C'est mon premier manga ! Au départ, cela semble déconcertant mais on s'y fait vite et cela se lit très vite. Celui-ci a un intérêt documentaire évident : on découvre la cuisine turque et la danse ou plutôt les danses orientales en détail. L'intrigue, elle, me parait plus faible et improbable : cela commence par l'enlèvement à Tokyo de Yako une jeune étudiante en école de mode. Le kidnapper est un vieillard, un restaurateur turc qui en est à son troisième enlèvement ! Or, contre toute attente, Yako accepte de devenir serveuse au restaurant, L'akşehir. Le vieil homme l'avait remarquée car elle avait au cou un nazar boncuk , amulette turque destinée à écarter le mauvais oeil. Yako devient alors l'amie de Zakuro, japonaise mais danseuse orientale au restaurant. L'intrigue ainsi lancée marque une pause, jusqu'à ce qu'à la fin, au cours d'une intrigue sentimentale naissante, elle se relance et s'achève sur une énigme : quel est le sens de cette amulette offerte à Yako par une ancienne amie soudain revenue pour la lui offrir avant de se suicider ?
J'ai demandé leur avis à trois collégiennes habituées aux mangas. Toutes trois apprécient la dimension documentaire mais chacune formule un ou deux bémols : il y a trop peu de rebondissements ; les dessins, en particulier de danse, seraient mieux animés ; le contexte japonais n'est pas assez mis en valeur ; enfin l'héroïne est un peu fade par rapport aux personnages secondaires.