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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 17:11

Je viens de finir de lire Les Loyautés de Delphine de Vigan, un livre qu’elle a écrit récemment, en 2018 me semble-t-il.

C’est un roman qui me plonge dans la vie réelle de beaucoup de jeunes adolescents actuellement et dans la vie de nombreux couples de notre société : on y trouve Théo, un jeune garçon en perdition, enfant d’un père profondément déprimé et  sans emploi et d’une mère intransigeante et froide, devenue allergique à tout ce qui se rapporte à la vie de Theo quand il est chez son père. L’enfant passe une semaine chez l’un, une autre chez l’autre mais il ne peut faire strictement aucun lien. Au collège, il se fait discret et se lie à Mathis un garçon solitaire lui aussi. Ensemble ils prennent de dangereuses habitudes.
Mathis pourtant vit avec ses deux parents mais la famille vacille aussi : le père William alias Wilmor joue un étrange jeu et sa mère hésite entre révolte et culpabilité.
Entre ces personnages, il y a le personnel du collège, le principal, l’infirmière, les professeurs.  Lourdes responsabilités que les leurs face à ces familles en déréliction. Hélène, professeur principal sent bien que Theo va mal mais comment ne pas outrepasser ses droits ?
Ce court roman dont le titre insiste sur une valeur qui concerne tous ses personnages nous plonge tour à tour dans la conscience de chacun avec une très grande sensibilité et beaucoup d'humanité.

extraits choisis :

             Quiconque vit ou a vécu en couple sait que l’Autre est une énigme. Je le sais aussi. Oui, oui, oui, une part de l’Autre nous échappe, résolument, car l’Autre est un être mystérieux qui abrite ses propres secrets, et une âme ténébreuse et fragile, l’Autre recèle par-devers lui sa part d’enfance, ses blessures secrètes, tente de réprimer ses troubles émotions et ses obscurs sentiments, l’Autre doit comme tout un chacun apprendre à devenir soi, et s’adonner à je ne sais quelle optimisation de sa personne, l’Autre-cet- inconnu cultive donc son petit jardin secret, mais oui, bien sûr, tout cela je le sais depuis longtemps, je ne suis pas tombée de la dernière pluie. Je lis des livres et des magazines féminins. Vaines paroles, lieux communs sans partage, qui ne procurent aucune consolation.

    […] Tous les couples se conforment à des règles et des usages, généralement implicites. Non ? C’est une sorte de contrat tacite qui unit deux êtres, quelle que soit la durée de cette union. Je parle de ces combines plus ou moins grossières que l’on fomente, à deux, sans jamais les formuler. Des accommodements avec le réel, oui, par exemple avec la vérité même.                              

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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 15:05

 

Publié aux éditions de La Part Commune et illustré par un Jean-Yves André, ce recueil de poésie d’Olivier

cousin est le second que je lis et sûrement pas le dernier. Cette fois le poète nous convie à une balade Sous [le] ciel sans paupière (Quel titre magnifique ! ) du bassin méditerranéen en commençant par Le Latium, la Campanie, la Toscane et la Sicile :

« Le tour de la ville vacille dans la lumière

Un chemin m’éloigne dans les collines

Plantées d’arbres verts et cendre

Des voix montent de l’oliveraie

Deux hommes trop loin

Dont l’italien s’échange à pleines mains »

La balade se poursuit en Crète :

« Assis sur une colonne sous le soleil ardent

–un fou a déchiré les nuages un à un_

Je consulte le dieu des sept erreurs

Aurait prévu de rester aux abonnés absents

Au moins jusqu’en 2022 »

 

Et le voyage se poursuit dans les îles ioniennes et dans le Péloponnèse :

« La réponse ne figurait pas hier

Dans la tribune hellénique achetée à Nauplie

Au café une étincelle jaillit de ma tasse

J’aimerais être Henri Schliemann

Pour apprendre au patron qu’Agamemnon

Le géant de Mycènes trahi par les siens

Est devenu autre chose que le gérant ventripotent

Dans un restaurant pour touristes et groupes scolaires »

 

La balade se poursuit en Turquie du côté de Bodrum avant de remonter vers l’Andalousie où j’ai trouvé cette pépite :

 

Les chemins andalous

Le soleil est mal accroché au ciel

Parfois il se montre bon envers les hommes

Parfois rien ne va sur les chemins qu’il trace pour eux

 

Je laisse mes yeux traîner

Sur les quatre domaines du vent

J’ai suspendu ma veste au seul nuage qui passe

 

Le sol est rougi de tant de sang,

De honte et d’orgueil, que là

Poussent des arbres à sève hautaine

 

J’avance pensant sans cesse

à ceux qu’on a couchés au bord du chemin :

Paysans, poètes, journaliers ou bandits

 

Et ce sont ces chemins

Qui me marchent à travers le cœur.

Grenade Cordoue, avril 2008

 Une belle balade poétique que je vous recommande chaudement en ce 20e printemps des poètes entre giboulées et coups de vent.

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 09:51
3 raisons / 3 mn par Lucie, 4D

L’ouvrage “La guerre de Catherine” a été écrit en 2012 par Julia Billet. Je ne connais aucune autre oeuvre de cette auteur. Cette bande dessinée est, à l’origine, un roman écrit en français. L’illustratrice se nomme Claire Fauvel.

Les thèmes abordés dans cette bande dessinée sont :

  • l’organisation de la fuite des enfants juifs par un réseau de résistants,

  • l’abandon de son identité et de ses relations avec ses parents pour survivre,

  • le pouvoir de l’art, la photographie dans cet ouvrage pour tenter de s’évader de cette tragédie.

Une phrase m’a marqué :

“A moins que ce soit l’image qui m’ait trouvée” car je la perçois comme le fil conducteur de l’histoire.

 

A la page 101, voici un extrait :

 

A son regard, nous comprenons immédiatement que nous allons devoir partir, une fois de plus.

 

La femme du photographe est venue nous dire qu’il y avait eu des dénonciations et que les Allemands allaient arriver.

 

    “C’est un soldat qui l’a prévenue, il a laissé ce mot pour toi”.

 

    “ Prenez soin de vous, vous allez nous manquer”.

 

Même chez les Allemands il y a des gens qui se battent contre la guerre.

 

C’est forcément le signe qu’ un jour cette folie cessera.

 

Le personnage principal se nomme Rachel, elle essaye de fuir les Allemands pour ne pas se retrouver dans les camps de concentration.

 

Les parents de Rachel l'ont envoyé à la maison des Sèvres. Elle se fait des amis et elle découvre une passion : la photographie. Mais elle est obligée de quitter son internat pour échapper aux rafles allemandes. Elle passe de familles en familles ; elle a reçu l’ordre de veiller sur une petite fille durant tout le temps de la guerre.

 

J’ai aimé cette bande dessinée car elle est simple à lire et qu’elle propose un point de vue différent sur cette période historique et la vie d’enfants juifs tentant d’échapper aux rafles.

 

Les actualités du moment (profanations de cimetières juifs, tags honteux sur les commerces) nous font comprendre l’importance de ces récits. Ils nous permettent de rester vigilants, de nous souvenir afin de faire face aux discours et propos racistes.

Thomas F 4C

Collage d'images de Zéna, 4D

L’auteure s’appelle Julia Billet et l’illustratrice s’appelle Claire Fauvel. L’auteure s’est inspirée d’une histoire vraie.  Le récit est écrit en français. Ce livre est une BD (bande dessinée).

 L’histoire se déroule pendant la seconde guerre mondiale :  une jeune fille juive appelée Rachel change de lieu et d’identité pour se cacher des Allemands. Le nom de la nouvelle identité de Rachel est Catherine, pendant son voyage, elle rencontre Alice, qui devient son amie.

L’histoire me rappelle le film « Joyeux Noël »  car l’histoire se passe lors d’une guerre mondiale. Je me rappelle du cours d’histoire en CM2 qui parlait d’un livre de la seconde guerre mondiale. Je me rappelle d’avoir visité le mémorial de Caen en primaire.

J’ai ressenti de la joie pour Catherine en lisant ce livre. L’histoire était superbe, les intentions de l’auteur sont de montrer comment les juifs se démenaient pour survivre à l’antisémitisme.

La note que je donne au livre est de 5 étoiles car il m'a vraiment plus.

Mon quiz https://www.babelio.com/quiz/44711/La-guerre-de-Catherine

Léo, 4C

« La guerre de Catherine » est une bande dessinée adaptée du roman de la même auteure, Julia Billet, et illustrée par Claire Fauvel.

J'ai beaucoup aimé ce livre car il évoque les années noires de la France.

De plus, il raconte une histoire originale, celle d'une jeune photographe de guerre. J'ai trouvé ce livre très intéressant car il parle d'une « cavale » d'une jeune fille juive lors de l'instauration du port obligatoire de « l'étoile jaune ». Ce livre est émouvant car on voit que, même pendant la guerre, on peut vivre sa passion et, dans le cas du livre, la mettre à profit pour pouvoir se souvenir de ce qui s'est passé.

« Pingouin, le mari de la directrice, m'a prêté un Rolleiflex lorsqu'il m'a nommée responsable de l'atelier photo. Depuis, je ne m'en sépare plus. J'adore regarder le monde à travers le viseur. D'un clic, arrêter le temps. Il m'a surprise un jour que je regardais ses appareils photo dans leur vitrine. Aujourd'hui, c'est moi qui suis responsable de la clé de l’armoire vitrée. Pingouin m'a transmis sa passion. Lui est incapable de prendre une photo depuis qu'il a été fait prisonnier, au début de la guerre. Son regard est encore trop plein des cris et de la terreur de ces derniers mois. Il s'occupe désormais de l'association qui fait vivre l'école, et je suis sûre qu'il fait partie d'un réseau de résistance. »

Téo, 4C

Nuage de mots par Ambre, 4C

BILLET Julia, FAUVEL Claire, La Guerre de Catherine (BD)
Le nuage de mots de Thomas F, 4C

Le nuage de mots de Thomas F, 4C

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24 février 2019 7 24 /02 /février /2019 19:42

nuage de mots d'Ethan, 4C

 

3 raisons/3mn par Gabin LF 4C

Collage d'images d'Ethan, 4C

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 19:55

Ce texte est un roman. L'auteur de ce texte est Muriel Zürcher. Ce livre a été écrit en 2016 en français.

Les personnages principaux sont Sam, Bonnie et Nora Laval. Sam a 17 ans et il vit dans un petit appartement. La nuit, Sam graffe les animaux d'un vieil imagier sur les murs de Paris et le jour, il joue aux échecs avec sa voisine, Madame Decastel. Il chante également aux enterrements des SDF morts à la rue

Bonny a 5 ans, ses parents sont décédés. Elle vit donc dans un foyer pour orphelins. Un jour, elle fugue et décide que Sam sera sa nouvelle famille : elle ne le lâche plus !

Nora Laval est capitaine de police. Elle doit s'occuper de capturer le graffeur adoré des réseaux sociaux et retrouver la petite fille Bonnie et son kidnappeur supposé mais elle doit aussi concilier son travail avec sa vie de famille.

Julie M 4D

3 raisons en 3 mn par Marie, 4D

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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 13:54

Olga de Bernhard Schlink est un roman qui raconte la vie d’une femme, justement Olga.

Elle est la fille d’un couple modeste décédé alors qu’elle était très jeune de la maladie du typhus et recueillie par sa grand-mère qui ne l’aimait pas, elle a tout fait pour se libérer et s’extraire de la pauvreté. Studieuse et toujours désireuse d’apprendre, elle n’était pas intégrée dans son école près de Kœnigsberg sauf par deux châtelains qui eux aussi, en raison de leur appartenance à la bourgeoisie, peinaient à s’intégrer. Ainsi, ils furent amis tous les trois au moins jusqu’au jour où Viktoria la jeune châtelaine décrétât qu’Olga n’était pas digne d’eux car mal habillée elle ne savait pas bien se tenir, elle faisait peuple. Olga continua cependant à voir en cachette le frère de Viktoria et peu à peu ils devinrent un couple d’amoureux. Viktoria réussit le concours d’institutrice et Herbert partit combattre en Afrique dans les colonies. Ce fut leur première séparation. Olga fut ensuite mutée à Tilsit. A son retour, Herbert rêvait de grands espaces et ne tarda pas à repartir. Olga vivait cela avec philosophie : les épouses de marins vivent des séparations similaires. Elle s’occupait de ses jeunes élèves et tout particulièrement de l’un d’eux, Eik.

Le roman retrace ainsi l’existence d’Olga de sa naissance à sa mort. Entre temps, l’Allemagne a connu la première puis la seconde guerre mondiale, deux manifestations de l’hybris allemande héritée selon Olga de Bismarck.

Extrait :

"8 août 1914

Mon chéri,

L’Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, puis à la France, et puis c’est l’Angleterre qui a déclaré la guerre à l’Allemagne.

Les hommes du 41e sont mobilisés, et j’ai été avec les enfants à Tilsit. Il y avait de la musique et des fleurs, des hommes agitaient leurs chapeaux, de jeunes femmes laissaient des soldats les prendre par les épaules et les accompagnaient jusqu’au train, et sur les wagons on lisait « Excursion à Paris » et « Les Français sont faits ».

Ici au village, il n’y a pas d’enthousiasme. Chaque incorporation est un coup porté à la ferme et à la famille. Les rares engagés volontaires sont des jeunes que leurs pères traitent encore plus mal que des valets. L’un d’eux est venu me faire ses adieux ; il a peur de la guerre, mais il a encore plus peur de son père.

La guerre, c’est bon pour les citadins, pas pour les paysans. Et bon pour les enfants. Les petits et les faibles doivent jouer les Serbes et les Anglais, et les autres leur tombent dessus en criant « Estourbie, la Serbie » et « À terre l’Angleterre ». Il y a aussi la peur de voir arriver les Russes, chez les paysans, qui craignent pour ce qu’ils ont engrangé ; une peur plus grande que chez les citadins, qui ont de bons souvenirs des officiers de la garnison russe voisine, de Tauroggen, qui fréquentaient l’Hôtel de Russie.

Je t’imagine. Tu n’hésiterais pas à rejoindre ton régiment. L’espace d’un instant je me suis félicitée que dans la Terre du Nord-Est tu sois en sécurité.

Olga qui t’aime"

 

 

Le contexte géopolitique du récit reste en retrait du récit mais clairement la démesure, la folie des grandeurs, ce que les grecs appelaient l’hybris est ce qui révolte Olga.

Ce roman est traduit de l’allemand aussi n’ai-je pas accès au texte de l’auteur. C’est toujours un peu frustrant.

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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 16:04

Dans ce gros roman de 600 pages et même plus _il faut bien ça pour parler de la Russie et de son histoire_ l’auteure croise la destinée de Nora une jeune femme indépendante et moderne, scénographe, et celui de sa grand-mère, une femme qui a dû renoncer à ses rêves de danseuse pour des raisons de santé, d'histoire, de mariage mais ne s'en est jamais vraiment consolée. Chacune d'elle a eu un fils, un seul :  Heinrich Ossetski, né en 1916, fils de Marroussia et de Jacob Ossetski, Yourik  fils "naturel"  de Nora Ossetski. Le père, Victor Tchepanovich,  est un camarade de classe, autiste, semble-t-il, et n'a pas reconnu son fils. Les deux femmes finiront d'ailleurs par élever seules leur fils, par choix : Jacob a été accusé de traitrise à l'égard des Soviétiques ce qui lui vaut des exils successifs durant plus de six ans et son épouse fait prononcer le divorce par contumace. Nora quant à elle voit  Victor quand elle le veut et le metteur en scène Tenguiz, l'homme qu'elle aime, quand il le veut.

Qu'advient-il de ces fils ?  Milkhaïl trahit son père  en témoignant contre lui devant le KGB, se marie et devient le père de Nora puis divorce. Yourik se passionne pour la musique, rejoint son père aux Etats-Unis, est rapatrié par Nora et Tenguiz qui le sauvent de la drogue et finit par devenir le père d'un nouveau petit Jacob Ossetski. "C’était le 10 janvier 2011. Le jour de l’anniversaire de Maroussia. Un jour que Jacob Ossetski avait honoré toute sa vie. Le centenaire d’une correspondance conservée dans une malle en osier."

Dans ce roman, une foule de personnages présentés avec beaucoup de réalisme créent l'illusion du réel. Beaucoup d'entre eux ont une culture très étendue.  La réalité culturelle et historique sert de cadre à toute l'histoire qui s'étend de 1911 à 2011. Les pogroms, la première guerre mondiale, la Révolution d'octobre, l'avènement des Bolcheviks, Lénine, puis Staline, le travail forcé et les goulags,   ... l'invasion de l’Afghanistan.

J'ai lu ce roman en traduction. Comme son héroïne, Nora qui a retrouvé la correspondance de sa grand-mère Maroussia, l'auteure, russe aussi, se fonde pour l'écrire sur la correspondance retrouvée de sa grand-mère, dit-elle dans l'épilogue.    

extrait chap 11 :

Huit heures du matin. (Ou plutôt de la nuit puisque, réveillé à sept heures, je garde la lumière allumée pendant encore deux heures. Dehors, c’est la nuit.)

 Ma chérie, ma Maroussia !

Tu me fais remarquer avec indignation que j’écris aux autres plus sérieusement et plus en détail qu’à toi. Pour satisfaire ne serait-ce que dans une seule lettre ta soif de connaissances et tes exigences (parfaitement justifiées), je vais commencer par… la description de ma vie quotidienne (ne t’étonne pas du changement d’encre, entre-temps, j’ai remonté toute la perspective Liteïny, traversé la Fontanka par le pont Sémionovski, descendu la rue Karavannaïa et une partie de la perspective Nevski, et je me trouve à présent dans les bureaux de la compagnie J. Blok, où j’écris cette lettre). D’après cette description, tu pourrais penser que je viens de faire cinq verstes, mais cela ne représente en tout et pour tout que onze ou douze minutes de marche. Il y a ici un nombre incalculable de ponts, et beaucoup sont grandioses, attends un peu, tu les verras. (Il arrive souvent qu’on croie se trouver dans une rue extrêmement large, mais non, c’est le pont de la Trinité ou le pont Liteïny.) Je continue.[…]

À cinq heures pile, je vais déjeuner. Je prends maintenant mes repas dans un restaurant historique, Le Capharnaüm. Tu as dû le rencontrer dans des livres, car il est chanté par nombre de nos grands écrivains. Le tout-Pétersbourg littéraire se retrouve là. (Au restaurant Vienne, on ne fait que souper, ici, tout le monde déjeune.) Ils sont tous venus ici, Dostoïevski, Griboïedov, Pouchkine, Lermontov, Joukovski, Saltykov, Scheller, Tourgueniev… Bref, ce serait trop long de les énumérer ! On y voit Kouprine, Potapenko, Barantsévitch, Porochine, Gradovski, Skabitchevski, Artsybachev – tous les modernistes, tous les « dératiboiseurs », en un mot, tout le monde ! Je suis là-bas chaque jour de cinq heures et demie à sept heures.[…]

Je m’épanouis comme de la bardane ! Je ne lis mes poèmes qu’à des écrivains et des poètes. [Lettre de Michaïl Kern a sa sœur Maroussia en 1910]

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2 février 2019 6 02 /02 /février /2019 19:11

3 raisons/3 mn par Éloïse, 4D

3 raisons / 3 mn par Côme, 4D

L'auteur du livre "Ma vie de monstre" est Anne Pouget, son éditeur est "Scrineo éditions". Anne Pouget a écrit d'autres livres comme "Le Mystère des pierres", "La Porteuse de mots" ou encore "Par-delà l'horizon".

Le livre "Ma vie de monstre" a été publié le 7 mai 2015, en français, il comporte 180 pages. Ce livre appartient au genre du roman d'actions et de divertissement. Il est destiné à montrer l'histoire vraie qui a inspiré La Belle et la Bête. J'aime beaucoup ce livre car nous voyons énormément d'actions et aussi beaucoup de bons moments que Tognina passe avec Odon et j’aime beaucoup l'histoire. En le lisant, j’ai pensé à des images et à des sons du film La Belle et la Bête.

C'est l'histoire d'une jeune fille nommée Tognina habitant à la cour avec ses parents et ses frères et sœurs. Son papa avait une pilosité importante et la jeune fille avait hérité de ce problème. Tognina aimait Odon qui était  protestant or Tognina était catholique. Elle craignait aussi de ne pas se faire aimer par Odon à cause de sa pilosité. Une guerre éclata dans la ville entre les catholiques et protestants pour la nomination d'un nouveau roi. La famille de Tognina fut vendue par la reine car ils furent traités comme des bêtes mais Tognina fut revendue par la famille et se retrouva toute seule dans une autre famille. Tognina reçut un jour une lettre de sa famille comme quoi ils allaient se revoir. Elle était enchantée. Elle reçut aussi une lettre d'Odon qui la toucha et l'émut. Mais Tognina ne reverra plus jamais sa famille, ni Odon.

Le personnage principal du roman est Tognina qui aime Odon, un protestant, sonneur de cloche à l'église Saint-Germain-L’auxerrois. Tognina subira dans sa vie des insultes comme la moquerie sur sa pilosité de la part des trois folles de la reine mère. Tognina sera vendue et ne reverra plus sa famille.

Mon extrait préféré est :

"- Quand on aime, on voit avec le cœur! Et puis regarde-toi: tu as de jolis yeux pétillants, un petit nez coquet, une bouche délicate...

- Mais ces maudits poils! se désespéra Tognina.

Marina rit à un souvenir qui lui revenait en mémoire. Relâchant son étreinte, elle se déporta pour se retrouver face à sa cadette:

- Te souvins-tu de ce jour ou tu avais soustrait l'un de ses rasoirs au barbier de la Cour?

A l'évocation de cet épisode, Tognina elle aussi se mit à rire".

J'aime beaucoup ce moment car j'aime ce dialogue entre sœurs de complicité.

Arthur, 4D

Ma vie de monstre est un livre écrit par Anne Pouget c'est la première œuvre de cette auteure que je lis.

Ma vie de monstre a été écrit en février 2018, d'après mes recherches je ne crois pas que ce soit une année particulière.

Ce texte a été écrit en français.Dans ce livre j'ai reconnu les caractéristiques d'un roman.

Quand je lisais ce roman je pensais à un château fort avec sa ville autour, je pensais aussi à des musiques d'actions dans un style un peu médiéval. En lisant ce livre j'ai eu le souvenir de mon voyage en Angleterre quand nous avons vu notamment le château de Warwick. En lisant ce texte j'ai aussi pensé au livre Le Retour de Martin Guerre de Nathalie Simon-Davis. La phrase qui m’a le plus marqué est : « Ne t'inquiète pas pour ton mal, il ne m'inspire aucun dégoût !» car ça voulait dire que la personne qui a dit ça ne faisait pas attention à la beauté extérieure mais à celle intérieure. Les personnages principaux sont Tognina (la fille chien) qui est catholique et qui a hérité du même mal mystérieux que son père , elle est exhibée dans toute l'Europe à cause de sa maladie , elle essaye de se battre pour que les gens voient sa beauté intérieure et non celle extérieure. Pedro Gonzalvès ou Pierre Consalvus son père, a donné sa maladie à sa fille, il est conseiller à la Cour de France, il a été éduqué par les précepteurs royaux (d'excellents professeurs). Sa femme Catherine Raffelin, fille d'un courtisan, regarde sa famille se faire exhiber sans pouvoir faire quoi que ce soit. Toute la famille est sous la protection de la reine-mère Catherine de Médicis. Odon est protestant, il est l'amour secret de Tognina mais ne se rend pas compte de l'amour qu'elle lui porte. Mais leur routine va être cassée à cause du Duc de Guise qui veut prendre prendre le pouvoir et envahit donc Paris avec ses troupes , tout cela se passe en 1588 pendant que les catholiques et protestants se livraient une guerre.

Ce texte parle d'une personne différente qui voudrait qu'on la laisse vivre normalement sans qu'elle soit pointée du doigt et traitée comme une bête de foire, et elle va essayer que cela se produise.

 

Extrait du livre :

« Deux semaines étaient passées sans que Tognina n'ait revu Odon. Les querelles entre catholiques et protestants l'inquiétaient, au point qu'elle alla frapper à la porte du bureau de son père.

-Puis-je vous déranger un instant, papa ?

Pierre releva les yeux d'un dossier qu'il étudiait, approuva d'un signe de tête.

Sa fille osa :

-Pourquoi les gens se battent-ils au nom de la religion ? N'y a-t-il pas de place pour tous sur cette terre ?

Son père resta muet, attendant la suite. Tognina en vint au fait :

-Odon a décidé d'embrasser la foi protestante et je me fais du souci pour lui.

Pierre indiqua un siège à sa fille, tira le sien vers elle. Il confia :

-A mon sens,il n'y a pas de bonne ou de mauvaise religion mais, partout, de bons et de mauvais hommes. Il n'y a aucun mal à embrasser une religion plutôt qu'une autre autre si elle enseigne l'amour, la paix, le respect et la charité. »

 

J'ai choisi cet extrait car je trouve que les paroles de Pierre sont vraies et rassurantes pour les inquiétudes de sa fille et j'ai trouvé ça émouvant.

Je pense que ce texte est destiné à tout le monde car l'histoire est facile à comprendre et est intéressante, je pense que l'auteure veut nous dire qu'il ne faut pas forcément s'arrêter à la beauté extérieure et aller voir ce que les gens sont à l'intérieur. Anne Pouget nous fait passer ce message en nous faisant se révolter pour les injustices que subit Tognina et sa famille. Ses intentions sont faciles à percevoir et on ne peut pas hésiter sur le sens de son texte car l'auteure utilise souvent des mots simples mais qui touchent. J'ai éprouvé de la joie quand Tognina a reçu des nouvelles de Odon qui avait disparu. J'ai eu beaucoup de tristesse quand la famille de Pierre Consalvus a été séparé au quatre coins du monde pour être exposé comme des animaux exotiques, je ne suis resté indifférent à aucun moments de ce livre car l'auteure ne nous laisse pas nous ennuyer, tout est intéressant. J'ai été d'accord avec la totalité du livre et j'ai compris tout le livre car dans les notes de l'auteure à la fin du livre, tout était expliqué.

« Ma vie de monstre » est un livre que j'ai beaucoup apprécié je pense que je pourrais le mettre dans mes coups de cœurs.Je le conseille donc vivement à tout le monde !

Tristan E 4D

nuage de mots d'Arthur, 4D

nuage de mots d'Arthur, 4D

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31 janvier 2019 4 31 /01 /janvier /2019 18:54

Le nuage de mots de Mélinda, 4C

3 raisons/3mn par Emma, 4C

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 21:52

Un hommage très touchant de Torreton à sa mémé. Un texte écrit avec beaucoup de sensibilité. Ce livre est aussi un témoignage sur la vie de ces gens simples mais si vrais, sans hypocrisie, sans faux-semblants, sans forfanterie.

C'est étrange, cette année j'ai aussi lu Idiss de Badinter, l'histoire d'une autre grand-mère racontée aussi par son petit-fils !

Extraits : " Pour toi l'argent doit aider, comme un outil. En avoir un peu sur ton compte te semblait absurde. Tu n'étais pas du genre à compter les décimales après virgule des taux d'intérêts, tu n'avais besoin de rien mais tu savais que tes enfants étaient déjà infectés du virus de la fièvre acheteuse, urbains que nous étions on devait tout acheter. Il fallait meubler le vide, s'équiper, changer de pneus, de Frigidaire, de cartables, de télévision, de literie, d'ampoules, de vélos, de crèmerie, de coiffure, d'apparence... Ces besoins répandus sur nos zones urbaines comme des pesticides nous faisaient croire que l'on vivrait mieux. Et ça marche encore. Travailler plus pour gagner plus et consommer toujours et encore des produits de moins en moins bons, de moins en solides. Du fabriqué ailleurs, de la culture d'obsolescence sur palettes, des produits pour pauvres qui rendent encore plus pauvres."

" Tout ce qu’elle mangeait venait de son ici, et son ailleurs le plus lointain était un Prisunic pour les nouilles, le tapioca ou le savon qui venait perdre son accent sur l’évier de sa cuisine. Le reste poussait là, dans son potager, de l’autre côté des coquilles Saint-Jacques qui finissaient leur vie de coquillages recyclés en bordure de jardin. Pour la crème, il fallait pousser de l’autre côté de la haie, épaisse pour la mère, liquide pour la grand-mère ou le contraire. Je redemandais toujours avant d’y aller, armé de mes deux bocaux tintinnabulant dans mon sac plastique. La crémière était toute petite, à peine plus haute que ses bidons de lait, elle nous donnait un bonbon à chaque fois « pi ben l’bonjour à mémé ». Pour les légumes on pédalait chez la sœur de la crémière qui habitait plus haut et faisait pousser sa moustache et ses poireaux près de la forêt. Notre supermarché faisait donc six cents mètres de long et ne possédait que trois rayonnages, trois femmes solides et seules…
Aujourd’hui on appelle ça être « locavore », on fait des forums sur la Toile pour voir s’il ne pousserait pas du mouton ailleurs qu’en Nouvelle-Zélande. Chez mémé il gueulait de sa voix d’ado indigné au fond de la cour le mouton, et on appelait ça vivre à la ferme.
 
Une ferme de mémé c’est petit, un foutoir, on y trouve de tout mais rafistolé, pas neuf. Le matériel semble avoir toujours été là, immuable. Une ferme de mémé, c’est vivrier, mais si on peut vendre un peu de lait à la coopérative, deux ou trois veaux, de la crème, des œufs, des poulets, des légumes, du bois, du cidre, du calva, des canards, du foin, c’est toujours ça de pris…
Dans une ferme de mémé, avant de faire quelque chose il faut réparer l’outil, parfois il faut savoir le fabriquer, au minimum il faut affûter une lame ou deux. Et pour affûter il faut un arbre, une pierre à meuler et une boîte de conserve percée qui fera couler l’eau goutte à goutte pour humidifier l’acier et la pierre."

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