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30 mai 2009 6 30 /05 /mai /2009 17:00
                                            
C'est l'histoire d'une jeune fille qui s'appelle Mia. Elle est lycéenne à New Yock et elle est aussi princesse. Mia est tombée amoureuse du frère de sa meilleure amie, il s'appelle Michaël mais lui ne s'intéresse pas du tout à elle. Elle se demande comment faire pour qu'il soit amoureux d'elle ...

Meg Cabot, l'auteur, est née en 1967  aux USA dans l'Indiana. C'est là qu'elle a grandi et fait ses études. Diplômée de l'Académie des beaux-arts, elle a d'abord choisi d'être illustratrice, avant de se tourner vers l'écriture. Elle a connu un immense succès international avec sa série : Journal d'une princesse. Dix tomes sont déjà parus. Les livres sont traduits en français par Josette Chicheportiche.
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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 14:48
C'est un livre très intéressant. Je le conseille aux personnes qui aiment la lecture, car il faut être assez patient parce qu'il est assez souvent descriptif.

C'est une histoire qui se pas dans une célèbre école en Nouvelle-Angleterre. Chaque année, les élèves doivent vendre des boites de chocolats et cela les énerve de plus en plus chaque année. Dans cette école, il y a un groupe de personnes appellées "les Vigiles". Ce groupe terrorise les élèves en leur donnant une tâche à accomplir.
Pour l'occasion des ventes de boites de chocolats, les Vigiles ont donné une tâche à Jerry Renault qui consiste à refuser, pendant deux semaines, de vendre des chocolats. Jerry accomplit sa tâche mais lorsque les deux semaines sont finies, il continue de refuser de vendre des chocolats. Les Vigiles, croyant que c'est de la provocation, lui donnent une autre tâche qui est de bien vouloir vendre des chocolats mais Jerry Renault refuse encore. Les Vigiles décident donc de lui donner une punition à la hauteur de son erreur...
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11 mars 2009 3 11 /03 /mars /2009 18:33
Paroles de Poilus est un livre où sont rassemblées différentes lettres envoyées à leur famille par des soldats pendant la guerre 1914-1918.
C'est un livre qui est facile à lire une fois qu'on est bien concentré. On y rencontre parfois beaucoup de violence mais aussi beaucoup d'amour.
J'ai beaucoup aimé le lire car il est très intéressant, on peut presque se sentir dans la guerre. Je le recommande mais âmes sensibles s'abstenir.

extrait (fin de la lettre du 22 février 1915, de Maurice à Marie)

Ne crois-tu pas chère Marie que tous ces morts quels qu'ils soient doivent aller droit au ciel après de semblables actes d'héroïsme et ne crois-tu pas odieux, honteux, scandaleux que Messieurs les Députés à la chambre veuillent refuser ou même discuter l'attribution d'une " croix de guerre " à ces hommes, tous des héros, sous prétexte qu'il faut qu'ils soient cités à l'ordre de l'armée... Pour eux l'ordre du jour de la Division n'est pas suffisant. " Oh! injustice et ingratitude humaines " Tandis que vous vous promenez dans les rues ou les lieux de plaisir de Paris tandis que mollement assis dans un bon fauteuil de velours, au coin d'un bon feu, à l'abri de la pluie et scandalisés si un grain de poussière ou une goutte d'eau viennent ternir l'éclat de vos bottines, vous discutez pour savoir si l'absinthe est un poison ou si le mot " bar " est mieux que " débit de boissons " ou " établissement " tandis que loin du danger vous vous demandez d'un air fâché et dédaigneux : " Qu'est-ce qu'ils font donc? Pourquoi n'avancent-ils pas ? Si j'étais au feu je ferais cela.. " Pendant ce temps Messieurs les Députés, vos concitoyens fiançais, vos frères, les fantassins dont le nom seul évoque on ne sait pourquoi, le mépris le plus grand, les soldats en général sont en train de recommander leur âme à Dieu avant d'accomplir "dans l'ombre" sans rien attendre de la postérité le plus grand des sacrifices, le sacrifice de leur vie. Et c'est vous qui êtes si prompts à vous décerner mutuellement des décorations plus ou moins méritées par quelque beau discours ou quelque puissant appui, c'est vous dis-je qui refusez d 'accorder à nos soldats la petite " croix de guerre " si vaillamment méritée; bien petit dédommagement, en vérité pour une jambe ou un bras de moins, qu'un petit morceau de métal suspendu à un ruban quelconque, mais ce sera pourtant tout ce qui restera dans quelques années d'ici pour rappeler la conduite sublime de ces malheureux estropiés que le monde regardera d'un œil dédaigneux.
De plus c'est si simple et ça ferait tant de plaisir à ces braves, ça stimulerait tant le courage des autres. Certes, ce n est pas pour ça qu'ils se battraient; mais ce serait tout de même une juste récompense.
Alors que nos ennemis distribuent à tort et à travers des croix de fer, de cuivre ou de bronze, nous nous montrerions si parcimonieux. Excuse mon bavardage, ma chère Marie, mais je suis écœuré de toutes ces discussions à la Chambre.
Et que penser (tant pis si la censure arrête ma lettre), je ne cite d'ailleurs pas de noms, que penser de certains chefs qui lancent des hommes sur un obstacle insurmontable, les vouant ainsi à une mort presque certaine et qui semblent jouer avec eux, comme on joue aux échecs, avec comme enjeu de la patrie s'ils gagnent, un galon de plus.
Ne te scandalise pas, ma chère Marie, je t'écris encore sous le coup de l'émotion d'hier et de cette nuit et bien que je n ai pas du tout pris part à cette lutte, j'ai été très touché ainsi que d'ailleurs tous les officiers même supérieurs qui sont ici; l'un d'eux ce matin en pleurait de rage et de pitié.
Ne crois pas d'ailleurs que mon moral soit atteint le moins du monde, il est excellent.

Maurice

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 14:27
C’est un roman policier , je l’ai beaucoup aimé car il y a du suspense jusqu’à la fin.


Un matin, au village de Chipping Cleghorn, tout le monde découvrit un petite annonce dans la gazette locale. Elle annonçait qu’ un meurtre aurait lieu le vendredi 29 octobre à 18h30 à Little Paddocks. Les habitants du quartier pensaient que c’était une invitation, très originale, à une fête.
A 18h30, la plupart des voisins se rendirent à Little Paddocks. Mais quand l’heure eut sonné, les lumières s’éteignirent et des coups de feu retentirent dans la maison.
L’étranger dont tout le monde semblait penser que c’était lui qui avait tiré, était effondré sur le sol avec son arme à la main, mort.
Alors l’inspecteur Craddock entreprit d'interroger toutes les personnes présentes à cette terrible mascarade pour essayer de découvrir la vérité.


Ce livre n'est pas disponible au CDI: s'il vous intéresse, demandez à l'une des documentalistes de le commander.
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 19:34

Ce roman de Chétien de Troyes a été adapté en littérature-jeunesse et en langage d'aujourd'hui par Anne-Marie Cadot-Colin pour Le Livre de Poche jeunesse.

Le roi Arthur organise une fête pour la Pentecôte . Calogrenant , la reine et Yvain parlent d'une aventure où Calogrenant s'était fait humilier par Esclados Le Roux et Yvain veut aller l'affronter tout seul . Le roi Arthur envoie des chevaliers aider Yvain. Yvain vainqueur épouse la veuve d'Esclados puis repart, faisant la promesse à sa femme de revenir dans un an et un jour .

Mais un an et un jour plus tard, il n'est toujours pas revenu et il perd l'amour de sa femme . Alors il marche pour partir et il sauve la vie d'un lion qui était en train de mourir et qui devient vite son meilleur ami .
Puis Yvain retourne chez lui et essaye de reconquérir le coeur de sa femme . Il réussit et se réconcilient .

Résumé très complet à cette adresse : www.litteraureetfrançais.com

Je n'ai pas trop aimé ce livre car je ne comprenais pas qu'il y ait un lion en Europe et car le langage est un peu difficile mais sinon le personnage je l'ai bien aimé dans ses aventures .


Fête médiévale (Manuscrit XVe siècle)

Quentin, 5A, février 2009

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25 janvier 2009 7 25 /01 /janvier /2009 12:44
TITRE: Portugal
AUTEUR: Véronique Chabrol
EDITEUR: Casterman
COLLECTION: Mon Guide
ILLUSTRATEUR: Bernard Chabrol
GENRE : Documentaire




J'ai choisi ce livre car moi je n'aime pas trop lire des romans et que je suis d'origine portugaise alors je voulais savoir la culture de mon 2eme pays. J'ai aimé cette lecture. Ce livre nous apprend vraiment tout sur le Portugal. Si vous aimez le Portugal je vous conseille de lire ce livre.
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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 11:46

Un haruspice l'avait prédit, les ténèbres s'abattront sur Eckmül et les légions détruiront la ville : Thanos est de retour. Il veut livrer bataille contre la cité. Mais Lanfeust a perdu ses pouvoirs. Avec Spax, son dragon volant, Lanfeust va chercher de l'aide sur un mystérieux continent. Et cela n'est pas fini car des souterrains d'Eckmül aux arènes piégées du Darshan il aura d'autres épreuves à surmonter.

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 14:31
Titre : Pablo à la vie à la mort
Auteur : Yves-Marie Clément
Editeur : Rageot
Collection : cascade

C'est l'histoire d'un orphelin qui s'appelle Pablo. Il vit dans la rue, au Brésil. Pour survivre, Pablo doit faire son numéro acrobatique. Un jour, un homme l'emmène chez Seu Deodoro qui lui propose de livrer des diamants à une personne. Mais Pablo se fait attraper par la police. Pour payer sa dette, Pablo est alors obligé d'entrer dans une école de capoeira...
Il réussit à la fin à s'évader.

Le titre, "Pablo à la vie à la mort" convient bien pour annoncer l'histoire car Pablo se bat réellement pour rester en vie.
Je trouve ce livre intéressant car il montre la pauvreté au Brésil mais le vocabulaire est parfois assez compliqué.

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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 08:24
Illustration de Daumier, enregistrement audio d'Arteradio
Publié en 1605, le Don Quichotte de Cervantès est considéré comme l'un des premiers romans modernes, avant ceux de Rabelais.
Don Quichotte a été traduit dans presque toutes les langues du monde. Amusant d'écouter les deux premières phrases du récit en espagnol original, français, italien, arabe, russe, latin, yiddish et espéranto, non ?

 



Début du prologue
Lecteur inoccupé, tu me croiras bien, sans exiger de serment, si je te dis que je voudrais que ce livre, comme enfant de mon intelligence, fût le plus beau, le plus élégant et le plus spirituel qui se pût imaginer ; mais, hélas ! je n’ai pu contrevenir aux lois de la nature, qui veut que chaque être engendre son semblable. Ainsi, que pouvait engendrer un esprit stérile et mal cultivé comme le mien, sinon l’histoire d’un fils sec, maigre, rabougri, fantasque, plein de pensées étranges et que nul autre n’avait conçues, tel enfin qu’il pouvait s’engendrer dans une prison, où toute incommodité a son siège, où tout bruit sinistre fait sa demeure ?
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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 14:35

Il y a beaucoup de livres que je pourrais vous recommander ici mais je choisis celui-ci car ce tout petit livre de 175 pages publié désormais en Livre de poche est à mon avis un vrai grand livre qui ne peut pas laisser indifférent.
Les deux premières phrases : "C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise."

La simplicité de l'illustration de première de couverture (de Philippe Claudel lui-même) comme de ces premières phrases est à l'image de l'écriture de Philippe Claudel dans tout le livre, simple et pure.
 
Dès ces premières phrases vous voilà embarqué avec ce vieil homme qui paradoxalement s'impose à vous dans sa fragilité de vieil homme en errance, exilé, porteur de deux trésors étonnamment légers. Jusqu'aux dernières phrases, vous êtes tenu en haleine par cet énigmatique trésor de M. Linh.
Surtout, d''un bout à l'autre du livre, Philippe Claudel vous fait découvrir et aimer le vieil homme, son histoire, sa lutte présente dans un monde qu'il traverse, fait d'amitié, d'humanité croisées au hasard et d'indifférence aussi.
Et la chanson du vieil homme à l'enfant colore d'une douce espérance la mélancolie du récit :

 

 
"Toujours il y a le matin
Toujours revient la lumière
Toujours il y a un lendemain
Un jour c'est toi qui seras mère.'

 

Un livre intense, à ne pas manquer, à lire à partir de la troisième.
 
JBicrel

Le roman se nomme La petite fille de Monsieur Linh , écrit par Philippe Claudel. Ce roman a été publié en 2005 par l’éditeur Stock. Ce livre fait partie de la collection Livre de Poche.

Dans ce roman, Philippe Claudel raconte l’histoire de Monsieur Linh, un vieil homme qui fuit son pays et la guerre avec dans ses bras un bébé, sa petite fille. La petite fille se nomme  Sang-diû, elle est âgée de  six semaines et ses parents sont morts durant la guerre, anéantis par un obus. Monsieur Linh ne vit plus que pour sa petite fille. En fuyant leur pays, ils arrivent dans une ville froide et grise où ils repartiront de zéro et dormiront dans un dortoir parmi d’autres réfugiés. Dans ce dortoir, il est avec deux autres familles de réfugiés. Monsieur Linh reste au dortoir à s’occuper de sa petite fille mais dans le centre ils disent qu’il devrait sortir. Donc monsieur Linh sort et marche toujours tout droit pour ne pas se perdre car rien ne ressemble à ce qu’il a connu. Il s’installe sur un banc et pense au passé. Un homme s’assoit  à côté de lui, il se nomme Mr Bark et commence à lui parler de sa femme défunte. Il comprend vite que Mr Bark ne lui veut pas de mal malgré les préventions du centre d’accueil. Le pays inconnu l’épuise même si le banc devient vite un endroit familier pour lui. Monsieur Linh ne comprend pas ce que Monsieur Bark lui raconte mais il est bercé par sa voix et ressent les émotions. Monsieur Bark fume, ce qui entraîne Monsieur Linh à apporter un paquet de cigarettes par jour qu’il obtient grâce au centre de réfugiés. Monsieur Linh et Monsieur Bark se nouent d’une amitié poignante et se voient chaque jour, des rencontres pleines d’émotions où Mr Bark parle de sa femme et Monsieur Linh le réconforte. Monsieur Linh est déplacé dans une maison de retraite. Monsieur Linh s’évade de la maison de retraite pour retrouver son ami. Il le retrouve en fin de journée et traverse la route inconsciemment. Une voiture le percute et le propulse à plusieurs mètres. Monsieur Linh saigne mais résiste au choc, il est invincible maintenant qu’il a retrouvé son ami. Les ambulances viennent le chercher, on apprend alors que sa petite fille n’est qu’une poupée mais c’est son unique petite fille, la petite fille de monsieur Linh.

Ce roman présente une écriture poétique et profonde abordant les thèmes de l’exil, de la solitude, de la folie et de l’amitié. En réalité, le récit est assez passif mais passionnant du fait que l’on se prend d’amitié et de compassion pour Monsieur Linh.

« Ce que sent le vieil homme, c’est que le son de la voix de Monsieur Bark indique la tristesse, une mélancolie profonde, une sorte de blessure que la voix souligne, qu’elle accompagne au-delà des mots et du langage, quelque chose qui la traverse comme la sève traverse l’arbre sans qu’on la voie. » P 52

Cet extrait montre bien le côté poétique du livre avec une comparaison à la sève de l’arbre mais aussi avec le côté métaphorique où les émotions dépassent le langage. Ce qui est aussi représentatif du reste du livre c’est que dans cet extrait,  Monsieur Linh ne comprend pas Monsieur Bark mais ressent les émotions au son de sa voix. Malgré le fait qu’ils ne se comprennent pas, ils se nouent d’amitié.

L’histoire est belle et l’écriture poétique nous emmène dans le monde de Monsieur Linh. Le récit parait passif, il n’y a pas réellement d’intrigue mais on a quand même envie d’arriver à la fin. On ressent vite de l’empathie pour Monsieur Linh ainsi que son ami. Cela permet une nouvelle perception touchante de l’émigration notamment sur le déracinement des immigrés et les ravages de la guerre. C’était un livre facile à comprendre, avec une écriture poétique et touchante. 

Dylan, 1S2

La petite fille de Monsieur Linh

Auteur : Philippe Claudel

Date : Paru en 2005

Édition : Stock

Collection : Le Livre de Poche

Ce roman raconte l’arrivée de Monsieur Linh et de sa petite fille nommée « Sang diû » encore âgée de six semaines. Tous les deux quittent leur pays d’origine par bateau. Ils veulent fuir la guerre qui a pris le fils et la belle-fille de Monsieur Linh, les parents de l’enfant.

Après son arrivée dans un nouveau pays dont il ne connaît ni la langue, ni les origines, ni les coutumes, M.Linh va devoir apprendre à s’occuper d’un bébé et survivre pour elle. Tout au long de l’histoire l’auteur nous décrit les journées et les ressentis de ce vieil homme. Au cours de l’histoire, il fait connaissance, sur un banc près d’un parc de la ville où il réside à présent, de Monsieur Bark, un homme aussi solitaire que lui, nostalgique de la perte de sa femme il y a deux mois seulement.

Aucun des deux hommes ne parle la langue de l’autre, et pourtant une relation amicale va naître entre eux. Monsieur Linh ne s’exprime que par des gestes doux et un sourire ou par un « Bonjour ». La conversation se noue sur les simples paroles de Monsieur Bark qui lui fait petit à petit découvrir la ville et ses bienfaits.

Cependant, une femme s’occupant des réfugiés décide de fermer le dortoir où vivaient jusqu’à présent deux familles et Monsieur Linh. Elle emmène l’enfant et le vieux monsieur, dans un « château » où ne vivent que des personnes âgées qui toutes semblent inanimées, c’est une maison de retraite. Pendant des jours, M.Linh et sa petite fille restent enfermés dans cet endroit dont il est interdit de franchir le grand portail pour rejoindre la ville. L’homme ne songe qu’à une chose : retrouver son ami.

Un jour de beau temps il décide, après avoir longuement regardé le parc du château, de rejoindre son banc en ville afin de retrouver Monsieur Bark. C’est alors qu’il quitte la demeure en faisant le «mur ». Après une marche longue et fastidieuse, en traversant toute la ville, il arrive enfin à un endroit qu’il connaît bien, bondé de monde. Il arrive presque à rejoindre son ami qui se trouve à quelques mètres quand tout à coup …..

Dans les dernières lignes du roman, le lecteur comprend enfin l’intrigue du roman qui ne semblait presque pas en avoir. Cette fin permet de comprendre de nombreuses choses au sujet de la petite fille et de son attitude si calme ainsi que des attitudes des personnes extérieures qui entouraient le vieil homme.

Ce roman mêle tragédie et philosophie. On peut penser qu’il s’agit plutôt d’une nouvelle, étant donnée qu’il est plus court qu’un roman et que le dénouement se présente comme une chute, une « chute » courte de quelques lignes seulement. L’auteur Philippe Claudel nous décrit précisément le protagoniste et nous fait nous sentir proches de celui-ci. Les thèmes qu’il aborde essentiellement sont l’exil qui mène à l’émigration avec un choc culturel puis la solitude de deux hommes qui vont contre toute attente se lier d’amitié.

Le texte est rédigé à la troisième personne mais le narrateur connaît toute la vie du protagoniste dans les moindres détails pensées, passé.

Il s’agit d’un narrateur externe et omniscient. Le texte est rédigé au présent ce qui le rend vivant même si l’histoire est assez répétitive. De plus le texte est composé de phrases longues et d’un lexique courant, la lecture est donc fluide, car le style de l’auteur est ici « simple » plutôt courant. D’ailleurs chaque chapitre est descriptif et pourtant jamais ne sont précisés par exemple le nom des pays, des lieux.

Extrait choisi : (pages 13-14 :)

« Les parents de l’enfant étaient les enfants de Monsieur Linh. (…) Il serre la poignée de sa valise et suit la femme tandis que son visage luit sous la pluie de novembre. »

Ce passage se situe au début du livre lors de la description du passé des deux personnages (Monsieur Linh et Sang Diû).

Ce passage est représentatif et symbolique dans le livre puisque la chute du livre se trouvant à la fin de celui-ci indique que la petite fille n’est autre qu’une poupée (un objet). Ce qui montre la portée philosophique puisque le personnage ne voit pas cette poupée comme un objet mais étant une vraie petite fille. À la suite de cette révélation le lecteur peut faire, grâce à ce passage, le lien avec le passé du héros. En effet ce passage indique que le grand-père découvre sa petite fille en vie aux côtés de ses parents pris par la guerre et de sa poupée à la tête explosée par l’attaque. Or en comprenant qu’il ne s’agit plus d’une petite fille mais d’une poupée, on réalise que la petite fille lors de l’attaque n’a pas survécu (comme les autres) et que sa tête a donc été arrachée par une explosion et que la poupée à ses côtés était donc intacte. Cet extrait est aussi important que la chute puisqu’il permet par de fausses informations (donc en déduisant) de comprendre cette dernière.

Après la « chute » inattendue à mes yeux, j’ai pu comprendre de multiples éléments présents dans ce roman : Premièrement, le fait que la petite fille de Monsieur Linh ne pleure jamais, soit douce, sans aucune réaction, imperturbable pendant son sommeil malgré des petits accrochages. Puis, le regard moqueur des réfugiés du dortoir envers lui et la petite fille et leur incompréhension quand le vieux monsieur refusait que les enfants puissent jouer avec Sang Diû ou la prendre dans leur bras. Et aussi, le fait que l’homme soit placé dans une maison de retraite (ce n’est pas exprimé clairement mais sous-entendu) avec le bébé alors que cet endroit n’est pas la place d’un enfant mais seulement des personnes d’un âge avancé. Et enfin, la compréhension du passage expliqué précédemment m’est venue par la suite. En effet je ne voyais pas comment il aurait pu avoir cette poupée sans inventer la naissance de l’enfant jusqu’à ce que je me souvienne de la description au début du récit ce qui illustre la particularité du roman puisque que la compréhension complète du lecteur a lieu à la fin seulement. Or avant d’y parvenir l’histoire est monotone sans réel intrigue.

Mon analyse personnelle ; ce texte a un objectif clair : faire part de la difficulté d’arriver dans un pays étranger, auquel rien ne nous permet de nous intégrer. Il illustrer également la solitude qui se réduit simplement grâce à une personne malgré toutes les oppositions : la langue, l’âge, les origines et plus encore. Enfin il s’agit de montrer que l’amour d’un homme est au dessus des apparences puisqu’il s’agit d’une poupée soit un objet de jeu pour les enfants. Il nous permet de voir la symbolique de cet objet pour un vieux monsieur et l’importance des objets pour les hommes lorsqu’ils permettent de les rattacher aux souvenirs comme ici celui de la famille et du pays d’origine de M.Linh.

De plus ce texte, nous fait vivre l’exil d’un homme et sa difficulté à s’intégrer dans une société complètement différente de la sienne avec une barrière de la langue qui passe grâce sa naissante amitié par une communication de gestes et de regards principalement. On peut également ajouter que la première de couverture représente visuellement bien ce récit. L’image dessinée par l’illustrateur de ce roman représente Monsieur Linh de dos avec sa petite fille dans ses bras, assis sur un banc. Cette illustration est celle souvent répétée lors de l’histoire, l’endroit où le protagoniste se rend et communique avec son ami Monsieur Bark.

L’intérêt ce roman est qu’il permet de faire réfléchir le lecteur tout au long de la lecture, malgré la monotonie et le peu d’actions présentes. Il  porte différents messages sur la société actuelle et la chute interpelle et permet une relecture de l’histoire.

J’ai choisi de lire ce roman après avoir lu la quatrième de couverture qui m’a intriguée, elle ne présente pas un résumé de l’histoire mais au contraire un passage, le début de l’incipit du roman. Ainsi à la lecture de cet extrait, le roman me paraissait fluide et simple à lire.

Nolwenn, 1S2

 

Sujet

Le roman que j'ai choisi de lire est La petite fille de Monsieur Linh écrit en par Phillipe Claudel en 2005 publié chez Stock. C'est un roman de la collection Le Livre de Poche.

Dans cette œuvre, il est question d'un homme qui a quitté son village que l'on suppose au Vietnam, même si le nom du pays n'est pas prononcé. Il fuit la guerre avec sa petite fille Sang Diû et emporte avec lui une petite valise seulement contenant quelques vêtements, une photo jaunie et de la terre de son pays natal. Après avoir pris le bateau avec des centaines de réfugiés, Monsieur Linh découvre une ville froide et grise qui lui est inconnue. Les réfugiés sont logés dans des dortoirs. Le personnage principal partage le sien avec des exilés se moquant de sa maladresse, c'est pourquoi, il passera la plupart de son temps à se promener avec son enfant dans cette ville inconnue où personne ne se parle. Il va pourtant se faire un ami, un homme solitaire qui reste souvent assis sur un banc à regarder les gens passer. Il s'appelle Monsieur Bark. Les deux personnages ne parlent pas la même langue mais communiquent par des gestes et des regards. Après s'être fait examiné chez le médecin pour s'assurer de sa bonne santé, Monsieur Linh est transféré dans une maison de retraite où il ne peut pas fumer et surtout sortir voir son ami Monsieur Bark. C'est pourquoi, il décide de s'enfuir de ce lieu et de retourner auprès de son ami sur le banc. Le vieil homme parvient à retrouver son banc – non sans mal – et son ami est bien là. Monsieur Linh court alors à sa rencontre, sa petite-fille dans les bras, mais malheureusement une voiture, n'ayant pas eu le temps de freiner, les percute de plein fouet. Il a juste le temps de protéger le corps de sa petite-fille avec le sien. Il  survit. De ce moment découle la suite d'une belle amitié entre les deux personnages.

Verbe

Phillipe Claudel  raconte l'histoire  de ce vieil homme de manière à nous conduire à nous sentir proche de lui. C'est le temps du présent qui est utilisé ici, la narration est simultanée ce qui nous fait vivre la vie du personnage avec lui. Le narrateur est externe ce qui fait que nous nous sentons spectateur du destin de ce vieil homme et de sa petite fille. Philippe Claudel écrit sous forme de phrases plutôt courtes ce qui rend le texte vivant et donne du rythme au récit.

Extrait choisi à la page 184 :

« Les secours arrivent, s'affairent autour du blessé qu'ils placent sur un brancard avec d'infinies précautions. Le vieil homme ne semble pas souffrir. Les brancardiers l'emmènent vers l'ambulance. Monsieur Bark lui tient la main tout en lui parlant. C'est le début d'un très beau printemps. Le tout début. Le vieil homme regarde son ami, lui sourit. Il serre la jolie poupée dans ses bras maigres, il la serre comme si sa vie en dépendait, il la serre comme il serrerait une vraie petite fille, silencieuse, tranquille et éternelle, une petite fille de l'aube et de l'orient.

         Son unique petite fille.

         La petite-fille de Monsieur Linh. »

J'ai choisi cet extrait parce qu'il est représentatif de l'œuvre. En effet, ce passage est la fin de l'œuvre est également la chute de l'histoire. Ce n'est qu'à partir de ce moment que l'on comprend que depuis le début, Monsieur Linh n'a pas de petite-fille avec lui mais en fait une poupée. Cette chute surprend le lecteur puisque la vie de l'enfant est importante tout au long du récit.

De plus, ce passage nous montre l'aspect engagé de l'œuvre. L'auteur veut montrer que l'homme a besoin de se rattacher à quelque chose lorsqu'il a tout perdu. Ici, Monsieur Linh a perdu son pays natal, toute sa famille, sa vie au Vietnam, c'est pourquoi il a besoin de se rattacher à cette poupée qui lui fait penser à son véritable enfant mort durant la guerre.

Complément

Tout d'abord, j'ai choisi de lire ce livre parce que j'ai trouvé la couverture du livre, réalisée par Philippe Claudel lui-même, attirante par sa simplicité. De plus, j'avais auparavant déjà lu ce livre qui m'avait beaucoup plu.

Cette œuvre est plutôt courte mais elle est d'autant plus prenante. Dès les premières pages, le lecteur se sent près des personnages. Mais j'ai ressenti cette proximité avec les personnages transmise avec pudeur. Philippe Claudel garde une distance entre le lecteur et les personnages afin de ne pas forcer le lecteur dans ses sentiments. Selon moi, ce roman explore beaucoup de thèmes qui font réfléchir le lecteur, certains très actuels. En effet, l'immigration, notamment à cause de la guerre, est un enjeu de nos jours. Après avoir lu ce livre, on peut se demander si l'accueil que nous offrons aux migrants est correct, si nous devrions changer quelque chose dans notre fonctionnement. L'environnement hostile qui nous est décrit lorsque Monsieur Linh descend du bateau et le fait que le nom du pays ne soit à aucun moment prononcé montre que quel que soit le pays d'accueil, celui-ci sera perçu comme différent et étrange pour les nouveaux arrivants. C'est donc un livre engagé puisque le roman aborde un thème tout aussi important, l'amitié. Notre humanité fonctionne mieux grâce à l'amitié. Celle existant entre Monsieur Linh et Monsieur Bark est plus que présente, elle englobe l'œuvre. Le destin du personnage central va dépendre de cette relation non-verbale qui fait d'eux des personnages atypiques. C'est ce côté original, atypique de l'œuvre que j'ai beaucoup apprécié. Elle m'a fait réaliser qu'une amitié ne se tient pas à des mots et des paroles mais que des gestes et des regards suffisent pour apprécier quelqu'un.

C'est donc un livre que j'ai beaucoup apprécié lire puisqu'il m'a plongée dans la vie de ce vieil homme qui s'accrochait à sa petite-fille comme il s'accrochait à la vie. C'est un roman touchant et exaltant dont je n'oublierai pas la visée.

Azeline, 1S2

            Sujet : Il s'agit d'un homme assez âgé nommé Monsieur Linh qui a dû quitter son pays en guerre. Lors de la traversée en bateau Monsieur Linh disposait seulement d'une valise et d'une petite fille nommée Sang Diû (nom qui signifie matin doux). Lorsqu’il arrive à la fin de la traversée, Monsieur Linh n'ose pas descendre et c'est alors que deux femmes vont le prendre en charge, le faire descendre du bateau et le placer dans un dortoir où il y a déjà deux familles, 11 enfants, 3 mères et 2 pères. La cohabitation avec ces personnes n'est pas facile pour le vieux monsieur puisqu'ils ont tous l'air de se moquer de lui. Il ne comprend pas quelle en est la raison. Ces personnes le surnomment « oncle », on ignore la raison. Au début Monsieur Linh ne sort pas du dortoir, il a peur mais c'est son interprète et la femme qui l'avait aidé depuis le bateau qui vont le convaincre de sortir. Et c'est alors que Monsieur Linh fait la rencontre de Monsieur Bark assis sur un banc. Les deux hommes deviennent amis, Monsieur Bark croit que monsieur Linh s'appelle Tao-laï ce qui en réalité signifie bonjour. Lors d'une sortie, le vieil homme offre un paquet de cigarettes à son ami, et en retour l'ami lui offre une splendide robe pour la petite fille de M.Linh. Un jour Sarah, l’interprète et la femme du quai apprennent à monsieur Linh qu'il va devoir déménager. C'est alors qu'il se retrouve dans un hôpital ou une maison de retraite, on arrive à le deviner par son vêtement (une blouse bleue) et la présence d’une dame en blouse blanche. Monsieur Linh n'aime pas cet endroit. Un jour il parvient à sortir et c’est alors que sur son chemin, après avoir marché plusieurs heures sans réussir à s’orienter, il retrouve son ami Bark, qu'il avait perdu de vue depuis le déménagement. Monsieur Bark ne le voit pas, Monsieur Linh crie « Bonjour » à plusieurs reprises pour que l'homme aille dans sa direction et très heureux de retrouver son ami, il n'entend rien ni ne voit d’autre, il est absorbé par son ami. Lorsque son ami le remarque, il essaye de le prévenir de faire attention à la circulation, mais les deux hommes n'ont jamais vraiment réussi à communiquer par la parole puisque monsieur Linh ne comprend pas cette langue. Et c'est une fois qu'ils sont à dix mètres l'un de l'autre que Monsieur Linh comprend enfin qu'il est en danger et qu'il va mourir puisqu'une voiture fonce sur lui, alors il serre sa fille toujours avec lui très fort dans ses bras, il essaye de la protéger et l'impact arrive. À la fin Monsieur Bark se dépêche d'aller aux côtés de son ami étendu sur le sol, il croit qu'il est mort et c'est alors qu'on apprend que la petite fille de Monsieur Linh n'est autre qu'une poupée, mais tout finit bien puisque Monsieur Linh finit par ouvrir les yeux et son ami qui a eu très peur lui dit que les secours vont arriver.

 Verbe : L'histoire est écrite au présent ce qui fait qu'on voit et appréhende les choses comme Monsieur Linh.

Extrait P.183-184, La Petite Fille de Monsieur Linh, Philippe Claudel, de « Ne bougez pas, Monsieur Tao- Laï ! Ne bougez surtout pas, hurle Monsieur Bark, qui part d’un grand rire, un rire immense comme lui et qu’il ne parvient pas à arrêter. Les secours vont arriver, restez calme ! … Le vieil homme a compris. La petite fille de Monsieur Linh. », Fin du roman .J'ai choisi ce passage puisque j'ai vraiment été surprise suite à la découverte de la poupée j'imagine que c'était l'effet recherché par l'auteur. De plus ce passage se finit bien puisque le vieil homme ne finit pas par mourir et qu'il retrouve son ami Bark.

            Complément:Je trouve ce livre très touchant par sa chute puisqu'en effet on apprend que Sang diû n'était qu'une poupée. Pendant tout le roman Monsieur Linh s'occupe de cette poupée comme si elle était réelle, il l'habille, la lave, lui donne à manger, la couvre pour aller dehors, il prend soin d'elle. À aucun moment je n'ai deviné que la petite fille était une poupée. Et en effet une fois qu'on apprend cela, on remarque plein de petit détails qui nous mettaient sur le chemin comme le fait que lorsqu'il lui donnait du lait, il coulait le long de sa bouche, comme le fait qu'elle ne pleure jamais, qu'on ne l'entende pas parler qu'au final il n'y a que monsieur Linh qui s'en occupe réellement puisque pour lui elle existe. Et même une fois un des personnages du dortoir s'adresse à monsieur Linh en disant « Quelle jolie poupée ».

De plus on s'aperçoit que Monsieur Linh est maltraité : les femmes, les enfants et les hommes du dortoir se moquent de lui tout du long à cause de la poupée, les femmes lui donnent à manger mais c'est parce qu'elles s'en sentent obligées sinon elles ne lui adressent jamais un mot gentil. On le prend également pour un mendiant lorsqu'il est assis dans la rue avec sa petite fille sur ses genoux,  et également lorsqu'on le place dans un hôpital.

Mais avant toute chose ce roman nous amène à réfléchir sur comment aider les réfugiés, Monsieur Linh en étant un, et on voit qu'il n'est pas heureux dans ce nouveau pays mis à part les quelques moments qu'il a passés avec son nouvel ami Bark.

Flora G. 1S2

Philippe Claudel est un auteur et réalisateur français né en 1962. Grand écrivain français, ses textes sont traduits dans le monde entier. Il est distingué du prix Goncourt en 2007 pour son livre Le rapport de Brodeck ou encore du prix du Meilleur livre de l’année 2003 pour son livre Les Âmes grises. C’est en 2005 qu’il publie son roman La petite fille de Monsieur Linh. On y découvre deux personnages principaux obligés de fuir leur terre natale à cause de la guerre qui a ravagé leur famille et leur pays. L’un d’eux est Monsieur Linh grand-père de la toute petite Sang diû. Suite à leur exil ils se retrouvent dans un monde qui leur est inconnu, la ville et le monde moderne. La langue qui y est parlée leur est aussi inconnue. Ils se retrouvent dès leur arrivée dans un camp pour réfugiés où ils passeront la plupart de leur temps avant de rencontrer Monsieur Bark qui va leur faire découvrir, malgré la barrière de la langue, cette nouvelle vie qui s’impose à eux. Tous deux vont être ignorés de tous et même parfois méprisés. Séparé de son seul ami, M. Bark, Monsieur Linh décide de s’enfuir de l'hôpital où il était admis et enfermé comme un prisonnier. Après plus d’une journée de marche, seul et perdu comme un mendiant, il se fait renverser par une voiture au moment même où il retrouvait son ami. Heureusement il survit grâce à l’amitié qui s’est développée entre lui et Monsieur Bark.

Le passage à la page 66 est situé au moment où Monsieur Linh vient de récupérer un paquet de cigarettes. Â cause de l'absence de Monsieur Bark, il n’a pas pu lui donner ce paquet qu’il devait lui offrir en signe d’amitié. Ce passage montre parfaitement la solitude, la tristesse et le désespoir ressentis par Monsieur Linh presque tout au long du roman:

Le jour décline. Au loin, le soleil semble chuter lourdement dans le ciel. Il faut rentrer. Le gros homme n’est pas venu. Monsieur Linh repart, avec le paquet de cigarettes dans sa poche, et dans sa bouche le mot qui veut dire bonjour et qu’il n’a pas prononcé.

Le vieil homme dort mal. Il a le sentiment d’être glacé de froid. Il se persuade qu’on lui a volé ses vêtements, qu’il n’a plus rien, qu’il n’a même plus sa valise qui contient le sac de terre  et la photographie délavée. Il se tourne et se retourne, puis, peu avant l’aube, un sommeil lourd l'entraîne finalement vers un puits sombre  et sans fond.

L’histoire est écrite de façon simple, le but est de donner le plus d’information tout en gardant le lecteur attentif. Le narrateur est externe et la narration n’est pas rétrospective, elle est au présent. Cette narration nous rend plus proche du personnage et nous fait avancer avec lui en nous dévoilant de façon très pudique sa souffrance due à son passé. La plupart des informations sont au sujet de ce que ressent Monsieur Linh, ses émotions et celles de sa petite fille. Cet extrait est représentatif du roman car il montre bien la détresse de Monsieur Linh, due à sa situation précaire. C’est un homme malheureux à qui personne ne veut donner de l’aide excepté Monsieur Bark rencontré par hasard sur un banc alors que tous les deux étaient seuls. Bien que tout les oppose, l’un est gros, l’autre maigre, l’un a un mode de vie occidental et l’autre asiatique, l’un est fumeur, l’autre réservé, mais la solitude et un peu d'amitié arrivée par hasard les unit. La fin de l’extrait nous rapporte vers la fin du livre au moment où Monsieur Linh se retrouve comme enfermé dans une sorte d’hôpital. Monsieur Linh après s’être échappé de l'hôpital, “hagard devient un errant.” Il est désespéré et est dans “un puits sombre et sans fond”, il semble ne plus avoir aucun espoir de retrouver Monsieur Bark et donc de retrouver des repères. Seul “l’aube” nous fait penser à la dernière page du livre où on apprend que Monsieur Linh n’est en fait pas mort mais va se remettre de ses blessures en même temps que le printemps arrive. 

Impression personnelles:

Je me suis attaché aux personnages plus par la pitié qu’ils suscitent que par leur caractère. Monsieur Linh et sa petite fille sont touchants lorsqu’ils se retrouvent tous les deux seuls face au monde qu’ils ne connaissent pas et où ils sont moqués. Face à ça, même si l’histoire ne subit pas de gros rebondissements, j’ai aimé suivre ces trois personnages et je me sentais comme dans la peau de Monsieur Linh lorsqu’il parlait de sa petite fille malgré qu’en tant que lecteur nous sommes impuissants face à ça. C’est une belle histoire qui parle de l’exil dû à la guerre. Ce livre illustre bien le besoin de l’homme d’avoir des repères pour vivre. L’amour aussi est un besoin essentiel. C’est sûrement celui de Monsieur Bark qui a permis à Monsieur Linh de survivre et c’est ce même amour que l’on ressent en lisant ce livre riche en émotions même discrètes. L’amour des gens qui nous entourent dans ce roman compte plus que tout, presque plus que le besoin d’être chez soi.

Mattéo, 1S2

 

Sujet :

Ce roman présente l’histoire de Monsieur Linh. Ce vieil homme a quitté son pays natal afin de fuir la guerre avec sa petite fille Sang-diû âgée de quelques semaines dont les parents sont morts à cause de cette guerre. Le grand père et sa petite fille sont partis seulement avec une poignée de terre de leur village, une photographie, et le souvenir d’un village dévasté.

L’enfant et son grand père sont accueillis dans un port avec une jeune femme et une traductrice. Celles-ci les accompagnent dans un dortoir conçu pour les réfugiés. Monsieur Linh et sa petite fille vivent dans ce dortoir avec deux autres familles.

            Durant quelques jours, Monsieur Linh et sa petite fille restent enfermés dans ce dortoir où les deux familles se moquent du grand-père et le mettent en garde sur le fait qu’il y a des voleurs d’enfants dans cette ville. Cependant Monsieur Linh décide de sortir se promener. Lors de cette promenade, le grand père se fait accoster par un homme imposant alors qu’il était assis sur un banc en face d’un parc. Tout d’abord, Monsieur Linh est inquiet à cause de la mise en garde contre les voleurs d’enfants. Cependant, l’homme imposant, Monsieur Bark, inspire confiance à Monsieur Linh. En effet, celui-ci ne parle que de sa femme décédée. Certes Monsieur Linh ne comprend pas le moindre mot de ce que dit Monsieur Bark à cause de la barrière de la langue mais Monsieur Bark ne lui parait pas menaçant. Après cette rencontre, les deux hommes se revoient tous les jours et deviennent amis.

            Cependant, un jour, les deux femmes ayant accueilli Monsieur Linh et Sang-diû annoncent que le dortoir va fermer. Monsieur Linh et sa petite fille sont alors dirigés grâce à ces deux femmes vers un château dans lequel vivent des personnes âgée (on comprend implicitement que l’on a affaire à une maison de retraite). Sang-diû et son grand père y vivent tranquillement. Cependant, ne plus voir son ami Monsieur Bark manque beaucoup à Monsieur Linh. Alors, Monsieur Linh décide de quitter ce lieu par où il en est entré, un grand portail noir)mais il n’y parvient pas car la sécurité refuse. Bien décidé à quitter ce lieu et à revoir Monsieur Bark, il décide de s’évader par un endroit où le mur entourant le château est plus bas. Monsieur Linh parvient alors à s’échapper avec sa petite fille qu’il tient très fort contre lui.

            Après avoir marché dans la grande ville durant un long moment, Monsieur Linh reconnaît enfin le parc devant lequel il rencontrait Monsieur Bark. Monsieur Linh regarde de l’autre côté de la rue, en direction du banc sur lequel il avait l’habitude de rencontrer son ami. Monsieur Linh aperçoit alors son ami qui l’attendait sur ce banc. Dans l’euphorie et la précipitation Monsieur Linh traverse la rue qui les sépare alors mais se fait percuter par une voiture. Monsieur Bark qui a vu la scène se précipite vers le grand-père et sa petite fille. Tout d’abord, L’homme imposant pense que son ami est mort, il se dirige alors vers la petite Sang-diù et se soulage de savoir que cet enfant va bien. Il entend alors Monsieur Linh appeler sa petite fille, son ami est vivant.

            A la fin de ce roman, on apprend que Sang-diù n’est en fait rien d’autre qu’une poupée et non une petite fille.

Verbe :

           Philippe Claudel, auteur de ce roman écrit ce texte avec des phrases relativement simples et faciles à comprendre. Son texte nous sensibilise aux questions actuelles de l’émigration. Il parvient à nous sensibiliser sur ce thème mais également sur les thèmes de l’amitié et de la solitude. Philippe Claudel utilise des éléments étonnants afin de nous faire part de cette histoire. En effet, le fait que Monsieur Linh devienne ami avec une personne dont il ne comprend pas le moindre mot et inversement peut sembler troublant. Sans doute voulait-il montrer l’égalité entre tous les êtres humains en montrant que la langue n’est pas une barrière à l’amitié. Cet élément de « barrière de la langue » est sans doute la raison pour laquelle il n’y a que très peu de dialogue dans ce roman. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle l’auteur a choisi que le narrateur ait un point de vue omniscient et que celui-ci soit extra diégétique. L’utilisation d’un départ in medias res permet au lecteur d’être plongé dans l’histoire très rapidement. Ensuite, en décrivant certains passages longuement et d’autres plus brièvement, l’auteur nous fait nous attarder sur certains détails qui nous permettent de ressentir une certaine émotion. L’ensemble de ces éléments constituant le style d’écriture de ce texte permet au lecteur de ressentir les émotions du texte.

            C’est pour cette raison que j’ai décidé de vous présenter un extrait allant des pages 176 à 178. En effet, ce passage démontre bien l’émotion que Philippe Claudel parvient à nous faire ressentir. Ce passage qui se situe peu avant les retrouvailles des deux amis est très émouvant. En effet, ici le passage de quelques pages ne raconte au final qu’une seule chose : « Monsieur Linh qui avait sa petite fille dans ses bras s’est fait renverser par une voiture alors qu’il n’était seulement à quelques mètres de retrouver son ami ». Cependant, en utilisant de multiples figures de style permettant une description précise de la scène, Philippe Claudel parvient à nous faire ressentir un sentiment profond. En effet, l’auteur utilise par exemple une gradation formant une hypotypose: « Il se tourne, aperçoit la voiture qui fonce sur lui, qui dérape en freinant, la face crispée du conducteur, ses mains serrées sur son volant, il lit la peur dans ses yeux ainsi qu’un sentiment de grande impuissance ». L’auteur utilise également un oxymore : « Le hurlement muet de son ami ». Outre ces deux figures de styles, l’auteur en utilise beaucoup d’autres.

Afin de nous faire ressentir d’autant plus de sentiments, Philippe Claudel alterne des phrases très longues avec des groupes de mots séparés par des virgules et des phrases très courtes composées de seulement quelques mots. En effet, dans le dernier paragraphe de cet extrait, l’auteur utilise une phrase de trois mots mais également une de 17 lignes.

 

Complément :

            Je pense que ce texte est très enrichissant et permet de nous rendre compte d’un sujet important de l’actualité : l’immigration. De plus, j’ai trouvé ce roman relativement facile à comprendre, j’en ai donc trouvé l’histoire d’autant plus prenante. Cependant, la fin m’a paru très étonnante avec la révélation que la petite fille de Monsieur Linh n’est en fait qu’une poupée. Cela peut paraître étonnant car Monsieur Linh déclare que s’il n’avait pas sa petite fille il n’aurait pas quitté la guerre et sa terre natale. A l’inverse cela permet de comprendre la raison pour laquelle les deux familles qui vivaient avec lui dans le dortoir se moquaient de lui. Cette révélation permet aussi de comprendre pour quelle raison Sang-diû ne pleurait jamais et était tout le temps si sage. Enfin cette révélation permet au lecteur un questionnement sur tout le texte même après la fin de la lecture.

Sulyvan, 1S2

Sujet : Dans ce roman, l’auteur Philippe Claudel nous décrit l’histoire de Monsieur Linh, un vieil homme fuyant la guerre dans son pays. L’histoire débute in medias res, le lecteur découvre alors un homme âgé debout à l’arrière d’un bateau, serrant dans ces bras une valise et un nouveau né. Il s’agit de la petite fille de Monsieur Linh. Sur ce navire, le vieil homme quitte tout ; son pays, son passé, sa maison, mais surtout la guerre qui a pris la vie de son fils et de sa fiancée, les parents du bébé. Se laissant guider par l’océan, le bateau arrive finalement dans le port d’une nouvelle ville. Commence alors pour le Grand-père une nouvelle vie dans ce pays où tout lui est étranger : les odeurs, le paysage, la langue. Dans un premier temps, le personnage est rongé par la mélancolie, le manque de son pays d’origine et surtout de sa famille. C’est alors qu’une rencontre inattendue vient bouleverser son quotidien. Lors d’une balade dans la ville avec sa petite-fille, il fait la connaissance d’un homme venu s’assoir à côté de lui sur un banc, Monsieur Bark, rapidement surnommé le « gros homme ». Monsieur Linh ne comprend pas un mot de son interlocuteur mais il apprécie tout de même sa voix et sa présence rassurante. Cette rencontre marque le début d’une très grande amitié entre les deux hommes à la fois forte et singulière. Malgré le fait qu’ils ne se comprennent pas, son nouvel ami lui redonne la joie, la confiance mais également la force de surmonter les épreuves aux côtés de cette mystérieuse petite fille, calme, silencieuse et qui ne pleure jamais.

Verbe : Tout d’abord, l’écrivain adopte dans son roman un niveau de langage courant. En effet, le vocabulaire est simple, compréhensible mais reste également très précis dans son utilisation. Cela crée une sensation de fluidité dans la lecture ce qui rend le texte très agréable. On retrouve également de nombreuses descriptions du paysage et de l’environnement du personnage réalisées à l’aide de différentes figures de style. Le texte en donc composé de nombreuses accumulations, métaphores, comparaisons, énumérations, et périphrases rendant le texte presque poétique dans certains passages. On remarque aussi une alternance de phrases longues utilisées pour représenter l’environnement, et de phrases courtes dans les phases d’action du récit notamment lorsque le Grand-Père s’enfuit de la maison de retraite. Le narrateur étant extra diégétique et omniscient, celui-ci réalise également une description comportementale du personnage de M. Linh et de Monsieur Bark. Le lecteur perçoit alors la peur, l’angoisse, la joie le bonheur, les doutes et les questionnements des deux protagonistes. Il nous renvoie également parfois dans le passé lorsque le vieil homme était encore dans son pays d’origine. Cette description permet également au lecteur de se plonger dans le récit, de s’imaginer le contexte de l’histoire, de ressentir ce que vit le personnage. Cela donne une dimension beaucoup plus crédible au roman. De plus, on retrouve très peu de dialogue étant donné que les deux amis ne parlent pas la même langue. Cela rend le texte original puisque le dialogue entre les deux hommes ne se fait plus par la parole mais par des gestes, des regards, des sourires. Cet échange parait même insoupçonné pour une personne totalement extérieure au récit. Le style d’écriture est donc original mais reste accessible et compréhensible pour tout le monde.

Extrait :

« Quand il contemple la ville, Monsieur Linh ne cesse de penser à son ami, le gros homme.

Et quand il regarde la mer, il ne cesse de penser à son pays perdu. Aussi la vue de la mer et celle de la ville le rendent-elles pareillement triste.

Le temps passe et creuse en lui un vide douloureux. Bien sûr i : y a la petite, et pour elle il faut être fort, faire bonne figure, lui chanter la chanson comme si de rien n’était. Il faut être gai pour elle, lui sourire, la faire manger, veiller à ce qu’elle dorme bien, à ce qu’elle grandisse, à ce qu’elle devienne une belle enfant. Mais le temps est là, qui blesse l’âme du vieil homme, ronge son cœur et abrège son souffle. »

 

J’ai donc choisi cet extrait car je le trouve très représentatif de l’œuvre de Philippe Claudel. En effet, ce passage nous dévoile les inquiétudes de Monsieur Linh. Lorsque celui-ci regarde la mer, il replonge dans les souvenirs de son pays perdu, il est alors rempli d’un sentiment de tristesse et de mélancolie. Cela représente donc bien le l’aspect psychologique du protagoniste. De plus, il y a également une référence à l’amitié entre le vieil homme et Monsieur Bark lorsqu’il ne cesse de penser à lui. Il s’agit de l’un des thèmes centraux du roman. Enfin, cet extrait témoigne aussi de l’attachement que porte Monsieur Linh pour sa petite fille. Celle-ci l’oblige à rester fort, bienveillant et représente presque un moyen de survie dans cette ville étrangère. Malgré cela, on s’aperçoit que l’homme est tout de même affecté par le temps qui s’écoule allant même jusqu’à ronger son cœur. Ce passage présente donc toutes les thématiques de l’intrigue de ce roman.

Complément : Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce livre. Sa lecture est fluide et agréable. Le personnage principal Monsieur Linh est également attachant avec cette image de grand père protecteur qui est prêt à tout pour protéger sa petite fille. Le roman nous guide également à travers cette amitié naissante qui est le fil conducteur de l’écrit. Il faut tout de même savoir qu’il y a plusieurs passages descriptifs qui pourraient peut-être gêner certains lecteurs. Pour ma part, je trouve que cela permet une immersion totale dans l’histoire, on se sent captivé et on en apprend davantage sur les personnages et leur environnement. Je recommande donc ce livre facile à lire et intéressant.

Pierre-Louis, 1S2

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