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16 septembre 2023 6 16 /09 /septembre /2023 19:03

Ce récit a remporté un succès phénoménal lié sûrement à son actualité et à sa richesse documentaire. Les critiques abondent en ligne, aussi vais-je plutôt proposer cet abécédaire

A L’apothéose de cette équivoque se produisit un soir d’hiver au cours duquel la masse compacte des berlines d’apparat, avec leur cortège de sirènes et de gardes du corps, se déversa sur le petit théâtre d’avant-garde où l’on donnait une pièce en un acte dont l’auteur se nommait Nicolas Brandeis. On vit alors des banquiers, des magnats du pétrole, des ministres et des généraux du FSB faire la queue, avec leurs maîtresses couvertes de saphirs et de rubis, pour s’installer sur les fauteuils défoncés d’une salle dont ils ne soupçonnaient jusque-là même pas l’existence, afin d’assister à un spectacle qui, d’un bout à l’autre, se moquait des tics et des prétentions culturelles des banquiers, des magnats du pétrole, des ministres et des généraux du FSB. «

B Baranov avançait dans la vie entouré d’énigmes. La seule chose plus ou moins certaine était son influence sur le Tsar. Durant les quinze années qu’il avait passées à son service, il avait contribué de façon décisive à l’édification de son pouvoir. On l’appelait le « mage du Kremlin », le « nouveau Raspoutine ». À l’époque il n’avait pas un rôle bien défini

C Chostakovitch : Quand Zamiatine convainc son ami Chostakovitch de composer la Lady Macbeth de Mtsensk, poursuivit-il, c’est parce qu’il sait que l’avenir de l’URSS dépend de cette représentation. Que la seule façon d’écarter les procès politiques et les purges est de réintroduire la singularité de l’individu qui se rebelle contre l’ordre planifié.

E Les étrangers pensent que les nouveaux Russes sont obsédés par l’argent. Mais ce n’est pas ça. Les Russes jouent avec l’argent. Ils le jettent en l’air comme des confettis. Il est arrivé si vite et si abondamment. Hier il n’y en avait pas. Demain, qui sait ?

F ce n’est pas de la barbarie : ce sont les règles du jeu. La première règle du pouvoir est de persévérer dans les erreurs, de ne pas montrer la plus petite fissure dans le mur de l’autorité.

G Voyez-vous, pour comprendre que Gorbatchev allait détruire l’Union soviétique, on n’avait pas besoin de l’écouter  ; il suffisait de le regarder. Il montait à la tribune et on lui apportait immédiatement son verre de lait.

H Mikhaïl était passé en peu de temps des vestons sans forme des magasins soviétiques aux costumes violet foncé d’Hugo Boss, puis aux vêtements faits sur mesure de Savile Row, et son visage de brave garçon à lunettes avait commencé à apparaître dans les pages des nouveaux magazines consacrés à l’élite rapace de la capitale.

I « Le problème n’est pas que l’homme soit mortel, mais qu’il soit mortel à l’improviste.

J Deux jours après notre rencontre, Berezovsky a été retrouvé mort dans la salle de bains de sa résidence d’Ascot, pendu à son écharpe en cachemire préférée

K Kiev est la mère de la nation russe. L’ancienne Rus’ est notre source commune et nous ne pouvons pas vivre les uns sans les autres.

L Dans leurs mains, tout ce que l’histoire russe avait de tragique et de merveilleux se présentait sous un éclairage livide, comme une succession ininterrompue d’abus et de sacrifices.

M Pendant ce temps, deux gigantesques mains mécaniques, peintes aux couleurs du drapeau américain, soulevaient un modèle de l’Ukraine en flammes

N C’est alors qu’une phalange de patriotes russes a fait irruption dans l’arène et a commencé à se battre contre les nazis et les militaires ukrainiens.

O On peut inventer tout ce qu’on voudra, la révolution prolétaire, le libéralisme effréné, le résultat est toujours le même : au sommet il y a les opritchniki, les chiens de garde du tsar.

P Notre génération avait assisté à l’humiliation des pères. Des gens sérieux, consciencieux, qui avaient travaillé dur toute leur vie et qui s’étaient retrouvés, les dernières années, perdus comme un Aborigène australien qui essaye de traverser l’autoroute.

Q Que sont quelques milliers d’années de souffrance, sur l’échelle de l’histoire de l’univers –  ou même seulement de la planète Terre ? Non, ce n’est pas Dieu qui crée, c’est Dieu qui est créé. Chaque jour, comme d’humbles ouvriers dans les vignes du Seigneur, nous créons les conditions de son arrivée. Aujourd’hui déjà, nous avons transféré à la machine la plus grande partie des attributs que les anciens assignaient au Seigneur.

R Le mage du Kremlin est le grand roman de la Russie contemporaine.

S Voyez-vous, l’élite soviétique, au fond, ressemblait beaucoup à la vieille noblesse tsariste. Un peu moins élégante, un peu plus instruite, mais avec le même mépris aristocratique pour l’argent, la même distance sidérale du peuple, la même propension à l’arrogance et à la violence. On n’échappe pas à son propre destin et celui des Russes est d’être gouvernés par les descendants d’Ivan le Terrible.

T C’est pourquoi je me suis inscrit à l’académie d’art dramatique de Moscou et j’ai commencé à vivre la vie désordonnée des théâtreux.

U À la fin des années quatre-vingt, le seul type d’entreprise autorisé en Union soviétique était la coopérative d’étudiants et ce fut la business school du capitalisme russe. C’est là que s’est formée la majorité des oligarques.

V Les vertushkas existent encore, vous savez ? Ce sont les lignes terrestres sécurisées du FSB. Quiconque veut communiquer avec le Tsar doit en posséder une. L

W Si l’on veut goûter à quelque chose de doux, il faut manger les bonbons, pas l’emballage. Pour conquérir la liberté, il faut en assimiler la substance, pas la forme. Vous répétez les slogans que vous avez appris à Washington et à Berlin, et entre-temps vous remplissez nos rues d’emballages de bonbons.

Z Zamiatine : Cher Iossif Vissarionovitch, L’auteur de la présente, condamné à la peine capitale, se tourne vers toi pour te demander de commuer sa peine. Mon nom t’est probablement connu. Pour moi, en tant qu’auteur, être privé de la faculté d’écrire équivaut à une condamnation à mort. — C’est l’original de la lettre de Zamiatine à Staline, dit-il

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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 08:52

Ce court roman publié en mai 2022 mais écrit fin 1990, est comme un condensé de l’œuvre d'Annie Ernaux.

A la première personne, à l'imparfait et au passé composé, l'autrice raconte une aventure amoureuse vécue avec un jeune étudiant de trente ans plus jeune qu'elle : pour lui qui vient d'un milieu populaire, elle est une "bourge"exactement l'inverse de ce qu'Annie Ernaux a vécu avec son mari. Ils s'installent dans le studio d'étudiant du garçon, face à l'hôpital où des années plus tôt, Annie Ernaux avait  été sauvée d'une hémorragie après un avortement. Tous deux, ils prennent plaisir à observer quand ils sortent les réactions des gens, réactions qui confirment l'incongruité de leur couple. Elle se souvient alors avec délice de sa jeunesse où elle était scandaleuse à se promener entre ses parents dans une robe moulante, sans gaine ! Pour elle, leur relation est l'occasion de mesurer le temps, les années que lui n'a pas connues et que parfois elle revit avec lui tel un palimpseste, les années qu'il connaitra et qu'elle ne verra jamais aussi. Mais sans l'écriture, leur histoire serait incomplète : "Si je ne les écris pas, les choses ne sont pas allées jusqu'à leur terme, elles ont été seulement vécues", précise l'autrice en exergue. Lorsque le jeune homme exprime le désir de faire un enfant avec elle, puisque désormais les progrès scientifiques l'autorisent, elle se souvient que depuis la naissance de son second fils, il y a vingt-huit ans, elle s'est promis de ne plus jamais avoir d'enfant. En somme, voilà une clé pour mieux lire et relire l'oeuvre d'Annie Ernaux.

extrait choisi : "À la différence du temps de mes dix-huit, vingt-cinq ans, où j’étais complètement dans ce qui m’arrivait, sans passé ni avenir, à Rouen, avec A., j’avais l’impression de rejouer des scènes et des gestes qui avaient déjà eu lieu, la pièce de ma jeunesse. Ou encore celle d’écrire / vivre un roman dont je construisais avec soin les épisodes. Celui d’un week-end au Grand Hôtel de Cabourg, d’un voyage à Naples. Certains avaient été écrits déjà, telle l’escapade à Venise, où j’étais allée pour la première fois avec un homme en 1963, où j’y avais retrouvé en 1990 un jeune Italien. Même l’emmener à une représentation de La Cantatrice chauve à la Huchette était le redoublement d’une initiation pratiquée avec chacun de mes fils, à leur entrée dans l’adolescence."

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27 septembre 2019 5 27 /09 /septembre /2019 15:35

Mass critique Babelio et les éditions Thélème m’ont conduite à de curieuses expériences.

Une dizaine de textes/chansons/poèmes de Mâya HEUSE-DEFAY accompagnés et parfois comme engendrés par la musique de Quentin POURCHOT se succèdent pour laisser ici entrevoir un peu sans doute de ce que Rimbaud dans son « Alchimie du verbe » craignait de ne pas atteindre : le dérèglement de tous les sens, l’hallucination, la voyance. Ici j’ai cru les retrouver dans « C’est, C’était », appel au secours d’une personne à terre au milieu d’un festival, personne ne l’entend, il n’arrive pas à crier ou dans « Évaporation neuronale » avec « J’ai le verbe solitaire et le stylo qui fuit, Phèdre prend racine de mes anesthésies, comme c’est épique ! » ou encore dans « Elise à la grise mine » qui nous transporte dans le rêve d’Elise à la manière d’un « Bateau ivre » et plus encore dans « Joëlle » où la perte d’identité le mal être l’errance aboutissent à un cri « Je veux flirter avec le chaos du désordre » !

Mais à chacun son époque et la verve rimbaldienne contre les bourgeois de Charleville cède ici la place à des textes incisifs et caustiques comme « Je n’atariemp lup altar » contre les « technogogos téléguidés » qui « se câme au toc » et « baissent l’échine, esclaves de la machine » ou « coïto  ergo soy orgasum un vito veritas ejaculum »  qui caricature le monde  du selfie et des réseaux sociaux ou « No pain, No gain (objet) », blason moderne d’une femme d’aujourd’hui totalement artificielle.

J’ai bien aimé aussi « Les Têtes », tourbillon de mots autour des têtes, où j’ai retrouvé cette fois la fraîcheur et la fantaisie d’un Prévert.

En somme, une belle découverte, pleine d’inattendu !

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10 juillet 2019 3 10 /07 /juillet /2019 15:12

Ce roman paru chez Acte Sud en 2012 raconte en trois parties constituant trois étapes de son itinéraire les aventures et mésaventures du jeune Lakhdar.

Un héros attachant, une odyssée fabuleuse et une enquête/découverte sur ces années 2011 2012 traversées par de grands mouvements de contestation et l’émergence d’extrémismes violents, voilà de quoi bien remplir quelques heures de lecture.

Lakhdar est originaire d’un bas quartier de Tanger, d’un père rifain et d’une mère arabe de Tanger. Lorsqu’il est surpris dans ses ébats amoureux avec sa cousine Myriem, il est violemment battu par son père et rejeté par tous. Il s’enfuit pour ne plus jamais revenir. Il traverse une période difficile d’errance. Ses consolations : les balades au détroit avec bière et kif, son ami Bassam et les romans policiers français achetés chez le bouquiniste. Il trouve un logis et un travail de libraire grâce à Bassam dans le « groupe musulman pour la Diffusion de la Pensée coranique » dirigé par le Cheik Nourredine. Toutefois les activités du groupe auquel appartient son ami Bassam l’inquiètent. Un jour ils disparaissent lui laissant une coquette somme d’argent.
Lakhdar poursuit donc son itinéraire et son goût pour les livres et pour les langues lui permet une nouvelle fois de trouver un travail dans la zone franche de Tanger : il numérise au kilomètre des livres et avis de décès datant de la grande guerre.  Plus tard son patron lui trouve un travail sur les ferries qui font des allers retours Tanger / Algesiras car Lakhdar rêve de retrouver Judit la jeune espagnole dont il s’est épris. Il mène sur ces navires une existence bien difficile jusqu’au jour où son navire est confisqué car les armateurs ont des dettes. Lakhdar grâce à un ami marin réussit à entrer en Espagne mais le travail qu’il trouve est encore plus difficile que le précédent et son patron le traite comme un esclave. Pourtant il réussit à s’échapper et à atteindre Barcelone où il s'installe, rue des Voleurs. Il y retrouve Judit et même plus tard le cheik et Bassam!
Durant tout son périple le souvenir d’Ibn Batouta accompagne Lakhdar tout comme les aventures de Casanova et celles de ses romans policiers mais c’est aussi le contexte historique de ses aventures qui donne au roman un riche arrière plan : le printemps arabe qui parcourt la Tunisie, l’Égypte, la Libye et se poursuit en Syrie, la montée de l’extrémisme et la multiplication des attentats, le mouvement indignados en Espagne.

extrait:

"Pour toute trace matérielle de mon enfance, il me reste les deux photos que j’ai toujours gardées dans mon portefeuille, une de Meryem petite, en vacances au village, assise contre un arbre, et une autre de ma mère avec ma petite sœur Nour dans ses bras. Rien de plus. Je me suis longtemps demandé ce qui se serait produit si, au lieu de fuir toujours plus loin, au lieu d’essayer d’échapper aux conséquences de mes actes j’étais retourné chez mes parents, si j’avais insisté, si j’avais essayé de m’imposer coûte que coûte, de faire pénitence, d’accepter tous les châtiments, toutes les humiliations, je me suis longtemps demandé s’ils auraient fini par me reprendre, si j’aurais pu retrouver une place auprès d’eux. Très certainement la question ne se pose pas, il faut accepter les voyages, qui sont l’autre nom du Destin. Comme ces soldats de 1914, partis de leurs villages ou de leurs douars sans savoir ce qui les attendait, le 21 septembre 2011 je grimpais sur le ferry Ibn Batouta de la compagnie Comanav-Comarit au port de Tanger Méditerranée pour ma première traversée du Détroit en direction d’Algésiras, en tant que serveur au bar et homme à tout faire, enfin surtout homme à tout faire. Mousse, quoi. Le nom du navire, Ibn Batouta, me semblait un Signe, un bon présage."
 

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21 novembre 2018 3 21 /11 /novembre /2018 21:24

présentation de Raphaël, 4D

C’est  l’histoire d’Adèle, une jeune fille de notre époque, qui doit lire un livre pour l’école pendant les vacances.

Ce livre raconte les conflits qui ont opposé les protestants et les catholiques au 16 e siècle, à travers la vie de Samuel, jeune protestant.  Adèle se rend compte  que la nuit dans ses rêves, elle retourne dans le passé en 1572 à l’époque de Samuel.

Adèle a donc le pouvoir de faire des allers et retours entre le passé  et le présent.

Elle va essayer de sauver Samuel car elle connait l’histoire de la nuit de la saint Barthelemy .Ses aventures vont aussi être dangereuses pour elle : comme elle aime Samuel, Adèle  va chercher  à le retrouver de plus en plus jusqu’à prendre des drogues pour dormir.

 

Ce livre est un roman historique : on y retrouve des évènements et des personnages qui ont vraiment existé comme par exemple, Ambroise Paré.

Je retrouve dans « Adèle et les noces de la reine margot » une intrigue assez ressemblante à « 14-14 », un précédent livre de Silène Edgar.

 

Ce livre est destiné aux adolescents (13-16ans).

Selon moi, l’auteure a plusieurs intentions dans ce texte : tout d’abord,  elle cherche à intéresser le lecteur sur un évènement historique peu connu.

Ensuite, elle fait beaucoup de place aux problèmes de relation dans la famille et aussi elle veut informer le lecteur sur les risques à prendre des drogues.  

 

Lire ce livre fait passer par plusieurs émotions. Au début, j’étais  inquiet pour Samuel. Par la suite j’étais soulagé quand Samuel allait mieux grâce à Adèle.

J’ai bien aimé l’évolution des personnages.

Cette lecture  a été comme un film dans ma tête.

extrait choisi :

« -« Pétasse » ? Tu m’insultes ? Pauvre tache, va, t’es nul de toute façon, j’en ai rien à faire de toi. Je suis juste déçue qu’Adèle te fréquente encore…

     Estomaquée, Adèle ne dit rien. Elle est choquée, ne sachant comment réagir : pourquoi se montrent-ils aussi violents l’un envers l’autre ? Aussi grossiers ? Guillaume la regarde, la colère et la peine se mêlant dans son regard. Il ne comprend pas qu’elle n’intervienne pas, elle le voit bien, mais elle est paralysée. 

-Ben quoi, tu dégages ou tu prends racine ? aboie Juliette.

Guillaume se dirige vers la porte quand Adèle finit par réagir. Elle ne peut pas le laisser partir comme ça, c’est injuste. » Extrait p 154.

Émilien, 4C

Le nuage de Mathis LP, 4C

Adèle et les noces de la Reine Margot est un roman, de l'autrice : Silène Edgar, et publié par les éditions Castelmore. Il fait 270 pages, je trouve que c'est assez long à lire, mais l'histoire est très passionnante donc cela donne vraiment envie de lire.

C'est l'histoire d'une jeune ado : Adèle âgée de quatorze ans, c'est la dernière de sa fratrie, ses frères étant plus grands, en mauvais terme avec leurs parents, sont partis depuis longtemps. Hélas, sa grand mère est morte, c'est elle qui s'occupait le plus de la jeune fille, car les relations d’Adèle avec ses parents sont tendues et ils s'occupent très peu d'elle. Les vacances arrivent pour Adèle, son professeur de français donne à lire "la Reine Margot" en devoir. Adèle a un peu de mal à s'y lancer, mais dès qu'elle s'y met, l'histoire la passionne et la nuit elle devient une jeune fille de bonne famille, découvrant le Louvre lors des noces de la Reine Margot avec les événements historiques qui s'y déroulent, dont la nuit de Saint Barthélémy. Elle s'éprend d'un jeune Huguenot alors qu'elle est catholique ! 

Personnellement, j'ai adoré lire Adèle et les noces de la Reine Margot, cette histoire est autant attachante que passionnante. J'ai beaucoup aimé les personnages, enfin moins les adultes qui sont très égoïstes et pénibles.

Extrait choisi ; "Quand Adèle se réveille, elle est stupéfaite d'entendre de la musique bizarre, comme si un orchestre s'était installé dans le couloir, de l'autre coté de la cloison. Et il y a sans aucun doute tous les spectateurs avec l'orchestre, parce qu’elle entend des bruits de pas, de course une grande agitation. Ça crie, ça chante, ça rigole ...Elle ouvre grand les yeux et se rend immédiatement compte qu'elle n'est pas chez elle. Elle ne s'est peut être pas réveillée en fait ? Pourtant elle ne rêve pas, elle n'est pas en train de dormir !" 

Bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, j'ai passé un bon moment à le lire, le récit est entêtant, c'était dur de devoir m'arrêter. 

Eloïse J, 4D

Le nuage de mots de Léa, 4C

Avant les vacances, le professeur donna à Adèle et sa classe un livre à lire. Pour Adèle cela était une punition, mais ce fut une aventure fantastique.    

Une nuit comme les autres se transforma en un voyage dans le livre qu'elle devait lire pendant les vacances, elle passa de 2015 à 1572. Adèle arriva dans le passé en demoiselle d'honneur pour le mariage de la Reine Margot.

Dans ce voyage elle rencontra plein de personnages du XVIe siècle, comme par exemple Catherine de Médicis et elle tomba amoureuse d'un garçon huguenot.

Adèle se sentit bien dans ce monde imaginaire ou non, elle hésita à retourner dans son vrai monde.    

Extrait choisi :

Le père de Guillaume l'élève seul, il a perdu sa femme un an auparavant d'un cancer qui l'a emportée si soudainement qu'ils ont encore du mal à comprendre tous les deux ce qui a pu les précipiter ainsi dans le malheur. Il fait les trois-huit au Chantier naval, comme tellement d'ouvriers de la ville, et ses horaires changent toutes les semaines. Peu présent quand son fils était plus petit, il essaie de compenser l'absence de sa femme sans grand succès, et Guillaume se sent aussi seul qu'Adèle. Sauf que lui, il n'a pas ses conditions de sa vie aisée : il lui faut entretenir la maison, faire la cuisine et surtout travailler dur à l'école ; il sait bien qu'il doit réussir parfaitement. Et, même s'il obtient de bons résultats, rien ne dit que son père ne l'enverra pas vers une filière technologique pour être sûr qu'il trouve un travail à la sortie.       Page 33  

J’ai bien aimé ce livre même si ça m’a pris du temps de le lire.

Mathis D, 4D

                                                                                          Le nuage d'Andréas, 4C

3 raisons/3mn par Maxence, 4C

Collage d'images d'Éloïse, 4D

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6 novembre 2018 2 06 /11 /novembre /2018 20:20

                                                  

3 raisons/3 mn par Jade, 4D

                                                 

3 raisons/3 mn par Louis, 4D

 

3 raisons / 3 mn par Quentin P, 4D

 

3 raisons/3mn par Zachalie, 4C

Ce livre a été écrit par Isabelle Allard d'après le roman de Deborah Ellis. Je ne connais pas d'autres œuvres de cette auteure. Je sais juste que c'est un livre de l'année 2018. Cette époque est particulière mais sans lien particulier avec le sujet du livre. C'est un texte écrit en Français dès l’origine.

 

Il appartient à un genre dont je reconnais les caractéristiques, c'est une bande dessinée constituée de bulles au-dessus des personnages et je reconnais la disposition des bandes dessinées. J’ai retenu tout particulièrement cette phrase : «II ne reste presque plus rien à manger» Elle témoigne de la pauvreté de la famille.

 

Cette BD parle d'une jeune fille qui s'appelle Parvana qui a onze ans, elle vit avec sa famille à Kaboul sous le régime des talibans. Son père travaille au marché, il lit des lettres aux personnes qui ne savent ni lire, ni écrire. Des hommes musclés  l’emmenèrent un jour en prison. Parvana ne pouvait pas vivre sans lui, elle établit un plan : se faire passer pour un garçon pour aller délivrer son père.

 

L’action se passe à Kaboul en Afghanistan sous le régime des talibans en Mai 2001.

Les personnages principaux sont Parvana et Shauzia. Elles essayent de délivrer le père de Parvana en se transforment en garçon.

 

J'ai beaucoup aimé ce livre car il montre la misère humaine et le mode de vie en Afghanistan. J'ai compris sans peine ce livre car l'écriture est facile à comprendre. On n’hésite pas sur le sens du texte et ses intentions sont faciles à percevoir. Pour moi je pense que l'auteur veut nous montrer la misère humaine et comment ça se passait en Afghanistan. Pour cela, l’auteure décrit, argumente et provoque.

Killian M

L'auteur de cette histoire est Deborah Ellis ; l’histoire est écrite à l’origine en Anglais. Ce livre a été écrit pendant la guerre de l'Afghanistan, c’est une bande dessinée.

C'est l'histoire d'une jeune fille se nommant Parvana qui habite à l'Afghanistan qui allait tous les jours au marché pour vendre, écrire ou traduire avec son père. Lui se nommait Baba mais les filles n'ont pas le droit de se montrer donc elle ne devait pas y rester. Une fois chez eux ils mangeaient quand les personnes du marché frappèrent à la porte et dirent que la place de Baba était en prison. Parvana était très déçue, elle dut aller au marché toute seule pour nourrir sa famille. Sa mère décida de lui couper les cheveux pour qu'elle ressemble plus à un gars. Une fois la journée du marché terminée, elle essayait de retrouver son père.

 Je trouve que cette histoire est passionnante parce qu'elle a du suspense et elle facile à lire. Elle explique la vie difficile de certains pays. Ce texte est surtout destiné aux enfants. L’auteure veut nous dire que la vie n'est pas facile partout (dans tous les pays).

Thomas, 4D

 

Parvana est paru en Novembre 2017, le livre a été écrit par Deborah Ellis, il a ensuite été formaté en bande dessinée. Enfin, le livre a été adapté en film par Nora Twomey.

Je ne connais pas pour l’instant d’autres œuvres de cette auteure.

Le roman a été écrit pendant la guerre en Afghanistan, où les conflits durent malheureusement toujours à l’heure actuelle.

Le texte est écrit français, il a sûrement été traduit car l’auteure est canadienne. Deborah Ellis est spécialisée dans l’écriture d’œuvres pour les enfants et la jeunesse.

 L’argent gagné grâce aux différents livres de la série Parvana est entièrement reversé à une association qui soutient la scolarisation des jeunes filles afghanes.

Le texte appartient à un genre d’histoire réelle et vécue.

 Parvana est le personnage principal de l’histoire. Les autres personnages principaux de la BD sont les membres de la famille de Parvana : sa mère Mama Jan, son père Nurullah Alizai surnommé Baba (papa en arabe), la grande sœur de Parvana, et son frère, Sulayman, qui est mort. Enfin, il y a son petit frère en bas âge, Zaki.

 

Tout commence au moment où Parvana et son père font le marché à Mandawi Bazaar pour survivre malgré la guerre. Baba, le père de Parvana lit et écrit : il est très instruit. Il a perdu son travail d’enseignant et vend donc des objets sur le marché pour acheter à manger.

Alors que les femmes n’ont pas le droit de se faire remarquer, les Talibans avertirent Parvana qu’elle ne devait pas venir au marché.

De plus, comme Baba est très instruit, il est très mal vu par les Talibans, qui le considèrent comme une menace.

Le soir même, Baba se fit arrêter. La famille de Parvana ne savait plus quoi faire car ils n’avaient presque plus rien à manger.

C’est alors que Parvana décida avec courage de se couper les cheveux pour ressembler à un garçon, pour pouvoir sortir seule et travailler. Son nom deviendra Aatish, qui veut dire feu.

Aatish travaille dans le but de nourrir sa famille et de faire sortir Baba de prison.

 

Quand j’ai lu la bande dessinée cela m’a fait penser à des bruits de fusils, de hurlements et de bombardements. On ressent les sentiments de peur, d’appréhension et d’insécurité. Cela m’a aussi fait penser aux images que l’on voit à la télévision, avec les femmes voilées portant leurs enfants dans leurs bras pour quitter leurs pays et qui espèrent survivre.

Pour terminer, ce livre m’a aussi fait penser à une chanson de Vitaa et Claudio Capéo « Un peu de rêve » :

« Tendez-moi un peu de rêve, j’ai plus le temps, sauvez-moi, ici je crève, j’ai plus le cran, je veux déployer mes ailes et m’envoler……

Je cherche la paix, le bonheur, quitter l’enfer, ici j’ai peur, je cherche la paix, le bonheur… »

 

J’ai choisi cet extrait du livre qui m’a plu : « Il n’y a pas si longtemps, nous avons connu la paix, ici à Kaboul. Les enfants allaient à l’école, les femmes étudiaient à l’université. Tous les empires nous avaient oubliés. Du moins, pour quelques temps. Mais cela n’a pas duré, il y a eu un coup d’état. Ensuite, il y a eu une invasion…Puis une guerre civile. Dans ce chaos, certains se sont tournés vers ceux qui promettaient de ramener l’ordre. Mais à quel prix ? » (Pages 10/11)

 

Parvana est un très beau livre, qui raconte la réalité de la guerre en Afghanistan et qui explique la place des filles dans ce pays, qui n’ont pas les mêmes droits que les garçons.

 

Pour ce livre, je mets la note de 4/5.

 

Gabin T, 4e C

Le livre écrit en 2005 par Deborah Ellis, canadienne, est une bande dessinée. Il est publié en anglais pour la première fois au Canada et en français par les éditions Hachette en 2018. Le film de cette bande dessinée sortira au cinéma le 27 juin 2018.

www.archive-host.comstyle="font-size:14px;">Les personnages principaux sont Parvana et Shauzia.

Parvana vit en Afghanistan, pays en pleine guerre, dirigé par les talibans. Les femmes n’ont plus aucun droit, interdiction de se déplacer sans un homme, de travailler…

Le père de Parvana ayant refusé de donner sa fille en mariage se retrouve en prison. Parvana, sa mère, ses sœurs et son petit frère ne peuvent donc plus rien faire seuls. Parvana et son amie de classe, Shauzia, décident alors de se déguiser en homme pour pouvoir travailler et gagner de l’argent. Parvana pourra faire manger sa famille et retrouver son père. Elle pensait qu’en donnant un « pot de vin » au gardien de prison elle pourrait voir son père.

Elle trouve un travail dans une carrière d’argile mais là elle se fait démasquer par Idrees, celui qui voulait se marier avec elle. Elle doit donc fuir avec toute sa famille et décide de rejoindre son père.

À la prison elle voit son cousin Razaq, qui est gardien de la prison. Il l’aide à libérer son père mais trop malade, il meurt sur le chemin du retour.

J’ai bien aimé ce livre. L’auteur parle d’un pays différent du mien, un pays en guerre où les femmes n’ont aucun droit.

Côme, 4D

L’auteur de cette bande dessinée est Déborah Ellis qui a d’abord écrit le roman en 2003 en anglais puis la bande dessinée en 2018. Il a aussi été adapté en film en 2017.

Il s’agit de l’histoire de Parvana et de sa famille musulmane qui   vit à Kaboul en Afghanistan en 2001.Parvana est la fille de Baba Nurullah Alizai et de Mana Jan. Le papa de Parvana se fait arrêter alors qu’il n’a rien fait de mal. Il faut alors trouver comment nourrir et protéger la famille.

Avec sa mère et sa sœur, Parvana décide de se couper les cheveux pour qu’elle devienne un garçon et qu’elle puisse travailler pour nourrir sa famille et aussi la protéger.

 Cette histoire me fait penser aux traditions des musulmans et à la difficulté pour les femmes de s’imposer par rapport aux hommes. Cela me fait aussi penser à la violence subie par les hommes en temps de guerre et je crois qu’avant dans notre pays, c’était un peu la même chose .

J’ai bien aimé ce livre car il parlait du droit des femmes par rapport aux hommes. Je pense que l’auteur voulait dénoncer la violence par rapport aux femmes et la discrimination.

Je donne trois étoiles à cette BD.                                                                            Tihane, 4C

 

Le quiz de Tihane, 4C 

https://www.babelio.com/quiz/44171/BD-Parvana-une-enfance-en-Afghanistan

L’auteur de cette bande dessinée se nomme Déborah Ellis. Elle a été écrite en 2016 en anglais. Elle a été traduite par Shelley Tasaka. La BD a aussi été réalisée en film par Nora Twomey. C’est une bande dessinée car il y a des onomatopées dans plusieurs bulles et qu’il y a des images en couleur, bien plus que dans un roman.

Il s’agit de l’histoire de Parwana, une jeune fille de onze ans et de sa famille qui vit à Kaboul en Afghanistan sous le régime des Talibans. Son père se nomme Nurullah Aliyai, sa mère Mama-Jan, sa sœur s’appelle Soraya et son petit frère Zaki. Le père de Parvana s’est fait arrêter mais malheureusement lui seul avait le droit de travailler ; les femmes n’ont pas ce droit et elles ne doivent jamais sortir de chez elles. La famille de la jeune fille se retrouve alors en manque d’argent et donc manque de nourriture.

Parvana, le personnage principal, essaye d’aider sa famille en faisant des petits boulots, elle est accompagnée par une jeune fille de son âge, Shauzia, maintenant appeler Delinvar. Un jour, en allant au marché pour acheter de la nourriture pour sa famille, elle se fait poursuivre par des hommes ralliés aux Talibans. Ces hommes se battent contre les ennemis de l’Islam.

Quand j’ai lu ce livre ça m’a rappelé une personne de mon entourage qui s’est convertie à l’Islam.

Je pense que ce livre est destiné à tout le monde et que nous ne pouvons pas hésiter sur le sens du texte car il est flagrant. Déborah Ellis traite le sujet de l’inégalité entre les hommes et les femmes ; j’ai ressenti de la pitié pour ces femmes car elles n’ont aucun droit par rapport aux hommes. J’ai adoré lire cette BD car l’histoire est passionnante. Cependant, quand j’ai fini le livre, j’ai eu l’impression de ne pas avoir fini, la fin n’est pas complète. Je pense avoir compris le sens du livre même si je n’ai pas compris la fin. J’approuve le point de vue défendu par ce livre : il n’est pas juste que les femmes n’aient rien le droit de faire.

Ce qui m’a le plus marquée, c’est quand la mère se fait taper par un homme seulement car elle possédait une photographie.

Jessie, 4C

J’ai bien aimé ce livre car l’histoire était triste, j’ai choisi ces champs lexicaux de la violence, du courage et de l’inégalité pour mon nuage de mots car c’étaient les plus associés à ce livre .

Léo, 4C

 

nuage de mots de Gabin T 4C

nuage de mots de Gabin T 4C

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30 juillet 2016 6 30 /07 /juillet /2016 21:11
Echenoz Jean, Envoyée spéciale

Décidément j'aime beaucoup les histoires farfelues et si ingénieuses de Jean Echenoz. Voilà Constance kidnappée à Paris puis mise au vert dans la Creuse, puis cachée par des gardiens au sommet d'une éolienne pour la protéger des commanditaires de l'enlèvement. Il y a bien une demande de rançon mais le conjoint fait la sourde oreille, il y a aussi l'envoi de la dernière phalange d'un auriculaire (mais pas celui de Constance ! ), sans plus de succès. Lou Tausk, le conjoint en question a bien consulté un avocat (son frère) mais très vite il s'est mis en ménage avec la blonde secrétaire de l'avocat. Plus tard, quand son frère aura changé de secrétaire, il remplacera aussi la première par la suivante ! Pendant ce temps, Constance est envoyée en Corée du Nord pour jouer les Mata-Hari et aussitôt séduite par un haut dignitaire, Gang Un-ok elle n'a aucun mal à obtenir des confidences sur l'oreiller. Mais voici que Gang Un-ok est victime d'un processus "que l'on nomme plâtrage des éléments antiparti" dont je vous laisse découvrir les subtilités p 274/275 et c'est grâce aux gardes de Constance qu'il parvient à s'échapper. On les retrouve bientôt dans la DMZ et c'est là l’élément documentaire de l'histoire. En ce qui me concerne j'ignorais l'existence de cette zone paradoxalement démilitarisée mais truffée de mines.

Bref, Echenoz excelle à raconter des histoires rocambolesques mais ce que j'apprécie le plus, c'est qu'il s'amuse sans cesse avec le lecteur. Par exemple, P. 54 l'auteur s'associe au narrateur (?) et dit "nous, qui sommes toujours mieux informés que tout le monde, savons très bien où se trouve Clément Pognel. Nous n'avons eu aucun mal à le localiser"... ou encore page 293, il indique parlant de la DMZ "Tout au plus pouvait-on déduire de leur présence qu'outre les animaux rares déjà cités, devaient aussi traîner dans le coin quelques éléphants, pour les raisons exposées au chapitre 13." En effet, presque 200 pages plus tôt, alors qu'il évoquait la faune de la Creuse, il avait raconté les théories du docteur L Elizabeth, L Rasmussen sur la parenté des éléphants et ... des papillons. Plus loin, page 296, il traite le lecteur avec désinvolture déclarant à propos de Constance et d'Objat qui l'accompagnait pour traverser la DMZ "Dès cet instant, nous perdons leurs traces." (p 296)... Et le récit est sans cesse entrecoupé de ces clins d’œil qui lui donnent son relief et font le bonheur du lecteur qui se laisse mener comme les personnages.

Et l'on croirait entendre l'auteur parlant de ses personnages et de son intrigue lorsque p.124/125 Paul Objat dit à son Général "ça mijote [...] c'est comme en cuisine [...] Il faut surveiller de temps en temps, faire revenir, déglacer, rajouter des épices au bon moment [...] j'ai monté mon dispositif. J'ai dû prendre un peu de temps pour distribuer les rôles. ça ne se fait pas tout seul, un casting, ça se fignole, mais là je crois que ça va. Tout est en place et chacun joue sa partie. Ils n'ont aucune idée de ce qu'ils font, mais ils font tout comme je l'avais prévu. Parfait, a soupiré le général [... ] ça me rappelle le titre d'un roman de Balzac, s'est-il laissé aller, Les Comédiens sans le savoir, je ne sais pas si vous connaissez." ( p 124/125)

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19 juin 2016 7 19 /06 /juin /2016 16:22

Je viens de terminer la lecture de ce roman de Mathias Enard ou plus précisément l'auteur vient de finir de me lire son roman : 18 heures de lecture ! C'est un privilège que je dois à Babelio et à Audiolib.

J'y ai voyagé à travers les âges de la défaite des Ottomans après le siège de Vienne au XVIIe siècle à nos jours, à travers les pays et les civilisations de Vienne à Istanbul, à Damas, à Téhéran, à Darjeeling jusqu'au Sarawak en Malaisie, à travers le patrimoine culturel littéraire et musical de notre vieille Europe et celui des racines orientales. Il faut dire que les deux héros de ce roman Frantz et Sarah sont tous deux de fins lettrés, orientaliste et musicologue. On mesure alors à quel point l'Europe est proche de l'Orient aussi bien par Goethe et son Divan, que par Balzac, voire Verlaine et Rimbaud, Pessoa et aussi Liszt, Debussy, Berlioz, Beethoven, Schubert, le fado et beaucoup, beaucoup d'autres encore. Ces héros contribuent certes à construire ici l'édifice gigantesque de la culture européenne-orientale ou de l'étroite imbrication des deux mais ils forment aussi un couple presque aussi mythique que celui de Tristan et Iseut dont l'histoire ne cesse d'hésiter entre Eros et Thanatos ... Ce n'est pas pour rien que le prix Goncourt a couronné ce roman et il est vain de tenter de le résumer. D'ailleurs la renommée de l’œuvre a rempli la toile d'une glose tentaculaire sur ce récit.

Or mon propos concerne ici la lecture audio par l'auteur lui-même : pour moi qui ne connaît de l'orient que ce que j'en ai lu, l'écoute a été justement un tremplin vers l'inconnu que le roman nous convie à explorer : tous ces mots et noms étrangers me paraissent si imprononçables qu'ils freinent sans cesse la lecture. Écouter l'auteur les lire tout naturellement, comme si leurs sonorités lui étaient coutumières, contribue amplement au plaisir de la découverte de ces Orients que le roman explore. A cela s'ajoute, le rythme particulier de la phrase ou du chapitre, le mélange des registres entre humour, lyrisme et tragédie que l'auteur traduit par sa voix.

Difficile de choisir un extrait tant les possibilités sont multiples. En voici un, presque au hasard, tiré du chapitre 3 où il est question de Balzac et de ses relations avec l'Orient :

 

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8 avril 2016 5 08 /04 /avril /2016 20:34

Ce n'est ni le dernier, ni le plus célèbre des romans de Jean Echenoz mais c'est celui que je viens de découvrir et qui a su me détourner de mes habitudes de lectrice. Un roman qui vous transporte d'un terrible tremblement de terre à Marseille "de magnitude 7;9, sur l'échelle de Richter" (p 87) à l'espace au cours d'un voyage spatial, ce n'est ni un roman historique, ni un roman d'anticipation, ni vraiment un roman d'aventure tant tout y semble excessif. Pourtant l'auteur excelle à (re)créer des univers qui bousculent l'imagination du lecteur : "Décollée par-ci, décolorée par là, décorée de pâles clichés de l'Opéra, du château d'If et de la porte d'Aix dans les années cinquante, une peluche bordeaux tapissait le cage d'escalier, le tapis rouge et noir à palettes couvrant ses marches jusqu'au deuxième étage cédait plus haut la place à du sisal frangé. " (p 49); "Le Simoun, vent très chaud, se lève par bourrasques au sud du Maroc saharien. Il y produit des tourbillons compacts, brûlants, coupants, assourdissants, qui masquent le soleil et gercent le bédouin. Le simoun reconstruit le désert, exproprie les dunes, rhabille les oasis; le sable éparpillé va s'introduire profondément partout sous l'ongle du bédouin, dans le turban du Touareg et l'anus de son dromadaire [...] Croisant vers le nord, le tapis volant marocain touche Paris dans le milieu de la nuit, s'y dissémine uniformément sans omettre bien sûr le secteur Maroc, vers Stalingrad après la rue de Tanger : il recouvre la rue du Maroc, la place du Maroc, et l'impasse du Maroc au bout de laquelle réside Louis Mayer, homme astigmate et polytechnicien, quarante-neuf ans jeudi dernier, spécialisé dans les moteurs en céramique" (p 12/13)

Louis Mayer, on le voit là, est l'un des personnages principaux de ce récit : c'est lui qui quitte Paris pour rejoindre une amie près de Marseille et c'est lui dont les pérégrinations nous mènent à croiser la route d'une énigmatique conductrice d'une Mercedes jaune incendiée, conductrice qui reste nommée Mercedes faute de mieux jusqu’à ce qu'elle réapparaisse comme médecin embarquée à bord de la navette spatiale où se trouvent aussi Mayer et ses compagnons, dont le narrateur.

Ce narrateur justement est de nature à perturber un lecteur accoutumé à trouver toujours les mêmes repères. Ici le "je" du narrateur n'intervient vraiment comme personnage qu'à la fin et se trouve narrateur d'aventures alors même qu'il n'y participait pas comme narrateur personnage. Étrange narrateur:personnage par conséquent qui désarçonne le lecteur plus qu'il ne le guide. Ce lecteur d'ailleurs n'est-il pas inclus dans le trio annoncé par le titre "Nous trois" ? Les questions ici restent ouvertes.

Voici en video une présentation de l'histoire :

 


Jean Echenoz : Nous trois par ina

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 10:58
Edgar Silène et Beorn Paul, 14_14

Les auteurs de ce livre sont Silène Edgar et Paul Beorn.

Le titre du livre est 14 – 14.

L’éditeur de ce livre est Castelmore.

La collection de ce livre est les Incorruptibles.

L’illustrateur de la couverture est Adèle Silly.

C’est un roman fantastique, magique et émouvant.

Résumé du livre :

L’histoire commence le premier janvier 2014 à Laon. Adrien un jeune garçon âgé de treize ans, se rend dans un cimetière pour retrouver sa meilleure amie dont il est amoureux. Son portable vibre, c’est un message de Marion qu’il lui dit qu’elle ne pourra pas venir car Franck un garçon de troisième l’a embrassée au nouvel an et depuis ils sortent ensemble. Adrien est désespéré, des larmes lui montent aux yeux, il décide donc de rentrer chez lui. Arrivé à la maison sa mère lui demande ce qui ne va pas, Adrien lui répond que ça va et qu’il va écrire des cartes de vœux. Sa mère est très étonnée et lui demande alors d’écrire à son cousin Hadrien, Adrien monte dans sa chambre et commence à écrire. Arrivé à la boite aux lettres, il en aperçoit une nouvelle mais elle est bleue, il trouve ça étrange mais il poste quand même sa carte. Premier janvier 1914 à Corbeny, Hadrien âgé lui aussi de treize ans se trouve dans un cimetière pour y déposer des fleurs. Un peu plus tard une jolie fille arrive et se précipite vers lui, c’est Simone sa petite amie qui lui demande de venir chez la tante Jeannette car son frère à un rhume. Trois janvier 1914, Hadrien reçoit une lettre. Il voit que c’est son cousin qu’il n’a pas vu depuis longtemps. Au dos il y a écrit Adrien mais il se rappelle que celui- ci ne s’appelait pas comme ça. Il trouve cela étrange, mais il lui écrit à son tour. Il se rend le plus vite possible aux boites aux lettres, à son arrivée il découvre une nouvelle boite aux lettres, mais elle était jaune et comme Adrien il la poste quand même. Six janvier 2014, Adrien a reçu la lettre de son cousin le même jour que la rentrée, il la lit attentivement et il lui répond. Cela fait maintenant quelques semaines qu’Adrien et Hadrien s’envoient des lettres. Dans une lettre Hadrien disait que le petit frère de Simone avait attrapé une pneumonie et qu’il fallait continuer à avancer avec Marion, et aussi il se demandait ce qu’était un numéro. Adrien avait trouvé ça assez étrange, mais il lui avait raconté que sa petite sœur Eloïse avait la scarlatine. Alors qu’Adrien a reçu une lettre d’Hadrien il décide d’aller à Corbeny. Arrivé là-bas, il trouve le village vide. Mais son portable vibre, c’est Marion qui lui dit que les timbres des lettres d’Hadrien datent d’il y a cent ans. Alors il comprend qu’il n’est pas du même siècle que lui et qu’une guerre effroyable va arriver sur Corbeny le trois aout 1914. Hadrien est complètement abasourdi, il lui raconte que le petit frère de Simone est décédé et que sa sœur commence à avoir les symptômes. Alors Adrien et ses deux amies partent braquer une pharmacie pour obtenir les médicaments nécessaires. Ils les envoient et la sœur d’Hadrien guérit, mais il avait averti son grand- père au sujet de la maladie de sa sœur et il avait annoncé que sa mère était enceinte. Le grand- père les emmène avec Simone pour aller à Paris, tandis qu’Hadrien reste pour passer son examen et convaincre son père de partir et il réussit. Adrien est très soulagé.

Présentation d’un personnage :

Le personnage que je choisis est Hadrien. Hadrien joue un rôle important dans l’histoire car c’est un des personnages principaux et c’est lui qui vit en 1914 et qui va envoyer des lettres à Adrien qui lui est en 2014. Il est très à cheval sur l’école et il fait tout pour réussir, mais il ne pourra pas faire ses études comme il le veut car son père s’y oppose. Il a du répondant quand quelque chose ne va pas ou que ça ne lui plaît pas, mais il est correct et il a un très bon langage et il est toujours prêt à aider les autres. Il se fait des amis facilement, il a de très bonnes relations et cela lui apporte beaucoup de choses. Il a du caractère, il est sensible et très obsédé par les cours.

L’extrait que je choisis est le suivant : « Hadrien existe vraiment quelque part et leur amitié aussi existe.

Et puis, soudain, ses yeux se posent sur le vieux timbre qui intriguait tant Sarah. Ce timbre à 10 centimes de franc, même pas oblitéré, cette Marianne vieillotte, ces couleurs passées. Et soudain il comprend pourquoi ses lettres arrivent alors que son cousin n’habite plus ici, pourquoi Hadrien ne lui a jamais donné son e-mail, pourquoi il ne sait pas ce que sont des « baskets », pourquoi il parle si bizarrement, pourquoi le frère de Simone n’a pas la Sécu et cent autres « pourquoi » qu’il refusait de voir jusqu’ici.

Tout s’emboîte, la vérité éclate au grand jour, c’est si incroyable, c’est si impossible, si fou… Et c’est si simple, pourtant. Hadrien n’est pas son cousin, c’est un autre garçon. Et il ne vit pas en 2014, il vit au siècle dernier, quelque part dans le passé. Il n’y a aucune explication possible. Une nouvelle vibration de son téléphone, un message. Oui je peux te dire quel incident a causé la perte de centaines de milliers de courriers en France à cette époque, répond Marion. »

J’ai choisi cet extrait car l’histoire commence à être de plus en plus intéressante, et Adrien va commencer à découvrir que son cousin ne l’est pas en réalité car il vit en 1914. Je l’ai aussi choisi car normalement c’est impossible de communiquer avec une personne qui est dans un autre siècle et qui va mourir à cause de la guerre.

Sur la couverture du livre il y a plusieurs lettres, dont deux où l’on voit les timbres. Celui de 2014 est le bleu car on peut voir le nombre cinquante, c’est le prix du timbre et il a l’air plus récent. Celui de 1914 est rouge car on voit la Marianne du 20ème siècle et les couleurs sont assez vieillottes. J’aime bien la couverture du livre car elle est originale et elle donne envie de lire le livre.

Avis sur le livre : J’ai adoré ce livre car l’histoire était très intéressante, il y avait un peu de suspense, un passage assez triste. Et l’histoire de la boite aux lettres magique m’a beaucoup plu car le fantastique commence dès le troisième chapitre et le fait d’avoir deux langages différents dans les lettres qu’ils s’envoyaient est intéressant : Hadrien avait un langage soutenu alors qu’Adrien avait un langage assez familier ou courant.

Maïna, 4D, décembre 2015

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