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29 septembre 2015 2 29 /09 /septembre /2015 17:33

Nom puis prénom de l’auteur : Karle Vincent

Titre du recueil : Un clandestin au Paradis.

Edition : Acte Sud Junior.

Collection : D’une seule voix.

Titre de la nouvelle que contient ce recueil : Un clandestin au Paradis.

Présentation de la nouvelle : L’histoire se passe dans un quartier paisible, Paradis, en France à notre époque.

Les personnages principaux sont Zaher et Matéo. Zaher est Afghan. Il vient d’Afghanistan, il fuit la guerre avec sa famille. Il est lycéen et assez timide. Il apprend vite à parler français et d’autres

langues. Matéo est français et lycéen. Il fume sans que ses parents le sachent. Il adore prendre des photos sans intérêt. Son père est policier et sa mère est professeur.

Extrait représentatif : « Quand j’ai réussi à avoir des nouvelles de Zaher, il était trop tard.

Ils les ont ramenés chez eux. Ils ont réveillé son père et ils l’ont arrêté. Il était endormi, il travaille la nuit et il dort le jour. C’était Zaher qui traduisait ce que disaient les flics. Puis sa mère est rentrée et ils les ont emmenés tous les quatre. On les a enfermés pour la nuit dans un centre de rétention, et on les a expulsés le lendemain matin vers l’Afghanistan.(Page 64)

J’ai choisi ce passage car c’est injuste d’expulser des gens alors qu’ils avaient fait une demande d’asile.

Mon avis sur ce livre : J’ai trouvé ce livre intéressant car il raconte la vraie vie. Il est enrichissant car il montre comment les personnes étrangères sont expulsées.

Noémie C, 4D, 27/09/15

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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 16:18
Kundera Milan, La Lenteur

Avec ce petit roman (moins de 200 pages), moi qui suis une admiratrice de l'oeuvre de Milan Kundera, j'ai bien failli perdre patience tant l'auteur se joue de nous en mêlant dans une architecture très complexe, autobiographie, essai, fiction et au cœur de la fiction deux histoires qui se développent en symétrie et finissent pourtant par se rejoindre quand se croisent d'une façon très improbable le chevalier du XVIIIe empruntant sa chaise à porteur et Vincent, jeune homme de notre époque, enfourchant sa moto. Tous deux, comme l'auteur et son épouse va, quittent à ce moment-là le château où se déroule tout le roman. Chacun des deux _ Vincent et le Chevalier_ vient de vivre une expérience érotico-amoureuse exceptionnelle dont aucun des deux ne sait au juste s'il en sort ridicule ou glorieux.

Mais comment rendre compte du foisonnement de ce petit roman : essai sur l'hédonisme, sur la vitesse et la lenteur, sur l'intime et le public, sur le secret et la médiatisation mais aussi galerie de portraits plus loufoques les uns que les autres dans un congrès d’entomologistes réunis eux aussi dans ce fameux château "un carré de verdure perdu dans une étendue de laideur sans verdure; un petit morceau d'allées, d'arbres, d'oiseaux au milieu d'un immense filet de routes". Chacun de ces portraits mériterait qu'on s'y attarde !

Voila, je ne hurlerai pas avec "les loups" dont Éva prédit l'attaque quand le romancier évoque son désir d'"écrire un roman où aucun mot ne serait sérieux" (p 110): l'expérience du lecteur est déconcertante bien sûr mais Kundera est passé maitre en la matière.

Si "le degré de la lenteur est directement proportionnel à l'intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l'intensité de l'oubli"(p.52), alors surtout ne lisez pas trop rapidement ce petit roman !

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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 20:43

C'est le troisième roman d'Andreï Kourkov que je lis et une fois encore, même si "l'ami des pingouin" a abandonné Victor et Micha, il tient son lecteur en haleine de la première ligne à la dernière et nous dresse un extraordin9782757821763.jpgaire tableau de Kiev et de la campagne ukrainienne, entre réalisme et fantasmagorie.

Difficile de raconter Laitier de nuit (2009) car les histoires s'entrecroisent, se démultiplient et parfois s'entremêlent comme dans une arabesque. Trafic, corruption, crimes, constituent le fond de ces histoires mais tout cela s'enchaine de façon si fantasque et parfois grotesque que le lecteur se retrouve tout déstabilisé : s'agit-il de satire ? d'humour? d'élucubrations oniriques ?

De l'incipit "Dans le ciel d'hiver, la voie lactée se morfondait, privée de l'attention des hommes." (p.7) à la dernière phrase de l'épilogue " Dima regarda sa femme enceinte, esquissa un sourire songeur et se prit à méditer au bonheur qui les attendait"(p.508), le  lecteur suit ainsi les aventures d'Irina, la "fille-mère" qui chaque matin vient vendre son lait au lactarium, de Dima, maitre-chien à l'aéroport jusqu'au jour où il se retrouve en possession de mystérieuses ampoules d'antifrousse, de Yegor, sorte d'agent secret, garde du palais Mariinski, de Semion, garde du corps en chef d'un député qui a transformé un orphelinat en fromagerie et pour cela, fait livrer le lait du lactarium, d'un pharmacien assassiné, d'une étrange confrérie nocturrne....Et tous ces personnages évoluent dans un monde où se passent à la fois des complots voire des coups d'état fomentés  par d'étranges individus, des plastifications de personnes décédées, un trafic d'ampoules d'antifrousse, la mort et la résurrection du chat Mourik, un meurtre et une tentative de suicide perpétrés par un somnambule, la victoire aux élections du "parti pan-ukrainien de l'Ambassade de la Lune", le tout copieusement arrosé de moults verres de Cognac ...

Vraiment un roman comme je les aime, à la fois très grave par le sujet et d'une imagination complètement débridée. Je ne peux hélas le lire qu'en traduction, ici celle de Paul Duquesne mais l'esprit caustique, l'humour, le talent de conteur participent largement au plaisir de la lecture que procure encore ici Andrei Kourkov.

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 15:39

En l'écoutant parler de Maïdan au dernier festival Etonnants Voyageurs le 7 juin dernier , j'ai eu envie de savoir ce que  "l'ami des pingouins" avait pu écrire depuis Le Pingouin dont javais fait l'éloge ici.Les-pingouins-n-ont-jamais-froid.jpg

C'est ainsi que j'ai acheté Les Pingouins n'ont jamais froid, roman traduit du russe par Nathalie Amargie et publié en France en 2002 soit six ans après Le Pingouin.

On y retrouve Victor qui ne s'occupe plus des "petites croix" et se trouve en séjour forcé en Antarctique. Heureusement, il y a là d'autres exilés dont un certain Victor Bronikovski, un Russe, qui, sur le point de mourir empoisonné, confie à Victor une lettre et une carte de crédit à remettre à son épouse à Moscou. Victor quitte ainsi l'Antarctique, plein d'espoirs de retrouver à Kiev Micha, son pingouin et aussi Sonia, sa fille adoptive et Nina, la jeune femme qui s'occupe de Sonia.

Mais lorqu'il arrive à Kiev, rien n'est vraiment simple : sa clé n'ouvre plus son appartement dont la serrure a été changée. Il se met à la recherche de Micha. Quand Victor rédigeait les rubriques nécrologiques de façon anticipée, il était de bon ton que le pingouin assiste aux funérailles (voir Le Pingouin)   alors Victor se glisse dans un groupe au cimetière alors que l'on célèbre les funérailles d'un notable si l'on se fie à la file des Mercedes et d'hommes aux lunettes noires. Il croit repérer la silhouette de Micha mais voilà qu'on le kidnappe et il se retrouve hôte prisonnier ou prisonnier hôte dans la riche demeure Sergueï Pavlovitch. Celui-ci, connaissant les talents de Victor, charge notre héros d'écrire ... ses promesses électorales. Puis, enthousiaste, il lui confie sa campagne électorale. Suivant sa philosophie de l'escargot, il invite Victor à considérer le bénéfice de sa situation. Il voudrait quant à lui être un escargot à deux têtes, crime et pouvoir politique, mais ses rivaux ont aussi de la ressource et le voilà soudain ravalé à un rang inférieur.

Victor cependant a appris qu'un moskovite, patron de casinos,  nommé Khatchaïev détient Micha dans son zoo. Il file alors à Moscou, où l'épouse de feu Victor Bronikovski lui dit de garder et d'utiliser à sa guise la carte bancaire de son époux et où il apprend que son pingouin s'est exilé avec son propriétaire en Tchétchénie.

Victor, toujours en quête de son pingouin, va alors se laisser vendre comme esclave, puis contribuer à assurer les services d'un crematorium clandestin en Tchétchénie, puis rentrer à Kiev, créer de toute pièce une équipe sportive, quitter l'Ukraine pour la Croatie, se marier à la fille d'un Serbe, offrant un lingot d'or tchetchene comme dote, pour ramener Micha au milieu de ses congénères et aller s'installer avec sa famille d'exilés serbes en Argentine !

Convenez que pour une histoire loufoque, ce roman est en première ligne. Mais c'est ainsi que Kourkov donne à voir l'absurdité, la violence, l'inhumanité en contrepoint d'une sorte d'indifférente fraicheur d'un héros aussi improbable que touchant, avec un vrai talent de conteur.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 06:53

Ce roman de Milan Kundera est le plus surprenant de ceux que j'ai lus. Publié en 1973, il traite, paradoxalement à travers le genre romanesque, de la poésie lyrique. Le titre initialement prévu était L'âge lyrique c'est à dire pour l'auteur, la jeunesse. Le héros Jaromil a d'ailleurs failli s'appeler Apollon et sa mère se plait à croire qu'Apollon est réellement son père. L'histoire Kundera-La-vie-est-ailleurs.gifremonte à sa conception !
Alors Jaromil _celui qui aime le printemps ou celui qui est aimé du printemps_ avait-il vraiment d'autre choix que celui de devenir poète ? Dès son plus jeune âge sa mère fière de ses prédispositions allait jusqu'à encadrer ses plus beaux vers. Cette adoration maternelle le conduit certes à se construire une carapace pour se protéger des railleries de ses camarades de classe mais elle valorise aussi sa sensibilité artistique. Sa mère lui fait donner des cours d'art par un peintre dont elle est devenue la maîtresse et celui-ci (avec manteau de cuir et chien loup à la manière de Breton) se plait à l'initier au surréalisme et à le faire découvrir la poésie d'Eluard.
Cette éducation ne suffirait sans doute pas s'il n'y avait eu aussi le passage difficile de l'adolescence, l'épreuve de la puberté qui constitue chez Jaromil une étape longue et douloureuse car la surprotection de sa mère et son don pour la poésie le singularisent : " Je suis un grand poète, je possède une imagination démoniaque, je sens ce que les autres ne sentent pas..." écrit-il.
Mais le poète ne vit pas hors du monde. Rimbaud ne serait sans doute pas tout à fait Rimbaud sans la guerre de 70. Et Jaromil ne serait pas Jaromil sans l'invasion russe de la Tchécoslovaquie. Jaromil choisit son camp : il est communiste. Il renie alors le surréalisme, "art bourgeois", et par la même occasion son maître, le peintre. Il va même jusqu'à dénoncer à la police le frère de son unique conquête féminine croyant qu'il allait quitter le pays. Ces décisions lui vaudront une correction humiliante lors d'une soirée où il était venu à l'invitation d'une jolie cinéaste. Ridiculisé par cette cuisante humiliation, Jaromil meurt dans son lit, sous les yeux de sa maman.
En somme voilà le poète bien malmené. Lui qui est sans cesse comparé à Rimbaud, à Lermonov, et à de nombreux autres poètes est placé par le romancier sous "l'observatoire"
"Seul le vrai poète sait comme il fait triste dans la maison de miroirs de la poésie. Derrière la vitre, c'est le crépitement lointain de la fusillade, et le cœur brûle de partir. Lermontov boutonne son uniforme militaire ; Byron pose un pistolet dans le tiroir de sa table de nuit ; Wolker défile dans ses vers avec la foule ; Halas rime ses insultes ; Maïakovski piétine la gorge de sa chanson. Une magnifique bataille fait rage dans les miroirs.
Mais attention ! Dès que les poètes franchissent par erreur les limites de la maison de miroirs, ils trouvent la mort, car ils ne savent pas tirer, et s'ils tirent ils n'atteignent que leur propre tête," commente le narrateur.

 

 

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31 mai 2014 6 31 /05 /mai /2014 13:49

"Le retour, en grec, se dit nostos. Algos signifie souffrance. La nostalgie est donc la souffrance causée par le désir inassouvi  de retourner [...] En espagnol, añoranza vient du verbe añorar 9782070306107.jpg(avoir de la nostalgie) qui vient du catalan enyorar dérivé lui, du mot latin ignorare (ignorer)." (p.10/11).

Pour un lecteur qui n'a vécu le déracinement autrement que par procuration à travers la destinée de quelques héros épiques  dont Ulysse est le parangon, cette parenté entre la nostalgie (Heureux qui, comme Ulysse, ...") et l'ignorance est bien surprenante et le titre de ce livre en devient énigmatique..

C'est pourtant cela que Milan Kundera explore dans ce roman à travers le retour au pays de ses deux protagonistes, tous les deux d'origine tchèque, comme lui, tous les deux émigrés depuis l'invasion soviétique de la Tchécoslovaquie en 1969, l'un, Josef, au Danemark, l'autre Irena, à Paris.

Au moment où, vingt ans plus tard, leur pays est libéré du joug soviétique, en 1989, leur entourage qui jusque là les avait accueillis avec compassion comme des réfugiés politiques, ne comprend pas leur manque d'empressement à rentrer dans leur pays. Sylvie, l'amie parisienne d'Irena, la presse de rentrer et finalement prend ses distances avec cette réfugiée qui n'est pas pressée de rentrer.  Gustaf, le mari suédois d'Irena, a convaincu sa firme d'ouvrir une agence à Prague et presse Irena de venir. Elle est obligée de céder.

Josef, au Danemark,  a perdu son épouse mais son chez lui est toujours sa maison danoise avec le sapin autrefois planté par sa femme. Lorsqu'il revient à Prague en 1989, il retourne sur la tombe de sa mère et ne reconnaît plus le cimetière, il revoit son frère, sa belle-soeur, un ami d'autrefois mais rien à faire, le passé ne revit pas, les souvenirs sont indécis, ce retour n'a pas de sens. Il refuse de rencontrer la fille de sa première épouse. Son retour ne sera qu'un passage.

Irena aussi est confrontée à cette incompréhension. Ses amies d'autrefois n'ont aucune curiosité pour ce qu'elle a vécu sans eux, elle même ne sent aucune envie de se conformer à leur mode de vie. Ce retour est un cuisant échec.

Or, dans une salle d'embarquement, alors que Josef et Irena allaient prendre l'avion pour ce retour à Prague, Irena avait reconnu Josef. Avec lui, il y a plus de 20 ans, une histoire d'amour aurait pu naitre. Elle lui donne rendez-vous à Prague. Ils se revoient, leur histoire d'amour dure une nuit, Josef repart, il ignore qui elle est et n'a pas voulu le lui dire.

L'ignorance est donc bien au coeur de ce roman, livrant les êtres à une errance solitaire. Le retour d'Ulysse revisité dans ces pages, prend une toute nouvelle dimension. "Calypso, ah Calypso ! Je pense souvent à elle. Elle a aimé Ulysse. Ils ont vécu ensemble sept ans durant. On ne sait pas pendant combien de temps Ulysse avait partagé le lit de Pénélope, mais certainement pas aussi longtemps. Pourtant on exalte la douleur de Pénélope et on se moque des pleurs de Calypso." (p 14)


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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 20:59

Kundera Milan, L’Insoutenable légèreté de l’être9782070381654FS.gif

 

Attirée par ce titre énigmatique comme par cet auteur renommé que je ne connaissais encore que de nom, j’ai enfin trouvé le temps nécessaire pour bien apprécier ce roman. C’est que  L’Insoutenable légèreté de l’être est un roman aux multiples dimensions.

Roman historique et social, il nous fait découvrir la révolution du printemps de Prague en 1968 où Térésa une des protagonistes photographie les jeunes filles bravant les soldats russes dans les rues de Prague. Il nous fait ensuite découvrir la reddition d’Alexander Dubček, l’émigration en Suisse puis le retour dans une Tchécoslovaquie occupée par le régime soviétique où Térésa se sent sous étroite surveillance tandis que Tomas, principal protagoniste, doit renoncer à son métier de chirurgien pour devenir laveur de vitres puis chauffeur de camion pour avoir osé publier ce qu’il pensait. En effet, pensait-il, de même qu’Oedipe a commis le pire sans savoir qu’il le faisait, les communistes soviétiques ont commis leurs crimes en toute bonne conscience, sûrs de bien fondé de leur idéologie. Mais ajoute-t-il Œdipe s’est châtié en se crevant les yeux, les communistes ne peuvent donc pas se dédouaner en arguant de leur bonne foi. Plus loin, Franz, un autre protagoniste rêvant de La Grande Marche de l’humanité accompagne  à la frontière vietnamienne un groupe d’intellectuels et d’artistes cosmopolites venu réclamer un droit d’ingérence pour les équipes médicales afin qu’elles entrent au Viêt-Nam soigner les blessés. Leurs appels se heurtent à un mur de silence et La Grande Marche doit rebrousser chemin, piteusement. En somme, c’est le poids d’une histoire fermée à tout espoir que ce roman nous présente, loin d’une « insoutenable légèreté »

Roman philosophique aussi, il pose son titre comme problématique centrale. Sabina maitresse en titre de Tomas au début du roman, passe le roman à fuir : sa famille d’abord, son pays ensuite, son amoureux Franz et son pays d’adoption ensuite, puis Paris puis L’Europe pour réaliser finalement son « insoutenable légèreté ».Tomas quant à lui, bien qu’il vive avec Térésa, demeure presque jusque la fin un libertin toujours en quête de la singularité des êtres. Sans doute peut on aussi parler de légèreté au sujet de son comportement mais cette légèreté est-elle une dimension positive ou négative ? Le narrateur prend la parole pour poser le problème et nous rappeler que pour Parménide qui voyait la légèreté comme négative au contraire de Beethoven qui la jugeait comme positive.

Roman de fiction, il met en place des personnages attachants qui ont une vraie épaisseur réaliste : Tomas, le libertin pourtant fidèle à Térésa, chirurgien pourtant résigné à se faire chauffeur de camion, Térésa, sa compagne, éternellement jalouse, sans cesse en quête de son âme derrière l’image de son corps, leur chien Karénine qui occupe de plus en plus de place dans leur vie et autour d’eux l’idéaliste Franz et son étudiante aux grandes lunettes, la belle Sabina qui passe sa vie à fuir et tout un monde qui produit cet effet de réel.

Roman sur le roman dans lequel l’auteur/narrateur interrompt son histoire pour faire le point sur la proximité ou non des personnages avec l’auteur. Les premiers chapitres semblent exhiber la création des personnages et de l’histoire alternant les chapitres sur Tomas, sur Sabina, sur Térésa… Les rêves fantasques de Térésa sont comme de multiples micro romans en création. Roman palimpseste parfois reprenant pour les revisiter les grands mythes de l’humanité : Oedipe,  Moïse, Romulus et Rémus (mythes par lesquels Tomas poétise l’arrivée de Térésa dans sa vie).

C’est un roman à lire et sûrement à relire tant il est riche. En ce printemps 2014, l’actualité lui donne une acuité particulière mais bien au-delà de ces circonstances, c’est un incontournable (mais à partir des années lycée seulement)  à côté duquel j’ai failli passer !

J.Bicrel

 Quatrième de couverture:

Qu'est-il resté des agonisants du Cambodge ? Une grande photo de la star américaine tenant dans ses bras un enfant jaune. Qu'est-il resté de Tomas ? Une inscription : il voulait le Royaume de Dieu sur la terre. Qu'est-il resté de Beethoven ? Un homme morose à l'invraisemblable crinière, qui prononce d'une voix sombre : Es muss sein ! " Qu'est-il resté de Franz ? Une inscription : Après un long égarement, le retour. Et ainsi de suite, et ainsi de suite. Avant d'être oubliés, nous serons changés en kitsch. Le kitsch, c'est la station de correspondance entre l'être et l'oubli.

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 14:11

TITRE : La nuit des dragons

AUTEUR : Sirid et Fred Kupferman

EDITION : Hachette jeunesse

La-nuit-des-dragons.jpg


GENRE : Roman

SUJET : Il s’agit d’une famille protestante qui est arrêtée par les soldats de lou

is XIV  celui-ci veut supprimer tous les protestants en France. Seul le père de cette famille a réussi à s’enfuir grâce à un ami.

Ce que j’ai appris :

Ce livre m’a appris la solidarité dans les campagnes. Ce livre me choque car on supprime des enfants, des familles parce qu’ils ont des religions, des idées différentes.

Antoine accompagné d’hommes déguisés en soldat emmenaient des enfants dans des couvents afin d’éviter la mort ou  la conversion. Ils prenaient des risques à traverser la campagne avec des grosses roulottes. Ils risquent leur vie pour sauver la vie des autres.

 « des dragons escortaient deux gosses voitures tirées par des mulets. On y avait entassé une dizaine d’enfants, sous la garde de quatre religieuses à la mine sévère. Les dragons étaient tout bonnement des hommes de Josué, revêtus de la  défroque de leurs adversaires. » (175)

Le médecin de campagne est très courageux et gentil. Il soigne les gens gratuitement. Le village est très pauvre. Comme le médecin tout le monde s’entraide et ne demande 

« dans le village , personne  pas même le curé, n’avait entendu parler de Calvin. En revanche, chacun faisait ce que disait le docteur. Michel Lemonnier avait soigné, en oubliant souvent de faire payer, la plupart des gens du pays »(201)pas d’argent aux plus pauvres. Il y a de la solidarité.

Le roi était trop bon  puisqu’il donnait de l’argent pour se convertir. Quel scandale !  C’est un passage  choquant car il fallait se convertir sinon c’était la mort.

«  Le roi était trop bon, il donnait même de de l’argent aux premiers convertis. « six livres pour une âme de paysan, douze pour celle d’un soldat, cent pour un bourgeois, le double pour un pasteur. Et nous, les bons chrétiens nous payons pour voir cette racaille à la messe. » (73) 

Cinq mots représentatifs du livre:

Triste ; des familles sont exécutées au nom de la religion.

Solidarité ; les gens sont dans une grande misère mais ils s’entraident.

Traitre ; dans des périodes troubles il y a toujours des traitres pour gagner de l’argent.

Peur ; la peur de rencontrer les soldats et de mourir.

Couvent ; c’est un mot souvent utilisé dans ce livre car c’est un lieu de refuge.

Un livre à publier ou non ?

Je ne publierais pas ce  livre car il est trop triste.

Tous les protestants sont exécutés à moins qu’ils se convertissent. Heureusement que quelques personnes arrivent à s’enfuir. Antoine et les religieuses réussissent à protéger des enfants à les cacher dans des couvents.

Ce livre est triste car on ressent la peur en permanence. Ils ont toujours peur d’être exécutés. Je suis choqué de voir supprimer des innocents au nom de la religion. Il n’y a pas de respect des idées.

 

Gaëtan H, 4A, 4 Décembre 2013

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La Nuit des Dragons
 Sigrid et Fred Kupferman
 Roman historique

Le sujet de ce livre est la colère de Louis XIV face aux protestants.

J'ai appris qu'au XVIIe siècle, la conversion au catholicisme était importante.

Les quatre mots représentatifs de ce livre  selon moi sont
Religion car l'on parle des protestants et des catholiques,
Louis car il envoie ses dragons pour semer la terreur,
Fuite car les protestants doivent s'enfuir s'ils ne veulent pas être tués
Conversion   car les protestants sont obligés de se convertir sinon c'est la mort assurée.
Je déciderais de le publier car beaucoup de personnes peuvent y apprendre des choses sur cette époque.
Mardi 3 décembre 2013, Nathan 4A
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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 13:51

Auteur : Philippe Kerr
titre: Les enfants de la lampe magique / TOME 1 : Le tombeau d' Akhenaton Les-enfants-de.jpg
édition:bayard jeunesse
Thème principal : deux jeunes enfants se découvrent des dons extraordinaires 
Le sujet:A 12 ans John et sa sœur jumelle Philipa mènent une vie normale à New York jusqu'au jour où John se réveille en découvrant une étrange fissure  sur le mur de sa chambre et peu après il découvre avec sa sœur, un oncle nommé Nemord qu'ils avaient vu une seule fois dans un rêve qui leur a été commun. 
Cet oncle va leurs révéler leur véritable identité ! Et oui ! John et Philipa sont des djinns ou autrement dit des génies. 
Ils vont être emportés dans de grandes aventures pour lutter contre le mal tout en 
Cachant leur véritable identité. tout leur périple les mène au Caire puis en Angleterre, ils vont beaucoup voyager et et sauver leur oncle à maintes reprises .
Un passage choisi
"-Vous voulez dire que nous sommes des djinns, comme dans les Mille et une Nuits ? s'écria John. ceux qu'on déniche au fond des vieilles lampes à huile,tout ça ?
-Je suis sûr  que c'est une blague,répéta Philipa.
-C'est un peu difficile à croire,je sais, en convint Nemord.
-Un peu beaucoup, oui !
-Toutefois si vous réfléchissez aux étranges événements auxquels vous avez été mêlés depuis votre opération, vous admettrez qu'une explication aussi étrange soit envisageable. "

jugement personnel : J'ai beaucoup apprécié ce roman qui m'a fait voyager dans un monde tout à fait surnaturel, c'est un livre facile à lire.

Marie-Reine, 4C, mai 2013 

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20 mars 2013 3 20 /03 /mars /2013 13:56

Titre : Journal d’un dégonflé : ça fait suer

auteur : Jeff Kinneyjournal-d-un-degonfle.jpg

traduit de l'américain par N Zimmerman

Résumé : De son point de vue, pour que Greg Heffley passe un bon été, il doit rester dans sa chambre pour jouer à des jeux vidéo. Mais « l’été de rêve » va vite changer car sa mère, Susan Hefley, déteste voir son casanier de fils enfermé. Alors, Greg est contraint de subir plein de mésaventures, par exemple, perdre son meilleur ami Robert ou aller à la piscine municipale ou encore pire un anniversaire raté.

Mon avis : Depuis 2011 je n’ai jamais lu un aussi bon livre ; toutes les blagues qu’il y a dedans, me font rire et j'ai souri  tout le long du livre. Je vous conseille à tous de lire ce récit ainsi que toute la série. Je pense que vous l’aimerez autant que je l’ai aimé.

Phillip, 5C, Mars 2013

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