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11 octobre 2009 7 11 /10 /octobre /2009 18:21
Le bateau ivre






Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs :
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs.

J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais.
Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages,
Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais.

Dans les clapotements furieux des marées,
Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants,
Je courus ! Et les Péninsules démarrées
N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.
Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots
Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,
Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots !

Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sûres,
L'eau verte pénétra ma coque de sapin
Et des taches de vins bleus et des vomissures
Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d'astres, et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend ;

Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !

Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !

J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !

J'ai rêvé la nuit verte aux neiges éblouies,
Baiser montant aux yeux des mers avec lenteurs,
La circulation des sèves inouïes,
Et l'éveil jaune et bleu des phosphores chanteurs !

J'ai suivi, des mois pleins, pareille aux vacheries
Hystériques, la houle à l'assaut des récifs,
Sans songer que les pieds lumineux des Maries
Pussent forcer le mufle aux Océans poussifs !

J'ai heurté, savez-vous, d'incroyables Florides
Mêlant aux fleurs des yeux de panthères à peaux
D'hommes ! Des arcs-en-ciel tendus comme des brides
Sous l'horizon des mers, à de glauques troupeaux !

J'ai vu fermenter les marais énormes, nasses
Où pourrit dans les joncs tout un Léviathan !
Des écroulements d'eaux au milieu des bonaces,
Et les lointains vers les gouffres cataractant !

Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises !
Échouages hideux au fond des golfes bruns
Où les serpents géants dévorés des punaises
Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !

J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades
Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants.
- Des écumes de fleurs ont bercé mes dérades
Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,
La mer dont le sanglot faisait mon roulis doux
Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes
Et je restais, ainsi qu'une femme à genoux...

Presque île, ballottant sur mes bords les querelles
Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds.
Et je voguais, lorsqu'à travers mes liens frêles
Des noyés descendaient dormir, à reculons !

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses,
Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,
Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses
N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau ;

Libre, fumant, monté de brumes violettes,
Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur
Qui porte, confiture exquise aux bons poètes,
Des lichens de soleil et des morves d'azur ;

Qui courais, taché de lunules électriques,
Planche folle, escorté des hippocampes noirs,
Quand les juillets faisaient crouler à coups de triques
Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs ;

Moi qui tremblais, sentant geindre à cinquante lieues
Le rut des Béhémots et les Maelstroms épais,
Fileur éternel des immobilités bleues,
Je regrette l'Europe aux anciens parapets !

J'ai vu des archipels sidéraux ! et des îles
Dont les cieux délirants sont ouverts au vogueur :
- Est-ce en ces nuits sans fonds que tu dors et t'exiles,
Million d'oiseaux d'or, ô future Vigueur ?

Mais, vrai, j'ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.
Toute lune est atroce et tout soleil amer :
L'âcre amour m'a gonflé de torpeurs enivrantes.
Ô que ma quille éclate ! Ô que j'aille à la mer !

Si je désire une eau d'Europe, c'est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.

Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames,
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,
Ni traverser l'orgueil des drapeaux et des flammes,
Ni nager sous les yeux horribles des pontons.









Ophélie

Dans le cadre du Printemps des poètes, Télérama a produit cet enregistrement d'Ophélie un poème publié dans le recueil Une saison en enfer et inspiré de l'histoire de la fiancée d'Hamlet dans la pièce de Shakespeare que le peintre Millet a aussi représentée :


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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 14:04
C'est le tome 7 de la série des Chevaliers d'Emeraude éditée chez Michel Lafon.

Wellan et ses chevaliers se battent toujours contre les insectes mais de retour à Emeraude, Wellan découvre que Elund le magicien d'Emeraude est mort. Hawke prend donc sa place auprès du roi et Farell, qui partage désormais son corps avec Onyx, l'aide en éduquant les futurs écuyers.
Lors d'une bataille contre la véritable armée d'Amecareth, Kevin est enlevé par Abseth et est emmené à Irianeth, le continent noir.
Wellan et Onyx décident de se rendre à Irianeth où Kevin est torturé par Abseth.



Quatrième de couverture
Après des siècles de paix, les armées de l'Empereur Noir Amecareth envahissent les royaumes du continent d'Enkidiev. Les Chevaliers d'Émeraude doivent alors protéger Kira, la princesse magique liée à la prophétie et qui peut sauver le monde.

Un départ tragique déclenche une série d'événements inattendus au Château d'Émeraude. Wellan reçoit en héritage un curieux bijou doté d'un fascinant pouvoir magique. Au même moment, il découvre que le renégat a emprunté un nouveau corps... Devra-t-il une fois de plus affronter Onyx ?

Lors d'une attaque sournoise du sorcier Asbeth, les hommes-insectes réussissent à s'emparer d'un Chevalier pour le livrer à l'Empereur Noir. Mais Wellan et son nouvel allié n'ont pas l'intention d'abandonner leur frère d'armes. Ensemble, ils conçoivent la plus périlleuse de toutes les missions jamais entreprises par les Chevaliers... Réussiront-ils ?
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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 18:31
Auteur : Celia Rees
Traductrice (d'anglais en français) : Anne-Judith Descombey

Editeur: Le Seuil,
Titre: Vies de sorciéres
Année de publication : 2004

C'est à la lecture du Journal d'une sorcière (roman publié en 2002 par Celia Rees) qu'Agnès Herne, jeune indienne Mohawk, comprend qu'il faut retrouver Mary. Elle a disparu trois siècles plus tôt.

A l'aide de sa tante, au Lac du Miroir , dans la loge de sudation, Agnès n'est plus Agnès, ni Karohisake!! elle s'appelle Mary ,elle est anglaise et fuit pour sauver sa vie...et Mary raconte son histoire !!! C'est l'histoire d'une adolescente fugitive recueillie par Geai et Aigle Blanc...
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21 mars 2009 6 21 /03 /mars /2009 19:11
Titre du livre : A l'ouest rien de nouveau
Titre original : Im Westen nichts neues
Auteur : Erich Maria Remarque
Collection: Le livre de poche
( Livre traduit de l'Allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac)

Erich Maria Remarque est né en 1898 à Osnabrück. Il a été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale d'où il en a écrit un roman publié en 1929. Le livre obtient un énorme succès mondial, il a été tiré à plusieurs millions d'exemplaires et traduit dans une vingtaine de langues.
L'encyclopédie universalis dit à son sujet : "
La notoriété internationale du romancier allemand Erich Paul Remark, sous le pseudonyme d'Erich Maria Remarque, est liée, avant tout, à la publication d'un roman de guerre d'inspiration pacifiste paru en 1929 : À l'Ouest rien de nouveau (Im Westen nichts Neues). D'emblée, ce livre connut un succès foudroyant ; il fut adapté au cinéma par Lewis Milestone en 1930, et provoqua la fureur des milieux nationalistes. Il obtient un tirage qui, aujourd'hui, en cinquante langues, doit avoisiner les vingt millions d'exemplaires. Le titre, qui se veut ironique, reprend la formule rituelle des communiqués d'état-major le plus souvent mensongers sur la situation au front.Fils de relieur, Remarque naît à Osnabrück dans une famille qui compte parmi ses ancêtres de lointains ascendants français. Il entreprend des études à Munich pour devenir instituteur, mais doit y renoncer en raison de son incorporation dans l'armée, à l'âge de dix-huit ans...." Un article Wikipedia précise que ce sont les nazis qui ont prétendu que son vrai nom était Kramer.


J'ai trouvé le livre intéressant mais pas facile à lire. Le vocabulaire employé est assez complexe c'est pour cela que je n'ai pas bien compris tous les mots.

Extrait : "Nous sommes devenus des animaux dangereux, nous ne combattons pas, nous nous défendons contre la destruction. Ce n’est pas contre des humains que nous lançons nos grenades, car à ce moment-là nous ne sentons qu’une chose : c’est que la mort est là qui nous traque, sous ces mains et ces casques. C’est la première fois depuis trois jours que nous pouvons la voir en face : c’est la première fois depuis trois jours que nous pouvons nous défendre contre elle. La fureur qui nous anime est insensée ; nous ne sommes plus couchés, impuissants sur l’échafaud, mais nous pouvons détruire et tuer, pour nous sauver… pour nous sauver et nous venger.

Nous nous dissimulons derrière chaque coin, derrière chaque support de barbelés et, avant de nous retirer un peu plus loin, nous lançons dans les jambes de nos assaillants des paquets d’explosions. Le craquement sec des grenades se répercute puissamment dans nos bras et dans nos jambes ; repliés sur nous-mêmes comme des chats, nous courons, tout inondés par cette vague qui nous porte, qui nous rend cruels, qui fait de nous des bandits de grand chemin, des meurtriers et, si l’on veut, des démons, - cette vague qui multiplie notre force au milieu de l’angoisse, de la fureur et de la soif de vivre, qui cherche à nous sauver et qui même y parvient. Si ton père se présentait là avec ceux d’en face, tu n’hésiterais pas à lui balancer ta grenade en pleine poitrine.

Les tranchées de première ligne sont évacuées. Sont-ce encore des tranchées ? Elles sont criblées de projectiles, anéanties ; il n’y a plus que des débris de tranchée, des trous reliés entre eux par des boyaux, une multitude d’entonnoirs. Mais les pertes de ceux d’en face s’accumulent. Ils ne comptaient pas sur autant de résistance."


Je
n'ai pas terminé ce livre car le thème était quelque chose qu'on avait déjà étudié en classe et le dernier livre que j'ai lu parlait lui aussi de la guerre. J'ai eu le sentiment de réapprendre ce que je savais déjà.
Je conseille ce livre à ceux qui s'intéressent à la Première Guerre mondiale et à la vie durant les combats.
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26 février 2009 4 26 /02 /février /2009 20:01
TITRE: Poil de Carotte
AUTEUR: Jules Renard
EDITION: Hachette jeunesse
COLLECTION: Bibliothèque verte

Je n'ai pas aimé ce livre, il y a plein de choses horribles : le personnage principal fait preuve d'un sadisme sans pareil. Il est maltraité par sa mère qui n'est pas digne d'une mère mais son père l'aime bien (logique pour un père).
Ce roman est en partie autobiographique ; l'auteur lui aussi s'est senti mal aimé dans son enfance.
Ce livre est composé de plusieurs histoires qui se passent dans différents endroits.

Un extrait que je trouve représentatif :
"Poil de Carotte trouve dans son chemin une taupe, noire comme un ramonat (raifort). Quand il a bien joué avec, il se décide à la tuer. Il la lance en l'air plusieurs fois, adroitement, afin qu'elle puisse retomber sur une pierre.
D'abord, tout va bien et rondement.
Déjà la taupe s'est brisé les pattes, fendu la tête, cassé le dos, et elle semble n'avoir pas la vie dure.
Puis, stupéfait, Poil de Carotte s'aperçoit qu'elle s'arrête de mourir. Il a beau la lancer assez haut pour couvrir une maison, jusqu'au ciel, ça n'avance plus.
-Mâtin de mâtin ! elle n'est pas morte, dit-il.
En effet, sur la pierre tachée de sang, la taupe se pétrit ; son ventre plein de graisse tremble comme une gelée, et, par ce tremblement, donne l'illusion de la vie.
-Mâtin de mâtin ! crie Poil de Carotte qui s'acharne, elle n'est pas encore morte !
Il la ramasse, l'injurie et change de méthode.
Rouge, les larmes aux yeux, il crache sur la taupe et la jette de toutes ses forces, à bout portant, contre la pierre. Mais le ventre informe bouge toujours.

Et plus Poil de Carotte enragé tape, moins la taupe lui parait mourir."
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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 16:01
Titre: Fantôme à tous les étages.
Auteur: Laura Ruby.
Illustration: Benjamin Lacombe

Editeur: Albin Michel
Collection : Wiz

Traduction de l'anglais (américain) : Nathalie Serval.


Lily déménage de Montclair, dans le New Jersey, pour raisons financières, et elle se rend à la maison de vacances de son oncle. Le seul problème : elle a l'impression que cette demeure est hantée. Lily reçoit de nombreux coups de téléphone sans aucun interlocuteur au bout du fil. De plus des affaires changent de place. Avec son ami "Nez cassé" elle recherche quel est le passé de cette maison. Lily apprend qu'une personne de sa famille est morte brûlée lors d'un incendie.
Que va faire Lily ? Il faut qu'elle trouve pourquoi la maison est hantée par ce fantôme...
Qui aurait pu causer cet incendie ? Le récit finit par donner une réponse.
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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 20:13

Voilà, je l'ai fini : Ce roman d'Atiq Rahimi a été publié en 2002, il est traduit du persan et comme dans Terre et cendres, il a pour contexte l'Afghanistan à l'époque de la domination soviétique.
Mille maisons renvoie au labyrinthe dont on ne connaît ici ni l'entrée, ni l'issue : d'emblée, le narrateur s'y trouve perdu, entre réalité terrifiante de l'Afghanistan puis du Pakistan des années 80 et sommeil ou coma, délire, légendes persanes, textes coraniques, brumes artificielles de l'alcool (la vodka afghano-russe) puis du hashish (l'herbe du pauvre au Pakistan), entre vérité et illusion et il entraîne avec lui le lecteur dans les méandres de ce labyrinthe qui tels ceux du tapis dans lequel il voyagera pour fuir la terreur suscitent tantôt la rêverie, tantôt la terreur.
Déjà, le sort des femmes (la mère du narrateur, son hôtesse) est bien illustré, la dimension polémique est déjà là, encore en partie implicite ce qui ne sera plus le cas dans Syngué Sabour, paru en 2008. A nouveau, et c'est ce qui me frappe chez cet auteur, c'est surtout la poésie qui se dégage du récit, les puissantes images dont il frappe l'esprit du lecteur, un jeune homme transformé en vieillard-nourrisson, un tapis qui entrelace en rouge et noir, la nostalgie de la mehmânkhana, de la maison familiale, du foyer et la peur sourde d'un écrasement, d'une violence à peine évoquée et d'autant plus effrayante...
Sur le site de l'éditeur, j'ai retrouvé les premières pages pour donner un aperçu :
 livre en ligne

NB : L'auteur lui aussi a fui l'Afghanistan en 1984 pour se réfugier au Pakistan, avant de venir en France. Ce livre n'est pas pour autant une autobiographie bien sûr.

 


Pour lecteurs confimés, à partir du lycée.

Voici un document video tourné à la suite de l'attribution du Goncourt à Atiq Rahimi en 2009. L'accès est protégé par un mot de passe que vous pouvez me demander par commentaire. 
 

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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 23:24

Voilà, je n'ai pas résisté longtemps, après la lecture de Syngué Sabour, prix Goncourt 2008, j'ai aussi lu Terre et cendres, du même auteur,  Atiq Rahimi.

C'est aussi et encore plus un tout petit livre publié en 2000 mais vraiment bouleversant : un grand-père sur un pont attend, longtemps, longtemps, le passage d'une voiture qui pourra le conduire à son fils. A ses côtés, son petit-fils qui ne comprend pas comment la guerre a pu ôter sa voix à son grand-père comme au vigile, sur le pont et même son bruit au caillou qu'il frappe contre un autre caillou. Et enfin, une voiture passe et emporte le grand-père à travers les étendues désertes vers la mine où travaille son fils et les doutes assaillent le vieil homme : doit-il vraiment lui dire ce qui est arrivé au village ? Comment pourra-t-il donner un coup de couteau dans le cœur de son propre fils? ...

On trouve les premières pages sur le site de l'éditeur ici. Il s'agit cette fois d'un livre écrit en persan afghan puis traduit. (Syngué Sabour a été écrit en français directement). Dans cet extrait d'un entretien, Atiq Rahimi présente ses "sources" :
« Nous sommes en 1981, c'est un matin, j'emprunte depuis deux semaines une piste poussiéreuse qui mène à une mine de charbon dans le nord de l'Afghanistan. Je suis là afin de réaliser un reportage sur la vie ouvrière des mineurs. Avant de prendre la piste de la mine, je suis sur un pont, j'aperçois un vieillard adossé au parapet, le regard perdu. À côté de lui, un petit garçon regarde curieusement les passants et les camions qui traversent le pont. Ces deux regards me clouent sur place. Un sentiment étrange m'envahit... Je vois dans leurs yeux toute la catastrophe d'une guerre. L'égarement d'une génération perdue dans les yeux du vieux. Dans le regard de l'enfant, l'interrogation de l'avenir et du devenir. Je veux les prendre en photo, malheureusement ou pas, l'appareil photo ne fonctionne pas. Ces deux visages restent gravés dans mon esprit. Vingt ans après j'emprunte de nouveau la piste poussiéreuse de la mine...»

Ce roman me rappelle tantôt Intérieur de Maeterlinck, tantôt La petite fille de M Linh de Philippe Claudel et encore Le Message d'Andrée Chédid, mais il ne se confond avec aucun : ce livre est à la fois un émouvant témoignage de l'horreur vécue par l'Afghanistan à l'époque de la domination soviétique et un roman de portée universelle, sublime.
En 2004, l'auteur a fait de ce roman un film que je n'ai pas vu et dont voici l'affiche :



Vraiment Atiq Rahimi mérite bien son prix Goncourt !
Il me reste à finir Les Mille maisons du rêve et de la terreur et j'aurai presque fait à l'envers le parcours d'une oeuvre sans égale.

Pour lecteurs confimés, à partir de la 3e ou du lycée.

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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 17:26
C'est l'histoire d'un chat, Gaspart, qui découvre un matin qu'il parle ! Il parle en prose, et aussi en vers !
Mais durant toute l'histoire, il essaye de le cacher à son maitre.
Mais son maitre va le surprendre à parler.
Il va alors discuter avec lui et lui demander s'il peut faire un livre sur lui. Le chat répond qu'évidemment oui.

J'ai donc bien aimé ce livre : ce qui est étrange c'est que le chat ne veut dire à personne qu'il parle, ça m'a fait rire de voir  qu'un chat pouvait parler.


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20 décembre 2008 6 20 /12 /décembre /2008 11:25

Titre : Les Chevaliers d'Emeraude

Sous-titre : Les dragons de l'Empereur noir 

Auteur : Anne Robillard

Editeur : Michel Lafon

 

Les personnages :

 

J'ai déjà présenté les Chevaliers d'Emeraude de la première génération dans mon article sur Les chevaliers d'Emeraude Le Feu dans le Ciel. Je ne fais ici que compléter d'après ce second tome :

 

Les chevaliers d'Emeraude de la seconde génération : Bridgess, Kevin, Buchanan, Kerns, Nogait, Wanda, Wimme sont les nouveaux chevaliers de l'Ordre. Comme leurs aînés, ils doivent protéger Enkidiev.

Abnar est en réalité le maître immortel connu sous le nom de "Magicien de Cristal". Il y a cinq cents ans, il a créé les premiers chevaliers d'Emeraude.

Hamil : roi des Elfes que le chevalier Wallan hait particulièrement. Il aide pourtant les chevaliers d'Emeraude dans leur lutte contre les hommes-insectes du royaume de l'Empereur noir.

Fan de Shola, que j'ai déjà présentée ici, informe Wellan (le héros, chevalier de première génération) de tous les agissements de l'Empereur Noir pour qu'il protège sa fille Kira de son père, l'Empereur Noir.

Nomar, roi du royaume des Ombres, héberge tous les enfants hybrides de l'Empereur Noir et de son père.

Abseth est le sorcier-hybride que l'Empereur Noir a conçu avec une femme-oiseau. Il est envoyé par l'Empereur Noir sur le continent d'Enkidiev pour retrouver Kira alias Narhvat.

 

Extrait sélectionné, un portrait de l'Empereur Noir, page 204 :

"Lorsque Abseth arriva enfin dans l'alvéole impériale, Amecareth chassa ses femelles d'un grognement et lui demanda d'avancer. Bien qu'il fût à son service depuis l'enfance, Anseth n'avait pas eu à rencontrer son géniteur très souvent. Il se prosterna devant l'Empereur.

Imposant, ayant deux fois la taille des autres insectes, des yeux violets lumineux et des mandibules d'acier capables de fendre la pierre, Amecareth portait une tunique rouge sang ornée de breloques brillantes léguées par de lointains ancêtres et dont plus personne ne connaissait la signification originale. Ses bras recouverts d'une épaisse carapace noire avaient été huilés par ses femelles, et ses doigts armés de griffes étaient ornés de bagues, symboles des nombreux raids menés sur les continents voisins"

Pierre P, 5B, 20/12/2008

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Titre du livre : Les Dragons de l’Empereur Noir (Tome 2)

Edition : Michel Lafon Poche

Collection : Les Chevaliers d’Emeraude

Auteur : Anne Robillard

 

Résumé

        Plus rien ne va à Emeraude ! Après l’adoubement de sept écuyers, d’autres dragons de l’Empereur Noir s’infiltrent partout sur Enkidiev, détruisent et tuent tout le monde sur leur passage. Les Chevaliers renforcent la protection de Kira, partent patrouiller dans les pays atteints et tuent les dragons. Ils découvrent comment les dragons peuvent pénétrer Enkidiev sans se faire remarquer et sans tomber dans les fosses creusées sur les plages des pays côtiers.

        Mais ce n’est pas tout ! Asbeth complote pour enlever Kira et la tuer car il ne veut pas qu’elle lui vole le trône de l’Empire Noir, et Wellan décide d’entreprendre un voyage qui le conduira au royaume des Ombres pour renforcer sa magie. Il va réussir grâce à Kira et Nomar. L’Immortel va comprimer le temps et lui apprendre la magie des Immortels. Là, Wellan va découvrir le terrible secret du royaume des Ombres.

Mon avis sur le livre :

J’ai beaucoup aimé ce livre car l’histoire est fantastique, qu’il y a du suspense et des combats.

Camille G, 4A, le 27 octobre 2015.

 

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