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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 12:18

Les chiens écrasés est un roman écrit par Guillaume GUERAUD qui est l’auteur de 24 œuvres comme "Apach","Anka"...

Ce livre a été publié en 1999 et réédité en 2017. C’est à cette époque, 1999, que l’auteur a renoncé à devenir journaliste pour devenir romancier pour la jeunesse. Les Chiens écrasés est un roman écrit en français.

Les personnages principaux sont Alex, le rédacteur en chef Christian TUGLASSE, les deux reporters, Yves PIGNON et Isabelle CHOUSSANT, la secrétaire Anne-Marie, le photographe, Marc LAMECHE.

L'action se passe au Foyer du soleil  et dans les bureaux du journal local quelque part dans Les Landes. C'est l'histoire d'Alex, un collégien qui doit effectuer un stage pour s’orienter et trouver un métier par la suite, or il ne sait pas quoi faire. Il finit par trouver : ce sera journaliste. Son père se moque de lui en disant qu’il va devoir faire la rubrique des chiens écrasés. Quand un jour on découvre que quelqu'un a volé 50 000 euros dans la caisse, alors que cet argent est destiné au fonctionnement du Foyer du Soleil, Alex est très content de pouvoir participer à l'enquête. Seuls le maire, sa femme et la trésorière ont accès à la caisse. Malgré cette découverte, le rédacteur en chef ne veut pas que le journal mène l’enquête. Lorsque le voleur est découvert, il explique avoir volé pour jouer au casino de Biarritz.

Après cette histoire Alex décida de ne pas se tourner vers ce métier.

Je n'ai pas beaucoup aimé ce livre car je l'ai trouvé un peu ennuyant, pas à mon goût. Je n'ai pas très bien compris ce que l'auteur voulait transmettre aux lecteurs. Je pense qu’il veut nous dire qu'il est important de choisir un métier que l'on aime pour qu'on s'épanouisse .Ce texte s'adresse aux adolescents.

extrait choisi : "- Arrête de rêver, Alex, ils vont te coller à la rubrique des chiens écrasés !

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- C'est une expression.

- Il y en a plein les colonnes ! "Madame Tartenpion a perdu son chat " ; "Bonne ambiance à la maison de retraite " ; " Une médaille d'or pour l'adjudant Dupont " ... Tous ce qui peut endormir le monde !

- J'ai pas envie de faire ça !

- Il faut bien faire ses premières armes  quelque part  .Je colle des semelles toute la journée ! Tu crois que ça m'intéresse ? Je n'ai pas eu le choix ! Dis-toi que tu as de la chance de faire des stages à ton âge. Ça t'aidera à ne pas te tromper plus tard. " (p 18/19)

Zachalie LR, 4 C

 

Les chiens Écrasés a été écrit par Guillaume Guéraud. Je connais deux autres de ses œuvres : Arc-en-Fiel et un roman policier Affreux qui a remporté le prix Fnac des jeunes lecteurs en 2006. Ce livre a été écrit en 1999, en Français, c’est un roman jeunesse.

Lorsque j’ai lu ce livre je pensais à des images de journal et lorsque le journaliste faisait du mal au jeune homme. J’en retiens plusieurs mots-clés comme « le journal de La Gazette », « journaliste », « détournement d’argent ».

 Le texte parle d’un garçon se nommant Alexandre (surnommé Alex) qui voulait devenir éboueur et faire son stage de classe de 3ème dans ce domaine. Il a finalement fait sa semaine de stage dans une maison de presse nommé « La Gazette ». Son stage ne l’intéressait pas plus que ça jusqu’au jour où une affaire de détournement d’argent éclata. Il mena donc son enquête en compagnie de son père et de sa petite amie.

Les personnages principaux sont : Alexandre, Daphné (la petite amie d’Alexandre), le papa d’Alexandre puis les journalistes. A la fin du roman un des journalistes se fait arrêter. Je suis d’accord avec cette arrestation.

J’ai compris tous les mots du livre. J’ai trouvé le début du livre ennuyant mais par la suite très captivant car il y a eu de l’action. Le romancier fait durer le suspense jusqu’au moment ou on apprend que le journaliste ment.  

Les intentions du lecteur sont assez faciles à capter et je n’ai  pas hésité sur le sens de son texte. Je pense que le romancier a voulu faire passer un message aux journalistes qui racontent des mensonges dans leurs journaux.

Louëna, 4C

 

3 raisons / 3 mn par Alexis, 4D

 

3 raisons/3 mn par Théophile, 4D

Le nuage de mots de Nathan PC, 4C

Le nuage de mots de Nathan PC, 4C

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29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 12:21

L'auteure de Je suis qui je suis est Catherine Grive, je ne connais pas d'autres ouvrages de cette auteure.

a été écrit en début 2016. Je ne crois pas que cette date ait un rapport avec le sujet  du livre. Ce texte est écrit en français à l'origine. C’est un roman.

 

Quand j’ai lu ce roman, j’ai pensé à des images et à des sons représentant l'action,  l'endroit , les paroles...

 

Le personnage principal est Raphaëlle ou Raph' une jeune fille qui n'assume pas totalement son sexe et qui tombe dans un profond chagrin dont la raison reste floue pour elle jusqu'à ce qu'elle veuille en parler. Ses parents ne prêtent pas beaucoup d'attention à leur fille car la mère est enceinte. Pour s'amuser, Raph’ vole les lettres de ses voisins puis jour après jour elle se rend compte que ces vols soulagent son chagrin.

Sarah est la cousine de Bastien, le meilleur copain de Raph’. Elle deviendra au cours de l'histoire la première amie fille de Raph' qu’elle va soutenir jusqu'au bout. Le chagrin de Raph’ était en réalité celui de sa mère. Un jour, la police s'en rendra compte et l'emmènera au commissariat.

 

L'action se déroule à notre époque donc au 21ème siècle. J'ai aimé ce roman car il est bien adapté à la jeunesse et il est réaliste. J'ai éprouvé au fil de la lecture de la tristesse, de l'inquiétude, puis du soulagement. Le texte est bien rédigé, facile à comprendre, il n'y avait pas beaucoup de mots compliqués. Je pense que ce texte est destiné à la jeunesse. Parfois le sens du texte peut être compris différemment selon la personne qui le lit mais je pense que l’auteure a voulu dire qu'il faut s'assumer tel que l’on est. Pour cela, elle nous émeut en nous décrivant la situation de Raphaëlle et nous montre que tout le monde peut réussir.

Je suis d'accord avec l'auteur car il faut parler des enfants qui ne sont pas bien dans leur peau.

 

Cet extrait me semble représentatif :

«-Tes parents sont là, a fait une ombre devant moi.

Je me suis levée d'un bond, prête à me jeter dans leurs bras, à leur dire mille fois pardon.

-Assieds-toi !

-Mais...

-Tu attends ici.

Je me suis rassise.

-C'est la méga merde pour toi aussi on dirait,  hein, mon biquet ? a fait la veille femme en se tournant vers moi.

Je n'ai pas répondu et j'ai continué d'observer les allées et venues. Des hommes et des femmes en uniformes, portant des gilets pare-balles, des menottes glissées dans la boucle de leur ceinturon. » (p.90 à 91)

Juliette G

Le nuage d'Alexis, 4D

Le nuage d'Alexis, 4D

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 21:35

Magnus, c'est le nom d'un ourson à l'oreille "à moitié grignotée par une brûlure", à moins que

ce ne soit juste un nom brodé "en grosses lettres bariolées" sur le carré de coton enroulé à son cou et c'est aussi, mais seulement parfois, le nom d'un jeune homme "quelque part entre San Francisco, New-York, Montreal, Los Angeles et Vancouver et encore bien d'autres villes." Ce jeune homme d'ailleurs a plusieurs pseudonymes, Franz-Georg, Franz Keller, Adam, Magnus au gré des personnes qu'il croise, un médecin nazi et son épouse Thea Dunkeltal, le pasteur Lothare et sa famille, Hannelore, Else, Erika et leur amie Peggy Bell, puis May et son époux Térence et son ami Scott jusqu'à l'ermite frère Jean qui, fait irruption dans sa vie au fragment 27, tout comme frère Jean des Entommeures apparaissait au chapitre 27 de Gargantua ! Coïncidence ? 

Il faut dire que ce roman est loin d'être "un long fleuve tranquille" ! D'une part, il est découpé en "fragments" qui ne se présentent pas dans l'ordre attendu et qui sont séparés par des notules qui semblent chargées de donner des éléments documentaires et des séquences de textes issus d'autres oeuvres. La chronologie est perturbée mais aussi la logique de la fable.

Or, on le comprend vite, si tout est bousculé, c'est que l'Histoire  comme celle du héros est en lambeaux. Magnus a perdu la mémoire quand Hambourg a été bombardée aux bombes explosives et incendiaires "au coeur de l'été 43" Il a ensuite perdu sa famille d'adoption quand la légende héroïque s'est effondrée. L''Allemagne vaincue, les nazies ont fui et le héros a découvert  l'horreur qui se cachait derrière leur brillante existence.

Plus surprenante est l'intervention de l'ermite frère Jean, un homme que l'on prend d'abord pour une femme, qui prie devant un espace béant où la statue n'est plus, qui vit avec les abeilles et permet au héros de finir sa quête en écoutant tomber les feuilles mortes (On songe ici à Orphée que Virgile évoque dans le livre IV des Georgiques où il évoque aussi très longuement... les abeilles!). Même s'il ne connait toujours pas son identité, le héros peut alors s'en aller.

"Pour tout livre, il emmène celui qui s'est ouvert en lui dans un souffle de hautbois, et qui n'en finit plus de bruire dans son esprit, dans sa poitrine, dans sa bouche. Les pages du livre frémissent dans ses mains, s'effeuillent sous ses pieds.

.S'en aller, chante tout bas le livre des merveilles et de l'insoupçonné, s'en aller...

S'en aller." ( p.264)

 

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 11:27

Publié chez Grasset pour la rentrée littéraire 2017, ce livre arbore dès la couverture le

drapeau d'un genre : roman. Il fait d'ailleurs partie de la dernière sélection Goncourt. Pourtant La Disparition de Josef Mengele est un sujet terriblement réel, les cinq pages de sources et bibliographie, à la fin du livre témoignent d'un travail de recherche particulièrement fouillé. Reste-t-il de la place pour la fiction, élément inhérent au genre romanesque ? Sans doute oui, lorsque le récit retrace les angoisses ou les cauchemars de Mengele, peut-être aussi lorsqu'il évoque sa dégradation physique puis sa mort. Le personnage, après une première période heureuse en Argentine où il refaisait sa vie avec sa belle-sœur et l'argent de sa famille, passe son temps à fuir et devient paranoïaque. L'imaginer dévoré par les douleurs psychologiques ou physiques reste une piètre consolation au regard de la monstruosité des actes de ce tristement célèbre, Josef  Mengele, tortionnaire nazie à Auschwitz  où il mettait ses  compétences  de médecin au service d'expérimentations monstrueuses, sur des êtres humains qui, parce qu'ils étaient juifs, ne lui semblaient même pas humains. L'évocation des horreurs commises par ce "médecin qui riait à Auschwitz et sifflait des airs d'opéra sur la rampe de sélection" (p. 193) est particulièrement frappante. Le  mariage de la fiction et du réel dans ce récit produit ainsi un effet de malaise. Les deux citations données en exergue sur deux pages consécutives me semblent une bonne traduction de ce malaise :

"Toi qui as fait tant de mal à un homme simple

En éclatant de rire à la vue de sa souffrance

Ne te crois pas sauf

Car le poète se souvient " (Czeslaw Milosz)

"Le bonheur n'est que dans ce qui agite, et il n'y a que le crime qui agite : la vertu... ne peut jamais conduire au bonheur. " (Sade )

La valeur de ce livre me semble surtout résider dans sa richesse documentaire : on y comprend mieux pourquoi Mengele a pu échapper en particulier au Mossad, comment il a pu survivre grâce à l'argent de sa famille qui prospérait à Munich dans l'entreprise multinationale de machines agricoles. Elle réside aussi dans sa capacité à rappeler le passé pour tenter d’empêcher qu'il se répète. Sur ce point, on ne peut que souhaiter sa réussite.  

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27 juin 2017 2 27 /06 /juin /2017 21:39

Ce roman couronné par le Goncourt des Lycéens en 2003 et semble-t-il encore largement

plébiscité par les lycéens qui le lisent ou l'étudient est le 3e que je lis de Laurent Gaudé après Le Soleil des Scorta (prix Goncourt 2004) puis Eldorado (2006). Mes lectures se font ainsi en sens inverse de la chronologie. Des trois, c'est celui que j'ai le moins apprécié. C'est à mes yeux une timide réécriture de l'Iliade transposée dans une Afrique légendaire où s'affrontent des êtres aussi fantasques que des amazones, des travestis, des drogués, des hommes fougères...en somme des êtres issus de diverses cultures. Les combats sont sanglants et coriaces comme dans l'Iliade mais comment rivaliser avec le souffle de cet immense poème épique qu'est l'Iliade ? ici Hélène se nomme Samilia et finit par disparaître, son père, le roi Tsongor,  confronté au dilemme du mariage de sa fille, préfère se suicider, livrant sa ville au saccage par les prétendants. Les combats font rage jusqu'à ce qu'il ne reste plus personne, sauf le dernier fils qui revient après ces années de carnage, ayant exécuté les dernières volontés de son père. Le roman n'est pas exempt de poésie mais à mon avis il rivalise avec un titan et c'est une entreprise téméraire.

Voici l'invocation par laquelle commence l'Iliade ( traduction de Frédéric Mugler, Actes Sud, 1995) :

« Chante, ô déesse, le courroux du Péléide Achille,
Courroux fatal qui causa mille maux aux Achéens
Et fit descendre chez Hadès tant d'âmes valeureuses
De héros, dont les corps servirent de pâture aux chiens
Et aux oiseaux sans nombre : ainsi Zeus l’avait-il voulu.
 »

Comment peut-on rivaliser ?

J'ignore ce qui séduit des jeunes lecteurs dans La Mort du roi Tsongor, j'en suis curieuse. Pour les enseignants, c'est évidemment un roman intéressant pour qui veut travailler les réécritures au lycée. A ce titre, je le conserve dans ma bibliothèque mais je préfère de loin Le Soleil des Scorta.

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23 février 2017 4 23 /02 /février /2017 21:41

Édité chez Calman Lévy en janvier 2017, ce premier roman d'une jeune américaine originaire du Ghana âgée de 27 ans a été publié en 2016  à New-York. Je l'ai lu dans la traduction d'Anne Damour. Je n'ai donc pas tout à fait accès à la langue originale de ce roman mais déjà la version traduite est tout à fait merveilleuse.

Ce roman nous fait parcourir en quelques 400 pages trois siècles d'une famille africaine constituées de deux branches issues d'une ancêtre commune mariée d'abord à Cobbe Otcher, un Fanti dont elle a deux enfants dont Effia.puis capturée et mariée à Grand Homme, un chef de la tribu Ashanti dont elle a une fille Esi. Alors qu'Esi sera capturée par  la tribu rivale et vendue comme esclave aux Anglais, Effia épouse un militaire Anglais. Chacune aura ensuite son itinéraire  et nous suivons l'histoire de leurs descendants jusqu'au jour où la dernière descendante d'Effia et le dernier descendant d'Esi retournent ensemble au Ghana sur les traces de leurs ancêtres, chacun portant une phobie issue de l'histoire de sa famille (celle de l'eau pour Marcus dont l'ancêtre a traversé les océans dans la cale d'un négrier, celle du feu pour Marjorie dont plusieurs ancêtres ont eu à subir la violence), chacun venant sur cette terre d'origine s'en délivrer.

Entre cette figure tutélaire de Maame l'ancêtre commune et les figures des jeunes Marcus et Marjorie, jeunes étudiants américains venus en avion sur les pas de leurs ancêtres, on découvre un multitude de personnages souvent très attachants et tous très singuliers, et avec eux on parcourt les champs de cotons et de cannes à sucre, les mines de Pratt City, le ghetto de Harlem et  les universités d'Alabama, on découvre surtout ce que cela représente d'être noir au temps de l'esclavage, certes mais aussi et encore aujourd'hui. A travers Marjorie on apprend même la difficulté d'être noire mais perçue par ses camarades de classe en Alabama comme une blanche : "Tu parles comme une fille blanche. Fille blanche. Fille blanche. Fille blanche." (p 367) tandis que son professeur préféré lui assène : "Ici, dans ce pays, les Blancs qui gouvernent ne se préoccupent pas de savoir d'où tu viens. Tu es ici à présent, et ici le noir est noir, et sera toujours noir." ( p 374) 

Ce roman est à la fois fascinant et édifiant ; à mon avis,il est incontournable pour qui veut mieux comprendre ce que représente le fait d'être noir. Les personnages y sont campés d'une telle manière qu'ils nous semblent familiers, le parcours des itinéraires parallèles présentés en alternance est judicieusement orchestré pour tenir en haleine et un arbre généalogique aide le lecteur à s'y retrouver.

La couverture dans l'édtion Calman Levi, sied tout à fait à ce roman.

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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 18:46

 J’observe:

Théophile Gautier a écrit en 1831 ce texte qui appartient au genre de la nouvelle fantastique. 

 Je lis\J écoute:

 Je pense beaucoup à mes grands-parents dans leur temps lors des bals, et je m’imagine beaucoup quand les dames du passé portaient des robes et les hommes des costumes.

 Je comprends:

 Les personnages principaux sont le narrateur et la jeune fille nommée Angela; ils dansent ensemble et parlent ; leur histoire c’est qu’ils se rencontrent lors d’un bal mais se perdent de vue c’est ainsi qu’après deux ans il a su qu’elle était morte. Cela se passe lors d’un bal, le soir.

 Je réagis:

 Je suis indifférente mais un peu triste car au début je n’arrivais pas à m’intéresser, je décrochais mais la fin je la trouvais triste car j’ai su qu’elle était morte.

 J’interprète:

 Pour moi, la fin m’a émue. Le début sur la jeune fille est très détaillé.

                                                                               Érin 4D

Texte entier de cette nouvelle ci-joint.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 09:32

Laurent Gaudé est né le 6 juillet 1972, à Paris, c'est un écrivain français. Il est marié à une femme d'origine italienne. Il gagne le prix Goncourt en 2004 avec son roman Le Soleil des Scorta qui est traduit dans 34 pays.

Carmela, fille de Rocco, nous raconte l'histoire des Scorta. Cette famille au destin malheureux est une lignée issue d’un brigand. Le roman retrace sur un siècle, depuis 1870 à nos jours, la vie de cette famille dans le petit village de Montepuccio, au Sud de l’Italie. C’est une famille marquée par la honte, puisque issue d’un viol, mais qui, peu à peu, sur trois générations, parvient à survivre, à planter ses racines sur une terre pauvre, à saisir sa chance, à transmettre ses valeurs et à apprécier la beauté de son pays.

L'auteur exprime à travers ce roman son amour pour l'Italie par des phrases courtes et poétiques. Il nous délivre de fortes réflexions sur la mort, l'importance de la famille et l'influence des générations sur les générations suivantes. Nous pouvons en venir à nous demander si nous avons un destin tout tracé ou si notre vie est écrite et inévitable.

J'ai commencé le livre sans enthousiasme et j'ai été captivée par la destinée particulière des Scorta au fin fond de l'Italie du Sud du XXè siècle. Le viol est le point de départ de la lignée des Scorta, c'est cet acte qui va être à l'origine de toute l'histoire. Rocco naît de ce viol. Il est violent et sème la terreur dans sa région. Il n’éprouve aucune compassion, pas même pour la Muette, sa femme, et pour ses trois enfants. Ils vivent dans la misère, la pauvreté et traversent des épreuves par sa faute mais celles-ci vont les unir. Je ne me suis cependant pas attachée aux personnages mais j'ai été plutôt curieuse de ce qui allait leur arriver. La situation est tragique, on y trouve la haine, la violence et la misère.

A travers ce roman j'ai pu voyager. J'ai découvert des paysages de l'Italie du Sud, le soleil brûlant qui tape toujours très fort, les terres sèches. Cela reste un roman sobre et imagé. On ressent la fatigue et la pauvreté des personnages, la chaleur écrasante, le bonheur pourtant omniprésent et les forts liens familiaux qui semblent indestructibles, la vie qui se déroule autour de l'église et de son curé sur la place du village.

J'ai tout de même relevé un défaut dans ce roman : Les décennies passent très vite, le récit est rapide et le temps s’écoule vite.

Ce roman est agréable à lire et je le recommande à quiconque serait curieux, aimerait voyager et aurait le sens de la famille.

Coralie, 1STL, mars 2016

Sujet : Le soleil des Scorta c’est l’histoire d’une famille qui semble écrasée tant par le malheur dont le viol a fondé la lignée, que par le soleil ardent du sud de l’Italie. C’est également l’histoire d’une vengeance contre la vie rendue suffocante par les Montepucciens qui les maudissent. Pourtant, les Scorta ne peuvent se résigner à quitter cette ville. C’est dans ce silence et la chaleur du soleil que leur bureau de tabac ouvre ses portes. Carmela, l’héroïne du roman, en est la gérante et tous mènent une vie de dur labeur. Néanmoins,  cette famille trop souvent qualifiée de miséreuse et taciturne trouvera peu à peu le secret du bonheur. Désormais, une seule règle compte : la transmission de ce secret de génération en génération.

Verbe : Cette œuvre se compose en 10 chapitres et plusieurs « sous-chapitres » écrits en italiques. Ces derniers constituent des retours en présent, qui se veulent davantage réflexifs et énigmatiques et mettent en corrélation les passages narratifs des analepses (écrits en police normale). D’ailleurs, cette œuvre se caractérise par un relai de narration : il y a en réalité deux narrateurs. Un narrateur omniscient dans la partie du roman écrite en police normale, faisant référence à une époque antérieure, et Carmela, l’héroïne de l’histoire, dans les passages en italiques. Le style de l’œuvre se distingue par des phrases courtes et les figures d’analogie sont très présentes. En effet, le champ lexical du soleil laisse place aux comparaisons : « La mer était là. Comme une flaque immobile qui ne servait qu’à réfléchir la puissance du soleil », ou aux métaphores : « Les heures passèrent ainsi, dans une fournaise qui abolissait les couleurs » et personnifications : « La pierre gémissait de chaleur » (I- Les pierres chaudes du destin)

Passage représentatif :

            « « Vous le savez, tout le village nous appelle « les taciturnes ». On dit que nous sommes les enfants de la Muette et que notre bouche ne nous sert à rien d’autre qu’à manger, jamais à parler. Très bien. Soyons-en fiers. Si cela peut éloigner les curieux et faire enrager ces corneculs, va pour les taciturnes. Mais que ce silence soit pour eux, pas pour nous. Je n’ai pas vécu tout ce que vous avez vécu. Il est probable que je crèverai à Montepuccio sans avoir jamais rien vu du monde que les collines sèches du pays. Mais vous êtes là, vous. Et vous savez bien plus de choses que moi. Promettez-moi de parler à mes enfants. De leur raconter ce que vous avez vu. Que ce que vous avez accumulé durant votre voyage à New York ne meure pas avec vous. Promettez-moi que chacun d’entre vous racontera une chose à mes enfants. Une chose qu’il a apprise. Un souvenir. Un savoir. Faisons cela entre nous. D’oncles à neveux. De tantes à nièces. Un secret que vous avez gardé pour vous et que vous ne direz à personne d’autre. Sans quoi nos enfants resteront des Montepucciens comme les autres. Ignorants du monde. Ne connaissant que le silence et la chaleur du soleil. »

            Les Scorta acquiescèrent. Oui. Qu’il en soit ainsi. Que chacun parle au moins une fois dans sa vie. A une nièce ou à un neveu. Pour lui dire ce qu’il sait avant de disparaître. Parler une fois. Pour donner un conseil, transmettre ce que l’on sait. Parler. Pour ne pas être de simples bestiaux qui vivent et crèvent sous ce soleil silencieux. » (pg 187-190/ V- Le Banquet/ milieu du roman)

Ce texte est représentatif du roman, car il explore tous les moindres sujets de ce dernier. En effet, la famille Scorta est rejetée par les Montepucciens qui n’ont guère peur de les insulter de « taciturnes », rappelant ainsi leurs origines (viols, mariage forcé, pillages, leur mère muette,…). Malgré cela, ils s’autorisent à vivre et organisent un banquet où pour la première et dernière fois, ils vont se réunir. De vie plutôt miséreuse, terme que la famille refuse d’employer tant sa connotation est péjorative, ils profitent de ce moment qui laisse place aux sentiments. Ce passage émouvant est prononcé par Raffaele, ami d’enfance de la famille, qui en devient membre tant sa loyauté est sans faille. C’est avec une pointe de nostalgie qu'il s’exprime et demande aux autres personnages de transmettre leur secret, ce secret du bonheur, pour ses fils et ses filles qui  n’ont pu voir, comme son père, les mystères et les paysages au-delà de la cité. Une requête qui fut tout de suite acceptée par la famille, ce qui montre ce lien qui les unit. Cela évitera ainsi aux enfants de Raffaele de mourir sous ce soleil ardent de Montepuccio sans connaître la moindre chose du monde extérieur et pourra d’ailleurs s’avérer utile, pour mener une vie plus tranquille dans ce village italien où la détestation de cette famille semble banale. Cette famille qui semble miséreuse va réussir à gravir l’échelle sociale notamment via ce secret qui les emmène, et les berce depuis des générations.

Complément :  Le Soleil des Scorta a la particularité de décrire majoritairement des événements passés et ceux-ci sont séparés par des sortes d’anti-analepses, qui nous renvoient au présent où Carmela parle d’une voix seule à Don Salvatore (le curé de Montepuccio). De tels retours au présent structurent le roman et agissent telle une trame tout au long de l’œuvre. Même si les passages qui relatent un temps plus ancien (police normale) suivent une continuité dans l’histoire, les épisodes en italiques rajoutent une pointe de mystère, comme en rajoutant des personnages dont on n’a pas encore fait la connaissance dans la partie antérieure. Ce texte m’a également plu par sa facilité d’accès et son langage courant. En effet, en lisant ce texte, il ne me semblait pas avoir devant mes yeux, un texte pouvant être une œuvre analytique voire un classique de la littérature française. Laurent Gaudé nous montre par là, qu’il ne suffit pas d’intellectualiser une œuvre pour la rendre belle et pour qu'elle devienne un Classique mais qu’elle peut, tout au contraire, s’avérer bien plus connue et percutante que certaines autres œuvres. En effet, il parvient à capter son lecteur par la description très précise des petits villages italiens, et nous fait plonger dans un cadre où la chaleur du soleil règne en maître et où une petite famille italienne des plus modestes connaît une réelle ascension sociale grâce au savoir et aux souvenirs de Carmela et de ses frères, transmis tel un secret.  Ce roman n’est donc pas misérabiliste mais plutôt élégant, lumineux et chaleureux, à l’image du soleil sud-italien.

Baptiste, 1S2, mai 2017

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19 décembre 2015 6 19 /12 /décembre /2015 22:45
Guasti Gaia, La Tête dans les choux

Titre : La tête dans les choux

L’auteur est Gaia Guasti

L’éditeur est Thierry Magnier.

La collection est animée par Soazig Le Bail, assistée de Claire Beltier.

L'illustratrice de la couverture est Lili Scratchy.

Le genre de ce roman est d’aventure.

Les parents de Margotte ont pris une décision qui va bouleverser la vie banale de leur petite famille, ils décident de s’’installer en Ardèche ou il y a dix-sept habitants, après avoir toujours habité la ville .Cette famille est composée de quatre personnages ; le père est caméraman, la mère donne des cours de français, d’anglais et de cuisine. Deux filles composent le reste de cette famille ; Clairette qui a quatre ans puis Margotte qui a treize ans.

L’annonce du déménagement a été pour Margotte une mauvaise surprise. Pourquoi cette décision de changer de vie ?

Le père, souvent absent, a pour projet de passer plus de temps avec sa famille et souhaite se reconvertir. Malgré tout le négatif que pense Margotte de cette décision, elle va, petit à petit, se rendre compte, qu’a la campagne, et en plus, dans l’un des départements les moins peuplés de France, sa nouvelle vie ne va pas manquer d’émotions. Chaque membre de la famille vaque à ses occupations et Margotte, ainsi que sa petite sœur, vont découvrir les joies de la liberté.

Description d’un personnage

Clairette est la jeune sœur de Margotte. Du haut de ses quatre ans, avec ses charmantes bouclettes, elle mange bien et dort mieux encore, toujours contente et souriante, obéissante à ses parents. Elle est très gentille avec sa grande sœur la comble de son affection. Son rôle de petite sœur, c’est d’être parfaite. Et sa grande sœur la plaint. En quittant sa ville, Clairette, qui était habituée à une vie gérée au millimètre, s’est retrouvée dans cette campagne, à affronter la liberté.

Extrait commenté :

« Dans mon cerveau défilent les images angoissantes qui ont peuplé mes cauchemars. Je suis sur le point de m’enfuir lorsqu’une voix m’arrête : - Clairette ?

C’est une voix de femme, presque un murmure. Elle provient d’une pièce à la porte entrebâillée. Pourquoi appelle-t-on ma sœur, ici, dans cette ferme en ruine.

Je pose ma main sur la poignée et je pousse lentement le battant. Je découvre une chambre à coucher dans un état de désordre invraisemblable. Et là, au milieu du bazar, je rencontre enfin mon dix-septième voisin. Il n’a pas de griffes, pas de dents acérées. Pas de couteau pour égorger ses victimes. Dans un lit à moitié recouvert d’habits, une femme d’une cinquantaine d’années est couchée sur le flanc. Elle a de longs cheveux blonds mal peignés parsemés de mèches blanches. Un cendrier posé à même le sol déborde de mégots. Derrière les cernes, on devine une beauté fanée.

En me voyant, elle se renfrogne. Le lit grince lorsqu’elle se redresse. –T’es quoi, toi ?

Décidément, c’est une manie de famille. Car la ressemblance est évidente. Elle a l’antipathie naturelle de sa fille, la tignasse de son fils et l’allure sauvage de ses petits derniers : d’instinct, je sais que j’ai en face de moi la mère de Justine, de Théo et des jumeaux. »

Extrait P.99

Je l’ai choisi car, au cours du récit, il est fait allusion, a un dix-septième voisin pour qui, Margotte, éprouve, sans le connaître, une certaine peur. Elle s’imagine cette personne la surveiller à travers les buissons, mais la réalité est toute autre et ce voisin n’est autre qu’une voisine, la maman de Justine, Théo et les jumeaux. Mais elle garde un secret.

L’illustration de couverture me fait rire et ceci est original, ça me fait penser à la famille de quatre personnes car la betterave c’est la mère, la pomme c’est le père et Clairette et Margotte sont des champignons.

Mon avis sur ce livre : Ce qui m’a fait choisir ce livre c’est son titre et le dessin de la couverture que je trouve marrante. Je l’ai trouvé agréable à lire car il raconte la vie d’une famille à la campagne. Car moi-même, j’habite la campagne. Le personnage de Margotte est frais et spontané et son âge est identique au mien.

Raphaël, 4D, décembre 2015

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 14:42

L’Envers du décor, de Gudule

C est l’histoire de Félix qui part visiter un studio de production avec sa classe de cinquième accompagnée de sa prof de français ; Félix n’a pas très envie d’y aller. Arrivé au studio, Félix suit le groupe dans les salles et a une envie d’aller aux toilettes. Il y va et en sortant rejoindre le groupe, il s’arrête devant une pièce qui lui rappelle la chambre qu’il avait avant chez lui. Il s’allonge sur le lit et s’endort. Le veilleur de nuit le réveille et appelle Annabelle, la femme de ménage. Annabelle rejoint Félix et ils parlent ensemble ; Félix lui raconte que ses parents ont divorcé et qu’il vit avec sa mère dans la rue. Annabelle lui dit qu’il doit partir mais Félix ne veut pas alors Annabelle téléphone à sa mère qui est dans un foyer d’urgence pour la prévenir que Félix est avec elle. Le lendemain Félix va chercher sa mère pour habiter avec Annabelle et tous les gens qui squattent avec elle. La mère de Félix a reçu un appel du directeur de l’école qui, ayant appris que Félix vivait dans un squat, a décidé d’appeler la DDASS. Félix s’enfuit vers les studios et tout le monde part à sa recherche et pendant ce temps-là les policiers préviennent les gens qui habitent là que la maison va être démolie. Les gens font un scandale. Ça passe à la télévision. Félix et sa mère trouvent un refuge grâce aux services sociaux.

Quentin G

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