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8 novembre 2018 4 08 /11 /novembre /2018 22:19

Le titre de mon livre est « SES GRIFFES ET SES CROCS ». Il a été écrit par Mathieu ROBIN, qui a aussi publié un autre roman pour adolescents « Pensée assise ». Le livre est paru en mai 2015. L’année 2015 est caractérisée par sa forte augmentation de population de migrants : eux aussi sont souvent déstabilisés dans un monde qu’ils ne connaissent pas. C’est un roman d’origine française.

S’il fallait en retenir une seule phrase, ce serait : « Seuls les animaux eurent la sagesse de quitter la montagne dès les premiers signes de sa présence. »

Le personnage principal est Marcus Coogan, il a presque dix ans et c’est un petit garçon angoissé. Mais sa sœur, Lia, revient aussi très souvent, tout comme Paul, Mary et Sam. Paul et Mary sont jumeaux et Sam est leur frère aîné mais il est trisomique. Lia est la sœur aînée de Marcus. L’histoire se passe en forêt au pied d’une montagne où ils passent quelques jours de vacances.  Malheureusement, ils ne vont pas tous survivre…

J’ai bien aimé ce livre mais j’ai trouvé que la fin n’était pas appropriée. Ils font pitié ces enfants, ils partaient juste en vacances et, au final, ils rentrent chez eux sans leurs parents et, pour Paul et Sam, sans leur sœur. Il était facile à lire, et même si au début de l’histoire on aurait pu croire à de la science- fiction, je suis d’accord avec ce qu’il raconte.

EXTRAIT DU LIVRE (page 144, lignes 1 à 11) « -Ici ! crie Lia, d’une voie désespérée. Le corps de Mary gît inanimé, ses jambes emmêlées dans les branchages, son buste et sa tête ensevelis. Paul arrive presque aussitôt et aide Lia à la dégager. On essuie la terre de son visage. Elle respire faiblement, mais elle respire encore. La Bête se remet à gronder au loin. Il faut s’enfuir, vite. Sam soulève sa sœur et l’extrait des décombres. Ils se dépêchent de remonter vers le chemin. Tel un Petit Poucet affolé, Marcus les guide en suivant ses marques. Lia et Paul escortent Sam et tentent de maintenir Mary éveillée. -Ne t’endors pas, bafouille Lia. Reste avec nous… »

Louise B—LP 4D

 

Marcus et sa famille (ses parents et sa sœur Lia)  partent pour quelques jours de vacances,  avec des amis de ses parents,  dans un chalet isolé en montagne. Marcus souffre de troubles psychologiques (TOC) et d’angoisse ce qui le handicape pour certaines activités. Après une dispute entre Lia et ses parents, les amis de ceux-ci proposent de partir pour une randonnée entre adultes, laissant au chalet Marcus, Lia et les trois autres enfants : les jumeaux Paul et Mary, et le frère ainé Sam qui souffre, lui, d’épilepsie.

Mais,  au bout de deux jours,  ils  ne sont pas revenus. Les enfants s’aperçoivent que le pont sur lequel ils sont passés s’est effondré. Marcus et les autres enfants partent alors à leur recherche. Au cours de leur recherche, les enfants doivent faire face à des explosions de terre, des arbres qui s’écroulent …  

Ce livre a été écrit en 2015 par Mathieu Robin qui est aussi réalisateur. C’est un roman jeunesse.

L’histoire me fait penser à un chalet isolé sur une montagne silencieuse. Et me fait penser à des photos de montagnes enneigées en hiver. Cela me rappelle mon voyage à la montagne en 6e.

La phrase que j’ai retenue : « Le regard étrange de Sam, abyssal, l’absorbe. Et s’il savait que quelque chose de terrible allait arriver, et qu’il tentait de le prévenir à, sa façon. ». A la lecture de cette phrase, j’ai pensé que  Sam pressentait que quelque chose allait se passer et que Marcus n’arrivait pas à  comprendre ce que son ami voulait lui dire

 « La forêt est dense, quadrillée de troncs épais et robustes comme des piliers antiques. A quelques dizaines de mètres au dessus du sol ; leurs branches entremêlées forment une voûte si opaque que les rayons du soleil estival peinent à percer.  Ces arbres démesurés semblent être les gardiens d’un royaume sauvage et interdit ».

Cette histoire se déroule dans la montagne noire où les deux familles étaient censées passer leurs vacances. Les cinq enfants vont faire face à la disparition de leurs parents. Partis à leur recherche, en voyant les arbres tomber à terre, la terre exploser, Marcus et les autres croient à un monstre de la montagne. La manière dont  cela est décrit fait penser à une « bête ». L’histoire est très claire mais peut être qu’à certains moments, j’aurais préféré que l’actions soit décrite différemment, par exemple lorsque l’auteur parle de l’explosion : on n’en connaît pas la cause au départ.

Je n’aime pas le fait que les parents et l’une d’entre les enfants meurent. Par contre, j’aime le fait que les enfants s’en soient sortis, j’aurais aimé savoir  ce qu’ils deviennent par la suite.

Ce texte est écrit pour les enfants, c’est un livre jeunesse mais, il y a plusieurs thèmes sérieux. Un des sujets est  assez triste car l’histoire rend compte de la mort (des parents et de Mary). L’auteur parle aussi des TOC dont souffre Marcus, ce qui m’a permis de mieux comprendre en quoi cela peut être compliqué à vivre pour quelqu’un.

Pierre A, 4C

Nuage de mots d'Éloïse, 4D

Nuage de mots d'Eloïse J 4D

Juliette G-N 4C
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16 octobre 2018 2 16 /10 /octobre /2018 21:58

Les chapitres ont des titres de chansons punk puis rock, ils  alternent les histoires individuelles

de personnages comme Candice ou Jones, une histoire réelle celle de l'hiver 1978/1979 en Grande-Bretagne et une histoire littéraire entre fiction et réalité, la représentation de Richard III de Shakespeare par Candice et ses amis devant Misses Thatcher, sans compter un chapitre de considérations générales sur le roman et le théâtre et un autre qui se présente comme un abécédaire. Faire tenir tous ces fils ensemble semble l'enjeu de ce livre que j'ai quelques difficultés à situer dans un genre. Les deux personnages de roman peinent à devenir vraiment des personnages de roman et  leur liaison tout juste évoquée, ils disparaissent dans  le vide de la fin du livre qui n'est pas une fin mais une sorte de suspension !   Alors ce livre cherche-t-il à redéfinir le genre du roman ? C'est sûr, on n'est plus au XIXe siècle !

Un extrait p 118

"Thatcher va donner le programme des années 1980.
A comme Arabia – La révolution islamique de 1979 en Iran mènera, à la fin de la même année, à une prise d'otages de plus d'un an dans l'ambassade américaine, qui sera l'occasion de ridiculiser la CIA dont les hélicoptères restent cloués au sol par une tempête de sable. Ce crime de lèse-majesté d'un pays non aligné ne lui sera jamais pardonné. Le « monde libre » change d'alliés. L'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats deviennent nos amis, pour le
meilleur et pour le pire.
B comme Bobby – Bobby Sands est un membre de l'IRA provisoire. Il est aussi député irlandais au Parlement. Il mourra, au terme d'une grève de la faim de soixante-six jours dans la prison de Maze où il est détenu comme prisonnier politique. Sa volonté, sa dignité, son agonie terrifiante seront partagées par des millions de gens, au-delà des frontières, sans que ne plie
jamais la Dame de fer.
C comme City – la Bourse de Londres. On ouvre la City aux investissements étrangers, on en fait la première place financière au monde. À force de dématérialisation et de dérégulation, la spéculation devient incontrôlable. Elle conduit à une recherche de profits sans limites qui se
manifeste dans les délocalisations, au détriment des employés, des consommateurs et des États. C'est-à-dire des gens
."

Ces années Thatcher m'ont rappelé surtout l'horreur de l'emprisonnement des membres de l'IRA telle que présentée par Sorj Chalandon dans Retour à Killybegs

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29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 09:07

Je découvre Philip Roth par des chemins de traverse : après La Contrevie (1986), je viens de lire J'ai épousé un communiste (1998).

Cette fois la toile de fond est l'Amérique du maccarthysme qui cause la perte du héros du roman Ira Ringold (Jeune juif de Newark, sans diplôme, sans famille) alias Iron Rinn (star de la radio, époux d'une vedette de cinéma en haut de l'affiche). Dans cette ambiance de guerre froide des années 50, la chasse aux sorcières est ouverte, il ne fait pas bon être communiste, même en secret, ni même être ami ou frère de communiste, Ira le découvre à ses dépens. Il clame avec ardeur ses opinions sur la guerre froide ou sur la Corée comme il l'avait fait en Iran quand il était militaire pour la défense des Noirs qui lui tient aussi à coeur. Mais il ne serait pas tombé sans un autre mal sournois et noir qui ronge la société américaine et particulièrement ici son épouse: l'antisémitisme. C'est que l'Amérique est loin d'être un eldorado ! On découvre d'ailleurs qu'Ira est un meurtrier qui se cache depuis des années.

Cette histoire, c'est Murray, le frère ainé d'Ira qui à l'âge de 90 ans la raconte à son ancien élève Nathan Zukerman âgé désormais de 60 ans. On retrouve ainsi à travers ces deux personnages deux alias de l'auteur lui même à qui chacun emprunte beaucoup. Murray était professeur de littérature, Destitué quatre ans après son frère à la suite de la chasse aux communistes, il a cependant repris ses fonctions d'enseignants mais cette fois dans des classes de South Side où personne d'autre ne voulait enseigner les élèves, de jeunes Noirs pauvres de Newark. Cela a duré dix ans jusqu'à ce que l'un d'eux assassine son épouse pour lui voler son sac (qui pourtant ne contenait rien). On découvre ainsi une Amérique en pleine déliquescence. "Mais basta, chaque acte produit de la perte, dit-il. C'est l'entropie du système.

_ Quel système ?

_ Le système moral."

Enfin pour l'on puisse voir "l'inconcevable : l'absence d'antagonisme" il faut attendre que tous les hommes aient disparu. C'est une vision plutôt désespérante.

Ce que j'apprécie particulièrement dans ce roman, c'est la construction des personnages : Eve, Sylphid, Ira et beaucoup de persornages de second plan... On les découvre peu à peu et ils réservent des surprises jusqu'au bout. C'est qu'ils ont emprunté la complexité humaine ce qui est assez rare pour les personnages de romans. Leur vie n'a pas plus de sens que celle des personnes. Il faut la construire, la découvrir.

"Il se voulait passionnément un homme qu'il ne savait pas être. Il n'a jamais découvert sa vie, Nathan. Il l'a cherchée partout -à la mine de zinc, à l'usine de disques, à la fabrique de fondant, au syndicat, dans le radicalisme politique, dans les pièces qu'il jouait à la radio, dans les harangues pour soulever la foule, dans la vie prolétaire, dans la vie bourgeoise, dans le mariage, dans l'adultère, dans l'état sauvage, dans la société civilisée. Il n'a jamais pu la trouver. Ce n'est pas un communiste qu'Eve a épousé; elle a épousé un homme perpétuellement affamé de sa propre vie. Ce qui l'enrageait, qui l'embrouillait, c'est ce qui l'a perdu : il n'a jamais pu s'en construire une qui tienne. Tout l'effort de cet homme n'était qu'une maldonne colossale. dit Murray pour expliquer à Nathan la vie d'Ira. 

 

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8 août 2018 3 08 /08 /août /2018 16:50

La Contrevie (The Counterlife, 1986) est le premier roman de Philip Roth que je lis mais quel

roman ! Suis-je tombée sur la pépite ou toute l’œuvre de cet auteur archi-reconnu est-il de cet acabit ? La Contrevie pourrait aussi bien être au pluriel car chacune des cinq parties revisite une précédente comme si la fiction était inépuisable. Je ne vais pas tout raconter pour préserver les surprises pour les futurs lecteurs mais voici le schéma d’ensemble :

 Dans la première partie, Bâle, Henry Zuckerman, dentiste de son état, époux de Carol, et amant de son assistante  Wendy voit son existence bouleversée lorsque vers la quarantaine, il se trouve contraint de prendre à vie un traitement pour insuffisance cardiaque or ce traitement le rend impuissant. Cette situation lui semble assez insupportable pour qu’il se confie à son frère aîné, Nathan un romancier avec qui il était en froid depuis longtemps. Contre l’avis des médecins, il se fait opérer et il meurt.

Dans la 2e partie intitulée La Judée, Henry a survécu à son opération mais il a laissé femme, enfants et maitresse pour partir en Israël. Carol se fait du souci pour lui et Nathan entreprend un voyage pour le voir. Quand il le trouve, celui-ci vit dans une colonie en Judée où il apprend le yiddish et porte un revolver au côté. … Cette partie est la plus longue et à mon avis la plus intéressante.

La 3e partie relate le retour de Nathan sans son frère mais non sans rebondissements.

Dans la 4e partie, c’est Nathan et non pas Henry qui souffre d’impuissance à la suite d’un traitement médical. Cette partie raconte sa liaison avec Maria puis son décès et ses funérailles auxquelles assiste son frère Henry qui lui en veut encore de la publication du chapitre Bâle :

"C'est Nathan qui se sert de mes traits pour masquer son visage tout en se déguisant lui-même, homme tout à coup responsable, sain d'esprit ; il devient son double raisonnable et m'attribue le rôle du parfait crétin. Il fait semblant d'abandonner tout déguisement au moment précis où il ment le plus, ce fils de pute. Voilà Nathan qui sait tout, et Henry avec sa petite vie [...] Voilà Nathan qui le perce à jour." (p 315)

Dans la 5e et dernière partie, Terre Chrétienne, Nathan est toujours en vie et rencontre sa belle-famille anglaise.

C’est un roman tout à fait singulier et tout à fait passionnant : un roman sur le désir, un roman sur la judaïté mais aussi un roman sur le roman, trois dimensions qui sont orchestrées de main de maître. Il me tarde de lire un autre roman de Philip Roth, en traduction car hélas la version originale m’est inaccessible.

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18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 18:13

Pourquoi Marcello Martini doit-il revenir en France après vingt ans d'absence ? Ce roman

d'Yves Ravey repose sur cette question même si la réponse arrive rapidement dans l'histoire. Au début du livre, Marcello a reçu une convocation du notaire de sa tante qui lui a appris que celle-ci souhaitait le déshériter. Dans cette histoire, Marcello a trois jours pour convaincre sa tante de changer d'avis. Durant ses vingt ans d'absence, Marcello vivait en Afrique où il s'occupait – mais pas dans une grande transparence- d'une organisation humanitaire pour venir en aide aux enfants touchés par la guerre.

 

         Ce livre possède des points communs avec le polar représentant un tête-à-tête entre un neveu qui tente de préserver son héritage et une tante en maison médicalisée qui esquive cette rencontre avec une fausse naïveté. Monsieur Martini apparaît au début comme quelqu'un de sympathique puis se révèle un véritable escroc de petite envergure qui, à vouloir tellement quelque chose, risque de tout perdre. Ce livre est un roman assez épuré qui se lit en une seule fois et nous laisse sur un certain trouble.

 

         Tout d'abord, ce roman est fait d'une écriture vraiment minimaliste, un peu pesante au début mais qui devient, par la suite, un point positif puisqu'il pose une ambiance lourde et oppressante dans l'histoire ce qui rend cette situation plus réaliste. Cette écriture permet de raconter des faits sans analyse psychologique et sans jugement. Cela permet de laisser planer le doute tout le long. Le lecteur rentre très vite dans une situation familiale qui a l'air banale mais qui est en fait inquiétante avec des détails pas vraiment anodins. C'est tout au long de l'histoire que Marcello se révèle grâce à des phases narratives très souvent présentes.

 

         Le roman a toutefois quelques faiblesses. En effet, cette écriture minimaliste peut ennuyer des lecteurs qui préfèrent des histoires plus recherchées. Et la fin de ce livre est très étonnante par rapport à l'écriture qui semblait chercher à laisser le suspens tout le long.

 

         Ce roman peut plaire aux personnes qui ne recherchent pas un style d'écriture élaboré. Pour ma part, j'ai eu beaucoup de mal à plonger dans l'histoire et j'ai été vraiment déçue sur la fin du roman. Il n'est également pas sûr que ce soit un ouvrage susceptible de laisser une trace dans le domaine littéraire et qu'on se souvienne longtemps de l'histoire.

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 12:34

"Le monde n'est pas bien rangé, c'est un foutoir.

Je n'essaie pas de le mettre en ordre."

Garry Winogrand

Telle est la citation choisie comme exergue  par Yasmina Réza pour Babyone.

Rarement il m'a semblé qu'une citation en exergue exprime aussi bien le contenu d'un livre. Le titre, quant à lui, semble plus éloigné du texte. Certes, il convient de penser à la Babylone mythique, à la fois gigantesque, majestueuse et corrompue, immorale. Toutefois l'univers de ce roman se réduit à un espace bien limité et finalement assez peu peuplé par une bourgoisie parisienne vieillissante réunie un soir pour fêter le printemps. La corruption ou l'immoralité fond comme glace au soleil dans une sorte de banalité du quotidien où finalement s'appeler Jean-Lino Manoscrivi, étouffer sa femme, la plier en quatre pour qu'elle rentre dans une grande valise rouge, entrainer sa voisine dans  ses folies, ... tout cela semble tout naturel, tout comme aller se coucher alors que le voisin du dessus vient d'annoncer qu'il a tué sa femme.

Ce roman mêle ainsi dans un délicat équilibre, le loufoque du "foutoir" du monde et  le regard  mi-mélancolique, mi-sarcastique sur cette bourgeoisie parisienne vieillissante.

" Ce qui compte quand on regarde une photo, c'est le photographe derrière. Pas tellement celui qui a appuyé sur le déclencheur mais celui qui a choisi la photo, qui a dit celle-là je la garde, je la montre." (p 43). Cette phrase où la narratrice Élisabeth commente une nouvelle fois une photo de Robert Frank nous livre peut être aussi une voie d'interprétation des scènes que l'auteur nous donne à voir dans ce roman.

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25 octobre 2016 2 25 /10 /octobre /2016 13:17

Je crains de ne pouvoir écrire une critique digne de ce nom avant la date butoir alors en quelques mots : merci à Babelio Masse Critique pour cette découverte ! c'est un livre précieux, tellement bien écrit, qui me fait découvrir, telle qu'on ne me l'a jamais présentée, l'histoire des années 1919/1926 entre Allemagne Autriche Hongrie Pologne et Russie. Alors que l'histoire m'était jusque là connue par la lorgnette française, Joseph Roth me fait découvrir cette histoire par la lorgnette d'un journaliste juif allemand de terrain, fervent défenseur des régimes républicains, humaniste et pacifiste qui nous dresse des portraits et des scènes avec une plume incisive.

Je m'aperçois bien souvent en le lisant que la réalité est bien plus extraordinaire que la fiction : le procès de Hitler en 1924 ou le temps de l'anarchisme de Pierre Ramus à Vienne suivi du rattachement du peuple de la République d'Autriche allemande aux États Unis d'Amérique en vertu du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ! Il y a dans cette anthologie bien d'autres articles étonnants et toujours très bien écrits ! Je vous racommande vraiment cette lecture !

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9 décembre 2015 3 09 /12 /décembre /2015 21:27
Ruter Pascal, Le coeur en braille

l'auteur: Pascal Ruter

le titre : Le cœur en braille

la collection et l’édition: Didier jeunesse

l'illustrateur: Anne Montel

le genre du roman: aventure et sentimental

mon résumé : Victor vit seul avec son père brocanteur, passionné de voitures Panhard. À l'école, c'est un élève très moyen . Il évolue, admiratif, dans l'ombre de son meilleur ami Haïçam, joueur d’échecs. Et puis Victor rencontre Marie-José, une violoncelliste. Il tombe amoureux. Sous la douce influence de la jeune fille, Victor fait des efforts et obtient de meilleures notes. Il est heureux, comprend qu'il se sent non pas « plus intelligent », mais « plus vivant », malgré quelques petites disputes avec son amoureuse. C'est alors que Marie-José lui livre son terrible secret : elle est en train de perdre la vue, jusqu'à devenir aveugle. Portée par l'espoir de la réussite à un concours du conservatoire, la courageuse Marie-José demande à Victor de l'aider à finir l'année scolaire sans qu'un adulte ne se doute. C'est le début d'un dangereux périple, entre visites au musée et poésies apprises par cœur...

Présentation d’ un personnage :Victor

C'est le personnage principal du roman. Victor est désorganisé au point que le matin de la rentrée, il n'avait même pas fait son cartable. Il n'est pas très bon à l’école, il va souvent chez Haïçam pour le regarder jouer aux échecs et il tombe amoureux de Marie-José qu'il rencontre un jour dans la rue et il se rend compte qu'elle est dans sa classe .Quand il rencontre Marie-José il devient bon à l’école Marie-José lui a changé la vie.

Voici un extrait de ce roman :

«C'est juste avant l’église que je suis tombé sur une des filles de la classe .Marie ...Marie quelque chose … je ne me souvenais plus . Je me suis demandé si je n'allais pas faire demi-tour, car vraiment... Mais comme elle se dirigeait également vers le village et que j'étais déjà suffisamment en retard comme ça, je me suis contenté de ralentir l'allure pour éviter de la rattraper .C'est elle qui a fini par se retourner ; quand elle m'a vu, au lieu de déguerpir comme je le pensais, elle s'est arrêtée et m'a fait un signe de la main. Moi, j’étais coincé.

-Tu crois qu'il va neiger aujourd'hui ? m'a-t-elle demandé.

-oh ! Ça va, ça va! Ça t'arrive jamais ,toi, de dire des conn...âneries ?

Elle a semblé réfléchir, comme si elle soupesait sa réponse.

-Eh bien, non, ça ne m'arrive jamais .Ça n'avait pas l'air de la rendre très joyeuse.

-Et puis c'est à cause des axes de pistons de papa ,mais évidemment tu ne peux pas comprendre .

-Tu crois ?

Un truc me trottait en boucle dans la tête ...son prénom...Marie...Marie...Marie quoi, déjà ?»

Ce passage est pages 32 et 33. J’ai choisi ce passage car c’est le moment où Victor rencontre Marie-José dans la rue.

Description de l'illustration de couverture :

Sur cette illustration on voit les personnages principaux de ce roman.

Voici mon avis sur ce livre :

Pour moi ce livre est bien car il raconte la vraie vie d'un petit garçon qui n'est pas très bon à l’école et qui un jour va trouver une fille de sa classe dans la rue et il va tomber amoureux et devenir grâce à elle bon à l’école . Et quand Marie-José lui dit son secret, Victor l'aide .C'est un moment fort de l'histoire car aider une personne que tu ne connais pas bien c’est difficile.

Océane, décembre 2015

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6 décembre 2015 7 06 /12 /décembre /2015 11:48
Reza, Yasmina, Heureux les heureux

Voilà un titre accrocheur ! parodie, tautologie, ironie ? L'illustration de couverture ne nous avance pas beaucoup non plus : un couple ? deux personnes seules ? Dans ma quête du soleil dans cet hiver noir, je n'y ai vu que du feu et j'ai ouvert ce livre en y cherchant le bonheur.

Quelle surprise ! Ce livre que je croyais roman se présente comme une série de nouvelles, chacune avec pour titre le prénom et le nom de son personnage principal. Et chaque personnage, loin d'être un chantre du bonheur, mène sa vie comme il le peut, le moins mal possible, cotoyant, comme le hasard le provoque, tel ou tel autre personnage qui a eu ou aura aussi sa nouvelle. C'est que l'architecture de ce livre est audacieuse : on imagine que l'auteure a dû fixer les personnages et leurs relations dans une carte mentale par exemple. Sinon, comment se retrouver dans cet embrouillamis de rencontres, de fréquentations diverses ? Ce n'est pas vraiment La Condition humaine, mais Yasmina Reza me semble suivre ici les pas de Balzac sur ce plan !

Autre surprise : Yasmina Reza ne fait pas de paragraphe ! l'histoire de chaque personnage se lit ainsi d'un trait, sans rupture, sans repère. Cela me rappelle l'écriture de José Saramago. Yasmina Reza supprime tellement toute mise en page que même les discours directs sont fondus dans le texte, tout juste un changement de locuteur est-il signalé par un tiret.Ainsi, le début de Rémi Grobe : "Je suis censé être qui ? je lui avais demandé._Un collaborateur._Un collaborateur ? Je ne suis pas avocat. Un journaliste, a dit Odile._Comme ton mari ? _ Pourquoi pas ? _ Dans quel journal ? _Un truc sérieux. Les Échos. Personne ne lit ça là-bas. En arrivant à Vandermines, Odile a voulu que je gare la voiture dans une ruelle derrière la place de l'église. J'ai dit, il pleut. _Je ne veux pas arriver en BMW. _ Au contraire, tu arrives dans la même bagnole que l'avocat du patron, c'est parfait. Elle hésitait. Elle s'était faite mignonne, talons plus hauts que d'habitude, coiffure dame. J'ai dit, tu es chic, tu es la Parisienne, tu crois qu'ils ont envie d'une gaucho qui vient les représenter en sabots ?" et l'histoire de Rémi Grobe se poursuit ainsi sur presque six pages et celles de Robert Toscano, de Marguerite Blot, d'Odile Toscano, de Vncent Zwada et des 17 autres se développent de la même façon en un seul grand paragraphe.

Dans un conte de fées, tout ce petit monde se retrouverait réuni lors d'un mariage. Dans Heureux les heureux, c'est.pour une crémation !

Et voilà, vous l'avez compris, Heureux les heureux n'est pas un conte merveilleux, c'est lee théâtre du monde, c'est une série de tranches de vie, sans queue ni tête, où les êtres se frôlent, se croisent, parfois plus mais sont finalement seuls au milieu de tous. C'est là une perception mélancolique mais très contemporaine de la vie. Il me semble que c'est aussi celle de Delphine de Vigan.

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9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 18:09

Titre du livre : Piège au Royaume des Ombres (Tome 3)

Edition : Michel Lafon

Collection : Les Chevaliers d’Emeraude

Auteur : Anne Robillard

Résumé : Kira grandit ; elle a désormais 15 ans et vient d’être adoubée Ecuyer ! Il y a maintenant 14 Chevaliers et ils ont chacun deux Ecuyers sauf Bridgess qui, elle, en a trois. Mais ce n’est pas tout ... Il se passe des choses horribles sur le continent d’Enkidiev : lorsque les Chevaliers ont eu fini de décapiter l’armée de l’Empereur Noir au Royaume de Zénor, Wellan reçoit un appel d’urgence de Jahone provenant du triste Royaume glacé et enneigé des Ombres. [...] Sage va faire son apparition dans la vie de Kira et va guider les Chevaliers jusqu’à Alombria pour se rendre compte que seule Jahone a survécu à l’attaque magique d’Asbeth. Kira et Sage vont se découvrir de nombreux points en commun quant à leurs goûts et leurs origines. Le grand étalon noir nommé Hathir revient importuner Kira mais finit tout de même par devenir la monture de cette dernière.

L'ordre et la carte d'Enkidiev sont présentés sans le document ci-joint.

mon avis sur le livre : Comme les autres tomes, je l’ai beaucoup aimé car il y a du suspense, de l’amour, de l’action et du fantastique.

 

Camille G. le 7 Novembre 2015.

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