Indications bibliographiques
éditeurs : Jean Pierre Guéno et Yves Laplume
Titre : Paroles de Poilus
Edition : 1998, la Fleche, Librio
Genre : recueil de lettres de Poilus
Thème principal : Lettres de Poilus de la grande guerre
Résumé : Ils avaient entre dix-sept et vingt-cinq ans et partaient pour la guerre en devenant artilleurs, fantassins... Beaucoup d'entre eux moururent du tétanos, de balles transperçant leurs corps ou bien d'éclats d'obus. Ils envoyèrent des lettres à leurs proches pour expliquer la vie à la guerre, et donner de leurs nouvelles. C'est grâce à ces lettres que le livre est sorti.
Choix d’ un passage
" Je crois n'avoir jamais été aussi sale. Ce n'est pas ici une boue liquide, comme dans L'Argone. C'est une boue de glaise épaisse et collante dont il est presque impossible de se débarrasser, les hommes se brossent avec des étrilles [...] par ces temps de pluie, les terres des tranchées, bouleversées par les obus."(p.61).
Il montre bien l'esprit de la guerre.
Mon jugement
Ce livre est bien car il nous explique la guerre tout en nous donnant les détails. Les lettres sont écrites par les poilus dans les tranchées. Nous pouvons voir leurs niveaux de français.
Je le conseille.
Thomas M. 4 A, 9 octobre 2012
Paroles de Poilus est un livre où sont rassemblées différentes lettres envoyées à leur famille par des soldats pendant la guerre 1914-1918.
C'est un livre qui est facile à lire une fois qu'on est bien concentré. On y rencontre parfois beaucoup de violence mais aussi beaucoup d'amour.
J'ai beaucoup aimé le lire car il est très intéressant, on peut presque se sentir dans la guerre. Je le recommande mais âmes sensibles s'abstenir.
extrait (fin de la lettre du 22 février 1915, de Maurice à Marie)
Ne crois-tu pas chère Marie que tous ces morts quels qu'ils soient doivent aller droit au ciel après de semblables actes d'héroïsme et ne crois-tu pas odieux, honteux, scandaleux que Messieurs les Députés à la chambre veuillent refuser ou même discuter l'attribution d'une " croix de guerre " à ces hommes, tous des héros, sous prétexte qu'il faut qu'ils soient cités à l'ordre de l'armée... Pour eux l'ordre du jour de la Division n'est pas suffisant. " Oh! injustice et ingratitude humaines " Tandis que vous vous promenez dans les rues ou les lieux de plaisir de Paris tandis que mollement assis dans un bon fauteuil de velours, au coin d'un bon feu, à l'abri de la pluie et scandalisés si un grain de poussière ou une goutte d'eau viennent ternir l'éclat de vos bottines, vous discutez pour savoir si l'absinthe est un poison ou si le mot " bar " est mieux que " débit de boissons " ou " établissement " tandis que loin du danger vous vous demandez d'un air fâché et dédaigneux : " Qu'est-ce qu'ils font donc? Pourquoi n'avancent-ils pas ? Si j'étais au feu je ferais cela.. " Pendant ce temps Messieurs les Députés, vos concitoyens fiançais, vos frères, les fantassins dont le nom seul évoque on ne sait pourquoi, le mépris le plus grand, les soldats en général sont en train de recommander leur âme à Dieu avant d'accomplir "dans l'ombre" sans rien attendre de la postérité le plus grand des sacrifices, le sacrifice de leur vie. Et c'est vous qui êtes si prompts à vous décerner mutuellement des décorations plus ou moins méritées par quelque beau discours ou quelque puissant appui, c'est vous dis-je qui refusez d 'accorder à nos soldats la petite " croix de guerre " si vaillamment méritée; bien petit dédommagement, en vérité pour une jambe ou un bras de moins, qu'un petit morceau de métal suspendu à un ruban quelconque, mais ce sera pourtant tout ce qui restera dans quelques années d'ici pour rappeler la conduite sublime de ces malheureux estropiés que le monde regardera d'un œil dédaigneux.
De plus c'est si simple et ça ferait tant de plaisir à ces braves, ça stimulerait tant le courage des autres. Certes, ce n est pas pour ça qu'ils se battraient; mais ce serait tout de même une juste récompense.
Alors que nos ennemis distribuent à tort et à travers des croix de fer, de cuivre ou de bronze, nous nous montrerions si parcimonieux. Excuse mon bavardage, ma chère Marie, mais je suis écœuré de toutes ces discussions à la Chambre.
Et que penser (tant pis si la censure arrête ma lettre), je ne cite d'ailleurs pas de noms, que penser de certains chefs qui lancent des hommes sur un obstacle insurmontable, les vouant ainsi à une mort presque certaine et qui semblent jouer avec eux, comme on joue aux échecs, avec comme enjeu de la patrie s'ils gagnent, un galon de plus.
Ne te scandalise pas, ma chère Marie, je t'écris encore sous le coup de l'émotion d'hier et de cette nuit et bien que je n ai pas du tout pris part à cette lutte, j'ai été très touché ainsi que d'ailleurs tous les officiers même supérieurs qui sont ici; l'un d'eux ce matin en pleurait de rage et de pitié.
Ne crois pas d'ailleurs que mon moral soit atteint le moins du monde, il est excellent.
Maurice
Mélanie, 3D, 11 mars 2009
Mon personnage préféré est un soldat qui a reçu une balle dans l'épaule, elle a traversé tout son corps et est venue se loger dans son pied (page 24) . Vu la douleur je ne sais pas ce que j’aurais fait à sa place.
L’auteur continue le recueil les lettres de nouveaux personnages (p13 et 14, il y a deux lettres de Maurice Marechal). L'auteur a bien disposé les lettres pour donner envie de continuer à lire. Il a disposé les lettres comme il faut pour faire poursuivre la lecture. L’élément le plus important à retenir est que la guerre est très dure et que les soldats, s’ils n’étaient pas tués, ils étaient sûrs d’être blessés. Le livre montre la cruauté de la guerre et démontre comment les soldats ont pu souffrir. Si je rencontrais l'auteur, j'aimerais lui demander pourquoi il n’a pas classé toutes les lettres d’un soldat à sa famille ou à sa femme en chapitres ?
Il n’y a pas beaucoup d’humour dans ce livre mais parfois les soldats sont blessés très gravement mais ils montrent qu’ils sont plus inquiétés du sort des autres que de leur propre sort. Le style de l’écriture change car ces lettres émanent de plusieurs personnes.
Paul 4A Octobre 2013