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8 juin 2022 3 08 /06 /juin /2022 15:21

Traduit du Russe par  Paul Lequesne et publié chez Liana Lévi, ce roman de l'auteur du Pingouin ou de Les Pingouins n'ont jamais froid  ou encore de Laitier de nuit est publié en France en  février 2022 mais l'auteur nous renvoie en 2017 alors que le Donbass est en proie depuis 2014 à de violents combats entre Ukrainiens et séparatistes prorusses soutenus par les Russes.

Le héros, Sergueïtch, vit dans une "zone grise", à Mala Starogradivka, un village abandonné où seuls vivent notre héros ukrainien et son ami-ennemi Pachka pro-russe. Ils forment un duo plutôt bancal mais solidaire car la nécessité les y contraint : ils n'ont ni vivres, ni eau, ni électricité et n'ont que peu de contacts avec le reste du monde. Parfois un dignitaire ukrainien vient à  Mala Starogradivka pour se ressourcer en dormant sur les ruches ! Notre héros en effet est un apiculteur passionné si bien qu'une fois l'hiver passé, il songe à quitter cette zone "grise" afin que des abeilles puissent aller butiner en paix, ailleurs qu'entre les échanges de bombes, grenades ou tirs. Il s'installe bientôt dans un village Ukrainien où il campe sa tente et pose ses six ruches. Tout semble aller pour le mieux, une idylle se noue entre l'épicière du village et  Sergueïtch, les abeilles produisent leur miel et l'épicière le vend. Mais la guerre les rattrape : Sergueitch est regardé de travers car il vient du Donbass. Il poursuit alors son périple avec ses ruches jusqu'en Crimée, annexée par les Russes depuis 2014, où il voudrait retrouver son ami Tatar apiculteur comme lui....

Dans ce roman, j'ai retrouvé avec plaisir la fantaisie, l'humour et la poésie qui font le charme des précédents récits de Kourkov mais ce qui est marquant c'est qu'ici le héros conserve un optimisme à toute épreuve en dépit des circonstances tragiques : le lecteur est alors pris en tenaille entre la révolte qu'il est conduit à éprouver et l'optimisme de ce regard du héros sur des situations que l'on sait épouvantables comme les enlèvements, tortures, assassinats de Tatars en Crimée ou comme les syndromes post traumatiques d'un jeune combattant ukrainien.

Les circonstances dans lesquelles paraît ce roman lui donnent un écho encore plus tragique. L'auteur désormais se fait chroniqueur d'une guerre fratricide. Pourvu qu'on n'y perde pas sa fantaisie, son humour, sa poésie !   

extrait choisi : 

"Mais si la guerre devait se prolonger, il abandonnerait le village aux soins de Pachka et emmènerait ses abeilles – les six ruches – là où il n’y avait pas de guerre. Là où les champs n’étaient pas creusés de trous d’obus mais semés de fleurs sauvages ou de sarrasin, où l’on pouvait marcher aisément et sans peur dans la forêt, dans les prés et sur les chemins de traverse, un lieu habité où, même si les gens ne souriaient pas au premier venu, leur nombre et leur insouciance faisaient paraître la vie plus douce.

Penser à ses abeilles l’apaisa et en quelque sorte le rapprocha du sommeil. Il se rappela le jour, cher à sa mémoire et à son cœur, où il avait reçu pour la première fois la visite du maître du Donbass et de presque tout le pays, son ancien gouverneur, un homme compétent sous tous rapports, compétent et inspirant confiance, comme les vieux bouliers qui servaient au calcul. Il était arrivé en jeep avec deux gardes du corps. La vie alors était tout autre, paisible. Il s’en fallait de dix ans encore que n’éclatât la guerre, sinon plus. Les voisins avaient déboulé de chez eux, pour regarder avec jalousie et curiosité l’homme-montagne franchir le portillon et serrer la main de Sergueïtch dans son énorme pogne. L’un d’eux l’avait peut-être entendu demander alors : « Sergueï Sergueïtch, c’est donc toi ? C’est chez toi qu’on peut faire la sieste sur des abeilles ?"

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27 mars 2019 3 27 /03 /mars /2019 20:17

Le livre de Jean-Jacques Karmann par ailleurs fondateur de la Gauche Communiste en 1997 et dont le titre est Rosa le retour est paru en février 2019. Il marque le centième anniversaire de la mort de Rosa Luxembourg. Il retrace le parcours de Rosa Luxembourg au travers d’éléments biographiques divers mais aussi en reprenant des articles rédigés par Rosa Luxembourg elle-même. Ce tableau montre que Rosa Luxembourg a mené tout au long de sa vie une réflexion et des actions politiques pour l’instauration d’une société qu’elle voulait socialiste et démocratique. Différentes photos accompagnent le texte dans ce livre : l’époque, les proches de Rosa, mais aussi les leaders politiques qui ont pu la côtoyer et bien évidemment Rosa Luxembourg.

 

Rosa Luxembourg a été emprisonné à plusieurs reprises elle poursuivra son action malgré tout en publiant en prison des écrits politique mais aussi en rédigeant un nombre important de lettres dont la lecture permet une meilleure appréhension de son action.

Rosa Luxemburg ou Roza Luksemburg est née le 5 mars 1870 ou 1871 en Pologne dans la ville de Zamosc, proche de la ville de Lublin, dans une famille juive de bourgeois aisés. A cette époque, le gouvernement de Lublin est une division administrative de l’Empire russe. Rosa a trois ans quand ses parents s’installent à Varsovie. En 1876, après une chute, un diagnostic de tuberculose osseuse sera fait. Rosa sera alors plâtrée et gardera le lit une année.  Lorsque le plâtre sera enlevé, Rosa aura une jambe plus courte que l’autre. Elle n’acceptera jamais ce handicap qu’elle conservera toute sa vie. Jusque l’âge de 9 ans, elle étudie chez elle. En 1880, elle rentre dans un lycée de jeune fille, dans lequel s’appliquait un quota pour les jeunes filles d’origine juive, réservé aux jeunes filles russes et de la noblesse polonaise. 

A Noel 1881, Rosa est témoin d’un pogrom qui dure plusieurs jours dans le ghetto juif de Varsovie. Ce pogrom sera un évènement marquant pour Rosa encore petite fille.

Rosa a une scolarité brillante et obtient d’excellents résultats aussi bien dans les matières scientifiques que littéraires. Elle parle le polonais, le russe, l’allemand et le français. Elle acquiert aussi de bonnes connaissances dans le domaine des religions, de la cosmographie, de la calligraphie, de la couture et du dessin. Très jeune, elle montre de l’intérêt pour la poésie et en particulier pour le poète polonais Adam Mickiewicz. Dès l’âge de 13 ans, elle écrit un poème révélant déjà une pensée politique.

Son engagement politique commence en 1887 avec les « jeunes marxistes du Prolétariat ». Menacée d’arrestation, elle quitte la Pologne et trouve refuge à Zurich en Suisse.  C’est à cette période qu’elle rencontre Léo Jogishes, juif lituanien, qui sera l’homme de sa vie. Après avoir envisagé de poursuivre sa formation en zoologie, botanique et mathématique, Rosa opte pour une thèse de doctorat en droit et sciences politiques. En 1898, avec l’accord de Léo, elle fait un mariage blanc avec un allemand, Gustave Lubke, ce qui permet à Rosa d’obtenir la nationalité allemande. Elle s’installe alors à Berlin et devient, le 24 mai 1898, membre du parti social-démocrate d’Allemagne.  L’intention de Rosa est d’influencer de l’intérieur l’Internationale ouvrière révolutionnaire. Si dans un premier congrès, elle peine à être reconnue, dès le congrès de l’internationale d’Amsterdam en 1904, elle apparait comme une femme dont les qualités seront utiles. Rosa mène alors un combat politique qui aura un rayonnement international.

Avant Lénine, elle s’oppose à la lutte contre le révisionnisme de la théorie marxiste. Elle s’oppose au réformisme et prône le maintien de la lutte de classe et la défense du marxisme révolutionnaire, la perspective étant l’effondrement du capitalisme. Elle considère qu’une démocratie véritable repose sur la dictature du prolétariat et milite pour l’emploi de tous les moyens du pouvoir politique pour l’édification du socialisme. « Sans volonté consciente et l’action consciente de la majorité du prolétariat, pas de socialisme », pense-telle.

Elle fait le choix d’une démocratie sociale opposée à une démocratie bourgeoise. Elle s’oppose à Lénine, considérant que la dictature d’une poignée de personnes n’est pas la voie d’une démocratie socialiste. De la même façon, sur la question de la nation, Rosa plus internationaliste sera plus proche des préceptes marxistes : Prolétaires de tous les pays, unissez-vous.

Le mouvement spartakiste qui nait en Allemagne à la fin de la première guerre mondiale s’oppose à la guerre avec le projet de développer des conseils à l’image des soviets en Russie. A la fin de l’année 1918, le parti communiste d’Allemagne est créé.  C’est dans ces temps troublés que Rosa participe à la rédaction du programme du parti communiste. Une révolution allemande éclate mais elle sera écrasée dans le sang en janvier 1919.

Le 15 janvier 1919 Rosa Luxembourg est arrêtée par des corps francs et elle est molestée, insultée et tuée de plusieurs balles à bout portant. Son corps a été jeté dans le canal qui traverse Berlin, il faudra attendre le 1er juin 1919 pour que son corps soit retrouvé.

Le lecteur trouve dans ce livre une ouverture déjà bien riche sur la culture marxiste.

Mais il brosse surtout le portrait de femme intelligente, libre, battante, comme on en lit rarement. Alors qu’on considère volontiers que les femmes commencent à peine et encore difficilement à échapper à leur relégation aux rôles subalternes, on voit avec Rosa Luxembourg en ce début XX e siècle, que l’intelligence et la volonté surmontent tous les handicaps.  Toutefois, ce qui est possible dans des combats extrêmes comme celui de Rosa Luxembourg, le serait-il dans le cadre d’ambitions plus largement répandues ?    

extrait d'un article de Rosa Luxembourg dans le journal L'Egalité dirigé par Clara Zetkin :

"Ainsi chaque année, chez les prolétaires, des milliers d’existences s’écartent des conditions de vie normales, de la classe ouvrière pour tomber dans la nuit de la misère. Elles tombent silencieusement, comme un sédiment qui se dépose sur le fond de la société : éléments usées, inutiles, dont le Capital ne peut plus tirer une goutte de plus, détritus humain qu’un balai de fer éjecte.

Brusquement le spectre horrible de la misère arrache à la société son masque de correction et révèle que cette pseudo honorabilité n’est que le phare d’une putain.

Aujourd’hui, il est solide encore, considéré, travailleur ; qu’adviendra-t-il de lui, si demain il est renvoyé parce qu’il aura atteint le seuil fatal des 40 ans au-delà duquel le patron le considère inutilisable ?

Chaque jour, les sans-abris s’écroulent, terrassés par la faim et le froid. Personne ne s’en émeut, seuls les mentionne le rapport de police. À bas l’infâme régime social qui engendre de pareilles horreurs !"

 

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 19:01

Auteur : Kwame Alexander

 

Date de parution : 2017

Il est écrit en Français à l’origine, ce texte appartient au genre du roman

Quand je lis ce livre je me fais des images dans ma tête : ça me fait penser à des photos de match de basket.

Le texte parle de deux frères Josh Bell et son frère jumeau Jordan. Tous deux stars de leur équipe de basket. Leur père était un ancien très bon joueur de niveau international mais il a arrêté sa carrière juste avant de devenir une grande star même si on l’appelait « le boss » aux Etats unis. Les deux frères sont inséparables et partagent la passion du basket. Une nouvelle fille arrive au lycée, Jordan tombe amoureux et s’éloigne de son frère.

L’histoire se passe la plupart du temps chez eux, au basket ou au lycée.

Les personnages principaux sont Jordan et Josh. Jordan tombe amoureux d’Alexia et s’éloigne de son frère, mais leur père a des problèmes de santé.

J’ai compris l’histoire et je l’apprécie : il fait éprouver un peu de tristesse pour le père mais aussi de la joie. Je ne suis pas resté indifférent

Les intentions de l’auteur sont faciles à percevoir, on ne peut guère hésiter sur le sens du texte. Il veut nous dire qu’il n’y a rien de tel que l’amour entre frères. Ce texte est destiné à tout public. L’auteur provoque de la joie quand les deux frères s’entendent bien mais de la tristesse pour les problèmes de santé de leur papa.

Baptiste, 4C

 

Nuage de mots de Gabin T, 4C

 

Ce livre a été écrit par Kwame Alexander d'origine américaine, et a été publié en France le 2 novembre 2017.

Le livre a été traduit par Alice Delarbre. L'époque dans laquelle cette histoire se passe n'est pas particulière mais elle est dans l'air du temps.

Le texte parle de John Bell et de son frère jumeau passionnés de basket. De plus leur père est un ancien joueur international qui a arrêté sa carrière à cause d'une blessure. Bien que les deux frères soient inséparables, Jordan tombe amoureux de la nouvelle du collège et s'éloigne de son frère qui ne se fait pas à cet abandon. Alors il donne toute son énergie dans le basket mais l'état de santé de son père est inquiétant. Perdu John, essaye de se battre au milieu de tous ses soucis.

« Durant le court trajet de l'hôpital à la maison, il n'y a ni jazz, ni conversation rien qu'un silence pesant, les non-dits sont accablants. Papa et maman sont plein de gravité, je les ai heurtés. JB, blessé, a appuyé sa tête bandée contre la fenêtre et, si moins d'un mètre nous sépare j'ai l'impression d'être à des kilomètres d'eux. »

Ce passage de la page 145 montre que John n'est vraiment pas bien dans sa peau.

Je pense que par ce récit l'auteur veut faire passer un message sur la relation parfois difficile entre deux frères,  jumeaux d'autant plus.

Thomas 4C

Le nuage d'Arthur, 4D

Le nuage d'Arthur, 4D

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4 janvier 2019 5 04 /01 /janvier /2019 13:01

Paula, héroïne de ce roman a obenu un diplôme très spécifique dans le domaine de la peinture de décor et plus spécifique du trompe-l'oeil, "l'art de l'illusion".

Une première section du roman, Imbricata, constituée de 13 chapitres relate ses études en ce domaine dans une école de Bruxelles : "Parler un peu de la rue du Métal maintenant. Revoir Paula qui se présente devant le numéro 30 bis ce jour de septembre 2007 et recule sur le trottoir pour lever les yeux vers la façade – c’est un moment important. Ce qui se tient là, dans cette rue de Bruxelles au bas du quartier Saint-Gilles, rue quelconque, rue insignifiante, rue reprisée comme un vieux bas de laine, est une maison de conte : cramoisie, vénérable, à la fois fantastique et repliée. Et déjà, pense Paula qui a mal aux cervicales à force de renverser la tête en arrière, déjà c’est une maison de peinture, une maison dont la façade semble avoir été prélevée dans le tableau d’un maître flamand : brique bourgeoise, pignons à gradins, riches ferrures aux fenêtres, porte monumentale, judas grillagé, et puis cette glycine qui ceint l’édifice telle une parure de hanches. Alors, exactement comme si elle entrait dans un conte, exactement comme si elle était elle-même un personnage de conte, Paula tire la chevillette, la cloche émet un tintement fêlé, la porte s’ouvre, et la jeune fille pénètre dans l’Institut de peinture ; elle disparaît dans le décor"

Une seconde partie, Le Temps revient, relate les premiers chantiers de Paula dans la rue de ses parents  puis en Italie et particulièrement sur le site de Cineccita.

Puis une troisème partie Dans le rayonnement fossile, présente le travail de Paula chargée de travailler sur une réplique de la grotte de Lascaux.

Chaque découverte de Paula est l'occasion d'une analyse précise, fouillée, documentée sur les sites comme sur les matériaux ou sur les techniques artistiques de telle sorte que les lieux, matières, couleurs, les histoires se dessinent dans l'esprit du lecteur grâce aux mots comme ils se créent sous les princeaux "à lavis, les petit-gris à soies de porc, les épointés, les stripers, les effilés à hampe de bois en martre Kolinsky, le pinceau à laque en poils d’ours d’Alaska" de Paula Karst.

Finalement il semble bien que l'art du trompe-l'oeil soit aussi celui de l'auteure qui par son écriture nous rend présents voire palpables les marbres cerfontaine ou skyros, les dessins préhistoriques de Lascaux comme les décors de cinéma de Cineccita.

Si je n'en retenais qu'une phrase, ce serait peut-être celle-ci qui, bien qu'incomplète révèle cette tentative de la phrase de cerner une réalité complète pour la rendre palpable au lecteur :

"[...] elle repense à ce bleu que l’on obtenait au Moyen Âge dans des fioles emplies d’essence de bleuet coupée avec du vinaigre et « de l’urine d’un enfant de dix ans ayant bu du bon vin », et à cet outremer que l’on finit par utiliser aux premiers temps de la Renaissance en lieu et place de l’or, mais qui était plus éclatant que l’or justement, et plus digne encore de peinture, un bleu qu’il fallait aller quérir au-delà de la mer, derrière la ligne d’horizon, au cœur de montagnes glacées qui n’avaient plus grand-chose d’humain mais recelaient dans leurs fentes des gouttelettes cosmiques, des perles célestes, des lapis-lazulis que l’on rapportait dans de fines bourses de coton glissées sous la chemise à même la peau, les pierres pulvérisées à l’arrivée sur des plaques de marbre, la poudre obtenue versée dans un mortier puis mélangée selon la recette avec « du blanc d’œuf, de l’eau de sucre, de la gomme arabique, ou de la résine de prunier, de cerisier – de la merdaluna comme on disait alors à Venise – et broyée plus finement encore avec de l’eau de lessive, de la cendre, du sel d’ammoniac », avant d’être finalement filtrée dans une étoffe de soie ou de lin[...] "

 

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 16:32

3 raisons/3 mn par Julie, 4D

3 raisons/ 3 mn par Orléane, 4D

Présentation audio par Andreï, 4D

Ce livre, Frères d’exil, écrit par KOCHKA en 2016, est le roman le plus connu de l’auteure. Ce texte a été écrit à l’origine en français. C’est un roman car il raconte une histoire.

 

La lecture nous permet de bien imaginer les images et les sons que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il rappelle des récits et photos de migration dans l’actualité, mais ici on ne parle pas d’exode ni de guerre, ni de misère mais d’une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d’autres terres. J’en retiens  particulièrement cette phrase : « Entre-temps, Janek s’est frayé un chemin dans la foule et est entré dans le bureau du port transformé en quartier général. » Pour moi elle montre bien qu’ils sont nombreux à vouloir quitter l’île et que tout le monde s’entraide.

Les personnages principaux du roman sont : Janek, le mari de Youmi et le papa de Nani. Il y a aussi Semeio, petit garçon du même âge que Nani et que la famille a « adopté » après que le grand père du jeune garçon soit mort sous ses yeux. Comme toutes les autres familles ils fuient l’île. L’action se passe dans trois endroits différents : l’île, le bateau qui les emmène vers d’autres terres et l’endroit où le bateau les dépose.

Dans le livre ce passage me semble représentatif :                                   - Allez, c’est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. À nous ce nouveau monde ! Nani et Semeio, n’oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d’une même mère…                                    

Et le cœur plein d’inquiétude, ils s’apprêtèrent à quitter le bateau.

Et telle l’arche de Noé, le paquebot déverse son chargement de millier d’âmes : des hommes, des femmes et des enfants aux visages défaits et aux regards un peu hagards. Ils n’ont pas encore vraiment réalisé ce qui leur arrive ; ils ont perdu leurs repères ; tout a été si soudain.                 

Une escouade les attend sur les quais : des policiers, des gens avec des brassards. (p107)

J’ai bien aimé ce livre même s’il est assez triste car on y voit des personnes qui doivent quitter leurs habitats pour partir « à l’aventure ». J’ai compris que Kochka racontait ainsi une histoire qui rappelle un peu la sienne puisqu’elle au Liban et qu’elle a dû s’exiler  en France mais dans son cas, c’était à cause de la guerre civile libanaise.

Pour moi ce texte est destiné à tout le monde, il est assez simple à lire, il n’y a pas de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point quitter son pays est dur, ainsi que de s’adapter à une nouvelle langue et à une nouvelle civilisation. Je trouve que c’est un message clair de la part de Kochka.

Juliette L, 4C

Nuage de mots de Quentin P

L’auteur de « Frères d’Exil » est Kochka. Ce livre a été écrit en septembre 2016, à une époque qui connaît un phénomène important d’immigration lié aux guerres (exemple la Syrie) et au changement climatique (exemple les Iles du Pacifiques) Le texte a été écrit en français. L’auteur Kochka est de nationalité française née au Liban en 1964, d’un père français et d’une mère libanaise. Ce texte est écrit sous la forme d’un roman.

A la lecture de ce roman, me viennent à l’esprit les images diffusées dans les journaux télévisés, où régulièrement nous pouvons voir des familles fuir leur pays et chercher refuge en dans les pays de l’Union Européenne

Extrait page 98
« Adieu terre de nos ancêtres aux contours léchés par des vagues…. Adieu parfum des fleurs et vent du large… Adieu moustiques aussi, et béton qui ces derniers temps avait trop envahi l’île. Peut-être étions-nous devenus trop nombreux ? pense Janek. Qui sait si l’île n’a pas craqué sous notre poids… ». Il attrape Youmi pour ne pas chanceler. Elle a beau être toute fine, elle est parfois plus solide que lui. Elle tient de son père Enoha : en elle coule le sang des arbres.

- Espérons, lui dit-il, que le plus dur est passé…

Mais, pour avoir entendu des témoignages d’exilés, il sait qu’une longue épreuve les attend. Ils vont débarquer sur un sol inconnu où les gens parlent une langue inconnue et où en plus il fait froid.

La famille de Nani doit quitter son île qui s’enfonce dans la mer à cause du réchauffement climatique. Elle doit laisser son grand-père Enoha et sa grand-mère Moo car ils sont trop vieux pour faire le voyage. Enoha est triste, il sait qu’il ne reverra jamais sa petite-fille. Aussi, il laisse en héritage à Nani des lettres pour tous les moments importants de sa vie. Des lettres pour que Nani se rappelle de son grand-père.  Leur route sera difficile et dangereuse. Au cours de ce périple, Nani rencontrera Semeio, un jeune orphelin que ses parents adopteront.

Un très beau livre sur l’exil et l’accueil fait aux réfugiés en Europe. Le texte montre simplement et concrètement le départ de son pays, les raisons du départ. Ce récit nous montre les conditions de l’exode de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui quittent leur pays natal car leur vie est en danger. Il est également abordé dans cet ouvrage le regard que nous nous portons mutuellement, d’un côté l’immigré et de l’autre côté celui qui voit arriver sur son sol des populations immigrées.

Une très belle histoire dans laquelle l’auteur nous fait partager toute la tristesse et l’espoir de ses personnages. C’est un message universel et qui touche tout au long du voyage de Nani l’héroïne. Ce livre nous montre l’urgence de la situation : le dérèglement climatique et la dérive des réfugiés pour trouver une terre d’exil. C’est un récit émouvant et plein d’espoir et de tolérance.

Andreas B, 4C

 

Collage d'images de Killian, 4D

            Le livre « Frères d'exil »,a été écrit par Kochka en 2016.C'est le roman le plus connu de l'auteure .Cet ouvrage a été rédigé en français à l'origine. Celui-ci est un roman car il contient un récit et un titre.

 

            La lecture permet d'imaginer ce que Kochka veut nous faire parvenir par le texte de son roman. Il est aussi très simple de se rappeler des périodes de migration même si on parle d'une île qui va se faire submerger et dont les habitants doivent fuir vers d'autres terres.

            Les personnages principaux sont Janek, le mari de Youmi et le père de Nani. L'action se passe dans trois endroits différents : l'île, le bateau et le lieu où le navire les dépose.

 

            Dans le livre nous pouvons voir ce passage : «  Allez, c'est parti ! dit Janek en posant son pied sur la passerelle. A nous ce nouveau monde! Nani et Semeio, n'oubliez pas ce dont nous avons parlé : nous sommes tous les mêmes au fond ; malgré les différences apparentes, nous descendons d'une même mère... » (page 107).

 

            Je n'ai pas vraiment aimé ce livre car il était assez triste. On y voit des personnes qui doivent quitter leur habitat pour s'exiler.

            J'ai compris que Kochka racontait un peu son histoire, elle qui est née au Liban et qui avait migré en France.

 

            Pour moi, ce texte est destiné à toute sorte de lecteurs, il est assez simple à lire même s'il y a un peu de mots compliqués. Kochka cherche à nous dire à quel point cela a été dur de quitter son pays et de s'adapter à une nouvelle langue.

 

Je trouve que l'intention de l'auteure était évidente à voir : il n'y a pas de doute possible sur le sens de son texte.

 

Gabin L Fr 4ème C

 

Ce roman est destiné à un jeune public, il est parle du réchauffement climatique et de ses conséquences et de la dérive des réfugiés pour trouver une nouvelle Terre.

 

Il a été écrit par Kochka en septembre 2016, elle aussi a connu l’exil en 1976 avec sa famille à cause de la guerre.

 

Les personnages de l’histoire sont, Nani 8 ans qui vit sur une île avec ses parents Janek et Youmi, ses grands-parents Enoha et Moo et Semeio, jeune garçon qu’ils vont rencontrer lors de leur voyage.

 

La famille va devoir quitter son île, car à cause du réchauffement climatique, l’eau monte et l’île va disparaître. Pour accompagner le départ de sa petite-fille, le grand-père qui est en fauteuil et qui restera sur l’île, lui écrit des lettres pour l’aider, pour qu’elle pense à lui.

Pendant leur voyage ver une nouvelle Terre, ils rencontrent Semeio qui vient de perdre son grand-père, ils vont donc l’adopter.

 

J’ai aimé ce livre parle de l’exil d’une famille, l’auteur nous fait ressentir de la tristesse et de l’espoir. Il parle aussi d’amitié et d’amour, l’amour du grand-père pour sa petite-fille.

L’histoire reste positive malgré les épreuves que traversent la famille durant leur exil vers cette nouvelle terre, cette nouvelle vie. On se dit aussi que cette famille, ça pourrait être nous avec toutes les catastrophes qui se multiplient autour de nous avec le réchauffement climatique, les inondations récentes dans le sud de la France…

extrait choisi : "Tu sais toi qu’il est un peu bizarre ton ipa mais tu sais aussi qu’il ne raconte jamais n’importe quoi et tu sais comme il t’aime. Je t’ai déjà expliqué que ce qu’on voit ne dit pas toujours la vérité par exemple quand les gens ne sont plus là on croit qu’ils sont morts alors qu’ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et si on se concentre on les entend murmurer." (page 16)

 

Gwenlan, 4C

Le nuage de Saad

- Titre: Frères d'exil

- Auteur : Kochka

- Éditeur : Flammarion jeunesse

 Personnages : Nani : petite-fille d'Enoha et fille de Youmi et Janek ; Janek : père de Nani ; Youmi : maman de Nani ; Moo : grand- mère de Nani et mère de Youmi ; Enoha: Grand-père de Nani et père de Youmi ; Arou : oncle d'Enoha ; Kousmine : chien de Enoha et Moo ; Naori ; Kiyo : poupée de Nani ; Fathia : accueille les émigrés, elle en était une elle aussi ; Ponui ; Monura : Femme de Pai ; Pai : ami et voisin ; Semeio : frère de Nani par adoption avant de partir de l'ile ; Lai : bébé de Pai et Monura ; Mano : Grand-père de Semeio ; Fratina : maman de Semeio ; Tano : père de Semeio ; Lise. 

 

Phrase représentative du livre (page 86 ligne3 lettre n°6) : « Réduisez tout à une graine et le monde tiendrait dans un sac »

Résumé :

Nani une jeune fille de 8 ans doit quitter tout ce quelle a toujours connu. Elle doit quitter son île de toute urgence car les eaux sont en train de la recouvrir (l’île coule).Elle doit laisser ses grands parents qui sont trop âgés pour faire ce long voyage sachant que son grand-père est en fauteuil roulant. Nani se retrouve donc avec ses parents Youmi et Janek sur le port. Sur ce port plus de huit mille personnes étaient présentes. Elles attendent les paquebots.

Malheureusement, un jeune garçon qui s’appelle Semeio a perdu son grand-père, Mano, à cause des bousculades qui ont eu lieu lors de l’arrivée du premier paquebot. Mano est enterré sous un dattier de l’ile. Semeio est adopté par le famille de Nani. Ensemble, ils traversent les vagues pour enfin arriver sur une terre qui ne coulera pas ! Ils refont tous leur vie et rénovent ensemble une grange pour que ceux de la famille de Nani puisse y vivre tous ensemble. Les enfants ont une éducation et les parents ont repris un travail !

Critique :

J’ai adoré ce livre car il parle de faits pas forcement réels et que c’est à nous de nous imaginer si cela peut  être réel ou fictif. Je l’ai trouvé très instructif et cela me fait penser aux migrants qui traversent, certes dans de moins bonnes conditions. Ce que j’ai moins apprécié c’est qu’il n’y ait pas plus d’action que ça , et qu’il n’y ait pas de rebondissement au niveau des grands-parents restés sur l’île, ils sont trop vieux. C’est une vraie question à se poser : Que sont devenus les grands-parents de Nani ? C’est à nous d’imaginer le suite de l’histoire…  

                                     Léa C, 4C

nuage de mots de Maxence, 4C

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31 août 2016 3 31 /08 /août /2016 17:02

Corniche Kennedy est un roman paru en 2008 soit six ans avant Réparer les vivants qui est aussi présenté ici. Le point de départ est voisin : des adolescents se dirigent avec impatience vers la mer. Ils sont enthousiastes et intrépides, bravent les dangers pour le plaisir de faire monter l'adrénaline. La suite des deux histoires est ensuite très différente. Dans Corniche Kennedy, on assiste à une fracture de plus en plus ouverte entre les jeunes de la bande, ceux qui bravent le danger en sautant graduellement de plongeoirs de plus en plus périlleux, Just-do-it et Face-to-Face et une société d'adultes dirigée par le Jockey, adepte de la tolérance zéro. Entre les deux, le commissaire Sylvestre Opéra tente de concilier les contraires, Le récit alterne l'histoire de la bande de la corniche et celle du commissaire. L'histoire se déroule à Marseille sans que cela soit dit : touristes, bourgeois, cités, trafiquants, prostituées, commissaire, on n'échappe pas aux clichés mais l'auteure semble s'en amuser. Au delà de l'histoire, c'est surtout la finesse du trait de l'auteure pour dresser les portraits de ses personnages, leur donner corps et dessiner le décor que je trouve intéressante. Ainsi les portraits de Sylvestre Opéra et du jeune Mario :

"Ils ont longé la corniche jusqu'aux plages du Prado avant de bifurquer vers le nord, Mario est assis à l'avant sur le fauteuil passager, la ceinture de sécurité lui cisaille la gorge, il fume une Lucky sans tousser, a tourné tous les boutons du tableau de bord, je peux mettre la radio? La ville est pleine et chaude encore, à cette heure, le trafic est dense derrière le port, les trottoirs essorent une population épuisée qui ne veut pourtant pas se coucher : touristes étrangers, estivants en goguette — faut profiter —, pickpockets, familles qui traînent aux terrasses des pizzerias, grand-mères en jeans cloutés et nourrissons endormis dans les poussettes, première vague de noctambules, adolescents en grand appareil. Mais bientôt ce ne sont plus que de grandes avenues frangées d'arbres fluorescents qui ne ventilent plus rien, parcourues de bagnoles nerveuses, pleines à ras bord, vitres baissées musique à fond, on approche des cités, les lumières sont blanches, les gens pendus aux fenêtres fument dans l'air nocturne et l'écho des télévisions, des jeunes sont regroupés au bas des immeubles ou traversent les immenses dalles de béton bleutées, leurs voix. résonnent sur l'esplanade lunaire, on leur crie de se taire, ils brandissent un doigt, il flotte dans l'atmosphère une odeur de joint, de plastique tiède, de vieilles épluchures et de papier journal. Mario se rapetisse dans le fauteuil, les oreilles bientôt descendues au niveau des épaules, il regarde celui qui l'accompagne, ce gros bonhomme frisé, le visage large, le nez camus, le double menton aussi volumineux que la fraise du duc de Nemours, la chemisette claire tendue sur la bedaine, il voudrait que le trajet dure, ne pas rentrer chez lui, ne jamais rentrer; tellement heureux d’être à l'avant de cette voiture, d'être comme un homme a côté d'un autre homme, connivents, la cigarette au bec– la Lucky Strike entre l'index et le majeur, au niveau des premières phalanges, de sorte que pour fumer il pose sa paume contre sa bouche, comme un héros, comme un Américain —, tellement content qu'ils habitent ensemble la nuit, la ville. Il a ouvert la fenêtre pour sentir le frais sur son front, le frais et le fétide, les peaux qui perlent puis, poissent sous les maillots de foot, l'été sans perspective, chaque tour coincée entre deux autres et l'enceinte de murs antibruits comme une ligne de démarcation, comme un écran entre ce monde et l'autre, les tags qui se décolorent sous les Abribus, les chiens énervés." (p. 121-122).

Un très beau roman en somme, sensible et vraiment bien écrit.

J Bicrel

Sujet

Dans un premier temps, nous pouvons observer que le titre de ce roman, Corniche Kennedy, fait référence à un lieu historique qui n’est autre que la corniche du Président John Fitzgerald Kennedy. Cette dernière est un boulevard situé à Marseille longeant la mer Méditerranée, en partant de la plage des Catalans jusqu’aux plages du Padro.

Quant à l’histoire, il s’agit d’une bande de jeunes qui se retrouvent chaque soir, le temps d’un été, sur le bord de la Corniche et s’amusent comme le feraient la plupart des adolescents de leur âge. Leur jeu est parti d’une simple baignade à des plongeons de plus en plus difficiles, défiant les lois de la gravitation. Le meneur du groupe, se nommant Eddy, assure la sécurité, afin que la bande s’amuse sans se blesser lors de ces sauts périlleux. Celui-ci se rapprocha d’une jeune fille, Suzanne, qui avait tenté de les voler mais qui finalement s’est fait prendre la main dans le sac et qui par la suite s’est intégrée au groupe. A cent mètres de cette corniche se trouve le bureau d’un policier diabétique dont le nom est Sylvestre Opéra. Ce dernier est le directeur de la sécurité du littoral et il va se retrouver à lutter contre ces jeunes de la corniche alors qu’il était chargé des affaires de transport de drogue. Les forces de l’ordre vont établir de nombreux moyens afin de les intercepter tandis que cette bande va poursuivre ses provocations. Lors de leurs ultimes sauts, Mario, Eddy et Suzanne, découvrent un paquet de stupéfiant au fond de l’océan, et décident de s’enfuir de Marseille avec cette trouvaille. Mais ils finiront interceptés par Sylvestre et ramenés chez eux.

Verbe:

« A vol d’oiseau, la distance entre la Plate et le bureau de Sylvestre Opéra couvre cent mètres, pas davantage, si bien que, posté sur la terrasse, on y tient du regard une belle portion de littoral : le rivage-le théâtre des opérations en somme - et, de part et d’autre, la ville - trouble, aléatoire, agitée - et l’horizon – lent, imperturbable.

C’est précisément cette latitude qui décida Sylvestre Opéra, nommé directeur de la Sécurité du littoral, à s’y établir il y a maintenant sept ans: il indexa l’amplitude de son champ d’action sur celle de son champ de vision (…)» (p.61)

Dans ce passage on nous décrit la perception, depuis son bureau, qu’a le policier sur le bord du littoral. Des adjectifs sont associés à la ville (trouble, aléatoire, agitée), ce qui nous permet d’en déduire que la ville s’agite avec le va et viens aléatoire des habitants ainsi que des touristes, mais qu’il reste des choses troubles, des actions qui s’y passent sans que personne ne l’interdise (référence à cette bande de jeunes qui défie les lois de la gravitation). La catégorie sociale de Sylvestre est aussi compréhensible à travers la phrase « nommé directeur de la sécurité du littoral », on comprend qu’il est de la classe moyenne et haut gradé. De plus, de façon indirecte, on peut laisser penser qu’il va lutter contre cette bande car il est dit « il indexa l’amplitude de son champ d’action sur celle de son champ de vision », nous devons avoir recours à notre intuition afin de comprendre qu’il ne va plus être chargé des affaires de transports de drogues (action de recherches) mais plutôt qu’il va surveiller depuis son bureau la ville de Marseille et ces adolescents (champ de vision).

« La nuit, la Plate est déserte. On n’y descend pas. Difficile de se garer sur la corniche, de surcroît dans un virage. Et puis c’est malfamé, dit-on, ça craint, c’est sale, pas éclairé. On va ailleurs, on préfère les places bruyantes, les terrasses pleines, le glouglou des fontaines, les palmiers de bronze illuminés par le dessous, leurs longues feuilles découpées noires sur le noir du ciel et ployant tels des sabres, on préfère les cafés du port. Même les amoureux ne font plus la balade. » (p.82)

Dans ce paragraphe, l’auteur nous fait percevoir une zone de la ville qui est fréquentée par des individus de mauvaise réputation comme cette bande. C’est un endroit sale, où « ça craint », où personne n’ose s’aventurer. Nous avons donc une vision d’un lieu où se regroupe des jeunes de classes sociales défavorisées que ne côtoient pas les classes supérieures, « les amoureux ne font plus la balade ». Dans la suite de cet extrait, on voit qu’il y a une séparation socio-spatiale entre ces deux classes, avec d’un côté un endroit laissé à l’abandon et un autre où les terrasses sont pleines, où l’on entend le glouglou des fontaines.

On peut en conclure que cet auteur manie sa langue à la perfection, car il arrive à passer de phrases moyennement complexes où l’on doit faire appel à notre déduction, à des phrases comparatives. Maylis de Kerangal mélange donc deux types d’écritures différentes, une écriture soutenue qui représente les gens de la classe moyenne/supérieure comme ce policier diabétique qui « indexa l’amplitude de son champ d’action à son champ de vision » (déduction), et une écriture plus relâchée avec des mots familiers, « ça craint, c’est sale ». De plus, ces deux extraits sont représentatifs de l’ensemble du texte qui met sans cesse en opposition les différentes classes de la société.

Complément:

Personnellement j’ai trouvé que ce livre reflète la réalité, avec la présence de deux catégories sociales complètements opposées. D’un coté nous avons une bande, des délinquants qui bravent l’interdit et qui mettent à rude épreuve l’autorité, la surveillance des forces de l’ordre qui doivent être tout le temps sur le qui-vive. Et d’un autre côté nous avons les policiers qui sont là pour faire régner la sécurité, le calme dans la ville, pour éviter les débordements qui sont la plupart du temps provoqués par des bandes de jeunes. Comme je l’ai dit au début, ce texte est le reflet de la réalité car les phénomènes présents dans ce livre sont observables dans la vie réelle. Ce texte était très intéressant de par la comparaison des deux classes sociales mais aussi par l’écriture comme avec la présence de cette phrase où nous devons faire appel à notre déduction. J’ai donc pris du plaisir à lire ce livre très captivant.

Alexandre, 1S2

Sujet :

Il est ici question d’une bande de jeunes adolescents entre treize et dix sept ans, surnommés « Les ptits cons de la corniche » ou encore « La bande ». Ces adolescents défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Un commissaire, derrière ses jumelles, est chargé de surveiller cette zone du littoral. Les adolescents, avec leur goût de l’interdit, franchissent des seuils de sécurité improbables en faisant de nombreux plongeons de plus en plus dangereux. Le commissaire a donc pour mission de les sanctionner.

Verbe :

Nous pouvons remarquer que la magie de ce roman ne tient qu’à un fil, celle d’une écriture sans temps mort, cristallisant tous les vertiges. On pourrait penser qu’elle a écrit son roman comme si elle le disait oralement. Par exemple elle utilise de très longues phrases, comme si elle commençait à parler jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de souffle. Le vocabulaire est assez divers et peut être compréhensible par un jeune public, variant un vocabulaire soutenu et familier par moment. C’est un récit appartenant au réel car il relate de la vie de personnes ordinaires avec une histoire qui pourrait très bien se passer dans la vraie vie. 

« La peur les saisit quand ils penchent la tête en bas, cherchant les repères habituels, ne voient rien, l’eau est noire et lourde, festonnée de mouse claire au pourtour des rochers, bave lactescente, agitée, dégradée, renouvelée sans cesse car la mer est grosse, et forte, si bien qu’on s’y perd. Aussi les gosses vont-ils devoir tout se rappeler : les plongeons et les sauts, les élans, les angles, les impulsions et les détentes, tout se rappeler, au millimètre près, au newton et au kilojoule, au bar près, tout se rappeler pour pouvoir tout refaire, à l’aveugle. Ils vont devoir libérer la mémoire de tous les bonds contenus dans leur corps. Une poignée de secondes plus tard, on entend la voix d’Eddy hurler dans la nuit depuis le Face To Face que taillade un mistral rugueux : ok, mise à feu ! alors aussitôt chaque voltigeur enflamme ses torches avant de les maintenir dressées à la verticale, à bout de bras, genoux joints, christs en croix photophores.

Fumées rouges, fumées blanches, fumées rapides. Elles écument le ciel humide, aspergent les plongeurs d’une lumière crue, très blanche, qui troue l’atmosphère de lueurs blafardes, s’amplifient et auréolent le Cap d’un halo neige tramé au magenta, lequel mousse et se propage à toute vitesse si bien que les premières silhouettes paraissent aux balcons des hôtels, aux terrasses que parfument l’eucalyptus et le gardénia, aux hublots des voiliers qui croisent dans la baie, si bien que les voitures intriguées ralentissent sur la corniche, les dîneurs penchent la tête au-devant du caboulot, les girafes dodelinent du cou derrière les grilles du zoo, les goélands halètent, gonflent et vident le torse, si bien que les chiens aboient et que Sylvestre Opéra tressaille derrière ses jumelles, putain qu’est ce qui se passe en bas ?"

Ce passage est situé pas loin de la fin du livre. C’est ici la dernière action des adolescents avant d’être rattrapés par la justice. Leur dernier saut, le plus dangereux. C’est dans ce passage (1er paragraphe) que nous pouvons voir la gravité de la scène ; les actes dangereux et inconscient de ses adolescents. Ce passage est également représentatif du roman car nous pouvons voir dans le deuxième paragraphe que c’est un événement hors du commun auquel le commissaire ne s’attendait pas.

L’évolution des jeunes est ici l’enjeu majeur de ce roman. Au début, ils sont puissants, dominants, ils sont les rois du monde et contrôlent la corniche Kennedy. Puis, c’est le drame, ils deviennent faibles, impuissants et dominés par l’autorité. Tout leur petit monde s’écroule pour faire face à la réalité de la vie. Ce qui nous donne une leçon de vie ; l’autorité est là, prête à nous remettre dans le droit chemin mais surtout vigilante et bienveillante comme le commissaire..

Complément :   J’ai trouvé tout d’abord ce livre très facile à lire. C’est un livre auquel nous pouvons accrocher dès le début. Suivis de plusieurs différentes actions successives, je m’attendais personnellement à une chute ou encore un événement qui aurait pu changer le cours de l’histoire mais ça n’a pas été le cas. J’ai été déçue par cette fin plutôt banale mais ce roman montre bel et bien la réalité ; des faits totalement réels. Une histoire qui pourrait très bien finir de même : des jeunes inconscients qui défient les lois et finissent devant la justice, pour un jugement qui les punira de leur erreur.

C’est ce côté réaliste qui m’a particulièrement plu dans ce livre.

Chloé Gr. 1S2

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18 août 2016 4 18 /08 /août /2016 21:15
Kundera, Milan, La Valse aux adieux

La Valse aux adieux, est un roman écrit en tchèque en 1973 par cet auteur qui ensuite a écrit ses œuvres en français et qui a cette année-là quitté définitivement son pays. Il a lui-même revu cette édition en folio Gallimard.

L'histoire se déroule dans une station thermale, à l'automne, en cinq jours. Les huit personnages apparaissent à tour se rôle et se croisent immanquablement dans l'espace réduit de la station. L'histoire initiale se réduit à la situation de Ruzena, jeune infirmière qui se morfond dans cette ville où vu ce qu'on y traite (stérilité et problèmes de cœur), elle désespère de rencontrer quelqu'un d'autre que des vieillards ou des femmes stériles ! Mais deux mois plus tôt elle a couché avec un musicien de passage venu de la capitale. Elle est enceinte et aimerait bien que ce célèbre artiste reconnaisse la paternité. Celui-ci, Klima, marié à une femme très jalouse dont il est très amoureux n'est pas facile à convaincre... Sur cette trame se greffent divers épisodes au cours desquels les six autres personnages jouent un rôle plus ou moins volontaire dans l’histoire de Ruzena, une histoire resserrée, sans les digressions habituelles.

Plus que l'intrigue, ce sont surtout les personnages eux-mêmes qui retiennent l'attention : l'Américain Bertlef, riche et prodigue, peint des saints aux auréoles bleues et se trouve parfois lui même entouré d'un intrigant halo bleu. Le solitaire Jakub, quant à lui, a dû subir la prison à cause d'un faux ami qui ensuite à été exécuté mais Jakub avait une petite pilule bleue offerte par son ami le docteur Skreta pour en dernier recours échapper aux bourreaux en se suicidant. Cette pilule bleue ressemble à s'y méprendre aux pilules bleues tranquillisantes que prend l'infirmière Ruzena, Jakub va devenir coupable par accident ! Quant au fantasque docteur Skreta, ils soigne les femmes infertiles en sélectionnant les femmes auxquelles il injecte sa propre semence de sorte de Jakub est frappé par le nombre d'enfants qui ressemblent à Skreta dans la région! Ce sont les trois personnages les plus fascinants mais les cinq autres sont également de très beaux personnages.

Extrait choisi (page 321) : "Le gamin aux grandes lunettes était debout contre la fenêtre, comme pétrifié, le regard fixé sur la mare. Et Jakub s'avisa que ce gamin n'y était pour rien, qu'il n'était coupable de rien et qu'il était venu au monde, pour toujours, avec de mauvais yeux. Et il songea encore que ce pour quoi il en voulait aux autres était quelque chose de donné, avec quoi ils venaient au monde et qu'ils portaient avec eux comme un lourd grillage. El il songea qu'il n'avait lui-même aucun droit privilégié à la grandeur d'âme et que la suprême grandeur d'âme c'est d'aimer les hommes bien qu'ils soient des assassins."

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 12:09
KRAMER, Pascale, Autopsie d'un père

Je remercie Babelio pour la réception de ce livre. Publié chez Flammarion en 2016, ce roman de Pascale Kramer m'a plongée dans une sorte de sidération. Cette autopsie apparait en effet comme un état des lieux, sans la moindre atténuation ou diversion, d'une situation de haine féroce et toujours plus folle en région parisienne.

Gabriel est dans le train en direction de Monceau. Dans la journée, il a reçu aux Épinettes, la visite de sa fille Ania et son petit-fils Théo qu'il n'avait pas revus depuis quatre ans. Ils regagnent Paris dans le même train mais ni lui, ni elle ne le savait. Il les observe sans signaler sa présence. En rentrant chez lui, il consigne dans ses carnets cette rencontre avec sa fille qu'il trouve empâtée et méconnaissable.

Gabriel est un homme de radio qui bénéficiait d'une notoriété certaine jusqu'au jour où "à la demande de l'ensemble de la rédaction" il est exclu de l'antenne. Gabriel avait provoqué un scandale en défendant deux jeunes qui ont massacré un Comorien… L'événement faisait même les gros titres de la presse et Gabriel avait envoyé un exemplaire du journal à sa fille avec le message : "Pour que tu saches" mais elle n'avait pas lu l'article. Ce père qui l'avait méprisée durant toute son adolescence pour ses difficultés scolaires, elle avait cessé de s'y intéresser. Elle vivait en banlieue avec Théo, son fils de six ans, dont le père, un jeune Serbe nommé Novak réapparaissait par intermittence.

Le suicide de Gabriel _dont on ne nous épargne rien_ et les jours qui suivent l'obligent pourtant à s'impliquer. Elle découvre alors Clara, la femme qui vivait avec son père et tout un aréopage qui gravite autour d'elle. Ania la laisse organiser le deuil et l'enterrement, elle semble experte. Le corps est ramené de Monceau aux Épinettes, le jour de l'enterrement est avancé, l'enterrement sera sans cérémonie, le lieu de l'inhumation est modifié au dernier moment, le jour de l'enterrement, une altercation a lieu à la sortie du cimetière, le lendemain la tombe est profanée, la maison des voisins est incendiée.

En somme, du désamour filial à la xénophobie, de la haine à l'extrémisme et à la surenchère de la haine, ce roman laisse bien peu de place à l'empathie. Seule la tendre relation d'Ania avec son fils donne un peu de douceur humaine dans cet univers de brutes : "Assis une jambe repliée sous lui, le petit Théo rêvassait face à la fenêtre. Gabriel le voyait coller son pouce comme pour stopper le défilement du paysage auquel devait se superposer l'ovale de son délicat visage coupé haut et droit par la frange. Le gamin n'avait pas encore remarqué que sa mère pleurait, des larmes rapides qu'elle étalait du bout des doigts. Mais bientôt, il chercha à attirer son attention, effleura la joue mouillée et se retourna pour l'entourer de ses bras, dans un élan tellement concerné, douloureux. Gabriel n'en revenait pas de l'intention et de l'empathie, le gamin lui avait paru emprunté, timide et terne tout à l'heure." (p.11)

Comment Gabriel est-il devenu un extrémiste xénophobe ? Des indices sont présents, épars, incertains. Sans doute serait-il malvenu d'expliquer au risque d'excuser.

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 11:49

En 287 pages, Maylis de Kerangal nous raconte 24 heures de la vie du cœur de Simon Limbres jeune homme de 19 ans. Ce coeur de jeune homme passionné de surf, amoureux de la vie et de son amie Juliette, grand frère de la petite Lou et fils de Marianne et Sean Limbres passe du Havre à Paris, migre de Simon à Claire Méjean, une femme de 51 ans, mère de trois enfants déjà grands, traductrice. Entre temps, Simon perd la vie dans un accident, ses parents sont terrassés, Pierre Révol, le médecin de garde au département Réanimation à l’hôpital du Havre appelle Thomas Rémiges responsable de la coordination des prélèvements d'organes et de tissus.... l'émotion serait insupportable sans des décrochages aussi soudains que variés qui donnent au récit sa respiration. Ainsi "Le jour où Thomas fit l'acquisition du chardonneret, la chaleur effaçait Alger sous un nuage de vapeur, et à l'intérieur de son appartement aux volets indigo Hocine s'éventait, jambes nues sous une djellaba rayée, étendu sur un sofa. La cage d'escalier était peinte en bleu, elle sentait la cardamome et le ciment." et l'auteur consacre ainsi tout un chapitre à l'achat d'un chardonneret à Alger par Thomas Rémiges, responsable de la coordination des prélèvements d'organes au Havre.(p 167 à 173)

Les phrases à rallonges, les paragraphes d'une page, de deux pages, les couleurs, les odeurs, les textures, les menus détails qui font la vie et lui donnent sa poésie apportent au drame qui se joue dans ces 24 heures l'indispensable respiration.

J.Bicrel, 29 Juillet 2015

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Réparer les vivants est un roman publié en 2014 et écrit par Maylis de Kerangal, Maylis de Kerangal est une auteure française née en 1967.

L'histoire nous entraîne dans la vie de Simon, un jeune de 19 ans qui, à la suite d'un accident de voiture et des complications qui s'en suivent se retrouve dans le coma. Le thème est simple, 24 heures de la vie d’un corps, de l’accident, jusqu’à la transplantation du cœur dans la poitrine d’un autre, la vie d'une personne va être sauvée par le don d'une autre personne qu'elle ne connaît pas.

Ce genre d'accident et de conséquences arrive tous les jours partout dans le monde. Dans ce livre on apprend et comprend les sentiments, les réactions des connaissances de la victime, on les suit dans leur malheur, cela les rends plus réels, on leur dit la vérité de manière crue pour ne pas leur donner de faux espoirs.

Le nombre de personnes mobilisées pour une transplantation d'organe est tout simplement énorme, il y a des gens qui dédient leur vie à sauver celle des autres, c'est un grand geste d'humanité, L'effort fourni par toutes ces personnes en un seul jour est remarquable. En moins de vingt quatre heures, les amis, la famille, les médecins et chirurgiens ainsi que de parfaits inconnus seront en contact avec Simon : les uns bouleversés par la perte de leur proche, les autres sauvés par ses organes. Le cœur reçu par le malade aura t-il des réactions différentes que celui qui était le sien auparavant ? S'emballera t-il pour des raisons inhabituelles ? Restera t-il calme dans des situations où le cœur original réagissait violemment ? Le foie hérité du donneur supportera t-il aussi bien le chocolat ? Changera t-il le goût ou les habitudes alimentaires ? Ce qui est raconté ici n’est pas simplement la transplantation cardiaque du point de vue médical. C’est la vie. On suit les derniers instants de Simon, vécus dans la joie, puis le lent et douloureux cheminement de ses parents. On observe le personnel soignant, ses héros du quotidien, tous ces hommes qui travaillent à en réparer d’autres.

Benjamin S, 1e STL, mars 2016

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Maylis de Kerangal est née le 16 juin 1967 à Toulon. Romancière et nouvelliste française, elle publie son premier roman intitulé « Je marche sous un ciel de traîne » en 2000.

Je vais m’intéresser à son roman « Réparer les vivants », publié en 2013 et pour lequel elle reçoit de nombreux prix littéraires.

Ce roman raconte l'histoire de l'acheminement / la transplantation d'un cœur, celui de Simon 20 ans, vers le corps de Claire 50 ans.

En amont de cette histoire, il y a l'histoire de Simon avant son accident de voiture qui aura lieu un dimanche matin d'été aux alentours de 5h50 après une séance de surf entre amis qui le mettra dans un état de mort cérébrale.

Le roman s’attarde aussi sur l'histoire des parents -Marianne et Sean- avant la naissance de Simon puis après son accident. Ils n’arrivent pas tout de suite à admettre sa mort alors qu'il est là, dans sa chambre d’hôpital encore chaud, encore respirant. Une toute autre vision de la mort nous est présentée, on peut s'en rendre compte car dans ce cas de figure nous avons Simon, mort mais seulement mort d'esprit. On peut faire le lien sur ce point avec les études de philosophie de Maylis de Kerangal.

On découvre aussi pratiquement toutes les histoires des personnes qui ont joué un rôle dans la vie de Simon comme Juliette, son premier amour, Lou sa petite sœur, Christophe et Johan ses meilleurs amis qui eux ont survécu à leur accident et ceux qui vont jouer un rôle par la suite en tant que médecins, infirmier/ère et secrétaire, sans oublier l'histoire de Claire.

Premièrement le Docteur Révol annoncera la mort de Simon, ce qui sera une nouvelle haute en émotions pour Marianne, qui est la première à être au courant et qui ne cessera d'essayer de joindre Sean son mari. Suivra l'arrivée de Sean quelques heures plus tard qui sera lui aussi tout autant dévasté.

Ensuite Thomas, l'infirmier mettra en œuvre la persuasion des parents de Simon de faire de lui un donneur d'organes. Une décision je pense dure à prendre, à la limite de l'inqualifiable pour des parents. Songer seulement à faire de votre enfant de pièces détachées alors qu'il paraît seulement endormi est un événement que je ne peux pas envisager.

Après la finale acceptation de la demande de Thomas quoique très douloureuse, va suivre les recherches par Marthe de receveurs potentiels pour les organes qui vont être prélevés comme le foie, les reins, les poumons et le cœur de Simon.

Bien que les jeunes receveurs aient été trouvés, on se ciblera sur la receveuse de la « pièce principale » de Simon qui est Claire. De là va s'en suivre de l'histoire de Claire.

L'aboutissement de ce roman est le succès de la transplantation du nouveau cœur de Claire. Il est 5h49.

J'ai aimé ce roman, malgré certaines difficultés à le lire, à situer les histoires en parallèles avec l'histoire principale, dans ce roman la temporalité est très importante ; sans oublier que l'histoire se déroule en 24h.

Jessica S, 1STL, mars 2016

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Réparer les vivants est un roman de Maylis de Kerangal. Il parle d'une transplantation cardiaque, de Simon Limbre, un jeune homme qui va surfer une grosse vague à 5H50 avec ses deux amis, Christophe Alba et Johan Rocher, au Havre.

Après avoir eu un accident de voiture, le jeune homme Limbre tombe dans un coma dépassé, il ne pourra jamais se réveiller, il est donc le candidat idéal pour un don d'organe. Les parents de Simon dévastés de chagrin n’ont que quelques heures pour décider s’ils font le don d'organes de leur fils ou non. Les médecins et infirmiers n’ont aussi que quelques heures pour persuader aux parents pour que Simon devienne donneur d'organes pour des personnes qui sont dans le besoin, mais tout en respectant leur chagrin.

Ce roman a deux protagonistes, Simon et Claire, une femme de cinquante ans qui reçoit le cœur du jeune homme. Cette histoire se passe en 24 heure, une journée où Simon va perdre la vie et où Claire va se voir revivre.

Ce roman est écrit avec tant de précision, comporte une telle argumentation, qu'on se croirait dans une série télévisée ou dans un film, à une rythme effrénée, on se sent concerné et pris dans l'histoire. C'est bien plus qu'une fiction, car cette histoire peut se dérouler.

Maylis de Kerangal dans son roman fait que l'on se demande « qu'est-ce que la vie ? » ; « Qu'est-ce que la mort ? « qu'est-ce qu' un corps ? ». C'est aussi un roman où l'on comprend la douleur des parents, on souffre avec eux, un moment désastreux que l'on ne veut pas vivre.

Je pense que l'auteure a choisi Simon Limbre, car Limbre ressemble à Limbe, donc évoque les limbes, un espace métaphysique où les âmes des enfants non baptisés partaient, je pense que c'est pour cela qu'elle a choisi ce nom.

Contrairement à la pièce de théâtre Incendies de Wajdi Mouawad, ce roman est écrit dans l'ordre, même s’il y a des analepses (l’histoire d’amour de Simon, les souvenirs des parents,…) . Réparer les vivants est écrit, si on peut le dire, en continu, sous la forme d'une vague, avec le commencement de la vague quand Simon surfe sur cette grande vague, et se finit avec Claire, le début d’une nouvelle vague.

Sous la forme d'une vague car il y a la référence de la mer qui est présente dans ce roman, nous pouvons penser que quand la vague éclate, c'est le bruit de l'accident du jeune homme de 19 ans.

Maylis de Kerangal parle du cœur car pour tous les humains, la dimension symbolique du cœur n'est pas que l'organe, c'est aussi le lieu de l'amour dans notre corps. C'est un livre qui concerne plus le cœur que le cerveau.

Mathieu H 1ere STL

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Réparer les vivants est un roman de Maylis de Karangal publié en 2014. Ce livre nous raconte l’histoire de Simon un ado ayant eu un accident de voiture. Plus tard le Dr Révol annonce sa mort. Lors des suites de la mort, Thomas Rémige, infirmier coordinateur de greffe, chargé de convaincre des parents terrassés que leur fils est mort même si son cœur bat (mort cérébrale), leur parle de don d'organes. Ils acceptent et lorsque les données médicales arrivent, on trouve des receveurs pour chacun des organes (rein, poumon …), dont le cœur à Paris. Un des receveurs d'organe est Claire Mejean, quinquagénaire dont le cœur est fatigué. Alors s’ensuit une véritable course contre la montre pour acheminer par hélicoptère ou taxis, puis ensuite les organes sont transplantés.

Ce livre est vraiment intéressant car elle raconte en détails comment se déroule la transplantation du début (le don de l'organe) à la fin (la greffe). Ce livre est vraiment intéressant pour tous ceux qui ne connaissent pas le don d'organe, il raconte chaque étape avant la greffe. Ce livre nous parle de quelque chose qui nous concerne tous et nous raconte l’importance des dons d'organe, car ils sauvent de nombreuses vies.

Thomas, 1STL, mars 2015

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Simon Limbres est un jeune homme de 19 ans, passionné par le surf et amoureux. Un matin, il part avec trois de ses amis affronter les vagues du Havre. Cependant, celui-ci est loin de se douter qu’il s’agit ici de la dernière fois. En effet, à leur retour, le conducteur, pris par la fatigue, perd le contrôle de son véhicule : c’est l’accident. Simon est très vite pris en charge par des médecins, il est gravement blessé, et plus particulièrement en état de mort cérébrale. C’est un choc terrible pour les parents mais ces derniers doivent encore prendre une grande décision : leur fils est potentiellement donneur d’organes et il peut donc ainsi sauver des vies. C’est donc à eux de choisir et c’est finalement un oui difficile qui est livré. 24h chrono sont ainsi mises en marche pour permettre à des patients en attente d’être guéris.

Réparer les vivants est un roman inspiré de faits réels et vecteur d’émotions. Ces dernières ne sont pas seulement dues à l’histoire mais aussi à la finesse d’écriture de Maylis de Kérangal. En effet l’auteur utilise un lexique très recherché, donnant à chaque mot une plus grande ampleur face à sa simple signification. Pour ceci elle met en place de nombreuses figures de styles, telles des hyperboles, des métaphores pour décrire un sentiment par exemple, apportant une allure poétique au roman. Le narrateur extra diégétique  adopte  un point de vue interne. Pour illustrer en un passage j’ai choisi celui-ci :

 « Thomas […] traverse la pièce, et ce faisant observe […] les parents de Simon Limbres, et sûrement qu’en cet instant il s’échauffe mentalement, sachant qu’il s’apprête […] à leur demander de réfléchir et de former des réponses, quand ils sont cognés de douleur […]. Il commence lentement, rappelant avec méthode le contexte de la situation : je crois que vous avez compris que le cerveau était en voie de destruction ; néanmoins ses organes continuent à fonctionner ; c’est une situation exceptionnelle. […] J’ai conscience de la douleur qui est la vôtre, mais je dois aborder un sujet délicat […] : nous sommes dans un contexte où il serait possible d’envisager que Simon fasse don de ses organes. »

Situé au milieu du roman, page 126, ce passage pour moi symbolise tout ce roman, d’une part ce discours de Thomas, un  infirmier coordinateur de dons d’organes, annonce aux parents la mort de Simon, due à l’accident. Il réunit donc le passé avec tous les événements qui se sont bousculés, mais aussi le futur, c’est-à-dire les vies que Simon va pouvoir sauver grâce à ses organes. C’est une partie du roman pleine d’émotion, à partir duquel, 24h de course contre la montre  pour de nombreux patients, de nombreux chirurgiens, pour un cœur, un foie, des poumons, des reins…

 Pour ma part, ce livre m’a beaucoup touchée, autant par la remarquable écriture de Maylis de Kerangal que par son histoire. Simon Limbres est un jeune homme de nos âges, nous élèves de 1ère, et le fait de voir que sa vie idyllique s’arrête aussi brusquement, nous amène à vouloir profiter le plus possible. Après avoir lu ce roman, je suis allée voir son adaptation par Katell Quillévéré et Gilles Taurand, au cinéma, celle-ci fut aussi prenante que le livre. J’ai choisi ce roman d’une part parce que l’Univers de la médecine me passionne et aussi pour le fait qu’il s’agit d’une histoire inspirée de fait réels. Pour moi, ce livre mérite donc ses nombreux prix, et je le recommande vivement, et de même pour le film.    

Compte-rendu mis en page ici http://ahp.li/24f2458d88584c2224df.pdf                           

Chloé G, 1S2, mai 2017

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Sujet : c’est un roman qui traite d’une transplantation cardiaque. Toutes les étapes de la vie des parents du jeune accidenté, Simon LIMBRES, y sont décrites. Tout au long de l’histoire nous sommes amenés à nous imaginer à la place de ses parents qui sont face à un dilemme. Ils doivent prendre une décision aux conséquences irrévocables dans un laps de temps très court alors qu’ils viennent juste d’apprendre une tragique nouvelle.

Verbe : c’est un roman qui contient beaucoup de description et de narration. De plus, c’est un texte poétique qui est écrit avec beaucoup de procédés stylistiques notamment de nombreuses figures de style. Le registre pathétique  y est présent puisque l’auteure s’attache énormément aux émotions des personnages.

Extrait : page 61-62

« -votre fils est dans un état grave.

Aux premiers mots prononcés - timbre clair, cadence calme-, Marianne appuie ses yeux -secs- dans ceux de Révol qui la regarde idem, tandis que sa phrase se met en branle, tandis qu’elle se compose à présent, limpide sans être brutale- sémantique d’une précision frontale largos tramés aux silences, ralentis qui épousent le déploiement du sens-, assez lente pour que Marianne puisse répéter intérieurement chacune des syllabes entendues, les inscrire en elle : lors de l’accident votre fils a subi un traumatisme crânien, le scanner fait état d’une lésion importante au niveau du lobe frontal –il porte une main sur son crâne à l’arrière de son front, figurant sa parole-, et cette commotion violente a provoqué une hémorragie cérébrale. Simon était dans le coma à son arrivée à l’hôpital. Le café refroidit dans le gobelet, Révol boit lentement quand face à lui, Marianne est désormais une statue de pierre.

(…)

-Il s’agit d’un coma profond. »

Ce passage illustre très bien le roman puisque les éléments les plus importants y sont présents. On découvre la tragique nouvelle et cela pose l’intrigue. De plus on perçoit les émotions de la mère qui va plus tard être confrontée  à un énorme dilemme avec le père de Simon. Elle est sous le choc elle ne bouge plus et aucun mot ne sort de sa bouche. Le récit est écrit avec un langage recherché puis il y a de longs passages de descriptions qui sont très précises.

Complément

J’ai beaucoup apprécié ce roman car il fait part d’événements qui malheureusement arrivent dans la réalité. L’auteur s’attache particulièrement aux émotions de ses personnages et il y a tellement de détails qu’on se met à ressentir ses émotions. Je me suis souvent imaginée à la place de ces parents qui devaient faire un choix très difficile. Aucun parent ne peut choisir de débrancher son enfant et accepter le don d’organe alors que l’enfant est dans le coma.

J’ai choisi cette lecture cursive car quand j’ai lu le résumé j’ai toute suite accroché. Ce sont des faits d’actualité car on entend souvent parler de personnes dans le coma dont la famille n’arrive pas à accepter la fin de vie. De plus des lois ont été créées il y a peu de temps à ce sujet.

Enfin, j’ai vu l’adaptation cinématographique de ce roman tellement j’ai apprécié le lire. Il était vraiment bien écrit et, malgré de longs passages descriptifs, il était passionnant, on veut toujours connaître la suite des événements…

Lou-Ann, 1S2, mai 2017

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Dans ce roman, il est question d’une transplantation cardiaque. En effet, Simon Limbres, adolescent en état de mort cérébrale se retrouve à l’hôpital dans lequel il est finalement déclaré mort. À quelques centaines de kilomètres, à Paris, une femme attend une greffe. Nous suivons les étapes de cette transplantation, de la décision des parents du jeune homme en passant par les démarches administratives afin de trouver un receveur compatible au prélèvement et enfin à la greffe.

L’auteur, Maylis de Kerangal, dans son roman au narrateur extra diégétique, réussit à allier un sujet passionnant et un des grands débats de la société, tout en conciliant le sérieux avec une pointe de poésie. De plus, l’utilisation d’un lexique varié,  assez soutenu et technique se remarque aisément et de longues phrases avec peu de ponctuation donnent un rythme rapide. C’est le style « coupé » qui est présent dans son roman. L’extrait le plus représentatif selon moi est le suivant : « Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps. » que nous retrouvons à la page 269. C’est un extrait représentatif car il nous fait comprendre bien que le sujet est celui d’un don d’organes. Selon moi, il est également représentatif du style de l’auteur car nous retrouvons la métaphore de l’oiseau qui migre avec les saisons, représentée par le cœur ou les autres organes qui vont vers d’autres corps.

C’est donc un roman très intéressant tant du point de vue littéraire que scientifique car il y a de multiples figures de style telles que l’énumération, la métaphore ou encore la gradation. De plus, à travers l’histoire et sans que nous connaissions beaucoup de détails sur les différents personnages, l’auteur arrive à nous transmettre leurs émotions telles que la tristesse, la douleur ou encore la colère suite au tragique événement qu’ils ont subi. Nous pouvons ainsi ressentir de la pitié pour cette famille malheureuse. L’histoire est également très intéressante au niveau scientifique car nous en apprenons plus sur ce sujet qui n’est pas évoqué souvent ainsi que sur les différentes démarches que nécessite cette transplantation.

Les intérêts de ce livre sont multiples,  l’intérêt scientifique est celui qui  le plus prédominant selon moi car, comme dit précédemment, les étapes nous sont expliquées sans rentrer dans les détails, mais tout est compréhensible pour les non-spécialistes, les mécanismes de cette transplantation du cœur mais aussi les lieux comme le bloc opératoire. On est donc « au cœur » même de ce théâtre où jouent plusieurs spécialistes pour avoir l’organe voulu.

Enfin, la particularité de ce roman est qu’il n’est pas un roman comme les autres. En effet, le style de l’auteur est très présent et donne ainsi du rythme et le sujet que ce livre aborde le rend surprenant mais il n’en reste pas moins agréable à lire même si le début est lourd  à cause des longues phrases d’introspection.

Marion, 1S2, mai 2017 

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Sujet: De quoi est-il question?

Ce roman parle d’une transplantation cardiaque. Simon un jeune surfeur de 19 ans est victime d’un accident de voiture lors d’une session de surf au Havre avec ses amis Johan et Christophe. Diagnostiqué en mort cérébrale à cause de complications, Simon est désigné comme donneur d’organes mais l’auteur a décidé de s’attarder sur la greffe de son cœur. L’histoire raconte 24h du corps de Simon de l’accident jusqu’à la greffe de son coeur dans un nouveau corps, celui de Claire, 51 ans traductrice atteinte de myocardite et nécrose au niveau du coeur. Mais le roman ne s’attarde pas que sur Simon mais aussi sur l’équipe médicale, le docteur Révol ou l’infirmier Thomas et sur les parents de Simon puis sur Juliette, sa petite amie, qui ne réalisent pas tout de suite la mort de Simon. L’infirmier joue un rôle important dans le roman puisque c’est lui qui va faire accepter aux parents que Simon devienne donneur d’organes, une décision douloureuse à prendre car on accepte que notre enfant finisse dans différents corps alors qu’il semble seulement dormir. La fin du roman est centré sur l’histoire de Claire. L’aboutissement du roman est la transplantation de Claire.

 

Verbe: Les chirurgiens commencent à présent un long travail de couture : ils œuvrent à reconnecter le cœur en procédant de bas en haut, de manière à l’ancrer en quatre points (...)L’énergie humaine dépensée là, la tension physique mais aussi la dynamique de l’action _ rien moins qu’un transfert de vie_ ne sauraient produire autre chose que cette moiteur qui commence à croitre, à planer dans pièce.” (Pages 296-297)

L’extrait se situe à la fin du roman.

Cet extrait est représentatif du roman, parce qu’il présente la greffe du coeur de Simon dans le corps de Claire. La scène de la greffe est l’aboutissement du roman, la fin des 24h de la vie de Simon, entre sa mort annoncée à ses parents, l’acceptation de sa mort puis l’ajout de Simon en liste des donneurs d’organes grâce à l’infirmier, les recherches de Marthe pour trouver un receveur puis l’arrivée de Claire pour sa greffe.

Complément: Personnellement, je trouve que le roman est très intéressant, on y apprend beaucoup de choses sur le déroulement d’une transplantation cardiaque du début à la fin. Le sujet abordé, celui de la greffe cardiaque est un sujet qui concerne des centaines de personnes tous les jours, c’est une chose qui peut arriver à chacun d’entre nous à cause d’un accident ou d’une maladie. Je pense qu’être donneur d’organes est important car cela sauve des vies. Ce roman procure de l’émotion, surtout quand les parents de Simon apprennent son décès et ne veulent pas réaliser. Ici, je pense que l’auteur parle du coeur pour le corps humain mais aussi pour l’amour comme ici avec Simon et Juliette.

Swann, 1S2, mai 2017

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 16:06
Kavian Eva, Premier chagrin

L'auteur: Eva Kavian

Le titre: Premier Chagrin

La collection: Zone J

L'illustrateur de la couverture: Annick Masson

Genre du livre : sentimental

Résumé : Sophie, une jeune fille de quatorze ans aux parents divorcés veut montrer à sa maman qu'elle peut se prendre en charge toute seule et qu'en travaillant elle pourra s'en doute se payer son stage de photographie pendant l'été. Sophie répond donc pour la première fois à une annonce pour faire du baby-sitting. Rien ne se passe comme elle l'avait imaginé car c'est à une grand-mère qu'elle a répondu. Cette femme Mouche, cherche une baby-sitter pour l'aider à s'occuper de ses quatre petits enfants. Comme elle souffre d'un cancer, elle est incapable de s'occuper d'eux seule. Sophie s'attache à cette femme de caractère qui veut vivre chaque instant restant de sa vie de son mieux, mais elle commence à trouver étrange que les enfants ne lui rendent pas visite. Sophie mène alors sa petite enquête et finit par découvrir que si ses petits enfants ne viennent pas, c'est parce que l'un d'eux est devenu aveugle suite à une négligence de la vieille dame. Sophie arrive quand même à faire réunir la seule famille de Mouche en se débrouillant pour rencontrer tous les membres et leur communiquer la maladie de la vieille dame. Marquée par l'histoire et la mort de la femme, Sophie décide de profiter de sa famille et de peut-être renouer les liens qu'elle avait perdus avec son père à cause du divorce de ses parents.

Sophie est l'héroïne de l'histoire, c'est une jeune fille sage très autonome la plupart du temps, elle est très compréhensive mais ne comprend pas certaine chose de la vie. Dans le roman la seule personne face à qui elle est en colère durant la majorité de l’histoire c'est son père car il a malheureusement trompé sa mère. Depuis elle le déteste et n'arrive pas et ne veut pas lui pardonner le fait qu'il l'ait abandonnée pour sa « petite amie ». Le contact entre elle et sa mère est plutôt froid/distant mais au fur et à mesure de l'histoire leurs sentiments l'une envers l'autre deviennent de plus en plus fusionnels. Sophie se sent pas à sa place lorsqu'elle est avec ses amis car elles ont toutes un petit copain et pas elle.

Extrait choisi : «J'ai vécu ces jours dans un tourbillon. Et dans le bonheur double : Mouche avait toute sa famille autour d'elle et moi, j'avais l'impression de faire partie d'une tribu. Maman nous rejoignait chaque soir elle faisait les courses et préparait les repas avec Marie, la femme de Luc. Je m'occupais des petits avec Antoine et quand ils étaient couchés, nous passions la soirée tous ensemble autour de la table de la cuisine, ou dans le salon. Mouche dormait presque tout le temps, mais nous étions là, tout près d'elle à parler, à rire, à raconter des anecdotes de la journée. Jamais à pleurer. Gauthier passait régulièrement, quand nos discussions et nos promenades lui manquaient. Il restait parfois dîner, lui aussi. J'étais heureuse. Je me dis souvent que mon bonheur a commencé là, autour de cette table. Et quand Mouche est morte, nous avons pleuré comme elle, avec des larmes de joie, mêlées à celles de notre peine. Personne de disait rien. J'ai commencé à allumer les bougies et les autres ont fait pareil. Des dizaines et des dizaines de bougies.

Mouche avait préparé une caisse pour moi aussi, je l'ignorais. Elle y avait mis son imprimante, un couvre-lit rouge sur lequel elle avait épinglé un mot : il manque un peu de rouge dans ta chambre. »

J'ai choisi ce passage car la mort de Mouche m’a touchée, de plus dans ce passage l'esprit de famille est très présent alors que dans le livre il est moins intense. Le fait que la vielle dame malade ait offert des présents à Sophie m’a aussi touchée car elle n'était pas obligée de lui en offrir car la jeune fille était sensée seulement être une baby-sitter.

L'illustration de la couverture est à fond rose. On peut voir une petite affiche où il est écrit: « Cherche jeune fille pour baby-sitting. ». Et en dessous de celle-ci on peut apercevoir le même numéro de téléphone. Je trouve que l'illustration correspond parfaitement à l'histoire car elle totalement en rapport avec l'histoire qui est autour d'un baby-sitting.

J'ai bien aimé ce livre car beaucoup de sentiments y sont évoqués, l'héroïne est très attachante, l'histoire est assez facile à comprendre sauf à un ou deux passages mais cela ne m’a pas dérangée plus que cela. J'ai aimé le fait que la maladie soit présente d'un bout à l'autre de l'histoire sans qu'elle soit choquante ou effrayante. Ce que j'ai moins aimé dans l'histoire c'est que son début est un peu long.

Clara M. 4ème A 14/12/15

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