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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 17:19

C'est Charles Gilman qui a écrit Le collège Lovecraft : le professeur Gargouille. Il a également écrit dans la même série: Les sœurs serpents et La remplaçante.

 

Il a écrit ce livre en 2012, l'histoire racontée ne correspond à rien de particulier de cette époque. Le livre a été traduit de l'anglais au français par Marie Leymarie. C'est un roman. Il me fait penser à la série Supernatural. Le mot « étrange » le représente bien.

 

Les personnages principaux sont Matteo, Glenn et Karina. Ils font leur rentrée au collège Lovecraft quand ils y surprennent des événements étranges. L' action se passe dans la bibliothèque, à midi où ils trouvent un passage secret.

 

Résumé: Matteo fait sa rentrée au collège alors des événements étranges s' y passent, il y rencontre Glenn, son racketteur à l'école primaire et Karina une fille mystérieuse. Matteo découvre un rat à deux têtes que le professeur Gargouille semble vouloir tuer. Matteo s'est réconcilié avec Glenn à la suite d une attaque de pieuvre sortant d'un casier. Ensuite ils trouvent un passage vers une autre dimension diabolique.

 

Extrait choisi :

 

On est au 3éme étage du manoir de Tillinghast, expliqua Karina. Ces portes ouvrent sur des chambres d'invités et des salles de bains. Il peut y avoir un portail dans n'importe laquelle de ces pièces. Le problème c'est qu'il peut y avoir tout autre chose...

 

Glenn consulta Matteo du regard. Qui se lance en premier? Toi ou moi? Matteo tourna la poignée de la porte la plus proche. La chambre, tapissée d' une couche de poussière et de toiles d'araignée... (p.156)

 

Je suis resté indifférent envers ce livre car je m'ennuie et m'en détache en le lisant mais je l'ai compris. Il est destiné aux ados. L'auteur veut donner une sensation de suspense en introduisant des mots comme étrange, mystérieux. Ses intentions ne sont pas faciles à percevoir ce qui accentue le suspense mais l' on ne peut pas hésiter sur le sens du roman.

 

Mathys LP 4C

 

L’ouvrage Professeur Gargouille a été écrit en septembre 2015 par Charles Gilman. Je ne connais aucune autre œuvre de cet auteur. Après avoir effectué des recherches, ”Le collège Lovecraft ” fait partie d’une collection. Il y a 4 tomes dont “Les sœurs serpents”, “Le chouchou de la classe”, “La remplaçante”.

 

Les thèmes principaux abordés dans ce livre sont l’école, la peur, l’aventure et le diable.

 

Ce livre est un roman, écrit en anglais (États-Unis) à l’origine et traduit par Marie Leymarie.

 

Une phrase m’a marqué «Un monstre va se servir de mon corps comme d’un vulgaire masque en latex» car je trouve qu’elle est drôle tout en expliquant la situation.

 

A la page 159 , voici un extrait :

 

Mattéo se retourna. De l’autre côté du couloir, une ombre grandissait sur les murs et le plafond. Sur le sol, une immense silhouette noire avançait d’un pas lourd : six yeux furieux, un abdomen hérissé de pointes et huit pattes aux extrémités aussi effilées que des lames. Il fallut un peu de temps à  Mattéo pour réaliser que ce monstre était une araignée. Et que l’ombre était constituée de milliers de bébés araignées qui suivaient leur mère pour le repas du soir.

  • Qu’est-ce que c’est que ça ? hurla Glenn.
  • Je vous avais prévenus ! protesta Karina.
  • Tu  nous as parlé d’araignées terrifiantes, pas d’araignées géantes ! »

 

Le personnage principal se nomme Mattéo, il fait sa rentrée au collège Lovecraft. Ce collège est à la pointe de la technologie ! Lors de cette rentrée scolaire, il va se passer plusieurs événements étranges : une invasion de rats, des disparitions inquiétantes, un passage secret accessible à certains moments mais aussi un professeur de sciences très étonnant.

 

Résumons en quelques mots… Mattéo découvre que le professeur de sciences est à l’origine de tous les événements bizarres qui se passent dans son collège. Matteo commence alors une enquête avec ses amis pour savoir comment tout cela se produit.

 

J’ai aimé ce livre car il est plein de suspens mais aussi parce que c’est un roman fantastique et que j’apprécie ce genre de roman.

 

Ce texte est destiné aux collégiens. Il m’a fait éprouver des émotions comme de l’inquiétude car on ne sait pas ce qui va arriver à Mattéo.

Thomas F, 4C

Charles Gilman a écrit ce livre mais c'est un pseudonyme car son vrai nom est Jason Rekulak. Ce livre a été publié en 2012 en anglais mais il a été traduit en 2015 de l'anglais par Marie Leymarie d'après mes recherches. Il s’agit d’un roman et je ne crois pas que le sujet ait un lien avec l’année de publication.

La lecture de ce récit évoque pour moi la musique de film à suspense comme Les Dents de la mer. Il me rappelle aussi un souvenir : je voulais emmener un animal chez moi mais ma mère ne voulait pas. Dans ce roman, le personnage principal veut rapporter un animal en discrétion chez lui et il a peur de la réaction de sa mère. Ce roman me fait penser aussi à la série de livres "Le Manoir" d’Évelyne Brisou-Pellen. La phrase que je retiens tout particulièrement c'est "Il cesserait alors d'être un garçon ordinaire" et même a la fin du livre je repensais à cette phrase.

Les personnages principaux sont Matteo, un personnage timide qui rentre dans un nouveau collège et qui se fait "racketter « par un élève au début du livre ; Glenn, personnage brutal au début du livre mais il se révèle plus tard sympathique et Karina personnage mystérieuse tout le long du livre mais on arrive à percer ses secrets à la fin du livre. Ces trois personnages sont emportés dans une aventure folle. L'action se passe vers le milieu du livre et elle se passe dans le collège plus particulièrement dans la bibliothèque du collège. Une personne rentre dans un collège qui vient d'ouvrir ses portes et va de surprises en surprises ce qui lui montre que le collège n'est pas si "normal" qu’il le paraît.  

Voici un extrait :

"Mais il n'y avait aucune trace d'eux nulle part. Il se rappela ce que M. Gouille leur avait appris : que les rats étaient capables de ronger la brique, le ciment ou même un tuyau en plomb, et qu'ils pouvaient se faufiler dans un interstice d'un centimètre. Quitter la maison était pour eux un jeu d'enfant. Peut-être avaient-ils été vexés par ses réprimandes, la veille au soir. Peut-être avaient-ils décidé d'aller vivre ailleurs. Matteo prit son petit déjeuner en silence, à la table de la cuisine, puis se brossa les dents et attrapa son sac à dos, prêt à partir"

 

D'après ce que j'ai lu l'auteur a dédicacé ce texte à un certain Sam mais on peut le lire à âge car il n'est pas difficile à lire et il est très intéressant. Je trouve que ses intentions ne sont pas faciles à percevoir car l'auteur fait en sorte qu'on ne s'attende pas aux évènements à venir mais en revanche on ne peut pas hésiter sur le sens de son texte car le livre est clair et précis sans qu'on puisse prévoir la fin. Je pense que l'auteur veut nous dire de toujours croire en ses rêves car au début Matteo, personnage principal rêve de devenir un "héros » et c'est ce qu'il est devenu en quelques sortes à la fin du livre. L’auteur s'y est pris en provoquant la tristesse et du suspense car quelquefois nous voyions Matteo se faire "racketter ». J'aime bien quand Matteo prend des risques pour sauver son animal en revanche je n'aimais pas quand Matteo se faisait voler par une personne car j'éprouvais de la tristesse. Cependant j'étais indifférent quand il allait à la bibliothèque (la vraie, pas le grenier) je m'ennuyais un peu. J'étais d'accord avec ce que M.Gouille disait sur les rats et leurs caractéristiques  car je me suis renseigné après la lecture de ce passage. J'ai compris à peu près la totalité de ce qui avait été dit dans le livre

Je peux donc dire que "le collège Lovecraft" est un excellent livre, je le conseille donc à tout le monde.              

Tristan E 4D    

Le collage d'images de Lucie, 4D  

3 raisons 3 mn par Emilien, 4C
Le nuage de mots de Lucie, 4D

Le nuage de mots de Lucie, 4D

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 12:18

Les chiens écrasés est un roman écrit par Guillaume GUERAUD qui est l’auteur de 24 œuvres comme "Apach","Anka"...

Ce livre a été publié en 1999 et réédité en 2017. C’est à cette époque, 1999, que l’auteur a renoncé à devenir journaliste pour devenir romancier pour la jeunesse. Les Chiens écrasés est un roman écrit en français.

Les personnages principaux sont Alex, le rédacteur en chef Christian TUGLASSE, les deux reporters, Yves PIGNON et Isabelle CHOUSSANT, la secrétaire Anne-Marie, le photographe, Marc LAMECHE.

L'action se passe au Foyer du soleil  et dans les bureaux du journal local quelque part dans Les Landes. C'est l'histoire d'Alex, un collégien qui doit effectuer un stage pour s’orienter et trouver un métier par la suite, or il ne sait pas quoi faire. Il finit par trouver : ce sera journaliste. Son père se moque de lui en disant qu’il va devoir faire la rubrique des chiens écrasés. Quand un jour on découvre que quelqu'un a volé 50 000 euros dans la caisse, alors que cet argent est destiné au fonctionnement du Foyer du Soleil, Alex est très content de pouvoir participer à l'enquête. Seuls le maire, sa femme et la trésorière ont accès à la caisse. Malgré cette découverte, le rédacteur en chef ne veut pas que le journal mène l’enquête. Lorsque le voleur est découvert, il explique avoir volé pour jouer au casino de Biarritz.

Après cette histoire Alex décida de ne pas se tourner vers ce métier.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre car je l'ai trouvé un peu ennuyant, pas à mon goût. Je n'ai pas très bien compris ce que l'auteur voulait transmettre aux lecteurs. Je pense qu’il veut nous dire qu'il est important de choisir un métier que l'on aime pour qu'on s'épanouisse .Ce texte s'adresse aux adolescents.

extrait choisi : "- Arrête de rêver, Alex, ils vont te coller à la rubrique des chiens écrasés !

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- C'est une expression.

- Il y en a plein les colonnes ! "Madame Tartenpion a perdu son chat " ; "Bonne ambiance à la maison de retraite " ; " Une médaille d'or pour l'adjudant Dupont " ... Tous ce qui peut endormir le monde !

- J'ai pas envie de faire ça !

- Il faut bien faire ses premières armes  quelque part  .Je colle des semelles toute la journée ! Tu crois que ça m'intéresse ? Je n'ai pas eu le choix ! Dis-toi que tu as de la chance de faire des stages à ton âge. Ça t'aidera à ne pas te tromper plus tard. " (p 18/19)

Zachalie LR, 4 C

 

Les chiens Écrasés a été écrit par Guillaume Guéraud. Je connais deux autres de ses œuvres : Arc-en-Fiel et un roman policier Affreux qui a remporté le prix Fnac des jeunes lecteurs en 2006. Ce livre a été écrit en 1999, en Français, c’est un roman jeunesse.

Lorsque j’ai lu ce livre je pensais à des images de journal et lorsque le journaliste faisait du mal au jeune homme. J’en retiens plusieurs mots-clés comme « le journal de La Gazette », « journaliste », « détournement d’argent ».

 Le texte parle d’un garçon se nommant Alexandre (surnommé Alex) qui voulait devenir éboueur et faire son stage de classe de 3ème dans ce domaine. Il a finalement fait sa semaine de stage dans une maison de presse nommé « La Gazette ». Son stage ne l’intéressait pas plus que ça jusqu’au jour où une affaire de détournement d’argent éclata. Il mena donc son enquête en compagnie de son père et de sa petite amie.

Les personnages principaux sont : Alexandre, Daphné (la petite amie d’Alexandre), le papa d’Alexandre puis les journalistes. A la fin du roman un des journalistes se fait arrêter. Je suis d’accord avec cette arrestation.

J’ai compris tous les mots du livre. J’ai trouvé le début du livre ennuyant mais par la suite très captivant car il y a eu de l’action. Le romancier fait durer le suspense jusqu’au moment ou on apprend que le journaliste ment.  

Les intentions du lecteur sont assez faciles à capter et je n’ai  pas hésité sur le sens de son texte. Je pense que le romancier a voulu faire passer un message aux journalistes qui racontent des mensonges dans leurs journaux.

Louëna, 4C

 

3 raisons / 3 mn par Alexis, 4D

 

3 raisons/3 mn par Théophile, 4D

Le nuage de mots de Nathan PC, 4C

Le nuage de mots de Nathan PC, 4C

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30 octobre 2018 2 30 /10 /octobre /2018 09:30

Ce roman est en lice pour le Goncourt 2018. Va-t-il le rester ?

J'en serais étonnée. En un peu moins de 200 pages, l'auteur retrace les derniers instants de Saint-Pierre de la Martinique avant l'éruption de la Pelée en 1902. Alternant l'histoire individuelle et l'histoire collective, il donne voix à la Pelée elle-même. Et voilà que le volcan s'attarde à nous décrire un duel qui vire du tragique au comique, une histoire de vieux tuteur et de la jeune fille qu'il élève en vue de l'épouser comme si le volcan avait lu L’École des femmes, une histoire d'amant qui risque de se suicider en croyant à tort que son amie est morte comme si le volcan avait lu Romeo et Juliette...  Ce sont deux exemples de ce que je considère comme des facilités et il y en a bien d'autres qui sont plutôt des facilités de langage : formules toutes faites, tournures dans l'air du temps. 

Or le sujet est riche, c'est peut-être ce qui le rend difficile à mener : l'histoire de l'abolition de l'esclavage en Martinique, celle de son métissage,  celle de l'édification de la ville, de son enrichissement par le sucre et le rhum, celle de ses traditions, et bien sûr celle du volcan et de cette éruption du 8 mai 1902 à 7h52 qui fit 30000 en quatre-vingt-dix secondes d'une nuée ardente malgré les alertes du professeur Landes.  C'était une période électorale, les scientifiques n'avaient pas voix au chapitre !

"Mais qui accordera le moindre crédit à un petit professeur du lycée de Saint-Pierre ? « Réfugiez-vous sur les hauteurs ! » Personne n’a voulu entendre ce cri. Il résonne au plus profond. C’est un vieux cri. Un cri de chair et de crocs. Un cri de nègre marron bravant chiens et maître. Se réfugier sur les hauteurs, c’est redevenir marron. Renier une liberté conquise. Tu as tort, petit homme. Cours ! Cours vite, loin et haut ! Le morne est ton seul salut. Ton unique refuge. Morne Aileron, morne Coco, monte, nègre, monte ! Morne-Rouge, morne Fumé, morne Balisier, monte ! Le morne est ton frère. Il saura te cacher. Ne te retourne pas. Ne te laisse fléchir ni par le souffle putride dans ton dos, ni par les aboiements, les crocs de porcelaine, le fouet, le poids des fers ou le doute cotonneux aux jarrets. Cours ! Embrasse l’arbre à pain nourricier, dévore-le, découvre-toi libre dans l’eau des pierres, le souffle d’une aile, aspire au plus infime des parfums, garde en ajoupa sur ta tête crépue de vent un morceau de ciel étoilé… Que se passe-t-il ? Je vire au lyrisme et à l’éloge de la fuite. Qu’on ne se méprenne pas. Grâce au marronnage, je retrouve en moi le fauve qui se repaît plus encore de la fuite que de la proie. Cours, la vie ! Cours ! Tu es déjà à moi. Le regret recraché, je me sens plus forte. Assez pour exercer mon pouvoir d’épargner. Être généreuse. Choisir. Élire. Je mens. Si j’étais vraiment en générosité, je leur révélerais où ils seraient hors d’atteinte et aux premières loges pour voir à quoi ils ont échappé. Mais je ne suis pas en générosité. Ce n’est pas à moi de proposer un plan d’évacuation de Saint-Pierre. D’indiquer au maire et au gouverneur les mornes de repli, les itinéraires de dégagement, de lancer des appels au calme, d’imposer la discipline. Je ne suis pas une consigne de sécurité. Je suis la Pelée." (p 128)      

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 12:21

L'auteure de Je suis qui je suis est Catherine Grive, je ne connais pas d'autres ouvrages de cette auteure.

a été écrit en début 2016. Je ne crois pas que cette date ait un rapport avec le sujet  du livre. Ce texte est écrit en français à l'origine. C’est un roman.

 

Quand j’ai lu ce roman, j’ai pensé à des images et à des sons représentant l'action,  l'endroit , les paroles...

 

Le personnage principal est Raphaëlle ou Raph' une jeune fille qui n'assume pas totalement son sexe et qui tombe dans un profond chagrin dont la raison reste floue pour elle jusqu'à ce qu'elle veuille en parler. Ses parents ne prêtent pas beaucoup d'attention à leur fille car la mère est enceinte. Pour s'amuser, Raph’ vole les lettres de ses voisins puis jour après jour elle se rend compte que ces vols soulagent son chagrin.

Sarah est la cousine de Bastien, le meilleur copain de Raph’. Elle deviendra au cours de l'histoire la première amie fille de Raph' qu’elle va soutenir jusqu'au bout. Le chagrin de Raph’ était en réalité celui de sa mère. Un jour, la police s'en rendra compte et l'emmènera au commissariat.

 

L'action se déroule à notre époque donc au 21ème siècle. J'ai aimé ce roman car il est bien adapté à la jeunesse et il est réaliste. J'ai éprouvé au fil de la lecture de la tristesse, de l'inquiétude, puis du soulagement. Le texte est bien rédigé, facile à comprendre, il n'y avait pas beaucoup de mots compliqués. Je pense que ce texte est destiné à la jeunesse. Parfois le sens du texte peut être compris différemment selon la personne qui le lit mais je pense que l’auteure a voulu dire qu'il faut s'assumer tel que l’on est. Pour cela, elle nous émeut en nous décrivant la situation de Raphaëlle et nous montre que tout le monde peut réussir.

Je suis d'accord avec l'auteur car il faut parler des enfants qui ne sont pas bien dans leur peau.

 

Cet extrait me semble représentatif :

«-Tes parents sont là, a fait une ombre devant moi.

Je me suis levée d'un bond, prête à me jeter dans leurs bras, à leur dire mille fois pardon.

-Assieds-toi !

-Mais...

-Tu attends ici.

Je me suis rassise.

-C'est la méga merde pour toi aussi on dirait,  hein, mon biquet ? a fait la veille femme en se tournant vers moi.

Je n'ai pas répondu et j'ai continué d'observer les allées et venues. Des hommes et des femmes en uniformes, portant des gilets pare-balles, des menottes glissées dans la boucle de leur ceinturon. » (p.90 à 91)

Juliette G

Le nuage d'Alexis, 4D

Le nuage d'Alexis, 4D

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 16:32

3 raisons/3 mn par Julie, 4D

3 raisons/ 3 mn par Orléane, 4D

Présentation audio par Andreï, 4D

Ce livre, Frères d’exil, écrit par KOCHKA en 2016, est le roman le plus connu de l’auteure. Ce texte a été écrit à l’origine en français. C’est un roman car il raconte une histoire.

 

La lecture nous permet de bien imaginer les images et les sons que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il rappelle des récits et photos de migration dans l’actualité, mais ici on ne parle pas d’exode ni de guerre, ni de misère mais d’une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d’autres terres. J’en retiens  particulièrement cette phrase : « Entre-temps, Janek s’est frayé un chemin dans la foule et est entré dans le bureau du port transformé en quartier général. » Pour moi elle montre bien qu’ils sont nombreux à vouloir quitter l’île et que tout le monde s’entraide.

Les personnages principaux du roman sont : Janek, le mari de Youmi et le papa de Nani. Il y a aussi Semeio, petit garçon du même âge que Nani et que la famille a « adopté » après que le grand père du jeune garçon soit mort sous ses yeux. Comme toutes les autres familles ils fuient l’île. L’action se passe dans trois endroits différents : l’île, le bateau qui les emmène vers d’autres terres et l’endroit où le bateau les dépose.

Dans le livre ce passage me semble représentatif :                                   - Allez, c’est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. À nous ce nouveau monde ! Nani et Semeio, n’oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d’une même mère…                                    

Et le cœur plein d’inquiétude, ils s’apprêtèrent à quitter le bateau.

Et telle l’arche de Noé, le paquebot déverse son chargement de millier d’âmes : des hommes, des femmes et des enfants aux visages défaits et aux regards un peu hagards. Ils n’ont pas encore vraiment réalisé ce qui leur arrive ; ils ont perdu leurs repères ; tout a été si soudain.                 

Une escouade les attend sur les quais : des policiers, des gens avec des brassards. (p107)

J’ai bien aimé ce livre même s’il est assez triste car on y voit des personnes qui doivent quitter leurs habitats pour partir « à l’aventure ». J’ai compris que Kochka racontait ainsi une histoire qui rappelle un peu la sienne puisqu’elle au Liban et qu’elle a dû s’exiler  en France mais dans son cas, c’était à cause de la guerre civile libanaise.

Pour moi ce texte est destiné à tout le monde, il est assez simple à lire, il n’y a pas de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point quitter son pays est dur, ainsi que de s’adapter à une nouvelle langue et à une nouvelle civilisation. Je trouve que c’est un message clair de la part de Kochka.

Juliette L, 4C

Nuage de mots de Quentin P

L’auteur de « Frères d’Exil » est Kochka. Ce livre a été écrit en septembre 2016, à une époque qui connaît un phénomène important d’immigration lié aux guerres (exemple la Syrie) et au changement climatique (exemple les Iles du Pacifiques) Le texte a été écrit en français. L’auteur Kochka est de nationalité française née au Liban en 1964, d’un père français et d’une mère libanaise. Ce texte est écrit sous la forme d’un roman.

A la lecture de ce roman, me viennent à l’esprit les images diffusées dans les journaux télévisés, où régulièrement nous pouvons voir des familles fuir leur pays et chercher refuge en dans les pays de l’Union Européenne

Extrait page 98
« Adieu terre de nos ancêtres aux contours léchés par des vagues…. Adieu parfum des fleurs et vent du large… Adieu moustiques aussi, et béton qui ces derniers temps avait trop envahi l’île. Peut-être étions-nous devenus trop nombreux ? pense Janek. Qui sait si l’île n’a pas craqué sous notre poids… ». Il attrape Youmi pour ne pas chanceler. Elle a beau être toute fine, elle est parfois plus solide que lui. Elle tient de son père Enoha : en elle coule le sang des arbres.

- Espérons, lui dit-il, que le plus dur est passé…

Mais, pour avoir entendu des témoignages d’exilés, il sait qu’une longue épreuve les attend. Ils vont débarquer sur un sol inconnu où les gens parlent une langue inconnue et où en plus il fait froid.

La famille de Nani doit quitter son île qui s’enfonce dans la mer à cause du réchauffement climatique. Elle doit laisser son grand-père Enoha et sa grand-mère Moo car ils sont trop vieux pour faire le voyage. Enoha est triste, il sait qu’il ne reverra jamais sa petite-fille. Aussi, il laisse en héritage à Nani des lettres pour tous les moments importants de sa vie. Des lettres pour que Nani se rappelle de son grand-père.  Leur route sera difficile et dangereuse. Au cours de ce périple, Nani rencontrera Semeio, un jeune orphelin que ses parents adopteront.

Un très beau livre sur l’exil et l’accueil fait aux réfugiés en Europe. Le texte montre simplement et concrètement le départ de son pays, les raisons du départ. Ce récit nous montre les conditions de l’exode de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui quittent leur pays natal car leur vie est en danger. Il est également abordé dans cet ouvrage le regard que nous nous portons mutuellement, d’un côté l’immigré et de l’autre côté celui qui voit arriver sur son sol des populations immigrées.

Une très belle histoire dans laquelle l’auteur nous fait partager toute la tristesse et l’espoir de ses personnages. C’est un message universel et qui touche tout au long du voyage de Nani l’héroïne. Ce livre nous montre l’urgence de la situation : le dérèglement climatique et la dérive des réfugiés pour trouver une terre d’exil. C’est un récit émouvant et plein d’espoir et de tolérance.

Andreas B, 4C

 

Collage d'images de Killian, 4D

            Le livre « Frères d'exil »,a été écrit par Kochka en 2016.C'est le roman le plus connu de l'auteure .Cet ouvrage a été rédigé en français à l'origine. Celui-ci est un roman car il contient un récit et un titre.

 

            La lecture permet d'imaginer ce que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il est aussi très simple de se rappeler des périodes de migration même si on parle d'une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d'autres terres.

            Les personnages principaux sont Janek, le mari de Youmi et le père de Nani. L'action se passe dans trois endroits différents : l'île, le bateau et le lieu où le navire les dépose.

 

            Dans le livre nous pouvons voir ce passage : «  Allez, c'est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. A nous ce nouveau monde! Nani et Semeio, n'oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d'une même mère... » (page 107).

 

            Je n'ai pas vraiment aimé ce livre car il était assez triste. On y voit des personnes qui doivent quitter leur habitat pour s'exiler.

            J'ai compris que Kochka racontait un peu son histoire, elle qui est née au Liban et qui avait migré en France.

 

            Pour moi, ce texte est destiné à toute sorte de lecteurs, il est assez simple à lire même s'il y a un peu de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point cela a été dur de quitter son pays et de s'adapter à une nouvelle langue.

 

Je trouve que l'intention de l'auteure était évidente à voir : il n'y a pas de doute possible sur le sens de son texte.

 

Gabin L Fr 4ème C

 

Ce roman est destiné à un jeune public, il est parle du réchauffement climatique et de ses conséquences et de la dérive des réfugiés pour trouver une nouvelle Terre.

 

Il a été écrit par Kochka en septembre 2016, elle aussi a connu l’exil en 1976 avec sa famille à cause de la guerre.

 

Les personnages de l’histoire sont, Nani 8 ans qui vit sur une île avec ses parents Janek et Youmi, ses grands-parents Enoha et Moo et Semeio, jeune garçon qu’ils vont rencontrer lors de leur voyage.

 

La famille va devoir quitter son île, car à cause du réchauffement climatique, l’eau monte et l’île va disparaître. Pour accompagner le départ de sa petite-fille, le grand-père qui est en fauteuil et qui restera sur l’île, lui écrit des lettres pour l’aider, pour qu’elle pense à lui.

Pendant leur voyage ver une nouvelle Terre, ils rencontrent Semeio qui vient de perdre son grand-père, ils vont donc l’adopter.

 

J’ai aimé ce livre parle de l’exil d’une famille, l’auteur nous fait ressentir de la tristesse et de l’espoir. Il parle aussi d’amitié et d’amour, l’amour du grand-père pour sa petite-fille.

L’histoire reste positive malgré les épreuves que traversent la famille durant leur exil vers cette nouvelle terre, cette nouvelle vie. On se dit aussi que cette famille, ça pourrait être nous avec toutes les catastrophes qui se multiplient autour de nous avec le réchauffement climatique, les inondations récentes dans le sud de la France…

extrait choisi : "Tu sais toi qu’il est un peu bizarre ton ipa mais tu sais aussi qu’il ne raconte jamais n’importe quoi et tu sais comme il t’aime. Je t’ai déjà expliqué que ce qu’on voit ne dit pas toujours la vérité par exemple quand les gens ne sont plus là on croit qu’ils sont morts alors qu’ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et si on se concentre on les entend murmurer." (page 16)

 

Gwenlan, 4C

Le nuage de Saad

- Titre: Frères d'exil

- Auteur : Kochka

- Éditeur : Flammarion jeunesse

 Personnages : Nani : petite-fille d'Enoha et fille de Youmi et Janek ; Janek : père de Nani ; Youmi : maman de Nani ; Moo : grand- mère de Nani et mère de Youmi ; Enoha: Grand-père de Nani et père de Youmi ; Arou : oncle d'Enoha ; Kousmine : chien de Enoha et Moo ; Naori ; Kiyo : poupée de Nani ; Fathia : accueille les émigrés, elle en était une elle aussi ; Ponui ; Monura : Femme de Pai ; Pai : ami et voisin ; Semeio : frère de Nani par adoption avant de partir de l'ile ; Lai : bébé de Pai et Monura ; Mano : Grand-père de Semeio ; Fratina : maman de Semeio ; Tano : père de Semeio ; Lise. 

 

Phrase représentative du livre (page 86 ligne3 lettre n°6) : « Réduisez tout à une graine et le monde tiendrait dans un sac »

Résumé :

Nani une jeune fille de 8 ans doit quitter tout ce quelle a toujours connu. Elle doit quitter son île de toute urgence car les eaux sont en train de la recouvrir (l’île coule).Elle doit laisser ses grands parents qui sont trop âgés pour faire ce long voyage sachant que son grand-père est en fauteuil roulant. Nani se retrouve donc avec ses parents Youmi et Janek sur le port. Sur ce port plus de huit mille personnes étaient présentes. Elles attendent les paquebots.

Malheureusement, un jeune garçon qui s’appelle Semeio a perdu son grand-père, Mano, à cause des bousculades qui ont eu lieu lors de l’arrivée du premier paquebot. Mano est enterré sous un dattier de l’ile. Semeio est adopté par le famille de Nani. Ensemble, ils traversent les vagues pour enfin arriver sur une terre qui ne coulera pas ! Ils refont tous leur vie et rénovent ensemble une grange pour que ceux de la famille de Nani puisse y vivre tous ensemble. Les enfants ont une éducation et les parents ont repris un travail !

Critique :

J’ai adoré ce livre car il parle de faits pas forcement réels et que c’est à nous de nous imaginer si cela peut  être réel ou fictif. Je l’ai trouvé très instructif et cela me fait penser aux migrants qui traversent, certes dans de moins bonnes conditions. Ce que j’ai moins apprécié c’est qu’il n’y ait pas plus d’action que ça , et qu’il n’y ait pas de rebondissement au niveau des grands-parents restés sur l’île, ils sont trop vieux. C’est une vraie question à se poser : Que sont devenus les grands-parents de Nani ? C’est à nous d’imaginer le suite de l’histoire…  

                                     Léa C, 4C

nuage de mots de Maxence, 4C

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22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 09:36

Mais, pour rassurer Gilles, je faisais la grande et je chuchotais :


« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n’arrive pas dans la vraie vie. »

Alors ce roman tout entier est peut-être écrit dans cet espoir. En tous cas, il est plein d'histoires qui font peur, du marchand de glace qui se fait arracher le visage par le siphon à chantilly au meurtre du père devant la famille réunie, en passant par la hyène empaillée dans la salle des trophées de chasse, la cassette d'enregistrements de cris de douleur, la chasse en forêt la nuit, le Champion donnant une correction au voleur de chiot, le gardien du cimetière de voitures,  Même la nature semble porter la trace de la peur ou pour le moins de la violence : un dragon "avait donné de grands coups de griffe dans la terre. Et ça avait creusé des vallées. Depuis, la végétation a repoussé, des hommes sont revenus, mais les traces de griffes sont restées.

Les bois et les champs alentour étaient parsemés de cicatrices, plus ou moins profondes."

Or cette peur est surtout le fruit de la violence : celle de Gilles traumatisé par l'accident du marchand de glace, celle du père de famille, passionné de chasse, collectionneur de trophées mais violent aussi avec son épouse, une "amibe" aux yeux de sa fille puis à l'égard de sa fille et enfin c'est la violence de l'héroïne elle-même : "la bête qui dormait derrière mes tripes venait de se réveiller. Et [qu’] elle était de mauvais poil. Vraiment. Je l’ai entendue souffler : « Je pensais avoir été claire la dernière fois, putain. » Elle a gerbé ses petits, encore. Et ils se sont nourris de la violence de mon père et de la force que le Champion venait de me donner."

La violence est ainsi au coeur de ce roman, elle en est le thème et le sujet même de l'intrigue. Le récit quant à lui a la fraîcheur poétique d'un récit d'enfant : "Sur le chemin du retour, la camionnette du glacier est passée, jouant la Valse des fleurs. J’ai pris la main de Gilles. Elle était froide et raide comme un oiseau mort. La hyène a ri en me déchiquetant les tripes..."

L’enjeu est pour l’héroïne de sauver son petit frère Gilles de l’emprise de  l’hyène et elle rêve pour cela de construire une voiture capable de revenir dans le passé comme elle l’avait vu dans un film. Cela la conduit à se passionner pour Marie Curie et a devenir un génie de la physique. Parmi les rares personnages positifs du roman, on trouve notamment son vieux professeur de Pavlovié dont l’épouse elle aussi a été victime de la violence après avoir protégé les femmes victimes de violence !

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16 octobre 2018 2 16 /10 /octobre /2018 21:58

Les chapitres ont des titres de chansons punk puis rock, ils  alternent les histoires individuelles

de personnages comme Candice ou Jones, une histoire réelle celle de l'hiver 1978/1979 en Grande-Bretagne et une histoire littéraire entre fiction et réalité, la représentation de Richard III de Shakespeare par Candice et ses amis devant Misses Thatcher, sans compter un chapitre de considérations générales sur le roman et le théâtre et un autre qui se présente comme un abécédaire. Faire tenir tous ces fils ensemble semble l'enjeu de ce livre que j'ai quelques difficultés à situer dans un genre. Les deux personnages de roman peinent à devenir vraiment des personnages de roman et  leur liaison tout juste évoquée, ils disparaissent dans  le vide de la fin du livre qui n'est pas une fin mais une sorte de suspension !   Alors ce livre cherche-t-il à redéfinir le genre du roman ? C'est sûr, on n'est plus au XIXe siècle !

Un extrait p 118

"Thatcher va donner le programme des années 1980.
A comme Arabia – La révolution islamique de 1979 en Iran mènera, à la fin de la même année, à une prise d'otages de plus d'un an dans l'ambassade américaine, qui sera l'occasion de ridiculiser la CIA dont les hélicoptères restent cloués au sol par une tempête de sable. Ce crime de lèse-majesté d'un pays non aligné ne lui sera jamais pardonné. Le « monde libre » change d'alliés. L'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats deviennent nos amis, pour le
meilleur et pour le pire.
B comme Bobby – Bobby Sands est un membre de l'IRA provisoire. Il est aussi député irlandais au Parlement. Il mourra, au terme d'une grève de la faim de soixante-six jours dans la prison de Maze où il est détenu comme prisonnier politique. Sa volonté, sa dignité, son agonie terrifiante seront partagées par des millions de gens, au-delà des frontières, sans que ne plie
jamais la Dame de fer.
C comme City – la Bourse de Londres. On ouvre la City aux investissements étrangers, on en fait la première place financière au monde. À force de dématérialisation et de dérégulation, la spéculation devient incontrôlable. Elle conduit à une recherche de profits sans limites qui se
manifeste dans les délocalisations, au détriment des employés, des consommateurs et des États. C'est-à-dire des gens
."

Ces années Thatcher m'ont rappelé surtout l'horreur de l'emprisonnement des membres de l'IRA telle que présentée par Sorj Chalandon dans Retour à Killybegs

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5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 17:39

Ce premier roman d’une jeune documentaliste maman d’une enfant de huit ans est dans la 2e sélection Goncourt 2018. Il est en passe de remporter ce prix prestigieux et c’est vrai qu’il détonne et domine le lot !

 

D’abord c’est le récit d’une passion amoureuse absolue et mortelle comme le veut le topoï. Ainsi, en plein XXIe siècle, voilà que cette jeune romancière se met à réécrire Tristan et Iseult, Romeo et Juliette, Anna Karénine, Belle du seigneur, Phèdre, Lol V Stein …. Eros et Thanatos, interdit, jalousie, tyrannie, tout y est avec une puissance du verbe qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs.  Certes, au lieu de Tristan et Iseult, le récit « raconte Sarah » et l’amour fou qui l’unit à la narratrice, amours saphiques qui ne cherchent pas à masquer l’érotisme de cette relation,  avant le lent renoncement à la vie de la narratrice après la mort de Sarah.  La passion, ce thème mille fois remis sur l’enclume au fil du temps et des contrées du monde est ainsi au cœur de ce récit. Nihil novi sub sole ?

Or ce qui contribue à la magie de ce récit, c’est l’écriture : la phrase est brève, rythmée, nerveuse, précise, « con fuoco », la composition est complexe, organisée autour de deux lieux Paris et Trieste, deux temps, elle semble aussi suivre des mouvements plus difficiles à saisir, ceux la musique, ceux de compositions de Beethoven, de Vivaldi puis de Schubert,  entrecoupés de définitions : « Passion, Du latin patior, éprouver, endurer, souffrir…. », « Le soufre est … » , « Latence, … »,  de citations, Le Songe d’une nuit d’été, Hiroshima mon amour, de diversions ou échos documentaires, « Le film Domicile conjugal est un film français… »,  le titre même mêle la référence littéraire à l’œuvre du poète Franck Venaille, la familiarité du langage, sa poésie  et sa musique par le jeu des assonances et allitérations : ça, ra, Sarah ».

Trouver un extrait à retenir est bien difficile étant donné le brio de cette écriture. Peut-être celui-ci : « Elle est surprise de l'obsession que je nourris immédiatement pour cet octuor, de mon désir de l'écouter toujours, en boucle s'il le faut, d'en écouter tous les enregistrements existants. Elle ne sait pas que la voir jouer le quatrième mouvement a été une des plus belles choses de ma vie. Elle ignore tout de mes paumes fiévreuses, de mon pouls qui palpite, des voix cotonneuses. Et d'un coup le silence, la lumière vive, sur scène, la lumière crue, cruelle. Le moment suspendu, dans le noir d'un coup, dans le silence d'un coup. Et rien. Pendant quelques instants, rien. Sauf mon pouls qui palpite. Et puis. Et puis elle entre, sur scène. Tous, autour de moi, tous, ils applaudissent. Je n'entends rien. Je la regarde. Sa robe longue. L'éclat de ses boucles d'oreilles. La lueur de ses incisives. Mon vampire. Son violon. Son chignon. Son air lointain. Mon souffle destitué. La partition qu'elle ouvre. Ses cils quand elle s'assoit. Dans le silence étourdissant. L'octuor de Mendelssohn et elle, premier violon. Huit corps, trente-deux cordes, tout est immobile. Plus rien ne bouge. La vie est figée. Ça va durer cent ans, comme dans les contes. Mais non. Son mouvement de menton, et tout bouillonne. Elle est une flamme qui déferle, dans tout l'allegro. Elle bondit, ma sauvageonne, elle saute, elle trépigne, elle fuse. Con fuoco, et ce n'est pas moi qui le dis. Ce n'est plus son violon, c'est elle qui chante. Je voudrais que ça dure cent ans, comme dans les contes, que ça ne cesse jamais. Et puis, dans le presto, elle bombe le torse, mon petit soldat, elle s'en va-t-en guerre et je suis sa captive, pieds et poings liés. Ce sont les dernières mesures, elle se dresse, elle se cabre, elle devient titan. Tout vibre, tout explose. »

J’ai nettement préféré la première partie du récit, à Paris. Il m’a semblé que la dépression de la narratrice à Trieste rejaillissait sur le texte ! Ce détour vers l'Italie me semble pourtant un vague écho des Petits chevaux de Tarquinia de Duras à laquelle l'auteure fait d'ailleurs fréquemment référence dans le récit. Il me semble que globalement, l'influence de Duras rejaillit beaucoup sur ce premier roman dont on espère qu'il ne sera pas le seul.

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30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 10:15

Dans ce roman à la couverture ornée d’une mise en abyme en noir et blanc, le héros-narrateur, Jeff Valdera est amené à sonder son passé pour remettre à jour des souvenirs enfouis depuis plusieurs dizaines d’années.

 

Pour l’y contraindre, il y a d’abord trois cartes postales énigmatiques et puis il y a ensuite la non moins énigmatique Frieda Steigl et son vieux sac de cuir.

Frieda est Suisse, grande, blonde et elle s’exprime dans un français très approximatif. Avec une étonnante brutalité, elle pousse Jeff à retrouver les détails de sa vie à l’hôtel Waldheim à Davos en 1976. Pour l’aider, elle exhibe les documents qu’elle a obtenus lors de l’ouverture des archives de la Stasi. Elle pense que Jeff est coupable de la disparition du réseau d’exfiltration d’intellectuels allemands de l’Est et coupable notamment de la disparition de son père, M. Steigl. Tous les moyens lui semblent bons pour faire sortir enfin la vérité : paroles sibyllines des cartes postales,  rendez-vous imprévisibles, brutalité et colère, alcool, promenades au bord de la mer,… Et il est vrai que des souvenirs reviennent à Jeff, par bribes. Cela fait-il de lui un coupable ?

p. 264 "Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle m’a convoqué ici une dernière fois pour me rentrer dedans plus directement encore. Ces dernières inhibitions viennent de sauter.

– Je ne t’ai pas convoqué. Tu vois que le faux, c’est toi. Tu as fait l’invité toi-même. Tu l’as dit à mon partenaire que tu le savais le plus et que tu venais tout le dire. Et qu’est-ce que tu viens le dire ? Je l’attends encore. Tu recules toujours, alors c’est le temps.

Je nie m’être invité. Elle dénature les propos que j’ai tenus  à son compagnon employeur, le galeriste de Zurich. Je n’ai fait aucune promesse ou pas de cette manière. Si elle m’a attiré dans le chalet du Dr Meili, c’est pour me faire reconnaître plus que des erreurs, carrément des fautes, pas encore un crime, mais pas loin."

Avec ce roman, un pan de la guerre froide refait surface, la dangereuse exfiltration d’Allemands de l’Est et la menace permanente de le Stasi. Avec Frieda, c’est aussi la paranoïa généralisée installée à cette époque qui se prolonge et survit créant chez Jeff et chez le lecteur un sentiment de malaise.

C’est en tous cas un roman qui vous tient en haleine, même la fin reste ouverte … Où est passée Frieda ? Par sa manière de fouiller le passé pour le faire ressortir des brumes de l’oubli au gré de rencontres étranges et de promenades ce roman me rappelle l’univers de Modiano, ses images sépia et des promenades.

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8 septembre 2018 6 08 /09 /septembre /2018 11:11

Lyonel Trouillot est l'un des auteurs majeurs de la francophonie.

Il fait partie de l'élite intellectuelle haïtienne. Son héroïne, Aude, fait partie de l'élite des riches blancs du sommet de Montagne Noire à Port-au-Prince. Pour une enquête journalistique destinée à valider une formation à distance, elle est amenée à decouvrir la ville du bas de la Montagne, là où les dictatures et peut-être les séismes (mais il n'en est pas question) n'ont laissé que ruines et où se réfugie la misére. C'est là qu'elle rencontre Capitaine, mémoire tourmentée de ce lieu. Ce vieux Capitaine habité par tant de disparus qu'il ne veut plus être nommé Capitaine.

Aude, quant à elle, héroïne de ce roman initiatique, commence à prendre conscience de l'artifice et du mensonge dans lequel elle vivait et peu à peu, elle devient elle même, libérée de ces mensonges  :

" Plus qu'avant. Ou est-ce simplement qu'avant je n'avais pas d'yeux pour les voir ? Sont réapparues des maladies comme la tuberculose et le kwashiorkor. Tout le monde qui court pieds nus, ventres vides et mains tendues avec souvent des pierres au bout. Bientôt, même les rues ne suffiront plus pour les loger tous,diraient ma tante Marthe ou Jeffrey. Des mots, des expressions avec lesquels j'ai grandi viennent cogner à mes oreilles. Mon dictionnaire de citations, comme me le reprochait Capitaine. Mais on ne garde pas les choses pour les prolonger. On a besoin, pour être soi, pour faire le tri qui nous fonde, d'un musée des horreurs ou bien d'un repoussoir." (p 138)

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