Titre : Compagnons
Auteur : Louis Guilloux
Edition du Centenaire
Ce livre raconte l'histoire d'un homme qui accompagne un malade en s'occupant de lui d'abord à son domicile, puis à l'hôpital, jusqu'à sa mort.
Ce livre ne m'a pas vraiment plu car je le trouve lent et répétitif.
Voici un article d'archives Ouest-France qui présente l'auteur et le livre :
http://www.ouest-france.fr/2004/01/07/rennes/Louis-Guilloux-compagnon-de-voeux-42272702.html
Louis Guilloux, compagnon de voeux - Rennes
mercredi 07 janvier 2004
Une nouvelle de l'écrivain rééditée aux frais de la Ville à 4 000 exemplaires
En lien avec la société des Amis de Louis Guilloux, la Ville de Rennes a fait rééditer à 4 000 exemplaires « Compagnons », une magnifique nouvelle de 60 pages de l'écrivain briochin (1899-1980). Ce petit ouvrage dédié à la fraternité ouvrière, préfacé par Albert Camus, est offert lors des voeux du maire à l'hôtel de ville.
Combien de lycéens de l'établissement scolaire Louis-Guilloux (Beaulieu) savent que leur bahut porte le nom d'un des plus grands écrivains français du 20 e siècle, né et mort à Saint-Brieuc ? L'initiative, prise par la société des Amis de Louis Guilloux, présidée par Paul Chaslin, de faire financer par des collectivités locales de Bretagne et Pays de Loire, la réédition, aux éditions du Centenaire, de « Compagnons », permet de redonner un coup de projecteur sur l'auteur du « Pain des rêves » et du « Sang Noir ». Car la Ville de Rennes a choisi pour sa part d'en acquérir 4 000 exemplaires, distribués lors des voeux du maire.
Fils d'artisans-cordonniers de Saint-Brieuc, Louis Guilloux a d'abord été traducteur avant de devenir un écrivain reconnu, partageant sa vie entre Saint-Brieuc et Paris, où il côtoie Jean Grenier, Albert Camus, Jean Guéhenno etc. Du côté des pauvres et des exclus, homme de convictions, proche un temps des communistes, Louis Guilloux a puisé dans la tradition ouvrière l'inspiration de ses romans. « La Maison du Peuple » en 1927 est son premier grand chef-d'oeuvre. Puis ce sont, entre autres, « Angelina » en 1934, « Le Sang Noir » (1935) qui loupe de peu le Goncourt, « Le Pain des rêves » (1942) ; le « Jeu de Patience » (1949, prix Renaudot), « Salido » suivi de « Ok Joe » (1976). Sans oublier les fameux « Carnets ».
« Ne flatte, ni ne méprise »
Publié en 1931, « Compagnons » est moins connu mais pour ceux qui aiment Louis Guilloux, comme Paul Chaslin, « c'est un petit chef-d'oeuvre ». Cette nouvelle raconte l'histoire de trois compagnons maçons qui doivent vivre la mort, par maladie, de l'un d'entre eux. La beauté de ce texte réside dans sa belle simplicité et dans son thème : la fraternité ouvrière. Saluant en Louis Guilloux l'écrivain qui sait parler de la douleur, Albert Camus écrit dans la préface de « Compagnons » : « J'admire et j'aime l'oeuvre de Louis Guilloux qui ne flatte ni ne méprise le peuple dont il parle et qui lui restitue la seule grandeur qu'on ne puisse lui arracher, celle de la vérité ». Pour Romain Rolland « Compagnons » est « un beau récit, sobre et juste, viril et tendre ».
Dans sa biographie consacrée à Louis Guilloux (Coop Breizh), Yves Loisel raconte qu'après la parution de ce livre, Louis Guilloux est étiqueté comme « écrivain prolétarien ». Il s'en défend ainsi : « Mais les hommes que j'ai voulu peindre ne sont pas d'abord des prolétaires. Ils sont avant tout des hommes [...]. Il n'y a qu'une expérience, la même pour tous : l'Amour. »
Éric CHOPIN.