J'ai lu un peu plus de la moitié avec obstination pour ne pas refermer trop tôt mais
j'abandonne. Le bovarysme au masculin teinté de provocation, de misogynie, d'homophobie dans un interminable coq à l'âne, même si ça veut passer pour de l'humour, je n'en peux plus. C'est à croire que l'auteur publie ce livre car son éditeur le presse de produire quelque chose.
Je ne comprends rien à Houellebecq ? Sans doute puisque d'autres s'extasient devant ce roman. Un livre n'est rien sans ses lecteurs.
Extrait (l'incipit):
"C’est un petit comprimé blanc, ovale, sécable.
Vers cinq heures du matin ou parfois six je me réveille, le besoin est à son comble, c’est le moment le plus douloureux de ma journée. Mon premier geste est de mettre en route la cafetière électrique ; la veille, j’ai rempli le réservoir d’eau et le filtre de café moulu (en général du Malongo, je suis resté assez exigeant sur le café). Je n’allume pas de cigarette avant d’avoir bu une première gorgée ; c’est une contrainte que je m’impose, c’est un succès quotidien qui est devenu ma principale source de fierté (il faut avouer ceci dit que le fonctionnement des cafetières électriques est rapide). Le soulagement que m’apporte la première bouffée est immédiat, d’une violence stupéfiante. La nicotine est une drogue parfaite, une drogue simple et dure, qui n’apporte aucune joie, qui se définit entièrement par le manque, et par la cessation du manque.
Quelques minutes plus tard, après deux ou trois cigarettes, je prends un comprimé de Captorix avec un quart de verre d’eau minérale – en général de la Volvic.
J’ai quarante-six ans, je m’appelle Florent-Claude Labrouste et je déteste mon prénom",