Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799 à Tours et est mort le 18 août 1850 à Paris, à l'âge de 51 ans. En 1835, il écrit le Père Goriot.
J'ai lu le roman dans l'édition publiée par Hachette, dans la collection biblio lycée.
C'est un roman de l’époque romantique mais précurseur du réalisme, courant qui s'oppose au romantisme et au classicisme.
L’histoire
L'histoire se déroule à Paris en 1819, en particulier dans la « pension bourgeoise » de madame Vauquer où résident les personnages principaux. L'histoire s'articule autour du personnage éponyme qui arrive à la pension riche. Au départ, il s'installe dans une des meilleures chambres au premier étage. Il est si riche, à ce moment, que madame Vauquer s'imagine devenir madame Goriot. Mais au cours des années il s'appauvrit et est obligé de vendre son argenterie à un usurier. Il déménage au troisième étage dans une chambre où la pension est moins élevée. Malgré cela il reçoit la visite de deux jeunes femmes richement vêtues et visiblement appartenant à l'aristocratie. Elles changent si souvent leur toilette que les autres pensionnaires sont persuadés qu'elles sont plus que deux. Mais celui-ci affirme que ces dernières sont ses filles.
Eugène de Rastignac est un jeune étudiant en droit venu de Charente. Il habite lui aussi dans la pension Vauquer. Il est introduit dans l'aristocratie parisienne grâce à madame de Beauséant qui est une « cousine éloignée ». Il y rencontre la comtesse de Restaud dont il tombe amoureux au cours d'un bal. Le lendemain il décide de se rendre chez elle où il croise le père Goriot. Il en parle avec M. et Mme de Restaud et se fait reprocher de l'avoir appelé père au lieu de monsieur. Sur ce il se fait congédier. Il se rend alors chez madame de Beauséant qui lui explique que M. Goriot est le père de la comtesse de Restaud ou Anastasie et de Delphine, les deux jeunes filles qui lui rendaient visite à la pension. Le père Goriot a dilapidé toute sa fortune pour ses deux filles. Mais ses deux gendres le méprisent.
De retour à la pension, Vautrin propose un marché à Rastignac : séduire Victorine Taillefer tandis que lui se charge d'éliminer son frère, seul obstacle à l'obtention par la jeune fille d'un héritage fabuleux que son père lui refuse. En effet elle vit avec Mme Couture qui l'a recueillie car son père ne veut plus d'elle depuis la mort de sa mère. Rastignac épouserait alors Victorine et sa dot d'un million, sans oublier d'offrir à Vautrin une commission de deux cent mille francs. Fasciné, puis indigné par ce marché scandaleux, Rastignac refuse ce pacte diabolique. Vautrin lui laisse quinze jours pour réfléchir. Le jeune homme préfère aller faire la cour à Delphine. Il le raconte au père Goriot et celui-ci l'encourage à continuer. Rastignac devient l'amant de Delphine. Celle-ci a alors des problèmes financiers : en effet son mari M. de Nucingen a tout son argent et elle est totalement dépendante de lui. Elle va même jusqu'à confier 100 francs à Eugène pour les jouer à la roulette alors que celui-ci ne connait absolument rien aux règles il ramènera 7000 francs à Delphine.
Après cet épisode, il parle au père Goriot au sujet des soucis financiers de sa fille. Ce dernier est désespéré. Il envisage alors de saisir la justice pour récupérer sa fortune.
Au jardin des plantes, M. Poiret et Mlle Michonneau rencontrent le policier Gondureau, qui leur indique la véritable identité de Vautrin. C'est un ancien forçat qui s'est évadé du bagne de Toulon. Là-bas on le surnommait trompe-la-mort. Gondureau demande à Mlle Michonneau de lui administrer un somnifère et de vérifier qu'il a bien un tatouage à l'épaule. A la pension Vauquer, Victorine dévoile à Eugène les sentiments qu'elle éprouve pour lui. Vautrin quant à lui poursuit secrètement la préparation du meurtre du frère de Victorine. Mlle Michonneau est persuadée que Vautrin est le forçat qui s'est évadé du bagne et le fait arrêter. Le même jour un complice de Vautrin tue le frère de Victorine.
Le père Goriot loue avec ses dernières économies un appartement pour Delphine. Lui dormira dans une chambre de bonne au dessus de l'appartement d'Eugène.
A la pension, on réalise alors que Vautrin a été dénoncé par Mlle Michonneau et pour cela elle a touché 3000 francs. Cette découverte déclenche une dispute entre les pensionnaires. Ceux-ci sont outrés par cette dénonciation. Mlle Michonneau quitte donc la pension, suivie de Poiret, qui en essayant de la défendre s’est aussi mis le reste de la pension à dos. Par conséquent, à la Maison Vauquer, c'est la désolation, les pensionnaires partent les uns après les autres. Pour Mme Vauquer, la ruine ne saurait tarder puisqu’elle n’a quasiment plus de pensionnaires.
C'est alors que resurgissent les déboires financiers de Delphine et Anastasie. A l'annonce de cette double déroute financière, le père Goriot est victime d'un grave malaise. Bianchon, l'étudiant en médecine, qui est aussi un ami de Rastignac et demi-pensionnaire de la pension Vauquer, analyse les symptômes qui frappent le vieil homme et diagnostique une grave crise d'apoplexie. Le vieux est désormais dans un état pitoyable réduit au rang de légume, il reste allongé sur son lit, et glisse peu à peu vers la folie malgré les « remèdes » et divers soins que les étudiants lui administrent. Eugène annonce alors à Delphine que son père est mourant mais celle-ci est complètement indifférente à cette annonce.
Le père Goriot se meurt mais aucune de ses deux filles ne vient lui rendre visite comme il l'espère. Seuls Rastignac et son ami Bianchon sont là pour accompagner le vieil homme dans ses derniers instants. Eugène s'occupe seul de l'enterrement du père Goriot. Lors de la cérémonie religieuse, seul lui et Bianchon sont présents. Rastignac pleure sur la tombe de celui qui était devenu son ami. Il finit en déclarant : « - A nous deux maintenant ! ». Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez Mme de Nucingen.
Portrait d’un personnage :
J'ai choisi le Père Goriot. Il fait partie des personnages principaux et son nom est le titre de l'œuvre. On apprend au début du livre que le père Goriot est arrivé à la pension Vauquer, en bel homme, bien habillé, avec une redingote. Il habitait au premier étage, qui est l'étage pour les gens les plus aisés de cette pension. Puis au fil des années il monta dans les étages, il monta dans la misère. Lorsque Rastignac arrive il trouve un vieillard, rabougri, qui ne fais plus attention à lui. Le seul bonheur du Père Goriot c'est de voir ses filles. Il éprouve un amour incomparable pour celles-ci, car il a perdu sa femme et doit trouver en elles le bonheur que sa femme lui procurait. Il est totalement dévoué à elles, malgré qu'elles ne soient pas très présentes dans sa vie. Ses filles lui rendent visite seulement quand elles ont besoin d'argent. Et le vieil homme fait tout ce qu'il peut pour leur donner ce qu'elles veulent. Rastignac le surprend en pleine nuit en train de faire fondre des pièces en argent très précieuses car ses filles lui avaient demandé plus qu'il n'en avait. Il finit sa vie dans la misère la plus totale et ses filles ne viennent même pas le voir, on peut dire qu'il meurt à cause de ses filles, le pseudo amour qu'elles lui apportaient le faisait vivre. C'est un personnage très intéressant, très touchant et attachant. Je suis triste pour lui à la fin du livre.
L’écriture et les effets sur le destinataire
Dans ce livre Balzac se livre à une critique de la société ou s'alterne aussi bien des scènes pathétiques et tragiques que des scènes comiques. Tout au long de l'œuvre il se sert de contrastes pour mettre en avant la portée dramatique de l'intrigue.
C’est un récit de vie (genre narratif/biographique) où alternent discours et récit. Le roman s’ouvre par la présentation du quartier, se poursuit par la description très complète de la pension des personnages. La pension derrière son aspect réaliste représente aussi symboliquement des classes sociales (argent). Balzac montre une société et pour le faire il doit être précis et neutre dans ses descriptions. Mais il laisse parfois parler ses sentiments et intervient dans le récit il n’est donc pas tout à fait neutre. Balzac est nostalgique de la société qui s’en va vers la monté de l’argent cela se ressent à travers ses descriptions. Quand le narrateur présente un personnage, il veut créer un effet de réalité. (Fonction réaliste). Le roman est écrit du point de vue omniscient. Le statut du narrateur est externe, mais il commente ce qu’il se passe et pénètre parfois dans l’intimité des personnages et de la scène, comme le ferait un témoin proche.
Pour moi la première phrase est représentative de l’œuvre :
« Madame Vauquer, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte-Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau. »
En effet, on remarque une grosse description très détaillée et réaliste.(Jacques)
Mais pages 288 à 289, l’enterrement du Père Goriot est aussi très représentatif car il est symbolique de la fin de l’époque du père Goriot et du début de celle de Rastignac :
« Les deux prêtres, l'enfant de choeur et le bedeau vinrent et donnèrent tout ce qu'on peut avoir pour soixante-dix francs dans une époque où la religion n'est pas assez riche pour prier gratis. Les gens du clergé chantèrent un psaume, le Libera, le De profundis. Le service dura vingt minutes. Il n'y avait qu'une seule voiture de deuil pour un prêtre et un enfant de choeur, qui consentirent à recevoir avec eux Eugène et Christophe.
- Il n'y a point de suite, dit le prêtre, nous pourrons aller vite, afin de ne pas nous attarder, il est cinq heures et demie.
Cependant, au moment où le corps fut placé dans le corbillard, deux voitures armoriées, mais vides, celle du comte de Restaud et celle du baron de Nucingen, se présentèrent et suivirent le convoi jusqu'au Père-Lachaise. A six heures, le corps du père Goriot fut descendu dans sa fosse, autour de laquelle étaient les gens de ses filles, qui disparurent avec le clergé aussitôt que fut dite la courte prière due au bonhomme pour l'argent de l'étudiant. Quand les deux fossoyeurs eurent jeté quelques pelletées de terre sur la bière pour la cacher, ils se relevèrent, et l'un d'eux, s'adressant à Rastignac, lui demanda leur pourboire. Eugène fouilla dans sa poche et n'y trouva rien, il fut forcé d'emprunter vingt sous à Christophe. Ce fait, si léger en lui-même, détermina chez Rastignac un accès d'horrible tristesse. Le jour tombait, un humide crépuscule agaçait les nerfs, il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme de jeune homme, cette larme arrachée par les saintes émotions d'un coeur pur, une de ces larmes qui, de la terre où elles tombent, rejaillissent jusque dans les cieux. Il se croisa les bras, contempla les nuages, et, le voyant ainsi, Christophe le quitta.
Rastignac, resté seul, fit quelques pas vers le haut du cimetière et vit Paris tortueusement couché le long des deux rives de la Seine où commençaient à briller les lumières. Ses yeux s'attachèrent presque avidement entre la colonne de la place Vendôme et le dôme des Invalides, là où vivait ce beau monde dans lequel il avait voulu pénétrer. Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses: "A nous deux maintenant!"
Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen. »
Mon opinion :
J'ai aimé ce livre car Le Père Goriot peut sembler être un peu ennuyeux au premier abord, mais il en est tout autrement. Une fois plongé dans le roman, on ne peut plus s'en détacher, d'autant plus que l'analyse que fait Balzac de la société peut encore s'appliquer de nos jours. Il est un peu long, et il y a parfois des grosses descriptions, mais ce n'est pas excessif. Il y a pleins d'actions, de personnages, de rebondissements, et c'est parfois drôle. C'est un très bon livre de Balzac.(Jacques)
J’ai trouvé ce livre un peu long par moments mais assez intéressant car il nous montre un aspect très triste de la société du XIXe siècle mais cela existe encore aujourd’hui probablement.
Adrien, Bastien, Jacques, Brieg 2nde II