne peut plus s’arrêter, et le lendemain soir, il continue à le lire.
Soudain, il s’arrête. Il se demande si les volets sont biens fermés, car il a toujours eu peur des voleurs. Il descend, et voit dans le salon, un inconnu chauve de dos. Il panique, appelle Sylvie ; le temps qu’elle arrive, l’inconnu a disparu.
Le lendemain soir, il s’endort avec un couteau à côté de lui. Il se réveille dans la nuit, et voit sa porte s’ouvrir très lentement… Lorsque l’inconnu entre, il est prêt. Il bondit avec le couteau…
Sylvie se fait interroger le lendemain par la police : on a retrouvé le corps sans vie de Maurice pendant la nuit. La jeune femme s’explique. Comme elle a un cancer, elle perd ses cheveux. Elle met donc une perruque, mais ne veut pas que Maurice le découvre. Le soir précédent, elle a vu son roman sur le lit de son ami. Elle voulait le récupérer quand il dormait, mais quand elle est entrée dans sa chambre, il s’est précipité avec un couteau. Quand elle l’a repoussé en arrière, Maurice a cogné le mur et sa nuque s’est brisée contre la table de chevet.
Maurice est mort, et Sylvie va sans doute finir en prison pour homicide…
Passage 1 :
" Maître Plissier avait posé sur la table les quatre boîtes en fer.
- Voilà ! Maintenant, expliquez-moi.
Gabrielle ne répondit pas. Elle s’assit et ouvrit, vorace, les couvercles. Ses doigts agitèrent les papiers qui gisaient à l’intérieur, puis en tirèrent certains pour les déchiffrer, d’autres encore, d’autres…
Après quelques minutes, Gabrielle tomba sur le sol, prostrée, suffocant. Maître Plissier alerta les gardiennes, lesquelles l’aidèrent à déplier la prisonnière, l’obligèrent à respirer. Une civière emporta Gabrielle à l’infirmerie où on lui administra un calmant.
Une heure plus tard, ayant retrouvé son souffle, elle demanda où était passé son avocat. On l’informa qu’il était reparti avec les boîtes pour se préparer à l’audience.
Après avoir supplié qu’on lui donna un sédatif, Gabrielle sombra de nouveau dans l’inconscience. Tout plutôt que penser à ce que recelaient les coffrets métalliques…"
J’ai choisi ce passage car c’est à ce moment que Gabrielle découvre à quel point elle s’est trompée sur son mari.
Passage 2 :
"Un homme parcourait lentement le salon sous les rayons obliques envoyés par la lune. Sur les murs, son ombre gigantesque impressionnait davantage, découpant un menton dur, des mâchoires lourdes et de curieuses oreilles en pointe. Silencieux, méticuleux, il soulevait chaque coussin, chaque plaid, essuyait les étagères à l’aveuglette.
Maurice retint son souffle. Le calme de l’intrus le terrifiait autant que sa présence. Par accrocs, la lumière mercure touchait son crâne chauve, lisse comme celui d’un bonze. Le colosse ne se cognait ni aux meubles ni aux canapés, comme s’il connaissait déjà cette maison, continuait d’ausculter les lieux, tâtant deux fois, trois fois les mêmes endroits. Que cherchait-il ?"
J’ai choisi ce passage car c’est à partir de ce moment que Maurice a vraiment peur, et qu’il va mourir.
Jugement critique personnel : J’ai trouvé ce livre un peu ennuyeux, car c’est un peu la même chose dans les deux histoires : un meurtre qui n’aurait pas du avoir lieu.
Comme ce sont des nouvelles à chute, l’histoire s’arrête brusquement, et on ne peut pas savoir ce qui se passe ensuite. Je trouve que c’est dommage pour ceux qui veulent savoir la suite.
Floriane K, 4A, novembre 2012