Dépression sur les Glénans est un roman de Serge le Gall. C’est un roman policier dont l’intrigue se déroule dans la région des Glénan comme indiqué dans le titre. C’est cela qui m’a attirée, moi qui ne suis pas coutumière des romans policiers.
Dans celui-ci, il est question d’un gourou, Lanza, et de ses victimes. Il prétend guérir ses patientes des traumatismes de la vie tandis que son acolyte donne des cours de yoga. Tous deux exercent dans une bâtisse préservée des regards et bien gardée par des vigiles. Chantal, mère d’une adolescente qui vient de se suicider est la principale victime de ce duo mais c’est par le biais d’une ancienne cliente que Lorraine Bouchet, magistrate s’intéresse à l’affaire puis rentre à Paris où elle doit exercer son métier. On ne l’évoque plus qu’à la fin du roman. Le commissaire Landowski venu en Bretagne pour arrêter deux « etarras » s’intéresse alors à l’affaire du fameux gourou car des hommes sont brutalement assassinés dans la région et le gourou pourrait être lié à l’affaire. C’est le commissaire qui met fin aux agissements crapuleux du gourou et de son acolyte, Jeanne. Les amateurs de romans policiers y trouveront peut-être leur compte. Pour ma part, je n’ai pas trouvé ce roman vraiment réussi: le personnage de Jeanne me semble très peu crédible, l’enquêtrice Lorraine Bouchet, disparaît trop brutalement au profit d’un commissaire comme tombé du ciel, les pages à dimension documentaire sur la SNSM ou sur les Glenan interviennent de façon très artificielle, la langue est parfois lourde. Mais voilà, c’est la première fois que je lis ce genre de roman. Il me reste juste un goût de nostalgie pour les Glenan et le Finistère.
Extrait : Le duo, en file indienne, longe la décor de ferme avant d’arriver à une entrée monumentale en ogive qui, elle, semblait avoir été arrachée à un autre édifice pour venir agrémenter celui-ci. S’en suivi une montée à l’étage par un escalier en pierre usé pour déboucher à l’entrée d’une pièce au parquet en points de Hongrie. – Attendez ici, dit l’homme en noir, avant de disparaître. Chantal pénétra dans la pièce. Elle n’avait pas l’intention de poireauter sur le palier comme une mendiante. Au centre, il y avait deux coussins rectangulaires bien rembourrés, un noir et un blanc, qui se faisaient face comme s’ils attendaient d’augustes postérieurs pour être utilisés.