Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 octobre 2018 1 29 /10 /octobre /2018 12:21

L'auteure de Je suis qui je suis est Catherine Grive, je ne connais pas d'autres ouvrages de cette auteure.

a été écrit en début 2016. Je ne crois pas que cette date ait un rapport avec le sujet  du livre. Ce texte est écrit en français à l'origine. C’est un roman.

 

Quand j’ai lu ce roman, j’ai pensé à des images et à des sons représentant l'action,  l'endroit , les paroles...

 

Le personnage principal est Raphaëlle ou Raph' une jeune fille qui n'assume pas totalement son sexe et qui tombe dans un profond chagrin dont la raison reste floue pour elle jusqu'à ce qu'elle veuille en parler. Ses parents ne prêtent pas beaucoup d'attention à leur fille car la mère est enceinte. Pour s'amuser, Raph’ vole les lettres de ses voisins puis jour après jour elle se rend compte que ces vols soulagent son chagrin.

Sarah est la cousine de Bastien, le meilleur copain de Raph’. Elle deviendra au cours de l'histoire la première amie fille de Raph' qu’elle va soutenir jusqu'au bout. Le chagrin de Raph’ était en réalité celui de sa mère. Un jour, la police s'en rendra compte et l'emmènera au commissariat.

 

L'action se déroule à notre époque donc au 21ème siècle. J'ai aimé ce roman car il est bien adapté à la jeunesse et il est réaliste. J'ai éprouvé au fil de la lecture de la tristesse, de l'inquiétude, puis du soulagement. Le texte est bien rédigé, facile à comprendre, il n'y avait pas beaucoup de mots compliqués. Je pense que ce texte est destiné à la jeunesse. Parfois le sens du texte peut être compris différemment selon la personne qui le lit mais je pense que l’auteure a voulu dire qu'il faut s'assumer tel que l’on est. Pour cela, elle nous émeut en nous décrivant la situation de Raphaëlle et nous montre que tout le monde peut réussir.

Je suis d'accord avec l'auteur car il faut parler des enfants qui ne sont pas bien dans leur peau.

 

Cet extrait me semble représentatif :

«-Tes parents sont là, a fait une ombre devant moi.

Je me suis levée d'un bond, prête à me jeter dans leurs bras, à leur dire mille fois pardon.

-Assieds-toi !

-Mais...

-Tu attends ici.

Je me suis rassise.

-C'est la méga merde pour toi aussi on dirait,  hein, mon biquet ? a fait la veille femme en se tournant vers moi.

Je n'ai pas répondu et j'ai continué d'observer les allées et venues. Des hommes et des femmes en uniformes, portant des gilets pare-balles, des menottes glissées dans la boucle de leur ceinturon. » (p.90 à 91)

Juliette G

Le nuage d'Alexis, 4D

Le nuage d'Alexis, 4D

Partager cet article
Repost0
28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 16:32

3 raisons/3 mn par Julie, 4D

3 raisons/ 3 mn par Orléane, 4D

Présentation audio par Andreï, 4D

Ce livre, Frères d’exil, écrit par KOCHKA en 2016, est le roman le plus connu de l’auteure. Ce texte a été écrit à l’origine en français. C’est un roman car il raconte une histoire.

 

La lecture nous permet de bien imaginer les images et les sons que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il rappelle des récits et photos de migration dans l’actualité, mais ici on ne parle pas d’exode ni de guerre, ni de misère mais d’une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d’autres terres. J’en retiens  particulièrement cette phrase : « Entre-temps, Janek s’est frayé un chemin dans la foule et est entré dans le bureau du port transformé en quartier général. » Pour moi elle montre bien qu’ils sont nombreux à vouloir quitter l’île et que tout le monde s’entraide.

Les personnages principaux du roman sont : Janek, le mari de Youmi et le papa de Nani. Il y a aussi Semeio, petit garçon du même âge que Nani et que la famille a « adopté » après que le grand père du jeune garçon soit mort sous ses yeux. Comme toutes les autres familles ils fuient l’île. L’action se passe dans trois endroits différents : l’île, le bateau qui les emmène vers d’autres terres et l’endroit où le bateau les dépose.

Dans le livre ce passage me semble représentatif :                                   - Allez, c’est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. À nous ce nouveau monde ! Nani et Semeio, n’oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d’une même mère…                                    

Et le cœur plein d’inquiétude, ils s’apprêtèrent à quitter le bateau.

Et telle l’arche de Noé, le paquebot déverse son chargement de millier d’âmes : des hommes, des femmes et des enfants aux visages défaits et aux regards un peu hagards. Ils n’ont pas encore vraiment réalisé ce qui leur arrive ; ils ont perdu leurs repères ; tout a été si soudain.                 

Une escouade les attend sur les quais : des policiers, des gens avec des brassards. (p107)

J’ai bien aimé ce livre même s’il est assez triste car on y voit des personnes qui doivent quitter leurs habitats pour partir « à l’aventure ». J’ai compris que Kochka racontait ainsi une histoire qui rappelle un peu la sienne puisqu’elle au Liban et qu’elle a dû s’exiler  en France mais dans son cas, c’était à cause de la guerre civile libanaise.

Pour moi ce texte est destiné à tout le monde, il est assez simple à lire, il n’y a pas de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point quitter son pays est dur, ainsi que de s’adapter à une nouvelle langue et à une nouvelle civilisation. Je trouve que c’est un message clair de la part de Kochka.

Juliette L, 4C

Nuage de mots de Quentin P

L’auteur de « Frères d’Exil » est Kochka. Ce livre a été écrit en septembre 2016, à une époque qui connaît un phénomène important d’immigration lié aux guerres (exemple la Syrie) et au changement climatique (exemple les Iles du Pacifiques) Le texte a été écrit en français. L’auteur Kochka est de nationalité française née au Liban en 1964, d’un père français et d’une mère libanaise. Ce texte est écrit sous la forme d’un roman.

A la lecture de ce roman, me viennent à l’esprit les images diffusées dans les journaux télévisés, où régulièrement nous pouvons voir des familles fuir leur pays et chercher refuge en dans les pays de l’Union Européenne

Extrait page 98
« Adieu terre de nos ancêtres aux contours léchés par des vagues…. Adieu parfum des fleurs et vent du large… Adieu moustiques aussi, et béton qui ces derniers temps avait trop envahi l’île. Peut-être étions-nous devenus trop nombreux ? pense Janek. Qui sait si l’île n’a pas craqué sous notre poids… ». Il attrape Youmi pour ne pas chanceler. Elle a beau être toute fine, elle est parfois plus solide que lui. Elle tient de son père Enoha : en elle coule le sang des arbres.

- Espérons, lui dit-il, que le plus dur est passé…

Mais, pour avoir entendu des témoignages d’exilés, il sait qu’une longue épreuve les attend. Ils vont débarquer sur un sol inconnu où les gens parlent une langue inconnue et où en plus il fait froid.

La famille de Nani doit quitter son île qui s’enfonce dans la mer à cause du réchauffement climatique. Elle doit laisser son grand-père Enoha et sa grand-mère Moo car ils sont trop vieux pour faire le voyage. Enoha est triste, il sait qu’il ne reverra jamais sa petite-fille. Aussi, il laisse en héritage à Nani des lettres pour tous les moments importants de sa vie. Des lettres pour que Nani se rappelle de son grand-père.  Leur route sera difficile et dangereuse. Au cours de ce périple, Nani rencontrera Semeio, un jeune orphelin que ses parents adopteront.

Un très beau livre sur l’exil et l’accueil fait aux réfugiés en Europe. Le texte montre simplement et concrètement le départ de son pays, les raisons du départ. Ce récit nous montre les conditions de l’exode de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui quittent leur pays natal car leur vie est en danger. Il est également abordé dans cet ouvrage le regard que nous nous portons mutuellement, d’un côté l’immigré et de l’autre côté celui qui voit arriver sur son sol des populations immigrées.

Une très belle histoire dans laquelle l’auteur nous fait partager toute la tristesse et l’espoir de ses personnages. C’est un message universel et qui touche tout au long du voyage de Nani l’héroïne. Ce livre nous montre l’urgence de la situation : le dérèglement climatique et la dérive des réfugiés pour trouver une terre d’exil. C’est un récit émouvant et plein d’espoir et de tolérance.

Andreas B, 4C

 

Collage d'images de Killian, 4D

            Le livre « Frères d'exil »,a été écrit par Kochka en 2016.C'est le roman le plus connu de l'auteure .Cet ouvrage a été rédigé en français à l'origine. Celui-ci est un roman car il contient un récit et un titre.

 

            La lecture permet d'imaginer ce que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il est aussi très simple de se rappeler des périodes de migration même si on parle d'une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d'autres terres.

            Les personnages principaux sont Janek, le mari de Youmi et le père de Nani. L'action se passe dans trois endroits différents : l'île, le bateau et le lieu où le navire les dépose.

 

            Dans le livre nous pouvons voir ce passage : «  Allez, c'est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. A nous ce nouveau monde! Nani et Semeio, n'oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d'une même mère... » (page 107).

 

            Je n'ai pas vraiment aimé ce livre car il était assez triste. On y voit des personnes qui doivent quitter leur habitat pour s'exiler.

            J'ai compris que Kochka racontait un peu son histoire, elle qui est née au Liban et qui avait migré en France.

 

            Pour moi, ce texte est destiné à toute sorte de lecteurs, il est assez simple à lire même s'il y a un peu de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point cela a été dur de quitter son pays et de s'adapter à une nouvelle langue.

 

Je trouve que l'intention de l'auteure était évidente à voir : il n'y a pas de doute possible sur le sens de son texte.

 

Gabin L Fr 4ème C

 

Ce roman est destiné à un jeune public, il est parle du réchauffement climatique et de ses conséquences et de la dérive des réfugiés pour trouver une nouvelle Terre.

 

Il a été écrit par Kochka en septembre 2016, elle aussi a connu l’exil en 1976 avec sa famille à cause de la guerre.

 

Les personnages de l’histoire sont, Nani 8 ans qui vit sur une île avec ses parents Janek et Youmi, ses grands-parents Enoha et Moo et Semeio, jeune garçon qu’ils vont rencontrer lors de leur voyage.

 

La famille va devoir quitter son île, car à cause du réchauffement climatique, l’eau monte et l’île va disparaître. Pour accompagner le départ de sa petite-fille, le grand-père qui est en fauteuil et qui restera sur l’île, lui écrit des lettres pour l’aider, pour qu’elle pense à lui.

Pendant leur voyage ver une nouvelle Terre, ils rencontrent Semeio qui vient de perdre son grand-père, ils vont donc l’adopter.

 

J’ai aimé ce livre parle de l’exil d’une famille, l’auteur nous fait ressentir de la tristesse et de l’espoir. Il parle aussi d’amitié et d’amour, l’amour du grand-père pour sa petite-fille.

L’histoire reste positive malgré les épreuves que traversent la famille durant leur exil vers cette nouvelle terre, cette nouvelle vie. On se dit aussi que cette famille, ça pourrait être nous avec toutes les catastrophes qui se multiplient autour de nous avec le réchauffement climatique, les inondations récentes dans le sud de la France…

extrait choisi : "Tu sais toi qu’il est un peu bizarre ton ipa mais tu sais aussi qu’il ne raconte jamais n’importe quoi et tu sais comme il t’aime. Je t’ai déjà expliqué que ce qu’on voit ne dit pas toujours la vérité par exemple quand les gens ne sont plus là on croit qu’ils sont morts alors qu’ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et si on se concentre on les entend murmurer." (page 16)

 

Gwenlan, 4C

Le nuage de Saad

- Titre: Frères d'exil

- Auteur : Kochka

- Éditeur : Flammarion jeunesse

 Personnages : Nani : petite-fille d'Enoha et fille de Youmi et Janek ; Janek : père de Nani ; Youmi : maman de Nani ; Moo : grand- mère de Nani et mère de Youmi ; Enoha: Grand-père de Nani et père de Youmi ; Arou : oncle d'Enoha ; Kousmine : chien de Enoha et Moo ; Naori ; Kiyo : poupée de Nani ; Fathia : accueille les émigrés, elle en était une elle aussi ; Ponui ; Monura : Femme de Pai ; Pai : ami et voisin ; Semeio : frère de Nani par adoption avant de partir de l'ile ; Lai : bébé de Pai et Monura ; Mano : Grand-père de Semeio ; Fratina : maman de Semeio ; Tano : père de Semeio ; Lise. 

 

Phrase représentative du livre (page 86 ligne3 lettre n°6) : « Réduisez tout à une graine et le monde tiendrait dans un sac »

Résumé :

Nani une jeune fille de 8 ans doit quitter tout ce quelle a toujours connu. Elle doit quitter son île de toute urgence car les eaux sont en train de la recouvrir (l’île coule).Elle doit laisser ses grands parents qui sont trop âgés pour faire ce long voyage sachant que son grand-père est en fauteuil roulant. Nani se retrouve donc avec ses parents Youmi et Janek sur le port. Sur ce port plus de huit mille personnes étaient présentes. Elles attendent les paquebots.

Malheureusement, un jeune garçon qui s’appelle Semeio a perdu son grand-père, Mano, à cause des bousculades qui ont eu lieu lors de l’arrivée du premier paquebot. Mano est enterré sous un dattier de l’ile. Semeio est adopté par le famille de Nani. Ensemble, ils traversent les vagues pour enfin arriver sur une terre qui ne coulera pas ! Ils refont tous leur vie et rénovent ensemble une grange pour que ceux de la famille de Nani puisse y vivre tous ensemble. Les enfants ont une éducation et les parents ont repris un travail !

Critique :

J’ai adoré ce livre car il parle de faits pas forcement réels et que c’est à nous de nous imaginer si cela peut  être réel ou fictif. Je l’ai trouvé très instructif et cela me fait penser aux migrants qui traversent, certes dans de moins bonnes conditions. Ce que j’ai moins apprécié c’est qu’il n’y ait pas plus d’action que ça , et qu’il n’y ait pas de rebondissement au niveau des grands-parents restés sur l’île, ils sont trop vieux. C’est une vraie question à se poser : Que sont devenus les grands-parents de Nani ? C’est à nous d’imaginer le suite de l’histoire…  

                                     Léa C, 4C

nuage de mots de Maxence, 4C

Partager cet article
Repost0
22 octobre 2018 1 22 /10 /octobre /2018 09:36

Mais, pour rassurer Gilles, je faisais la grande et je chuchotais :


« Les histoires, elles servent à mettre dedans tout ce qui nous fait peur, comme ça on est sûr que ça n’arrive pas dans la vraie vie. »

Alors ce roman tout entier est peut-être écrit dans cet espoir. En tous cas, il est plein d'histoires qui font peur, du marchand de glace qui se fait arracher le visage par le siphon à chantilly au meurtre du père devant la famille réunie, en passant par la hyène empaillée dans la salle des trophées de chasse, la cassette d'enregistrements de cris de douleur, la chasse en forêt la nuit, le Champion donnant une correction au voleur de chiot, le gardien du cimetière de voitures,  Même la nature semble porter la trace de la peur ou pour le moins de la violence : un dragon "avait donné de grands coups de griffe dans la terre. Et ça avait creusé des vallées. Depuis, la végétation a repoussé, des hommes sont revenus, mais les traces de griffes sont restées.

Les bois et les champs alentour étaient parsemés de cicatrices, plus ou moins profondes."

Or cette peur est surtout le fruit de la violence : celle de Gilles traumatisé par l'accident du marchand de glace, celle du père de famille, passionné de chasse, collectionneur de trophées mais violent aussi avec son épouse, une "amibe" aux yeux de sa fille puis à l'égard de sa fille et enfin c'est la violence de l'héroïne elle-même : "la bête qui dormait derrière mes tripes venait de se réveiller. Et [qu’] elle était de mauvais poil. Vraiment. Je l’ai entendue souffler : « Je pensais avoir été claire la dernière fois, putain. » Elle a gerbé ses petits, encore. Et ils se sont nourris de la violence de mon père et de la force que le Champion venait de me donner."

La violence est ainsi au coeur de ce roman, elle en est le thème et le sujet même de l'intrigue. Le récit quant à lui a la fraîcheur poétique d'un récit d'enfant : "Sur le chemin du retour, la camionnette du glacier est passée, jouant la Valse des fleurs. J’ai pris la main de Gilles. Elle était froide et raide comme un oiseau mort. La hyène a ri en me déchiquetant les tripes..."

L’enjeu est pour l’héroïne de sauver son petit frère Gilles de l’emprise de  l’hyène et elle rêve pour cela de construire une voiture capable de revenir dans le passé comme elle l’avait vu dans un film. Cela la conduit à se passionner pour Marie Curie et a devenir un génie de la physique. Parmi les rares personnages positifs du roman, on trouve notamment son vieux professeur de Pavlovié dont l’épouse elle aussi a été victime de la violence après avoir protégé les femmes victimes de violence !

Partager cet article
Repost0
16 octobre 2018 2 16 /10 /octobre /2018 21:58

Les chapitres ont des titres de chansons punk puis rock, ils  alternent les histoires individuelles

de personnages comme Candice ou Jones, une histoire réelle celle de l'hiver 1978/1979 en Grande-Bretagne et une histoire littéraire entre fiction et réalité, la représentation de Richard III de Shakespeare par Candice et ses amis devant Misses Thatcher, sans compter un chapitre de considérations générales sur le roman et le théâtre et un autre qui se présente comme un abécédaire. Faire tenir tous ces fils ensemble semble l'enjeu de ce livre que j'ai quelques difficultés à situer dans un genre. Les deux personnages de roman peinent à devenir vraiment des personnages de roman et  leur liaison tout juste évoquée, ils disparaissent dans  le vide de la fin du livre qui n'est pas une fin mais une sorte de suspension !   Alors ce livre cherche-t-il à redéfinir le genre du roman ? C'est sûr, on n'est plus au XIXe siècle !

Un extrait p 118

"Thatcher va donner le programme des années 1980.
A comme Arabia – La révolution islamique de 1979 en Iran mènera, à la fin de la même année, à une prise d'otages de plus d'un an dans l'ambassade américaine, qui sera l'occasion de ridiculiser la CIA dont les hélicoptères restent cloués au sol par une tempête de sable. Ce crime de lèse-majesté d'un pays non aligné ne lui sera jamais pardonné. Le « monde libre » change d'alliés. L'Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats deviennent nos amis, pour le
meilleur et pour le pire.
B comme Bobby – Bobby Sands est un membre de l'IRA provisoire. Il est aussi député irlandais au Parlement. Il mourra, au terme d'une grève de la faim de soixante-six jours dans la prison de Maze où il est détenu comme prisonnier politique. Sa volonté, sa dignité, son agonie terrifiante seront partagées par des millions de gens, au-delà des frontières, sans que ne plie
jamais la Dame de fer.
C comme City – la Bourse de Londres. On ouvre la City aux investissements étrangers, on en fait la première place financière au monde. À force de dématérialisation et de dérégulation, la spéculation devient incontrôlable. Elle conduit à une recherche de profits sans limites qui se
manifeste dans les délocalisations, au détriment des employés, des consommateurs et des États. C'est-à-dire des gens
."

Ces années Thatcher m'ont rappelé surtout l'horreur de l'emprisonnement des membres de l'IRA telle que présentée par Sorj Chalandon dans Retour à Killybegs

Partager cet article
Repost0
5 octobre 2018 5 05 /10 /octobre /2018 17:39

Ce premier roman d’une jeune documentaliste maman d’une enfant de huit ans est dans la 2e sélection Goncourt 2018. Il est en passe de remporter ce prix prestigieux et c’est vrai qu’il détonne et domine le lot !

 

D’abord c’est le récit d’une passion amoureuse absolue et mortelle comme le veut le topoï. Ainsi, en plein XXIe siècle, voilà que cette jeune romancière se met à réécrire Tristan et Iseult, Romeo et Juliette, Anna Karénine, Belle du seigneur, Phèdre, Lol V Stein …. Eros et Thanatos, interdit, jalousie, tyrannie, tout y est avec une puissance du verbe qui n’a rien à envier à ses prédécesseurs.  Certes, au lieu de Tristan et Iseult, le récit « raconte Sarah » et l’amour fou qui l’unit à la narratrice, amours saphiques qui ne cherchent pas à masquer l’érotisme de cette relation,  avant le lent renoncement à la vie de la narratrice après la mort de Sarah.  La passion, ce thème mille fois remis sur l’enclume au fil du temps et des contrées du monde est ainsi au cœur de ce récit. Nihil novi sub sole ?

Or ce qui contribue à la magie de ce récit, c’est l’écriture : la phrase est brève, rythmée, nerveuse, précise, « con fuoco », la composition est complexe, organisée autour de deux lieux Paris et Trieste, deux temps, elle semble aussi suivre des mouvements plus difficiles à saisir, ceux la musique, ceux de compositions de Beethoven, de Vivaldi puis de Schubert,  entrecoupés de définitions : « Passion, Du latin patior, éprouver, endurer, souffrir…. », « Le soufre est … » , « Latence, … »,  de citations, Le Songe d’une nuit d’été, Hiroshima mon amour, de diversions ou échos documentaires, « Le film Domicile conjugal est un film français… »,  le titre même mêle la référence littéraire à l’œuvre du poète Franck Venaille, la familiarité du langage, sa poésie  et sa musique par le jeu des assonances et allitérations : ça, ra, Sarah ».

Trouver un extrait à retenir est bien difficile étant donné le brio de cette écriture. Peut-être celui-ci : « Elle est surprise de l'obsession que je nourris immédiatement pour cet octuor, de mon désir de l'écouter toujours, en boucle s'il le faut, d'en écouter tous les enregistrements existants. Elle ne sait pas que la voir jouer le quatrième mouvement a été une des plus belles choses de ma vie. Elle ignore tout de mes paumes fiévreuses, de mon pouls qui palpite, des voix cotonneuses. Et d'un coup le silence, la lumière vive, sur scène, la lumière crue, cruelle. Le moment suspendu, dans le noir d'un coup, dans le silence d'un coup. Et rien. Pendant quelques instants, rien. Sauf mon pouls qui palpite. Et puis. Et puis elle entre, sur scène. Tous, autour de moi, tous, ils applaudissent. Je n'entends rien. Je la regarde. Sa robe longue. L'éclat de ses boucles d'oreilles. La lueur de ses incisives. Mon vampire. Son violon. Son chignon. Son air lointain. Mon souffle destitué. La partition qu'elle ouvre. Ses cils quand elle s'assoit. Dans le silence étourdissant. L'octuor de Mendelssohn et elle, premier violon. Huit corps, trente-deux cordes, tout est immobile. Plus rien ne bouge. La vie est figée. Ça va durer cent ans, comme dans les contes. Mais non. Son mouvement de menton, et tout bouillonne. Elle est une flamme qui déferle, dans tout l'allegro. Elle bondit, ma sauvageonne, elle saute, elle trépigne, elle fuse. Con fuoco, et ce n'est pas moi qui le dis. Ce n'est plus son violon, c'est elle qui chante. Je voudrais que ça dure cent ans, comme dans les contes, que ça ne cesse jamais. Et puis, dans le presto, elle bombe le torse, mon petit soldat, elle s'en va-t-en guerre et je suis sa captive, pieds et poings liés. Ce sont les dernières mesures, elle se dresse, elle se cabre, elle devient titan. Tout vibre, tout explose. »

J’ai nettement préféré la première partie du récit, à Paris. Il m’a semblé que la dépression de la narratrice à Trieste rejaillissait sur le texte ! Ce détour vers l'Italie me semble pourtant un vague écho des Petits chevaux de Tarquinia de Duras à laquelle l'auteure fait d'ailleurs fréquemment référence dans le récit. Il me semble que globalement, l'influence de Duras rejaillit beaucoup sur ce premier roman dont on espère qu'il ne sera pas le seul.

Partager cet article
Repost0
30 septembre 2018 7 30 /09 /septembre /2018 10:15

Dans ce roman à la couverture ornée d’une mise en abyme en noir et blanc, le héros-narrateur, Jeff Valdera est amené à sonder son passé pour remettre à jour des souvenirs enfouis depuis plusieurs dizaines d’années.

 

Pour l’y contraindre, il y a d’abord trois cartes postales énigmatiques et puis il y a ensuite la non moins énigmatique Frieda Steigl et son vieux sac de cuir.

Frieda est Suisse, grande, blonde et elle s’exprime dans un français très approximatif. Avec une étonnante brutalité, elle pousse Jeff à retrouver les détails de sa vie à l’hôtel Waldheim à Davos en 1976. Pour l’aider, elle exhibe les documents qu’elle a obtenus lors de l’ouverture des archives de la Stasi. Elle pense que Jeff est coupable de la disparition du réseau d’exfiltration d’intellectuels allemands de l’Est et coupable notamment de la disparition de son père, M. Steigl. Tous les moyens lui semblent bons pour faire sortir enfin la vérité : paroles sibyllines des cartes postales,  rendez-vous imprévisibles, brutalité et colère, alcool, promenades au bord de la mer,… Et il est vrai que des souvenirs reviennent à Jeff, par bribes. Cela fait-il de lui un coupable ?

p. 264 "Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’elle m’a convoqué ici une dernière fois pour me rentrer dedans plus directement encore. Ces dernières inhibitions viennent de sauter.

– Je ne t’ai pas convoqué. Tu vois que le faux, c’est toi. Tu as fait l’invité toi-même. Tu l’as dit à mon partenaire que tu le savais le plus et que tu venais tout le dire. Et qu’est-ce que tu viens le dire ? Je l’attends encore. Tu recules toujours, alors c’est le temps.

Je nie m’être invité. Elle dénature les propos que j’ai tenus  à son compagnon employeur, le galeriste de Zurich. Je n’ai fait aucune promesse ou pas de cette manière. Si elle m’a attiré dans le chalet du Dr Meili, c’est pour me faire reconnaître plus que des erreurs, carrément des fautes, pas encore un crime, mais pas loin."

Avec ce roman, un pan de la guerre froide refait surface, la dangereuse exfiltration d’Allemands de l’Est et la menace permanente de le Stasi. Avec Frieda, c’est aussi la paranoïa généralisée installée à cette époque qui se prolonge et survit créant chez Jeff et chez le lecteur un sentiment de malaise.

C’est en tous cas un roman qui vous tient en haleine, même la fin reste ouverte … Où est passée Frieda ? Par sa manière de fouiller le passé pour le faire ressortir des brumes de l’oubli au gré de rencontres étranges et de promenades ce roman me rappelle l’univers de Modiano, ses images sépia et des promenades.

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2018 6 08 /09 /septembre /2018 11:11

Lyonel Trouillot est l'un des auteurs majeurs de la francophonie.

Il fait partie de l'élite intellectuelle haïtienne. Son héroïne, Aude, fait partie de l'élite des riches blancs du sommet de Montagne Noire à Port-au-Prince. Pour une enquête journalistique destinée à valider une formation à distance, elle est amenée à decouvrir la ville du bas de la Montagne, là où les dictatures et peut-être les séismes (mais il n'en est pas question) n'ont laissé que ruines et où se réfugie la misére. C'est là qu'elle rencontre Capitaine, mémoire tourmentée de ce lieu. Ce vieux Capitaine habité par tant de disparus qu'il ne veut plus être nommé Capitaine.

Aude, quant à elle, héroïne de ce roman initiatique, commence à prendre conscience de l'artifice et du mensonge dans lequel elle vivait et peu à peu, elle devient elle même, libérée de ces mensonges  :

" Plus qu'avant. Ou est-ce simplement qu'avant je n'avais pas d'yeux pour les voir ? Sont réapparues des maladies comme la tuberculose et le kwashiorkor. Tout le monde qui court pieds nus, ventres vides et mains tendues avec souvent des pierres au bout. Bientôt, même les rues ne suffiront plus pour les loger tous,diraient ma tante Marthe ou Jeffrey. Des mots, des expressions avec lesquels j'ai grandi viennent cogner à mes oreilles. Mon dictionnaire de citations, comme me le reprochait Capitaine. Mais on ne garde pas les choses pour les prolonger. On a besoin, pour être soi, pour faire le tri qui nous fonde, d'un musée des horreurs ou bien d'un repoussoir." (p 138)

Partager cet article
Repost0
29 août 2018 3 29 /08 /août /2018 09:07

Je découvre Philip Roth par des chemins de traverse : après La Contrevie (1986), je viens de lire J'ai épousé un communiste (1998).

Cette fois la toile de fond est l'Amérique du maccarthysme qui cause la perte du héros du roman Ira Ringold (Jeune juif de Newark, sans diplôme, sans famille) alias Iron Rinn (star de la radio, époux d'une vedette de cinéma en haut de l'affiche). Dans cette ambiance de guerre froide des années 50, la chasse aux sorcières est ouverte, il ne fait pas bon être communiste, même en secret, ni même être ami ou frère de communiste, Ira le découvre à ses dépens. Il clame avec ardeur ses opinions sur la guerre froide ou sur la Corée comme il l'avait fait en Iran quand il était militaire pour la défense des Noirs qui lui tient aussi à coeur. Mais il ne serait pas tombé sans un autre mal sournois et noir qui ronge la société américaine et particulièrement ici son épouse: l'antisémitisme. C'est que l'Amérique est loin d'être un eldorado ! On découvre d'ailleurs qu'Ira est un meurtrier qui se cache depuis des années.

Cette histoire, c'est Murray, le frère ainé d'Ira qui à l'âge de 90 ans la raconte à son ancien élève Nathan Zukerman âgé désormais de 60 ans. On retrouve ainsi à travers ces deux personnages deux alias de l'auteur lui même à qui chacun emprunte beaucoup. Murray était professeur de littérature, Destitué quatre ans après son frère à la suite de la chasse aux communistes, il a cependant repris ses fonctions d'enseignants mais cette fois dans des classes de South Side où personne d'autre ne voulait enseigner les élèves, de jeunes Noirs pauvres de Newark. Cela a duré dix ans jusqu'à ce que l'un d'eux assassine son épouse pour lui voler son sac (qui pourtant ne contenait rien). On découvre ainsi une Amérique en pleine déliquescence. "Mais basta, chaque acte produit de la perte, dit-il. C'est l'entropie du système.

_ Quel système ?

_ Le système moral."

Enfin pour l'on puisse voir "l'inconcevable : l'absence d'antagonisme" il faut attendre que tous les hommes aient disparu. C'est une vision plutôt désespérante.

Ce que j'apprécie particulièrement dans ce roman, c'est la construction des personnages : Eve, Sylphid, Ira et beaucoup de persornages de second plan... On les découvre peu à peu et ils réservent des surprises jusqu'au bout. C'est qu'ils ont emprunté la complexité humaine ce qui est assez rare pour les personnages de romans. Leur vie n'a pas plus de sens que celle des personnes. Il faut la construire, la découvrir.

"Il se voulait passionnément un homme qu'il ne savait pas être. Il n'a jamais découvert sa vie, Nathan. Il l'a cherchée partout -à la mine de zinc, à l'usine de disques, à la fabrique de fondant, au syndicat, dans le radicalisme politique, dans les pièces qu'il jouait à la radio, dans les harangues pour soulever la foule, dans la vie prolétaire, dans la vie bourgeoise, dans le mariage, dans l'adultère, dans l'état sauvage, dans la société civilisée. Il n'a jamais pu la trouver. Ce n'est pas un communiste qu'Eve a épousé; elle a épousé un homme perpétuellement affamé de sa propre vie. Ce qui l'enrageait, qui l'embrouillait, c'est ce qui l'a perdu : il n'a jamais pu s'en construire une qui tienne. Tout l'effort de cet homme n'était qu'une maldonne colossale. dit Murray pour expliquer à Nathan la vie d'Ira. 

 

Partager cet article
Repost0
8 août 2018 3 08 /08 /août /2018 16:50

La Contrevie (The Counterlife, 1986) est le premier roman de Philip Roth que je lis mais quel

roman ! Suis-je tombée sur la pépite ou toute l’œuvre de cet auteur archi-reconnu est-il de cet acabit ? La Contrevie pourrait aussi bien être au pluriel car chacune des cinq parties revisite une précédente comme si la fiction était inépuisable. Je ne vais pas tout raconter pour préserver les surprises pour les futurs lecteurs mais voici le schéma d’ensemble :

 Dans la première partie, Bâle, Henry Zuckerman, dentiste de son état, époux de Carol, et amant de son assistante  Wendy voit son existence bouleversée lorsque vers la quarantaine, il se trouve contraint de prendre à vie un traitement pour insuffisance cardiaque or ce traitement le rend impuissant. Cette situation lui semble assez insupportable pour qu’il se confie à son frère aîné, Nathan un romancier avec qui il était en froid depuis longtemps. Contre l’avis des médecins, il se fait opérer et il meurt.

Dans la 2e partie intitulée La Judée, Henry a survécu à son opération mais il a laissé femme, enfants et maitresse pour partir en Israël. Carol se fait du souci pour lui et Nathan entreprend un voyage pour le voir. Quand il le trouve, celui-ci vit dans une colonie en Judée où il apprend le yiddish et porte un revolver au côté. … Cette partie est la plus longue et à mon avis la plus intéressante.

La 3e partie relate le retour de Nathan sans son frère mais non sans rebondissements.

Dans la 4e partie, c’est Nathan et non pas Henry qui souffre d’impuissance à la suite d’un traitement médical. Cette partie raconte sa liaison avec Maria puis son décès et ses funérailles auxquelles assiste son frère Henry qui lui en veut encore de la publication du chapitre Bâle :

"C'est Nathan qui se sert de mes traits pour masquer son visage tout en se déguisant lui-même, homme tout à coup responsable, sain d'esprit ; il devient son double raisonnable et m'attribue le rôle du parfait crétin. Il fait semblant d'abandonner tout déguisement au moment précis où il ment le plus, ce fils de pute. Voilà Nathan qui sait tout, et Henry avec sa petite vie [...] Voilà Nathan qui le perce à jour." (p 315)

Dans la 5e et dernière partie, Terre Chrétienne, Nathan est toujours en vie et rencontre sa belle-famille anglaise.

C’est un roman tout à fait singulier et tout à fait passionnant : un roman sur le désir, un roman sur la judaïté mais aussi un roman sur le roman, trois dimensions qui sont orchestrées de main de maître. Il me tarde de lire un autre roman de Philip Roth, en traduction car hélas la version originale m’est inaccessible.

Partager cet article
Repost0
23 juillet 2018 1 23 /07 /juillet /2018 12:52

J’ai beaucoup lu Stéphan Zweig mais je n’avais jamais lu ce récit qui n’a été édité que très récemment. Enfin,

en 2008 ... ce qui fait déjà 10 ans. C’est justement presque le temps qui sépare les premiers émois amoureux et les retrouvailles de Louis au début du récit, sorte d’avatar du jeune Frédéric Moreau de L’Education sentimentale et de cette femme _avatar aussi de Mme Arnoux_ dont on ignore le prénom comme le nom. Durant ces 9 années de séparation la première guerre a commencé et fini. Au moment des retrouvailles une manifestation patriotique semble annoncer une nouvelle guerre. Le temps passé aurait-il effacé les mauvais souvenirs de la première guerre du moins assez pour que les hommes en préparent une nouvelle ? Ce temps passé a pourtant un effet contraire sur l’amour : Louis et son amour n’ont rien oublié mais rien n’est plus possible pour eux. Les vers du « Colloque sentimental » Verlaine autrefois récités par la femme reviennent à l’esprit de Louis et sonnent le glas de l’amour :
« Dans le vieux parc solitaire et glacé. »
On retrouve ainsi les thèmes favoris de Zweig dans ce récit mais la mélancolie est prégnante. L’amour ne revient pas, la guerre, si. Louis s’en effraie à leur arrivée à Francfort : «  Ils sortirent de la gare, mais à peine passée la porte, un grondement les assaillit scandé par des tambours, traversé de sifflements stridents, vacarme imposant, retentissant - une manifestation patriotique d’associations d’anciens combattants et d’étudiants. Mur mouvant orné de drapeaux, se succédant par rangées de quatre, des hommes à l’allure militaire marchaient au pas de parade, en cadence, comme un seul homme, la nuque raide, rejetée en arrière - résolution violente- la bouche grande ouverte, pour chanter, une voix, un pas, une cadence. Aux premiers rangs, des généraux, sommités chenues, couverts de décorations, flanqués d’une organisation de jeunesse, portaient à la verticale, avec une raideur athlétique, des drapeaux gigantesques, têtes de morts, croix gammées, vieilles bannières de l’Empire, flottant au vent, ils bombaient le torse, le front rejeté en avant, comme s’ils avançaient à la rencontre de batteries ennemies. [...] « Folie » balbutia-t-il à part lui, stupéfait, pris de vertige. Que veulent-ils ? Une fois de plus, une fois de plus ? » p 85-87
Dans cette édition le texte de Zweig écrit en allemand est présenté à la suite du texte traduit par Baptiste Touverey.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : LIRELIRE
  • : Ce blog est destiné à recevoir et à diffuser nos avis de lecteurs à propos des livres choisis (élire) et lus (lire).
  • Contact

licence et trace carbone

Lirelire   Josiane Bicrel est mis à disposition selon les termes de la licence creativecommons by-nc-sa/4.0

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les mêmes Conditions 

Lirelire est neutre en carbone.

 

Rechercher

Mon profil sur Babelio.com

Classement Alphabétique Des Auteurs

Mon profil sur Babelio.com