Philippe Claudel est un auteur de talent aux nombreux livres à succès dont La Petite Fille de Monsieur Linh. L'histoire est aisément compréhensible, c'est celle d’un vieil homme contraint de quitter son pays ravagé par la guerre (au Vietnam ? ). Il débarque dans un environnement totalement inconnu à ses yeux, ce qui compte le plus pour lui c’est de protéger sa petite fille, Sang Diû, une enfant de douze semaines, rescapée d’un éclat de bombe. P. Claudel imaginant la rencontre du vieil homme avec un vieil Occidental, Monsieur Bark, montre certes les différences culturelles et sociales entre M. Bark et M. Linh mais il montre aussi que l’Occidental qu’est le gros homme voit très bien que la petite fille n’en est pas une, mais que peu importe pour lui, il s’est trouvé un ami et c’est le principal. L'opposition est pourtant flagrante entre les deux hommes, l’un est gros et gras, bien portant, l’autre est maigre et sec, dans un état lamentable, il est habillé de guenilles, chaussé de simples chaussons. L’histoire est poignante : M. Linh est contraint de s’intégrer dans une société pour lui étrangère et qui est la nôtre, il est passé de son pays à un autre en six semaines par la mer. Son séjour commence dans une maison d'accueil surchargée par la présence de deux familles et se poursuit dans un hôpital psychiatrique. Pour finir en apothéose, M. Linh, portant toujours sa petite fille, se fait renverser par une voiture alors qu’il traversait la chaussée afin de rejoindre l’Occidental M. Bark sans accorder grande importance au monde environnant.
L’illustration de première de couverture est bien représentative du livre, le banc, l’homme et l’enfant dans ses bras, c’est l’endroit où se passe l'essentiel de l’histoire, c’est le centre du roman. A la fin de ce roman, la chute fait s’effondrer tout ce que le lecteur a construit. Nous découvrons alors la véritable situation de Monsieur Linh. Les questions que se pose le lecteur sur le caractère calme, la longue diète de l’enfant, ses expressions de visage impassible, le fait que les enfants du refuge jouent avec elle,... trouvent enfin une réponse : la petite fille de Monsieur Linh est une poupée de chiffon, le corps inanimé qui était à côté du cratère creusé par la bombe sur les rizières est la véritable trace de l'existence de la petite fille.
La simplicité, la délicatesse, la facilité de lecture sont des atouts que l’auteur a réunis et je trouve finalement cette œuvre très accessible, par son contenu comme par le vocabulaire.
Gaëtan O, 2nde, 15 juin 2010
Simple, franc, délicat, vrai et plein de sous-entendus… Voici quelques mots illustrant parfaitement ce discret roman à l’allure insignifiante. En effet, il n’a rien en rapport avec ces gros pavés intimidants aux morales pesantes. Le roman de Philippe Claudel, au contraire, est intime et sans superflu. Il met à nu l’auteur qui invite simplement le lecteur dans son univers. Cependant, bien plus qu’intime, ce roman est juste et bouleversant sans pour autant tomber dans le sermon ni la culpabilité. Il exprime une réalité trop souvent passée sous silence mais il l’exprime sans exagération et tout simplement. Le message que l’auteur fait passer est aussi un message d’amour et d’espoir. Cette histoire nous prouve que, malgré les différences culturelles et sociales, nous pouvons tous nous mélanger. Il suffit juste d’accepter de s’ouvrir aux autres et ainsi accepter l’inconnu et le fait que ces rencontres nous changent parfois profondément et perturbent nos habitudes. La petite fille de Monsieur Linh… un petit livre, un grand texte.
Lucie P, 2nde, 15 Juin 2010
Cette œuvre La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel m’a semblé étrange à cause de Monsieur Linh, le personnage principal, dont tout au long du récit, on découvre l’univers étrange : sa petite fille reste avec lui dans l’hôpital, il n’a pas le droit de sortir de sa maison de retraite… Elle m'a semblé émouvante aussi, sans pour autant tomber dans l’excès, notamment avec l’histoire d’amitié entre Monsieur Bark et Monsieur Linh, la relation entre Monsieur Linh et sa petite fille, Sang-Diû qui ne parle jamais et ne mange rien .On ne le comprendra qu’à la fin. La chute provoque la surprise du lecteur qui découvre enfin les règles et les personnages qui entourent Monsieur Linh. La singularité de ce personnage, si différent des autres, peut se comprendre : l’auteur quand il a commencé à écrire se cachait comme s’il avait honte, se rattachant à l’écriture en occultant ce qui l’entoure .Cela rappelle la relation entre Sang-Diû et Monsieur Linh.
La lecture de ce roman est plutôt facile .Les scènes s’enchaînent rapidement grâce à une description un peu cinématographique même si l’on se perd parfois entre le point de vue du narrateur et celui de Monsieur Linh.
J.G, 2nde, 15 Juin 2010
Ce livre, qui est assez facile à lire, est un roman avec peu de dialogues mais, pour autant, il n’ennuie pas le lecteur. Ce roman, surprenant, jusqu’à la dernière ligne, laisse le lecteur imaginer la suite. Le titre tout aussi simple mais pertinent n'a sûrement pas été choisi au hasard. L’illustration en est tout aussi perspicace, elle représente et résume le livre tout comme le titre. Cette œuvre fait transparaître la solitude et la tristesse de Monsieur Linh qui quitte son pays à cause d’une guerre et emporte sa « petite fille » Sang Diû. Le lecteur, le narrateur et le personnage principal ressentent la même chose, ils se noient tous dans ces grandes émotions.
Anthea M 2nde, 15 Juin 2010
La petite fille de Monsieur Linh est un petit roman avec un grand texte qui repose sur la solitude d’un homme qui a tout perdu. Cet homme, Monsieur Linh, arrive dans un nouveau pays avec sa petite fille, Sang-Diû, soit « matin doux », dans sa langue natale. Au fil du temps il noue des liens avec monsieur Bark, un gros homme solitaire. L’auteur relate souvent ces rencontres au discours indirect. Philippe Claudel illustre ici les problèmes de l'altérité en alliant deux hommes, deux cultures, deux pays. Le pays natal de Monsieur Linh est décrit comme beau, calme, les gens n'y sont pas pressés et prennent le temps d’apprécier la vie alors que le pays dans lequel il vient d’arriver est décrit comme plein de monde, de bruit, de danger, les gens y sont toujours pressés, ils courent. Le lecteur ressent surtout la solitude de Monsieur Linh, il ressent aussi la douleur qu’il a d’avoir tout perdu. En effet, le vieil homme ressasse toujours son passé. Ce roman est émouvant et en même temps intriguant et pourtant, l’auteur, Philippe Claudel, a affirmé que ce roman ainsi que les autres qu’il a écrits l’ont été d’une traite. Il n’a pas relu ce roman avant de le publier. Il reconnaît cependant que pour lui, publier un roman est un acte intime mais c’est aussi une rencontre par livre interposé avec ses lecteurs. Ce roman, facile à lire, peut plaire aux plus jeunes comme aux lecteurs expérimentés.
Tiphaine D, 2nde, 15 Juin 2010
Lors de sa sortie en 2005, La petite fille de Monsieur Linh, a valu à son auteur, Philippe Claudel, une reconnaissance du milieu de la critique qui l’attendait au tournant après son œuvre Les Ames Grises. Pari réussi par un auteur qui s’est longtemps caché pour écrire. Aujourd’hui, son œuvre, La petite fille de Monsieur Linh, reste dans la mémoire de ses lecteurs comme une image. Un homme, Monsieur Linh, déraciné de sa terre, de ses origines et des siens, morts à la guerre, débarqué en Occident (France ?) garde comme seule attache, tout contre lui, sa petite fille Sang Diû, l’objet le plus fragile et le plus merveilleux qui soit pour lui. Il promène avec lui une « valise de cuir bouilli », contenant des vêtements usagés, une photo jaunie et un sac de toile avec de la terre de son pays. Cette œuvre touchante et saisissante dénonce la réalité de cette société contemporaine ; la guerre, la perte de ses repères et le rejet dont sont victimes les étrangers. Une fin poignante que l’on n’oublie pas…
Julie P, 2nde II, 15 Juin 2010
Le livre de Philipe Claudel La petite fille de Monsieur Linh m’a plu , il est facile à lire et court mais demande une réflexion par rapport à ce qu’est vraiment cette petite fille. Monsieur Linh nous fait pitié avec sa naïveté qui le fait croire à l’existence certaine de sa petite fille. On dirait que le narrateur partage la naïveté de M. Linh car c’est seulement avec des indices disséminés que l’on découvre la réelle identité Sang-Diû. Le vieil homme se souvient ainsi au tout début du livre qu'il avait vu « plus loin la petite, les yeux grands ouverts, emmaillotée, indemne, et à côté de la petite une poupée, sa poupée, aussi grosse qu’elle ». Or à la fin du roman,« il serre la jolie poupée dans ses bras maigres […] il la serre comme il serrerait une vraie petite fille». Ce livre montre aussi que le lien entre deux personnes ne parlant pas la même langue peut être très fort
Élisa RAULT
Auteur a succès après la sortie de son livre Les Ames grises , Philippe Claudel revient en 2005 sur le devant de la scène avec une nouvelle œuvre : La petite fille de M. Linh . Ce livre, facilement abordable pour tous les lecteurs, est une surprise inattendue de la part de l’auteur : il y change radicalement de registre comme le signale Delphine Peras dans sa critique. Un certain M. Linh, étrange vieil homme, débarque d’un pays où la guerre a ravagé les siens, muni d’une simple valise à la main et de sa petite fille qui a survécu. Elle s’appelle Sang Diû, ce qui signifie « matin doux » dans la langue natale du vieil homme. Considérée comme la prunelle de ses yeux, elle ne pleure jamais, ne réclame jamais à manger et elle s’endort dès que son grand père lui chante une chanson bien particulière :
« Toujours il y a le matin
Toujours revient la lumière
Toujours il y a un lendemain
Un jour c’est toi qui seras mère. »
Dans la suite de l’histoire la rencontre entre M. Linh et M. Bark, un homme en retraite habitant le pays nouveau , représente très bien l’échange avec l’étranger. Les deux hommes se retrouvent tous les soirs sur un banc où Monsieur Linh offre à son nouvel ami deux paquets de cigarettes par jour. Et c’est d’ailleurs ce fameux banc que Philippe Claudel a dessiné pour illustrer la page de couverture de son livre, signe de l’importance de ce lieu de l'échange.
Yann Lachever 2nd 2
C’est une histoire bouleversante avec un caractère poétique. C’est aussi une histoire assez mystérieuse, car le passé de Monsieur Linh, celui de la petite fille participent de l’intrigue du livre. Tout au long de ce roman, le personnage principal, M. Linh, noue des liens d’amitié avec M.Bark. M. Linh est un vieillard asiatique qui a fui la guerre dans son pays avec dans ses bras une fille que l’on confond avec une poupée à certains moments de l’histoire. Monsieur Linh est toujours tout seul avant de rencontrer Monsieur Bark. Ce Monsieur Bark est un Occidental banal qui au fur et à mesure du roman apprend à connaître Monsieur Linh.
C’est un roman engagé mais un peu monotone.
Timothée Raulet, 2nde 2, 15/06/10
Deux ans après avoir écrit Les Ames grises , l’écrivain Philippe Claudel, né en 1962, publie cette fois-ci La petite fille de Monsieur Linh dont la première publication a été faite en 2005 ce qui est donc très récent. Philippe Claudel écrit ses œuvres sans réfléchir, il aime perturber ses lecteurs, il n’utilise pas de cadre spatio temporel comme cela son histoire peut se situer dans n’importe quelle ville, à n’importe quel moment, sont but est d’être imprécis géographiquement et aussi temporellement. L’auteur donne une grande importance à ses titres, il ne les choisit pas au hasard il faut qu’ils sonnent bien et qu’il y ait un accord profond entre eux et le texte, il les aime parfois intriguants, et poétiques. Les thèmes de l’exil, de l’étranger, de l’exclusion sont présents dans ses romans car il est plus intéressé par ceux qui souffrent que par la situation des nantis. Ainsi cet homme, Monsieur Linh, a dû quitter son pays où tout a été dévasté, il veut protéger sa douce et silencieuse petite fille nommée Sang Diû . Cet homme désemparé et seul se rattache aux souvenirs de son ancien pays, comme son odeur car à présent il ne sent plus rien. L’auteur met de la poésie dans son roman, le vieil homme chantonne souvent une petite chanson à sa petite fille :
‘’Toujours il y a le matin
Toujours revient la lumière
Toujours il y a le lendemain
Un jour c’est toi qui sera mère ‘’
Et puis un jour sur un banc il rencontre Monsieur Bark, tous deux ne se comprennent pas mais ils s’apprécient, leurs voix les apaisent , les rassurent. Il se crée une amitié même s'ils sont dans l’incapacité de communiquer à cause de leurs langues différentes.
Ce roman est court, il peut facilement être lu par tout le monde. L’histoire de cet homme et de sa protégée est marquante et émouvante. La chute est surprenante, sans trémolo, ce texte est un récit narratif qui comporte peu de description. Ce roman est donc une réussite pour Philippe Claudel.
Mélanie Basset
La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel est un livre qui m’a plu car d’une part il a un caractère bouleversant et d’autre part l’histoire des deux personnages est fondée sur des faits réels et ouverts sur d'autres pays.
Ce qui est bouleversant dans cette histoire, c'est l’association des sentiments :
_ Le passé des deux personnages éponymes, le peu d’éléments que l’on a de leur passé est très émouvant ; ils ont survécu à un massacre où tous les membres de leur famille sont morts. Le modèle du grand-père avec sa petite fille est très étonnant, on se doute que le grand-père n’a pas sa petite fille par hasard au début de l’histoire puis quand on découvre son passé, on comprend pourquoi il y est très attaché.
_La situation du vieil homme est bouleversante car il se réfugie dans un pays qu’il ne connaît pas, il n'en connaît même pas la langue, il n'y connaît aucune personne, il ne sait même pas où il va dormir même si il trouve refuge dans un dortoir.
Tout cela donne à l’histoire un caractère émouvant d'autant plus qu'on sait que la situation de ces deux personnages est plus que misérable, ils n’ont pas d’argent.
D'autre part, cette histoire est ouverte au monde, on y dénonce les événements passés, le massacre dans les rizières, c’est le signe d'une liberté d’expression ! Le roman dénonce aussi le mépris affiché par la société occidentale envers les réfugiés comme ce vieil homme, M. Linh et sa "petite fille".
Ce que l’on peut reprocher à ce livre est de ne pas en dire davantage sur le passé des deux personnages : il aurait fallu commencer l’histoire à partir de la mort des parents de la petite fille. Cette histoire aurait eu un caractère plus émouvant.
Marc-Antoine Hamon 2nd2
Philippe Claudel écrit sans réfléchir. Avec cette œuvre insistante sur le manque, il cherche , deux ans après le fracas des Âmes grises , un équilibre entre deux situations différentes , ici celles de Monsieur Linh et de Monsieur Bark. Il passe d’une situation normale à une solitude plus ou moins « forcée ». L’œuvre repose sur l'histoire d'un grand-père qui recueille une petite fille lors d’une guerre dans son pays où les parents, fils et bru du grand-père, sont morts laissant derrière eux , une petite fille… Le grand-père, Monsieur Linh, décide donc de quitter son pays actuel pour prendre la route pour un pays inconnu pour lui, hors de danger, accompagné de la fille de son fils. Ils sont là-bas classés parmi les immigrés, placés dans un centre d’accueil. Ainsi le grand-père fait la connaissance de plusieurs personnes, et une plus particulièrement de Monsieur Bark avec qui il passe la majorité de son temps. Se créent entre les deux hommes des liens d’amitié très particuliers.
Dès sa sortie, ce roman est perçu de façon positive par la plupart des lecteurs. Ce qui ressort le plus souvent est qu’il « sort de l’ordinaire », c'est ce que soulignent surtout ceux qui ont lu d’autres œuvres de Philipe Claudel comme Les Âmes grises. Je porte moi aussi un regard positif sur ce roman, car je trouve que c’est une histoire et un thème singuliers.
David Hellier
Dans ce livre, Philippe Claudel met en avant les sentiments et l’histoire bouleversante d'un homme qui se nomme Monsieur Linh . Quand on lit ce livre, on voit l’attachement de Monsieur Linh pour sa petite fille Sang Diû. On peut remarquer que cet homme fait preuve de courage et affronte le regard des gens qui le dévisagent et le regardent plutôt méchamment, on pourrait le considérer comme un héros car il a récupéré sa petite fille lors d’une guerre où son fils et sa belle fille, les parents de la petite fille sont morts. Pour lui, sa petite fille est la seule personne importante qui lui reste. Sang Diû , lui donne le courage de vivre, de ne jamais baisser les bras.
A la suite de cela, il rencontre un homme, M. Bark. Leur rencontre est touchante car ils ne parlent pas la même langue mais se comprennent avec "bonjour" dans leur langue et en se regardant. Ces deux hommes sont blessés, mis à l’écart, ils souffrent mais pourtant se battent. A la fin, une chute, une grande surprise pour le lecteur : Sang Diu, la petite fille est ...
Ce roman évoque l’amour, le manque de tolérance de certaines personnes, l’intolérance et la souffrance des blessures. Philippe Claudel l'a écrit avec amour et il nous montre la
société telle qu’elle est aujourd’hui et l'on comprend qu'il faut qu’elle change.
J. Morvan
Le roman, La petite fille de Monsieur Linh fait maintenant partie des nombreux ouvrages écrits par Philippe Claudel. Ce natif de Lorraine change de registre et nous surprend avec cette nouvelle réaliste. L’œuvre raconte comment un homme trouve la force de survivre en quittant son pays détruit par la guerre (référence au Vietnam ?). C’est un déchirement pour le personnage principal, un petit vieillard, qui voit disparaître son pays de rizières et de coutumes ancestrales. Le bateau les emmène lui et sa petite fille, Sang Diû , dans un pays inconnu où la société dicte le mode de vie de chacun. Une personne va sortir de ce lot, c’est M. Bark. Lui seul offre à Monsieur Linh un accueil chaleureux , généreux mais qui reste curieux. Ce qui est admirable c’est que le séjour en hôpital psychiatrique et l’accident tragique de la fin n’ont pas entaché l’amitié des deux hommes.
La première de couverture illustre très bien le livre : un homme, M. Linh, une petite fille bien calme, Sang Diû et le banc, lieu essentiel de l'histoire.
Yoann Kerboëthau
La Petite Fille de Monsieur Linh est un roman écrit par Philippe Claudel après le succès des Âmes Grises. C’est l’histoire d’un vieil homme quittant sa terre natale pour donner un meilleur avenir à sa petite fille, orpheline à cause de la guerre. Il débarque en terre Occidentale ne connaissant rien de ce pays nouveau, si étrange, « sans odeur ». Tout au long de l’histoire il ne vivra que pour sa petite fille, il rencontrera Monsieur Bark qui deviendra son ami, malgré la barrière de la langue. Monsieur Linh nous inspire une amicale compassion par son innocence et ses simples difficultés qu’il affronte calmement mais avec obstination. Il saura attendre patiemment et garder espoir pour retrouver son ami, « Tout en marchant, il sent les forces revenir dans son corps».
Ce livre suscite des émotions : la compassion, la perplexité, l'étonnement...
Alice de Beauregard, 2nde II
La petite fille de Monsieur Linh, est un roman moderne laissant cours à l’imagination car il existe certaines zones sombres : on ne connaît pas le pays d’origine de Monsieur Linh, ni celui de sa petite fille, ni le pays où ils arrivent. « La petit fille », nouveau-né, dont il est question s’appelle Sang Diû, "matin doux", elle nous perturbe jusqu'à la fin du livre. Quant à Monsieur Bark, lui qui a perdu sa femme, va t-il retrouver la joie de vivre ?
Sans le vouloir et en écrivant d’une seule traite, Philippe Claudel dénonce une inégalité politique et sociale dans son livre. L’inégalité politique se distingue ici par le contraste entre le pays d'accueil et le pays en guerre dont une imprécision géographique rend la situation indécise. La solitude de Monsieur Linh, sa peur et son manque de repères par rapport à ce changement de pays est une des marques de l’altérité. Dans les pays européens les voitures remplacent les bœufs, Monsieur Linh dit que « rien ne ressemble à ce qu’il connaît » et il s'étonne des contrastes : « Au village, il n’y avait qu’une rue, une seule ».
Philippe Claudel a su nous émouvoir mais sans excès, tout en rapportant les paroles de ses personnages, souvent au discours indirect. Ce livre peut être conseillé aux grands comme aux petits lecteurs, car il est court et facile à lire.
BOUCZO Anaïs le 9 juin 2010
Après le succès des Âmes Grises en 2003 qui s’est vendu à plus de 250 000 exemplaires, Philippe Claudel écrit un roman d’un nouveau genre tout à fait différent de son dernier succès. Le récit fondé sur le thème de l’étranger raconte l'histoire d'un homme âgé et de sa « petite fille » qui partent d’un pays de l’Est dont on ne connaît pas le nom. Suite à une guerre qui a ravagé leur pays, l’homme qui s’appelle Monsieur Linh a perdu sa femme, son fils et sa bru, il quitte alors son village pour « un pays sans odeurs ». Sa petite fille c’est tout ce qui lui reste avec sa valise , une poignée de terre dans un sac, sûrement le dernier souvenir avant que la terre soit retournée par la guerre et une vieille photographie toute abimée. Dans le bateau qui part de son pays il serre sa petite fille, son unique raison de vivre. Lorsqu’ils arrivent dans ce pays dont le nom n’est pas dévoilé dans le livre, il rentre dans un foyer d’immigration. Le vieil homme et sa petite fille extrêmement sage sont méprisés par les autres immigrants. Mais dans ses malheurs, Monsieur Linh rencontre Monsieur Bark , un homme qui partage avec lui ses émotions et qui comme lui, ne comprend pas le regard des autres.
Ce livre se lit facilement et en peu de temps. C'est un roman tout à fait bizarre puisqu’il ne contient pratiquement pas de dialogue direct et que les personnages principaux ne parlent pas la même langue. Le roman très court est à mon goût très ennuyeux car il n’est fondé que sur des descriptions tout au long de l'œuvre. C’est un livre que je ne conseille pas de lire.
Y.L.B
Philippe Claudel écrit ses œuvres sans réfléchir. Il aime perturber un lecteur surtout lorsque cette déstabilisation ouvre sur une faculté plus grande de conscience et de réflexion comme dans La petite fille de Monsieur Linh. Philippe Claudel s’inquiète plus pour les pauvres que pour les nantis comme nous le remarquons dans cette œuvre. Dans ce roman , il met en avant les sentiments et l’histoire bouleversante d'un vieil homme M. Linh, il montre aussi une amitié forte entre deux hommes qui ne se connaissent pas et ne se comprennent que par des regards ou un « Bonjour ». M. Linh fait preuve de courage et affronte les regards des gens qui le dévisagent. Sang Diû, sa "petite fille", lui donne le courage de vivre, de ne jamais baisser les bras. M. Linh et son nouvel ami, M. Bark sont deux hommes blessés par la vie et mis à l’écart mais pourtant ils continuent à se battre. Le courage mais aussi l’amour et également l'intolérance de certaines personnes et la souffrance sont au cœur du récit qui peut aussi nous ouvrir les yeux et nous faire réaliser que dans la société telle qu’elle est aujourd’hui les gens ne sont pas toujours solidaires les uns envers les autres.
Les lecteurs de La Petite Fille de Monsieur Linh n’ont pas tous perçu ce roman de la même manière mais on peut au moins s'accorder à le qualifier d'émouvant et même bouleversant.
Audrey
Philippe Claudel avec très peu de mots sait nous narrer une intense histoire d’amitié entre deux hommes sans toutefois tomber dans le drame. Avec lui, tout est à la fois simple, beau et merveilleux. De plus, il nous charme avec une touchante révélation que de multiples indices pouvaient nous laisser prévoir bien qu'elle apparaisse comme une chute. Philippe Claudel en écrivant La Petite fille de Monsieur Linh réussit le pari fou de changer radicalement de registre, mais en sachant garder toutefois le succès qu’il a eu avec Les Âmes grises en 2003, souligne Delphine Peras.
Réjane
Philippe Claudel, l’auteur des Âmes grises (2003) nous fait découvrir dans ce nouvel ouvrage une facette différente de ce que sont l’amitié et la fraternité telles que nous les connaissons. A travers ce vieil homme immigrant et le lien qu’il crée avec Monsieur Bark, on voit un étonnant sentiment d’amitié malgré les barrières culturelles et géopolitiques. Monsieur Bark est un pur Occidental, peut être Français, qui parle encore et toujours sans se demander si son voisin l’entend ou bien même le comprend. Monsieur Linh, réfugié de guerre après la mort de sa famille, a quitté son village pour sauver sa petite fille. Cette petite fille Sang Diû, toujours silencieuse, l'accompagne partout. Enveloppée dans plusieurs couches de vêtements, elle ne bouge pas et semble aussi fragile qu’une poupée de porcelaine.
Ce livre, écrit au présent avec un point de vue omniscient, nous plonge dans l’histoire et les sentiments de chacun des personnages. Les descriptions, si précises, créent des images quasi cinématographiques dans l'esprit des lecteurs. Nous sommes dans le bateau au début de l’histoire, dans la chambre avec les deux familles, sur le banc en face du parc... avec Monsieur Linh et sa "petite fille".
Lénaïg DAGORN 2nde II
Dans cette œuvre de Philippe Claudel, La Petite Fille de Monsieur Linh, on rencontre un vieil homme, Monsieur Linh, étrangement lié d’amour avec une poupée qu’il prend pour sa petite fille. Il s’attache également à un homme, Monsieur Bark, là aussi, le sentiment d’amitié qui les lie est étonnant, la barrière de la langue ne leur permettant pas de communiquer. Ces mélanges de sentiments, la folie du vieil homme et sa naïveté rendent le roman assez intéressant et émouvant. On s’attache facilement à cet homme sans défense, perdu dans ce nouveau monde qui lui fait peur.
Laëtitia Prido 2nde II
De toute évidence, l’œuvre de Philippe Claudel est très facile à lire. Petite par la lecture et grande par l’émotion, La petite fille de Monsieur Linh, se fonde sur des faits réels, qui se sont passés par exemple la guerre , les bombardements et bien sûr l’exil des habitants et là de Monsieur Linh.
Ce dernier, un vieil homme fatigué, transporte avec lui « un bijou », sa petite fille Sang Diû, "matin doux", qui ne se plaint jamais, qui s’endort à chaque fois que l’on l’allonge.
On ne sait pas trop où l’on se situe. Le cadre spatio-temporel est confus, on peut penser que l’on se trouve en France ou dans un autre pays d’Occident. On découvre un mode de vie différent entre le pays d'origine de Monsieur Linh et son pays d'accueil car après son exil, le narrateur décrit, selon le point de vue du vieil homme, la ville avec des voitures, de grandes constructions alors que dans le pays de Monsieur Linh, c’est un paysage de rizières avec un village de petites maisons. Ce livre nous fait découvrir deux paysages et même deux environnements sonores contrastés car les images apportées de la ville sont dans un univers bruyant alors que les rizières sont plutôt un univers calme. Les barrières de la langue ne posent pas vraiment de problèmes entre Monsieur Linh et son nouvel ami, Monsieur Bark. Cette œuvre aborde en tous cas des sujets poignants, regroupés dans seulement 184 pages. Par rapport aux autres œuvres de l’auteur, ce récit sort du commun, il change radicalement de registre.
Alexandre
Cette nouvelle œuvre de Philippe Claudel marque un changement chez lui. Avant, Philippe Claudel se cachait et avait comme honte d’écrire, dit-il. Il se rattachait à ses livres. Ce livre est ouvert sur le monde et intimiste, universel et émouvant, c’est un des rares livres sur le manque. Ses thèmes principaux sont : l’absence, l’inexorable perte, la solitude forcée, l’existence déracinée. La lecture au premier abord peut déstabiliser car il y a des scènes étranges, presque incohérentes : la petite fille, Sang-Diû paraît extraordinairement inexpressive jusqu’à la chute, à la fin du livre, où tout devient cohérent, on comprend alors l’histoire, surtout au sujet de Sang-Diû. Ce passage renverse toute l’histoire en dévoilant la terrible vérité à propos de Sang-Diû. En somme, c’est un livre émouvant, très intense, à lire.
Alex Paillier
Voici un roman que Philippe Claudel dit avoir écrit sans vraiment réfléchir. La petite fille de Monsieur Linh raconte une histoire d’amitié entre un homme du pays, Monsieur Bark et un réfugié, Monsieur Linh toujours accompagné de sa petite fille Sang Diû. Ces deux hommes ne parlent pas la même langue mais Monsieur Linh aime être en compagnie de Monsieur Bark et réciproquement.
C'est un livre étrange, un peu comme muet car seul Monsieur Bark parle et Monsieur Linh se contente de dire « bonjour ». C'est aussi un récit étonnant car la petite fille ne grandit pas, ne pleure pas, ne mange pas. Le livre de Philippe Claudel est simple à lire, les lieux ne changent pas beaucoup, une seule personne parle, l’homme du pays, les réfugiés font tout le temps la même chose : les hommes jouent aux cartes, les femmes font la cuisine, les enfants jouent, courent,…. Le peu de choses qui change, ce sont les paroles de la seule personne qui parle, le temps, les personnes autour.
Ce livre paru en 2005 a rencontré le succès dans vingt-deux pays et deux cent cinquante mille exemplaires ont été vendus et traduits en vingt-deux langues.
RAULT Audrey
La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel est un roman captivant et poignant par l’histoire de ce vieil homme, Monsieur Linh, qui a quitté son pays natal avec sa « petite fille » Sang Diû à cause d’une guerre qui y fait rage depuis de nombreuses années. Il y a perdu sa famille ce qui l'a conduit à l'exil. L’auteur expose dans ce roman aux allures de nouvelle où le suspense règne jusqu'à la fin et même au-delà, le sentiment de manque que ressent le vieil homme ; il le fait comprendre au lecteur qui éprouve de la compassion pour lui. En effet, lorsque Monsieur Linh arrive dans ce nouveau pays sans rizières ni odeurs, on s’imagine à sa place. On voit aussi la difficulté de s'intégrer dans un nouveau pays où l’on n’a aucun repère et où l’on ne connait personne. Dans le livre, Monsieur Linh a la chance de rencontrer Monsieur Bark avec qui il se lie d’amitié et avec qui il découvre la vie dans ce nouveau pays.
Raphaëlle Beaulieu
Après le succès du roman Les Ames Grises publié en 2003, La Petite Fille de Monsieur Linh était promis au succès. Auteur naturellement doué pour l'écriture, Philippe Claudel, qui avoue lui-même écrire sans réfléchir, nous transporte à nouveau dans un univers bouleversant, à travers ce vieil homme émouvant qu'est Monsieur Linh.
Son amour pour sa petite-fille, son appréhension face à ce pays inconnu, et l'amitié naissante entre lui et Monsieur Bark, un Occidental, nous rapproche de ce personnage fragile, nous touche. On ne sait presque rien de lui, et pourtant on se sent proche de cet homme et de son enfant si sage, si calme, presque trop.
Philippe Claudel amène encore une fois ses lecteurs à s'émouvoir, à se plonger avec passion dans l'histoire qui, bien que brève et se lisant facilement, nous marque.
Marie G.
La petite fille de Monsieur Linh est un livre écrit par Philippe Claudel et paru en 2005. C'est l'histoire d'un vieil homme qui quitte son pays en compagnie de sa petite fille car il y a la guerre, toute sa famille s'est fait assassiner. Alors il débarque dans un pays inconnu, sans doute en Amérique. Il va y connaître divers événements. Un lien de fraternité et une amitié se nouent peu à peu entre Monsieur Linh et un homme du pays, Monsieur Bark. C'est un roman assez troublant qui conjugue les thèmes de l'abandon, de la mémoire et du regard sur l'autre. Philipe Claudel souligne aussi les différences sociales et culturelles entre ces deux hommes. C'est l'auteur lui-même qui a illustré la première de couverture d'un dessin particulièrement sobre qui rappelle le langage très simple qu'il emploie pour écrire ce roman.
Justine Quinio
Philippe Claudel, après avoir écrit Les Ames grises, a écrit La petite fille de Monsieur Linh, une histoire passionnante qui raconte la vie d’un vieil homme, Monsieur Linh. Après avoir quitté son pays, à cause de la guerre, ce vieil homme arrive dans un nouveau pays, sur une terre inconnue, avec sa petite fille « Sang Diû ». Ils sont seuls, ne parlent pas la langue du pays, pourtant ils vont faire la connaissance de Monsieur Bark, un homme qui vient de perdre sa femme. L’auteur, nous conte une histoire troublante dans laquelle se mêlent les thèmes comme la solitude, la tristesse, la perte d’un être cher et le regard des autres. Tous ces thèmes sont abordés dans une histoire brève, mais intense. C’est un roman facile à lire, c’est ce que l’ auteur cherchait, une lecture pour tous. C'est aussi une oeuvre intense, car il s'y passe plusieurs choses, il est question de sentiments, avec des péripéties. De plus, ce livre a une dimension universelle car il n’y a pas d’indications précises de lieu, ni de temps, l’auteur voulait que tout le monde puisse se sentir proche de Monsieur Linh, et suite au succès du roman Les Ames grises qu’il a écrit quelques années plus tôt et qui a été traduit en onze langues, Philippe Claudel voulait que l’histoire puisse être vraie partout. C’est également une histoire surprenante : la fragilité de Monsieur Linh qui fait tout pour protéger Sang Diû, ces moments que Monsieur Linh et Monsieur Bark passent sur le banc sont représentatifs de l’histoire car Philippe Claudel écrit ces passages de façon à les rendre émouvants, marquants. Les nombreuses descriptions permettent au lecteur d'y être plus sensible encore. Puis, la fin nous émeut, elle nous trouble car c’est seulement à ce moment que le suspense tombe. Philippe Claudel a écrit cette histoire de façon à ce qu’ on ne la comprenne véritablement qu’à la fin.
Lauriane Carrée
Après le grand succès des Ames grises Phillipe Claudel sort en 2005 un nouveau livre intitulé La petite fille de Monsieur Linh. Celui-ci raconte l’histoire d’un vieil homme, Monsieur Linh, qui fuit son pays à cause de la guerre. Celle-ci a emporté toute sa famille sauf sa petite fille qu’il surnomme Sang Diû. Tous deux rejoignent un nouveau continent pour entamer une nouvelle vie … Là Monsieur Linh entretient une vie assez banale : tous les soirs il se retrouve sur le même banc et donne deux paquets de cigarettes à un nouvel ami qu’il rencontre là bas, Monsieur Bark. Il commence à prendre ses marques et ses habitudes dans son nouveau pays. Ce livre est assez facile à lire et à comprendre, le vocabulaire employé par Phillippe Claudel est très simple et l'auteur pousse le suspense jusqu’au bout, en ne révélant pas réellement la véritable identité de la « petite fille » … Je vous conseille donc de lire ce livre pour sa simplicité et sa construction.
M Charles, 2nd II
Philippe Claudel, auteur du célèbre roman Les Âmes Grises, écrit deux ans plus tard La Petite Fille de Monsieur Linh, un roman simple et émouvant où l'on découvre le vieux Monsieur Linh, un réfugié du Vietnam. Il est venu par la mer avec sa petite-fille et se rattache à elle comme à sa seule raison de vivre. Le roman montre l'amour aveugle que porte le vieil homme à une simple poupée, et par la suite l'amitié qui se lie entre Monsieur Linh et Monsieur Bark, plus forte que la barrière de la langue et de la culture... On s'attache très vite au vieux Monsieur Linh qui semble désorienté dans son nouvel environnement mais qui pourtant trouve quelques repères auxquels il tient plus que tout : sa petite-fille et son ami.
Léa Le Gonidec
La petite fille de Monsieur Linh est un livre de Philippe CLAUDEL qui est un auteur français du vingtième siècle, il est également cinéaste et dramaturge. Très attaché à la Lorraine où il est né et réside toujours, il est maître de conférences à l'Université de Nancy au sein de laquelle il enseigne à l'Institut Européen du Cinéma et de l'Audiovisuel, en particulier l'écriture scénaristique. Philippe CLAUDEL a également été professeur en prison et auprès d'adolescents handicapés physiques. Ce livre est publié en 2005.
Personne n'aide Monsieur Linh à s'adapter, personne n'essaie de le comprendre, il est seul. Monsieur Bark est le seul qui le considère comme un être humain..
Le livre de Philipe CLAUDEL La petite fille de Monsieur Linh m’a plu , il est facile à lire et court mais on se pose des questions par rapport à ce qu’est vraiment cette petite fille.
Ce livre montre aussi que le lien entre deux personnes ne parlant pas la même langue peut être très fort.
Chloë A 1 STL
Un homme, un enfant et un banc, telle est la couverture de ce roman réalisée par l'auteur lui-même. Ce cadre, pourtant très simpliste, sera le point de départ d'une magnifique histoire d'amitié entre deux hommes perdus.
Le narrateur externe, nous dévoile tout premièrement Monsieur Linh, « un vieil homme » s'expatriant de son pays avec seulement une valise et sa petite fille. À son arrivée dans ce nouveau pays, c'est un réel bouleversement. Il n'a plus de repère, il est dépaysé. Il n'a plus qu'une seule raison de vivre : s'occuper de sa petite-fille, toujours souriante et sereine. Pour occuper ses journées, il sort du misérable dortoir où il séjourne et se promène. Un jour il s'assoit sur un banc, un homme vient à sa rencontre. Il lui parle mais Monsieur Linh ne comprend pas, puis il repart. Le lendemain, ils reviennent et ce rituel, ils vont à présent le répéter tous les jours. Le narrateur nous conte alors cette amitié va se renfoncer entre ses trois personnages même si celle-ci semble impossible car ils sont confrontés à la barrière de la langue. D'ailleurs Bark pense que Monsieur Linh se nomme « Tao-laï » alors que cette expression veut tout simplement dire « Bonjour ». Les lecteurs sont plongés dans un tourbillon de sentiments entre la joie qui est perceptible lorsqu'ils se trouvent ensemble, et la profonde tristesse survenant quand ils se séparent...
Cependant, ce n'est pas qu'une histoire d'amitié qui connaît quelques péripéties, l'auteur aborde le sujet de la diversité culturelle apportée avec l'immigration. En effet, Monsieur Linh quitte son petit village pour arriver dans une ville moderne, industrialisée, mécanisée, où des milliers de personnes déambulent dans les rues sans faire attention à ce qui les entoure. La cause de ce départ est aussi remis en cause car ce vieil homme est parti de son habitat natal car il a perdu sa femme, son fils, sa belle-fille, … Lors d'un bombardement. Son village est alors détruit tout comme sa vie. Il dénonce les ravages de la guerre sur des hommes, des femmes, des enfants innocents, perdant la vie à cause de positions idéologiques dont les victimes méconnaissent l'existence.
Pour conclure, le narrateur opte pour une fin tragique. La petite fille de Monsieur Linh, en lisant ce titre nous pensons forcément à l’enfant. Nous attendons alors à la mise en scène d'une histoire autour de ce personnage. Dans un sens c'est le cas pour Monsieur Linh, il la voit comme la fille de son fils. Malheureusement si l'on se positionne du côté de Bark et du narrateur, eux ne la voient pas comme telle, cette petite fille toujours souriante et sereine. La véritable petite fille de M.Linh est décédée, comme toute sa famille dans le bombardement.
Éloïse, novembre 2017