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23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 12:33
Abécédaire réalisé par Adrian , Maï-Lin , Alexandre  et Cathy de 4e F

A : Annette , Annette est la soeur de Ludovic
B : Bernard , le nom de famille de Ludovic
C : Claire , prénom de l'auteur
D : Darru , le vieil homme du village
E : Enfant , Frédéric est un enfant , il a 12 ans.
F : Fugue , Frédéric fait une fugue
G : Gilles , Gilles est l'ami de Frédéric
H :
I : Illustration, l'illustratrice est Anades Modigliani
J : Julliard . nom de l'auteur
K : Kévin . Kévin est un garcon de l'école de Ludovic
L : Ludovic, fils de M. et Mme  Bernard . Bon élève. Il ressemble à Frédéric.
M : Mauvaises . Frédéric a des mauvaises notes.
N : Notes , A la fin , Frédéric a des bonnes notes
O : Ouragan , Ouragan est un cheval
P : Paul , Il est le frère de Ludovic Bernard.
Q :
R : Rêve .Frédéric rêve d'aller à la campagne .
S : Soir . C'est un soir de décembre que Frédéric fait une fugue.
T : Train , Frédéric prend le train pour aller en campagne .
U :
V : Vigne : l'endroit où va Frédéric
W :
X :
Y : Yeux : les yeux d' Annette font couler des larmes de bonheur quand elle croit retrouver son frère.
Z :

L'incipit a été étudié en classe.

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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 18:21
Le bateau ivre






Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.









Ophélie

Dans le cadre du Printemps des poètes, Télérama a produit cet enregistrement d'Ophélie un poème publié dans le recueil Une saison en enfer et inspiré de l'histoire de la fiancée d'Hamlet dans la pièce de Shakespeare que le peintre Millet a aussi représentée :


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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 19:25
Je viens de terminer la lecture de ce roman de 1010 pages, publié en 1968, année où Cohen s'est vu attribuer le grand prix du roman de l'Académie française. Je ne vais pas m'aventurer à résumer une telle oeuvre, d'autres l'ont déjà fait de façon très détaillée sur Wikipedia ou plus analytique dans L'Encyclopédie Universalis.
Pour présenter ce roman somme que je quitte à regret et qui me hantera sûrement encore longtemps, je retiendrais surtout des chocs, des luttes permanentes entre
tragédie et comédie
amour et haine
nature et culture
beauté et laideur
passion et vie
vie sociale et isolement
Juifs et chrétiens
hommes et femmes
richesse et pauvreté
réussite et échec
ennui et vie....

Une belle leçon sur la vie, étourdissante et inoubliable comme la valse qui entraînait Solal et Ariane, grave, désespérée aussi. C'est un livre à lire absolument mais mieux vaut attendre d'être un peu armé par la vie. Je le conseille plutôt aux adultes.

La valse de Camille Claudel me paraît être une bonne illustration. La voici, photographiée lors d'une expo en 2005 à Dinan :



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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 22:26
Andreï Makine est l'auteur de l'inoubliable Testament français, roman qui lui avait valu le prix Goncourt, le prix Goncourt des lycéens et le prix Médicis en 1995 et, si je ne m'abuse, la naturalisation française qu'il tentait vainement d'obtenir (est-ce une légende?). Andrei Makine en effet est d'origine russe, il a vécu 30 ans en Russie mais titulaire d'un doctorat de littérature obtenu à la Sorbonne, il maîtrise parfaitement notre langue dans laquelle il a écrit le Testament français comme La vie d'un homme inconnu.

Etrange titre pour ce roman, un paradoxe dirait-on. Il faut attendre les toutes dernières pages, l'explication des énigmatiques F.I et H.I pour comprendre de quel "homme inconnu" l'auteur écrit la vie. Au début, il semble bien que le  héros soit le narrateur, Choutov (le clown, le bouffon en russe), un écrivain russe confronté au manque de reconnaissance de la littérature dans le Paris actuel. Certes, il " fait une télé", une fois, très tard et son amie Léa est fière de lui mais il voit bien que tout est faux, que les français ont la nostalgie des images des grands romans russes, de Saint-Pétersbourg (Là, je me sens visée !) mais qu'ils ne s'intéressent plus à la littérature. Quand sa (trop) jeune amie le quitte, Choutov s'envole vers son pays décidé à se ressourcer auprès de  son pays et peut-être, auprès de son premier amour.
Son pays, oui mais lequel ? L'Union Soviétique qu'il avait quittée nest plus: on s'y active, on construit, on consomme, on fait la fête... à tout prix ! Choutov est un peu perdu dans cette nouvelle Saint-Pétersbourg. Son amour de jeunesse le reçoit mais n'a pas de temps pour lui, trente ans ont passé, elle est devenue une femme d'affaires très reconnue et hyper active.
C'est dans l'appartement en pleine restructuration de celle-ci que Choutov engage une longue conversation avec un vieil homme sur le point d'être évacué des lieux. Ce vieil homme, c'est   Volski. Avec lui s'amorce un tournant du livre qui devient alors littéralement poignant. ... Raconter serait trop réduire, l'écriture est splendide, le récit passionnant, du grand MAKINE, à ne surtout pas manquer.

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 15:24
Philippe Grimbert est le célèbre auteur d'Un Secret, présenté ici par Céline, il est aussi psychanalyste et ce roman publié chez Grasset en porte clairement la marque. Dédié "à mes fantômes" par Grimbert, c'est un roman à la première personne où le narrateur, Loup, raconte sa propre existence en partant non pas de sa naissance mais de sa rencontre au jardin public du petit Mando qui devient à partir de ce jour-là son meilleur ami. Or le récit s'attache de façon insistante aux petites lâchetés du narrateur, à ses infidélités, à ses ambiguës  accointances avec la mort des autres ou à ses trahisons et l'on peine à en saisir la raison. Au fil du temps, les intérêts de Loup (pour la psychanalyse) et de Mando divergent, ils se voient moins jusqu'au jour où Loup reçoit un appel désespéré de Mando. Il le retrouve transformé, devenu fantôme de lui même, au bord du suicide. Loup retarde le geste fatal par un long face à face où il apprend que déjà dans leur enfance, Mando avait fait une crise lorsque Loup lui avait fait faux bond pour aller en colonie de vacances mais ce face à face ne constitue qu'une suspension provisoire d'un acte décisif qui livre le narrateur aux remords et aux interrogations sans réponses.
Ce texte est le roman d'une amitié _et c'est en effet un roman que je souhaitais lire_ mais plus encore, _le psychanalyste a pris la pas sur le romancier_ il m'apparaît comme la quête d'un  apaisement  improbable. Les vers de "La Servante au grand coeur" de Baudelaire, placés en exergue l'annonçaient d'ailleurs :

Et quand octobre souffle, émondeur des vieux arbres,
Son vent mélancolique à l'entour de leurs marbres,
Certes, ils doivent trouver les vivants bien ingrats,
A dormir, comme ils font, chaudement dans leurs draps,

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 13:43

L'enfant du peuple ancien,

roman d'Anouar Benmalek,

Editions Pauvert, août 2000, Paris ;

Editions Livre de Poche, 2002

Ce roman est le récit d'une triple odyssée entre 1870 et 1918, celle de l'Algérien Kader, celle de Lislei l'Alsacienne et celle de Tridarir l'Aborigène, trois personnes que rien ne semblait devoir rapprocher et qui pourtant formeront un trio indéfectible,"black, blanc, beurre", comme le clamait le slogan peu après l'année de publication de ce roman (2000), me semble-t-il .

Kader, prince de sang saharien a combattu les colons français en Algérie, Lisleï, jeune orpheline alsacienne s'est trouvée malgré elle mêlée à la sanglante Commune de Paris, Tridarir, l'enfant du peuple ancien, jeune garçon aborigène de Tasmanie a échappé au génocide mené par les Européens sur son île et dans toute l'Australie.

Les hauts plateaux au Sud de l'Algérie, Paris, la prison de La Rochelle, la Nouvelle-Calédonie, la jungle du Sud de la Tasmanie et enfin le Queensland, au Nord-Est de l'Australie, nos héros franchissent les mers et traversent les continents au gré de leur destinée qui fait du prince de sang un paria assassin, de la sage Alsacienne une prostituée, de l'insoucieux garçonnet un enfant irrémédiablement meurtri.

L'Odyssée a certes une issue heureuse : même si le récit ne s'achève pas comme l'odyssée d'Ulysse par un retour au pays, en 1918, Kader, devenu Harry, Lislei devenue Elisabeth, sont entourés de leur fils, de leur belle-fille et de leur petite-fille ; avec Tridarir, ils sont confortablement installés dans leur propriété australienne, tous les "méchants" sont morts.

Pourtant cette odyssée n'est pas un récit d'aventures. Terreur et pitié, voilà surtout ce qu'elle suscite. Anouar Benmalek nous offre ainsi une tragédie, violente, barbare (mais la barbarie n'est pas où on l'attendrait) et politique, comme le veut la tradition de la tragédie grecque. Ce ne sont pas les dieux ou je ne sais quelle fatalité qui conduisent la destinée de nos personnages mais les hommes et plus particulièrement les Européens avides et barbares.

Dès lors l'écriture aussi se pare de la couleur de la tragédie, elle sculpte la douleur dans les phrases :


"Le visage de l'enfant est chiffonné comme une étoffe usée. Il ne pleure pas. Il a mal à la poitrine, tellement son coeur se débat dans sa trop étroite cage. Elle voudrait s'échapper, la petite boule de désespoir et hurler à leurs oreilles : voyons, ceux de la caisse, ce n'est pas n'importe qui, c'est Walya et Woorady, ma maman et mon papa, deux grands chasseurs, on les a fait mourir comme des animaux nuisibles, vous ne comprenez pas que c'est le plus grand malheur du monde, la terre devrait pleurer, l'eau devrait pleurer, et vous aussi, et même ce carnivore qui vend les gens et leurs os, vous vous lavez et vous riez, et je suis seul à avoir du chagrin, ce n'est pas possible, mes Rêves sont faux, mes yeux sont troués, rien ne me comprend, y a plus de Walya, y a plus de Woorady...

Le petit Noir tremble de toute la surface de son corps." (p175, 176) 

"Quand Tridarir revit la scène des caisses dans l'eau, tout ce qui vit et remue sous sa peau, ses muscles, son estomac, son coeur, grésille et se racornit. Il a envie de pleurer, de se faire mal, de mourir : il a été incapable de défendre ses morts." (p 190)


Ce livre m'est arrivé entre les mains par un pur hasard, je ne suis pas près de l'oublier. Je le conseille toutefois à des lecteurs avertis, à partir de la Première ou de la Terminale.

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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 17:00
                                            
C'est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Mia. Elle est lycéenne à New Yock et elle est aussi princesse. Mia est tombée amoureuse du frère de sa meilleure amie, il s'appelle Michaël mais lui ne s'intéresse pas du tout à elle. Elle se demande comment faire pour qu'il soit amoureux d'elle ...

Meg Cabot, l'auteur, est née en 1967  aux USA dans l'Indiana. C'est là qu'elle a grandi et fait ses études. Diplômée de l'Académie des beaux-arts, elle a d'abord choisi d'être illustratrice, avant de se tourner vers l'écriture. Elle a connu un immense succès international avec sa série : Journal d'une princesse. Dix tomes sont déjà parus. Les livres sont traduits en français par Josette Chicheportiche.
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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:14

C'est l'histoire de Vatanen, un jeune journaliste d'Helsinki qui, un jour, revenant de campagne,  heurta en voiture un lièvre.  Vatanen descendit donc de sa voiture pour voir le lièvre et le soigna, mais au lieu de retourner dans sa voiture où l'attendait son collègue photographe, Vatanen s'enfonça dans la forêt. Il commenca à s'attacher vraiment à ce lièvre et parcourut la Finlande avec lui.
Ils vécurent beaucoup d'histoires, des plus heureuses aux plus dangereuses ...
Vatanen et le lièvre connurent également la prison en guise de récompense pour toutes les illégalités qu'ils avaient commises, mais ils n'y restèrent que peu de temps car Vatanen et le lièvre s'évadèrent, les gardiens de prison étant restés comme paralysés pendant les quelques instants de leur fuite derrière leurs mitraillettes et leurs harpons ...

C'est un livre très intéressant, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. On ne s'en lasse à aucun moment.

Ce livre fait partie des nouvelles acquisitions du CDI du Centre. Roman humoristique et écologique, ce livre des devenu culte dans les pays nordiques depuis sa publication en 1975.

Extrait : "
Quand Kurko voulu prouver son adresse de flotteur de bois et courut sur la chaîne de rondins de la rive, il tomba dans le fleuve et manqua de se noyer, car il ne savait pas nager. Vatanen tira le vieillard ivre du fleuve glacé et le porta dans la tente. Au matin, l'homme rudement éprouvé s'éveilla le crâne emperlé de douleur, ouvrit la bouche pour laisser échapper une plainte. On constata alors que son dentier était tombé le soir précédent dans le fleuve. La vie est parfois bien déprimante."
p.115

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 16:46
C'est l'histoire d'un jeune garçon, Florent, qui est placé dans une famille d'accueil à Favolle car son beau-père est en prison et sa mère internée chez les fous. Son père biologique l'avait abandonné à la naissance, le laissant seul avec sa mère.
Dans sa nouvelle famille, Florent a, au début, du mal à s'intégrer mais plus les années passent et mieux il se s
ent. Pourtant, Florent est obsédé par une légende de la bête de Gévaudan, légende qui se serait passée vers 1760 à Favolle, là où il vit maintenant. Cette bête a des yeux étincelants et ses dents craquent les unes contres les autres... Sa queue est longue et grosse, ses pattes de derrière, armées de six griffes, sont garnies de sabots comme celles d'un cheval et son dos de caÏman est couvert d'écailles terminées en pointe... Elle ressemble tantôt à un léopard d'Assyrie, tantôt à un chat-tigre qu'on trouve dans le Yucatan, une presqu'île du Mexique.
FLorent tombe amoureux de Lucie, une voisine. Lorsqu'un jour le père de Lucie, Roger, les surprend en train de s'embrasser, Roger hurle à Florent "Sale bâtard !", il sépare Lucie et Florent l'un de l'autre comme si il fendait un arbre en deux et il envoie son poing dans les gencives de Florent, qui s'effondre sur le plancher. Roger traite Lucie de traînée et Lucie murmure : "Ivrogne".
A partir de ce moment-là, Florent a une rage incroyable contre Roger, et veut à tous prix se venger de cette bête...

J'ai bien aimé ce livre. C'est une histoire intéressante car elle pourrait être réelle. Une jeune fille ayant un père alcoolique et violent, cela peut arriver.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 15:19
C'est l'histoire d'une famille dont les enfants apprennnent que leur grand-mère va vivre chez eux. La mamie a la maladie d'Alzheimer, et après quelques accidents comme une casserole oubliée sur le feu, des objets perdus ... , elle ne peut plus vivre seule.
L'arrivée de la grand-mère chez sa fille provoque un grand moment de distraction dans la vie de toute la famille : de nombreuses péripéties se produisent car la grand-mère leur joue beaucoup de tours : à cause de sa maladie, parfois elle est persuadée que c'est la guerre, parfois elle pense que sa fille est sa mère...

C'est un livre assez intéressant et qui est facile à lire.

Extrait du roman (qui a aussi été mis en scène au théâtre) :

 

Avant, je ne remarquais pas les changements de saison. Avant ? Quand j'étais petite fille et que les saisons étaient rythmées par les jeux, les furieuses envies de jouets neufs, les achats de vêtements et de chaussures à la mode, le spectacle de l'école de danse, les anniversaires... Accessoires, soumises à mes désirs, les saisons n'étaient qu'une toile de fond sur laquelle se détachait ma précieuse petite personne. Enfant, on ne pense qu'à soi. Et puis un beau jour le décor s'anime, l'univers se met à exister à vos yeux, et vous dégringolent sur la tête tous les malheurs du monde, qui vous oppressent le cœur. C'est probablement cela, grandir.
Hier encore - façon de parler, hier : l'année dernière - je n'aurais pas su écrire de l'automne que cette saison balbutie, qu'elle hésite entre l'été et l'hiver, comme on hésite entre mettre ou enlever un pull. Et puis soudain, un dimanche, après que la tempête a soufflé pendant une semaine entière, vous rendant sourde et aveugle, le froid vous saisit. C'est un soleil pâle qui éclaire maintenant votre lucarne. Des raclements sur le toit vous intriguent. C'est papa qui nettoie les gouttières engorgées de feuilles mortes. Comment se peut-il que vous ne vous souveniez pas avoir vu ces feuilles s'envoler ? Frissonnant dans votre chemise de nuit, vous soufflez sur la vitre. Elle se couvre de buée et les peupliers déplumés, au fond de la prairie, semblent se diluer dans l'air comme un trait d'encre sur du papier buvard. Vous songez alors à votre mamie et une idée saugrenue vous vient à l'esprit. Mamie est un arbre et les feuilles étaient sa mémoire. La maladie les a détachées, comme les feuilles d'un éphéméride se détachent et s'envolent, dans les vieux films en noir et blanc, pour bien vous faire comprendre que le temps s'est enfui.


Extrait de la lettre de Hervé Jaouen à une élève du collège Rollinat de Brivela- Gaillarde.

[...] Oui, le livre s'inspire d'une réalité.
Celle que j'ai appelée Mamie-Mémoire était la Mamie de nos meilleurs amis avec qui
nous passons presque tous les week-ends et presque toutes nos vacances, en Irlande
principalement. C'est dire que ma femme et moi l'avons beaucoup fréquentée, puisque, quand elle a commencé à perdre la mémoire, elle est venue habiter une semaine sur deux chez la plus jeune de ses filles, notre amie.
[...] La maladie d'Alzheimer est un sujet grave. Alors comment le traiter sans trop de
gravité ?
Pendant plusieurs années, j'ai pris des notes. Nos amis ont pris des notes pour moi : ils
me racontaient les réparties de Mamie, ses nouvelles bêtises commises pendant la
semaine précédente.
Un jour, j'ai vu comment traiter ce sujet.
[...] Ceci dit, il est très rare que la réalité suffise à faire un livre. Il faut inventer, en plus.
Qu'est-ce que j'ai gardé ? Qu'est-ce que j'ai inventé ? La liste complète serait trop longue.
Grosso modo, j'ai gardé : le passé de Mamie (ses deux maris), sa beauté, son éducation, son humour (volontaire ou non ), le fait qu'elle ait été choyée par ses deux filles jusqu'à son dernier souffle, tout ce qui a trait à sa maladie et à son évolution...[...]
J'ai inventé les Dallas People. La famille de Mamie est exceptionnelle. Point de méchants. Or, il m'en fallait. Vous savez ce qu'on dit, plus les méchants sont réussis, meilleure est l'histoire. Dans presque toutes les familles il y a des conflits dans de telles
circonstances. Mes Dallas People existent ailleurs. Je n'ai pas totalement inventé l'histoire de la broche. Dans la réalité, c'était un collier.[...]
Continuez à lire. Ceux qui lisent seront sauvés. Je veux dire par là qu'ils ne s'ennuieront
jamais, qu'au fur et à mesure qu'ils liront, ils comprendront de mieux en mieux la complexité des âmes et leurs propres émotions."
                                                                                                                            Hervé Jaouen
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